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Lors de la crise de 2008, tous les économistes ont salué l’efficacité économique et sociale des services publics et de la protection sociale,
Ils ont été loués lors des attentats qui ont ensanglanté notre pays en 2015.
Alors pourquoi en 2016 continuer à les détruire, les démanteler, les privatiser ?
Pourquoi sont-ils désespérément absents de toute annonce de politique publique sociale, économique, écologique ?
Comment parler d’écologie, de COP 21 ou de lutte contre le chômage, l’insécurité et les inégalités sans politiques publiques d’envergure et la destruction de leurs moyens d’action que constituent les services publics et la Sécurité Sociale ?
Que reste-t-il de notre République lorsqu'on veut constitutionnaliser l'inégalité des citoyens, fouler aux pieds le pacte socialen s'en prenant au code du travail et aux statuts des salariés et fonctionnaires, lorsque l’on privilégie la rentabilité des capitaux à un aménagement équilibré du territoire, à l’ensemble des outils de solidarité et de vivre ensemble ?
La Convergence forme le vœu que l’année 2016 soit celle de l’émergence de ces questions dans le débat public et celles d’alternatives crédibles et concrètes aux politiques d’austérité ayant au cœur la démocratie, la fraternité, l’égalité, l’accès aux droits, l’écologie et donc les services publics.
Militants syndicaux, associatifs, politiques, élus, citoyennes et citoyens, nous n’acceptons plus que le seul horizon des politiques menées soit l’orientation de nos richesses, de nos biens communs vers les milieux financiers et les multinationales.
Nous devons en 2016, plus que jamais, faire cet effort commun de convergence et d’initiatives pour nous mobiliser pour la reconquête de nos services publics, leur démocratisation et leur développement. Que partout souffle l’esprit de Guéret et fleurissent luttes, création de collectifs de défense et le développement des services publics avec des assises locales pour les services publics et la sécurité sociale qui sont nos biens, notre patrimoine commun.
Dès à présent commençons à tracer la voie du renouveau avec un manifeste du service public du 21è siècle que nous voulons construire ensemble pour avancer sur le chemin d’une véritable alternative écologique, sociale et démocratique !
Le CA de la Convergence
Lire le bulletin d’information : BULLETIN CONVERGENCES JANVIER 2016 doc
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On se fait tondre la laine sur le dos ! Disent-ils
D’où l’appel intersyndical à manifester et faire grève mardi 26 janvier, où les fonctionnaires seront très engagés, « contre l'austérité ».
A Tours, rassemblement à 10 h, place de la Liberté. La CGT-conseil départemental sera au premier rang dans le mouvement, ainsi que Solidaires, avec Force Ouvrière …Car ils sont à cran, au bord de la crise de nerfs, ces fonctionnaires de la « territoriale », délégués syndicaux FO,qui demeurent à Château-Renault, Tours, Azay-sur-Cher ou Montlouis. Cinq délégués au milieu d'un océan de 14.000 agents répartis dans 277 mairies et 80 établissements intercommunaux d'Indre-et-Loire, sans parler des « hospitaliers » et agents d'État. Leur parole n'est pas d'évangile mais avec eux, à quelques jours de la grève et de la manifestation du 26 janvier, petite revue de détails. La face cachée de l'iceberg, ce sont leurs acquis qui fondent comme neige au soleil.
