• couv_3041.pngJacques Bouveresse
    "Nietzsche contre Foucault. Sur la vérité, la connaissance et le pouvoir"

    http://agone.org/bancdessais/nietzschecontrefoucault/

    160 pages (12 x 21 cm) 18.00 €

    Et si Nietzsche, dont Foucault s’est tant réclamé, parlait souvent contre lui ?

    "La plupart des expressions typiques de Foucault dans lesquelles le mot « vérité » intervient comme complément – « production de la vérité », « histoire de la vérité », « politique de la vérité », « jeux de vérité », etc. – reposent sur une confusion peut-être délibérée entre deux choses que Frege considérait comme essentiel de distinguer : l’être-vrai et le tenir-pour-vrai. Or peu de philosophes ont insisté avec autant de fermeté que Nietzsche sur cette différence radicale qui existe entre ce qui est vrai et ce qui est cru vrai : « La vérité et la croyance que quelque chose est vrai : deux univers d’intérêts tout à fait séparés l’un de l’autre, presque des univers opposés ; on arrive à l’un et à l’autre par des chemins fondamentalement différents », écrit-il dans L’Antéchrist. Foucault, alors qu’il n’a jamais traité que des mécanismes, des lois et des conditions historiques et sociales de production de l’assentiment et de la croyance, en a tiré abusivement des conclusions concernant la vérité elle-même."

    Sur la vérité, l’objectivité, la connaissance et la science, il est trop facilement admis aujourd’hui – le plus souvent sans discussion – que Foucault aurait changé la pensée et nos catégories. Mais il y a dans ses cours trop de confusions conceptuelles entre vérité, connaissance et pouvoir, trop de questions élémentaires laissées en blanc – et, tout simplement, trop de non-sens pour qu’on doive se rallier à pareille opinion. Quant au nietzschéisme professé par Foucault, il repose sur une lecture trop étroite, qui ne résiste pas à une confrontation attentive avec les textes, notamment ceux du Nietzsche de la maturité.

    À l’écart aussi bien des panégyriques que des verdicts idéologiques, le philosophe Jacques Bouveresse, professeur au Collège de France, lit Nietzsche et Foucault à la hauteur où ils doivent être lus : avec les mêmes exigences intellectuelles qu’il applique à Wittgenstein et à Musil, et une libre ironie qu’il fait sienne plus que jamais.

    Sommaire : I. L’objectivité, la connaissance et le pouvoir (conférence, 2000) ; II. Remarques sur le problème de la vérité chez Nietzsche et sur Foucault lecteur de Nietzsche (essai inédit, 2013-2015) : 1. Ce qui est connu doit-il être vrai ? ; 2. La connaissance sans vérité et la vérité sans vérité ; 3. La vérité pourrait-elle n’être pas la cause de la connaissance, mais son effet ? ; 4. La volonté du vrai et la volonté de la distinction du vrai et du faux ; 5. Nietzsche, la « preuve de force » et la « preuve de vérité » de la foi ; 6. La volonté de savoir et la volonté de croire ; 7. La recherche de la connaissance véritable et de la vérité vraie ; 8. Peut-il y avoir une histoire de la vérité ? ; 9. Le concept d’« alèthurgie » : la vérité et ses manifestations.

    Professeur au Collège de France, Jacques Bouveresse a publié de nombreux ouvrages de philosophie du langage et de la connaissance mais aussi sur des écrivains comme Robert Musil et Karl Kraus. Il est aussi l’un des principaux commentateurs français de Ludwig Wittgenstein.

    Plus d’information : http://www.college-de-france.fr/site/jacques-bouveresse/


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  • Lundi, 25 Janvier, 2016
    Humanite.fr
    Cette fois c'est à Londres que Banksy interpelle la France sur la situation des migrants / Photo : Banksy

    Un dessin au pochoir de l'artiste de rue britannique Banksy dénonçant l'utilisation de gaz lacrymogènes contre les migrants dans la "jungle" de Calais est apparu sur palissade en face de l'ambassade de France à Londres.

