• P SAVIDAN VOULONS NOUS VRAIMENT L'EGALITE18 janv. 2016 | Par Dan Israel- Mediapart.fr (EXTRAITS)

    L'ONG Oxfam tire la sonnette d'alarme sur l'explosion des inégalités dans le monde. Qu'en est-il en France ? Patrick Savidan, philosophe, a cofondé en 2003 l’Observatoire des inégalités, l’association qui multiplie les études et les réflexions approfondies sur ce thème dérangeant, et qui a publié cet été un copieux rapport qui tente de faire le tour de la question. Dans un entretien à Mediapart, il explique comment la France a, depuis 2008, « rejoint le concert des nations » dans un creusement toujours plus profond des inégalités. Dans l’Hexagone, cela fait plus de trente ans que les riches deviennent toujours plus riches. Mais désormais, les pauvres deviennent aussi plus pauvres.

    Le livre : Voulons-nous vraiment l'égalité ? Patrick Savidan, Éd. Albin Michel, 350 pages, 20 euros.

    Patrick Savidan revient aussi sur le paradoxe qu’il interroge dans son dernier livre (qu’il avait présenté dans une de nos Boîtes à idées) : alors que les Français se déclarent de farouches partisans de l’égalité, ils soutiennent de moins en moins les politiques universelles de protection sociale.

    La France est-elle dans la même situation que les autres pays développés en matière d'inégalités ?

    À partir du milieu des années 2000 et jusqu’en 2007, il y a une demande plus forte de protection sociale en raison de la crise, comme partout en Europe. La France a plutôt mieux résisté que ses voisins, parce qu’elle s’appuyait sur un État social bien organisé et pas si mal financé. Mais depuis 2008-2009, les choses se sont très nettement dégradées. La France participe désormais du concert des nations dans cette évolution négative de la situation sociale. L’État n’a pas suivi, et on observe aujourd’hui dans notre pays les mêmes tendances qu’ailleurs dans le monde (…)

    Lire la suite :https://www.mediapart.fr/journal/economie/180116/patrick-savidan-en-france-plus-est-pauvre-plus-s-appauvrit

    Article intégral en PDF : Patrick Savidan-en France plus on est pauvre plus on s'apauvrit


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  • Bandeau+Flexibilit$C3$A9+-+STOP+aux+suppressions+d$27emplois+$C3$A0+FAI+$214 syndicalistes « ford »  convoqués par la police

    Nous venons d’être informés par les services de police que 4 syndicalistes de l’usine Ford-Blanquefort allaient recevoir dans les jours qui viennent une convocation pour être auditionnés le lundi 1er février au commissariat de Paris 15.

    Visiblement le parquet de Paris donne suite à deux anciennes plaintes de Ford : une de 2012 pour dégradation d’un véhicule lors de notre manifestation au salon de l’auto, une autre de 2014 pour dégradation du stand Ford lors d’une autre manifestation au salon de l’auto. Deux plaintes longtemps laissées au fond d’une pile qui se retrouvent aujourd’hui au-dessus.

    Nous ne savons pas ce que cela signifie réellement, s’il s’agit d’une formalité administrative avant de classer des vieux dossiers ou du début d’une procédure judiciaire. Mais dans le contexte actuel de répression du mouvement social il y a de quoi s’inquiéter.

    Quelques jours à peine après la grave condamnation de nos camarades de Goodyear, quelques semaines après la campagne d’attaques contre les militants d’Air France qui avait laissé exploser leur colère contre un nouveau plan de suppressions d’emplois, sans oublier les gardes à vues ou les assignations à résidences de plusieurs militants écologistes ou syndicalistes, ces convocations  semblent faire partie d’un acharnement contre les militant(e)s et toutes celles et ceux qui résistent aujourd’hui.

    Nous communiquerons rapidement sur la suite et sur comment nous allons répondre à ces convocations. Ce qui est sûr, d’ores et déjà, c’est notre volonté d’une manière ou d’une autre, de mener la bataille contre la politique répressive du gouvernement actuel, contre l’Etat d’urgence, contre la restriction des libertés publiques et aussi bien sûr contre les attaques patronales.

    Nous comptons discuter et riposter avec celles et ceux qui subissent les attaques contre nos droits, nos libertés d’expression et de contestation.

