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La répression syndicale s'étend ! Communiqué du syndicat Cgt-Ford
4 syndicalistes « ford » convoqués par la police
Nous venons d’être informés par les services de police que 4 syndicalistes de l’usine Ford-Blanquefort allaient recevoir dans les jours qui viennent une convocation pour être auditionnés le lundi 1er février au commissariat de Paris 15.
Visiblement le parquet de Paris donne suite à deux anciennes plaintes de Ford : une de 2012 pour dégradation d’un véhicule lors de notre manifestation au salon de l’auto, une autre de 2014 pour dégradation du stand Ford lors d’une autre manifestation au salon de l’auto. Deux plaintes longtemps laissées au fond d’une pile qui se retrouvent aujourd’hui au-dessus.
Nous ne savons pas ce que cela signifie réellement, s’il s’agit d’une formalité administrative avant de classer des vieux dossiers ou du début d’une procédure judiciaire. Mais dans le contexte actuel de répression du mouvement social il y a de quoi s’inquiéter.
Quelques jours à peine après la grave condamnation de nos camarades de Goodyear, quelques semaines après la campagne d’attaques contre les militants d’Air France qui avait laissé exploser leur colère contre un nouveau plan de suppressions d’emplois, sans oublier les gardes à vues ou les assignations à résidences de plusieurs militants écologistes ou syndicalistes, ces convocations semblent faire partie d’un acharnement contre les militant(e)s et toutes celles et ceux qui résistent aujourd’hui.
Nous communiquerons rapidement sur la suite et sur comment nous allons répondre à ces convocations. Ce qui est sûr, d’ores et déjà, c’est notre volonté d’une manière ou d’une autre, de mener la bataille contre la politique répressive du gouvernement actuel, contre l’Etat d’urgence, contre la restriction des libertés publiques et aussi bien sûr contre les attaques patronales.
Nous comptons discuter et riposter avec celles et ceux qui subissent les attaques contre nos droits, nos libertés d’expression et de contestation.
Dans la période qui vient, la solidarité entre nous est fondamentale. C’est d’un « tous ensemble » dont on a besoin pour changer la donne.
Blanquefort, le 18 janvier 2016
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