    Après Calais en décembre dernier où le célèbre artiste de Street-Art dénoncait le sort des migrants à travers trois oeuvres dessinées sur les murs de la ville, c'est sur une palissade en bois face à l'ambassade de France dans le quartier londonien de Knightsbridge que Banksy signe une nouvelle peinture murale. Cette œuvre reprend l'image illustrant la comédie musicale Les Misérables, image qui elle-même s'inspire d'une illustration du roman de Victor Hugo au XIXe siècle. Pour sa peinture, Banksy a entouré de gaz le personnage emblématique du roman, Cosette.

    Si ce dessin dénonce l'utilisation de gaz lacrymogène dans le camp de migrants de Calais, communément appellé  "la Jungle", l'artiste va plus loin dans la dénoncition de cette violence à l'égard des migrants en proposant, pour la première fois dans ses créations, un lien interactif sous la forme d'un code barre qui permet de se connecter, via son téléphone, à une vidéo hébergée sur YouTube censée montrer une récente opération de police dans le camp de Calais. Dans cette vidéo de quelques minutes, filmée par l'un des réfugiés, on aperçoit les autorités françaises repoussant les migrants à l'aide de gaz lacrymogènes, de balles en caoutchouc et de grenades assourdissantes.

    VOIR LA VIDEO : https://youtu.be/OQCP_inka-Q

    En décembre l'artiste avait peint en réfugié Steve Jobs, le fondateur aujourd'hui décédé d'Apple, sur un mur du camp de Calais, pour rappeler que le grand patron américain était le fils d'un Syrien ayant émigré aux Etats-Unis.

    Lire également :

    Banksy met ses oeuvres au service des migrants à Calais

    Banksy dessine dans les ruines de Gaza


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  • couv_3042.pngJulian Mischi"Le Bourg et l’Atelier. Sociologie du combat syndical"
    http://agone.org/lordredeschoses/lebourgetlatelier

    408 pages (12 x 21 cm) 23.00 €

    Julian Mischi

    Pourquoi et comment des ouvriers continuent à se syndiquer et à militer malgré la force des processus favorisant leur exclusion politique

    On veut bien travailler, mais au bout d’un moment, quand tu vois que tu passes beaucoup de temps à faire des tracts, des papiers pour tout le monde, pour expliquer telle ou telle chose, et qu’en fin de compte le patron te casse la gueule et que ça sert à rien... Tu as beau faire ce que tu veux, avoir des camarades qui te disent : « Allez vas-y ! Ne t’inquiète pas : ça va payer ! »… Au bout d’un moment, tu es démoralisé, tu les as là.

    La culture cheminote, c’est ça qu’ils essaient de casser aujourd’hui : des valeurs de solidarité.C’est une société de plus en plus individualiste. Tout le monde fait les constats, tout le monde dit : « On a le pouvoir d’achat qui baisse. » On est tous d’accord globalement, mais entre faire le constat et emmener les gens dans l’action, il y a de la marge. Alors peut-être qu’un jour, il y aura un déclic. Je ne sais pas. Des fois, je ne sais pas ce qu’il faut pour qu’il y ait ce déclic.

    Ce livre s’appuie sur une enquête menée pendant cinq ans sur le quotidien de syndicalistes ouvriers dans un atelier SNCF, au sein d’un bourg industriel de 3 000 habitants. Donnant la parole à des populations souvent associées à tort au seul monde agricole et essentiellement dépeintes par les médias nationaux comme des électeurs du FN, il montre que les ouvriers constituent le premier groupe social des campagnes françaises et tente de répondre à la question : comment s’engager quand tout pousse à la désyndicalisation ?


    La restitution d’entretiens et de discussions dans le syndicat, tout comme l’observation des mobilisations, font entrer le lecteur dans l’ordinaire de la vie d’ouvriers syndiqués et montrent des tentatives d’organisation collective concrètes face aux réorganisations managériales. Explorant les réalités du militantisme en entreprise, l’ouvrage souligne que les clivages de classes, loin d’avoir disparu, se sont reconfigurés dans un nouveau contexte politique et économique – contexte où l’engagement à gauche peut aussi se perpétuer dans des conditions renouvelées, voire se développer.