    Dans la période qui vient, la solidarité entre nous est fondamentale. C’est d’un « tous ensemble » dont on a besoin pour changer la donne.

    Blanquefort, le 18 janvier 2016


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  • hollande-pinocchioLe plan de la dernière chance pour tenter de relancer l'emploi détaillé ce lundi par François Hollande devant le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a suscité de nombreuses réactions chez les syndicats comme chez les politiques.
     
    Du côté des organisations syndicales

    Philippe Martinez (CGT): "Le président propose de continuer ce qui ne marche pas : les aides aux entreprises, les exonérations, beaucoup de cadeaux aux entreprises", "ça fait 40 ans (...) et la courbe du chômage continue à augmenter". "Il faut inverser cette logique d'aide aux entreprises" et "cette logique où on culpabilise les chômeurs". "On va continuer nos discussions avec les salariés pour que les mobilisations puissent converger. C'est la seule solution aujourd'hui pour essayer d'infléchir la politique du gouvernement".

    Jean-Claude Mailly (FO) a été passablement énervé par quelques "annonces", "balancées sans qu'on soit au courant", un "PLA, programme libéral accentué" qui "nous inquiète lourdement", comme la transformation dans deux ans du CICE en baisse durable des cotisations patronales, "sans un mot" pour "garantir le financement de la protection sociale"; une "remise en cause profonde" des "normes" avec la possibilité de déroger directement par accords d'entreprise sur "le contingent et le taux de majoration des heures supplémentaires. Enfin, sur l'assurance chômage, "c'est le bouquet", a-t-il estimé, puisque "le président nous explique qu'il faut plus former et moins indemniser, ce n'est pas son rôle, le patronat doit être content".

    Luc Berille (Unsa) s'est pour sa part inquiété du financement de l'allègement de cotisations sociales promis par le président pour 2017, attendant "des garanties sur la pérennisation correspondante des moyens pour la protection sociale".

    Du côté des responsables politiques

    Pierre Laurent, secrétaire national du PCF : "Il y a une incohérence majeure dans le discours du président de la République, c'est qu'il y a en vérité zéro garantie offerte aux salariés en matière de création d'emplois. Il confirme des dispositifs qui n'ont pas fait leurs preuves en les amplifiant encore, comme le Crédit impôt recherche ou le Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE). On a donné 34 milliards d'euros de CICE aux entreprises pour un résultat nul en terme de créations d'emplois. Il y a de plus des dispositions graves qui sont confirmées dans la mise en cause du code du travail, notamment la priorité de l'accord d'entreprise sur le code du travail en matière de temps de travail".

    Christian Paul, député PS frondeur: "L'ultime plan contre le chômage n'est ni suffisant, ni différent. Une seule certitude: la baisse des protections des salariés. (tweet)

    Laurent Baumel, député PS frondeur: "Entre le libéralisme sans conscience et l'immobilisme sans avenir, @fhollande invente le libéralisme sans résultats. (tweet)

    Clémentine Autain (Ensemble): "Avant la gauche voulait securiser l'emploi. Aujourd'hui Hollande veut sécuriser les licenciements. Cherchez l'erreur." (tweet)

    Alexis Corbières (Parti de gauche): "Le plan emploi de Hollande veut encore faciliter les licenciements... pour mieux lutter contre le chômage ! Incohérent." (tweet)

    Eric Coquerel, coordinateur politique du Parti de gauche : "2 MDS d'euros pour surtout maquiller les chiffres du chômage c'est cher payé" (tweet)

    SOURCE : Plan pour l'emploi de Hollande : les réactions | L'Humanité (MORCEAUX CHOISIS)

    PHOTO : COP 21 Paris 2015. Le prix Pinocchio à François Hollande ! | gilblog | Jean-Pierre Gilbert


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  • Leclerc MontbeliardCela s'était passé au supermarché Leclerc de Montbéliard, le 30 juin 2006. Devant l'arrivée inoppinée de l'Inspection du travail et de l'Ursaaf, en plein inventaire du magasin à 21h 45, les dirigeants du supermarché enferment leurs salariés dans la réserve du magasin. Comme ça ni vu ni connu.

    La visite de ces fonctionnaires (putains de fonctionnaires, il y en a trop pour le commerce libre et non faussé) faisait suite à une enquête sur une comptabilisation suspecte des heures supplémentaires depuis plusieurs mois après des plaintes de salariés. Une partie de ces heures n'étaient ni comptabilisées ni payées.

    Sébastien Bender, avocat du directeur et de la DRH, avait plaidé leur relaxe. En effet, pour lui:"Le directeur n'a pas donné l'ordre d'enfermer les salariés mais de les cacher. Et personne ne s'est opposé à aller dans le local". Mais peut-on s'opposer aux ordres de son boss ?

    Bon, le supermarché et son directeur ont été condamnés en 2014 (oui la justice est lente parfois) respectivement à 75 000 et 15 000 euros d'amende pour travail dissimulé, conformément aux dispositions du Code du travail (putain de Code du travail).

    Mais la justice n'a pas reconnu la séquestration et a ordonné la relaxe pour les 2 cadres qui avaient envoyé, donc, une cinquantaine de salariés visiter la réserve. Ils ont toutefois écopé respectivement de 4 000 et de 8 000 euros d'amende pour "entraves aux missions" de l'inspection du travail. Oui quand même.

    Note : Le directeur avait été mis à pied dix jours, avant de reprendre normalement ses fonctions dans ce supermarché qui emploie environ 300 personnes.

    Bon admettons que les salariés aient enfermé leurs dirigeants dans ladite réserve pour obtenir le paiement de leurs nombreuses heures supplémentaires? Euh, vous avez une autre question?

    selon-que-vous-serez-puissant

    SOURCE : http://www.le-blog-de-roger-colombier.com/2016/01/pas-de-prison-pour-des-dirigeants-ayant-sequestre-leurs-salaries-justice-a-2-vitesses.

    Lire aussi : Des dirigeants d'un magasin Leclerc sont jugés pour la séquestration de salariés et travail dissimulé / Le Monde.fr


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  • SOURCE :  "Ils" ont déclaré la guerre totale au monde ouvrier... par Jean LEVY

    CGT depuis 1944

    ancien délégué national CGT du Crédir du Nord

    ancien membre du Bureau de la FD des Employés

    "Ils" ont osé !,  écrivions-nous dès la publication du verdict du tribunal d'Amiens.

    solidarité-avec-les-inculpé.e.s-de-la-guerre-socialeEn effet, il ne s'agit pas seulement d'une condamnation décidée par les seuls juges. Elle intervient à la suite d'une injonction du Parquet, c'est-à-dire du pouvoir PS, puisque cette instance juridique ne relève que du gouvernement.

    Preuve supplémentaire de l'acharnement de l'Elysée comme de Matignon (sans oublier le "silence" de la Garde des Sceaux, directement impliquée en matière judiciaire), c'est le désistement de l'ancienne direction de Goodyear, qui n'avait pas désiré poursuivre les ouvriers, aujourd'hui condamnés.

    Ainsi, après la collusion du  couple Air France-Hollande-Valls décidant de poursuivre en justice les salariés de la compagnie aérienne, et des multiples attaques contre le droit syndical dans de nombreuses entreprises, le pouvoir applique dans toute sa rigueur « l’Etat d’urgence » au monde ouvrier. C’est donc à celui-ci que l’oligarchie, par le truchement de ses fondés de pouvoir politiques et judiciaires, a déclaré la guerre.

    Dans cette guerre sociale, les travailleurs agressés  doivent répondre, et vite. Et avec eux notre peuple épris de liberté. Pas de tergiversation possible ! Pas de faux-fuyant, pas de simple déclaration véhémente ou de « manif défouloir » sans lendemain. En premier lieu, la CGT, sa direction confédérale, l’ensemble de ses organisations UD, FD, UL et syndicats, tous doivent se sentir mobilisés. Ensemble et localement, la riposte doit être prompte et au niveau du danger. Mais l’action unie des salariés doit se projeter dans la durée. Et si possible dans l’unité.

    Puisqu’il y a guerre, il faut la gagner !

    LIRE AUSSI : "Ils" ont déclaré la guerre totale au monde ouvrier...Philippe Martinez, invité de France Inter, semble l'oublier ! par Jean LEVY

    PHOTO : besancon 09.07.12 solidarité avec les inculpé.e.s de la guerre sociale | Fragment de Tags


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