    Sommaire : Introduction : S’engager malgré tout ; I. Hiérarchies et culture de classe en atelier ; II. Au-delà de l’atelier : les ressorts de l’adhésion syndicale ; III. « On n’est pas une amicale de pêcheurs à la ligne » ; IV. Le travail militant des responsables syndicaux ; V. Quand les conflits de classes se déplacent de l’atelier à la commune.

    Julian Mischi, sociologue à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), est notamment l’auteur des ouvrages : Servir la classe ouvrière. Sociabilités militantes au PCF (PUR, 2010), Le Communisme désarmé. Le PCF et les classes populaires depuis les années 1970 (Agone, 2014).


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  • Bon dimanche!

    Blagounette facile, me direz-vous. En effet, François Hollande n'a pas usurpé le fait d'être sur son trône à l'Elysée ni d'avoir le pouvoir de ne rendre des comptes à quiconque. Il est là par la grâce du suffrage universel et ses pouvoirs sont ainsi depuis que le général De Gaule, politicien de droite, a institué cette 5e et mauvaise constitution française en 1958. Constitution que François Mitterrand, premier président socialo de la Ve République, n'a pas remis en cause d'un poil et dont François 2 s'accomode aussi parfaitement.

    Mais, si on venait à se remémorer les promesses clamées par François Hollande, lors du meeting socialo du Bourget pour la présidentielle de 2012, le ci-devant candidat n'at-il pas volé les suffrages de ses électeurs sur la finance, le pouvoir d'achat, le chômage et la précarité, les retraites, les services publics ou la paix dans le monde? Sur la question du pouvoir d'achat du chômage et de la précarité, des retraites ou des services publics, chaque électeur de François Hollande est à même de les juger dans son quotidien. A moins d'être un fanatique absolu de la social-démocratie ou de se dire frondeur mais s'en remettre finalement en cause la politique du gouvernement.

    Sur la finance, en ce mois de janvier, Le Figaro, du marchand d'armes et sénateur de la Sarkozyland Serge Dassault, écrit que les actionnaires du CAC 40 se partagent 40 milliards d'euros en 2015, 39 en 2014.

    Sur les aides aux entreprises, c'est à dire sur le fric public des impôts et autres taxes auxquels chacun est assujetti, ce sont 65 milliards d'euros donnés sans aucune contrepartie au patronat: autant que le bugget annuel de l'éducation nationale, soit 4% du pib. A cela s'ajoutent, toujours cités par Le Figaro, 24 milliards d'euros correspondant à des baisses de charges sociales.

    Bref, le rapport au gouvernement de Jean-Jack Queyranne, de la direction nationale du Ps et ex-président socialo de l'ex-région Rhône-Alpes, parle lui de 110 milliards d'euros attribués chaque année au patronat.

    Dès lors, comme l'écrit très justement Canaille le rouge dans son blog (en lien): "Si 60 millions d'habitants de notre pays, toutes générations confondues, via les taxes et leurs impôts directs ou indirects, financent 110 milliards d'aides publiques, cela veut dire que chaque habitant de ce pays finance à hauteur de 1 833€ par an le parasitisme économique, soit 1.5 fois le SMIC. " Pour les résultats catastrophiques sur l'emploi et le pouvoir d'achat que l'on subit.

    Pour en revenir à ma blagounette du début, qui n'en est pas une, vous l'avez compris, L'Internationale, écrite en 1871, dit: "Pour que le voleur rende gorge... Soufflons nous-mêmes notre forge/ Battons le fer tant qu'il est chaud".

    En 2016, l'urgence est-elle de soliloquer entre ceux qui savent sur une primaire pour la présidentielle de 2017, ou bien de sonner le banle-bas de combat pour récupérer toute notre richesse produite par nos bras et notre intelligence?

    Oui, pour que le voleur rende gorge.


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