Carrière.Elle s'allonge comme le nez de Pinocchio : « Avant, on était sur un déroulement de carrière de 30 à 35 ans. Maintenant, sur 42 ans. Pour les agents territoriaux, c'est une coupe de 46 millions d'euros qui est prévue à l'échelle nationale. » (...) Le discours du gouvernement aux collectivités locales, c'est : moins de dotations, moins d'argent, alors, récupérer votre budget sur le dos des fonctionnaires. »
Primes, salaires, avancements. « Régime indemnitaire, suppression des astreintes pour les confier à des entreprises privées, notamment dans le domaine de la sécurité… Le couperet tombe. Une indemnité d'astreinte perdue, c'est 150 € en moins sur une semaine en catégorie C. » Ils résument : « … Les collectivités nous disent : on veut bien augmenter votre régime indemnitaire, mais on doit supprimer des emplois en contrepartie. C'est du chantage ! »Les délégués soulignent que « 80 % des effectifs de la territoriale, catégorie C, ont un salaire médian de 1.400 € brut. »
" On nivelle tout par le bas "Ils proposent : « On pourrait aussi baisser les indemnités des élus ! »
Formations.« Notre système de formations, qu'il faudra facturer dorénavant, est en danger de destruction. »
Sur les contractuels : « Les collectivités sont contraintes de durcir les embauches, avec évaluation au bout d'un an. Elles multiplient les CAE, contrats aidés, ne supportant plus ainsi toutes les charges. Dans les administrations, nous sommes toujours à 25 à 30 % de non titulaires […] Avec la loi sur la mobilité, on n'a plus la garantie d'emploi. »
Conditions de travail. La mise en place des CHSCT (hygiène, sécurité) dans 34 collectivités et établissements publics du département, « c'est une dérive, une catastrophe depuis 2011, sans écoute de leurs représentants. On prévient : quand il y aura un gros pépin, avec l'amiante par exemple, on se portera partie civile contre la collectivité […] La commission de réforme devient un outil à faire des licenciements déguisés, des retraites d'office, sans souci de reclassement […] La médecine préventive est en danger, à l'image du secret médical. »Les représentants FO s'en prennent aux mesures disciplinaires et sanctions « de plus en plus dures et nombreuses. »
Les délégués syndicaux ciblent aussi la non-embauche suffisante de travailleurs handicapés, le « compagnonnage dans les services : système de polyvalence et surcharge de travail garantis », les « mises au placard » et la fuite des personnels vers le privé : 134 demandes de disponibilité sur 6.000 agents en 2015.SOURCE :Des fonctionnaires au bord de la crise de nerfs - 20/01/2016 - La Nouvelle République
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La FNAC voulait ouvrir tous les dimanches en zone touristique internationale (ZTI) ...
La CGT, SUD et FO ont décidé de mettre leur veto au texte avalisé par la CFTC, la CFDT et la CFE-CGC.
Mardi soir, l'accord obtenait les 30% nécessaires à sa signature, avec les paraphes annoncés de la CFTC, deuxième organisation syndicale au niveau du groupe, de la CFDT et de la CFE-CGC. Mais le droit d'opposition qu'entendent faire jouer la CGT, SUD et FO, majoritaires à eux trois et opposés à l'extension du travail du dimanche et en soirée, "synonyme de régression sociale majeure", met à bas l'édifice.
La loi Macron, en France, qui élargit les ouvertures dominicales dans les zones touristiques et commerciales et les ZTI, pose comme principe la conclusion d'un accord avec les organisations syndicales. Depuis la parution des décrets en septembre, des négociations se sont ouvertes dans de nombreuses enseignes, mais encore peu ont abouti. Celle pour les grands magasins, tenue au niveau de la branche et emblématique pour l'ouverture des célèbres temples de la consommation du boulevard Haussmann notamment, a échoué.
La Fnac a proposé des contreparties salariales : pour les magasins ouverts régulièrement le dimanche (plus de 12 par an), le texte fixait 12 dimanches majorés à 200%, c'est-à-dire payés triple, et 40 dimanches majorés à 100%, c'est-à-dire payés double. Dans tous les cas, aucun repos compensateur n'était en revanche prévu. Pour les magasins ouverts occasionnellement (jusqu'à 12 dimanches), la majoration devait être de 100%, avec repos compensateur, comme prévu par la loi pour les dimanches dits "du maire". Volontariat, réversibilité du choix des salariés, assurance de deux jours de repos consécutifs, prise en charge des frais de taxis et d'une partie des frais de garde, hausse de 2,6% des effectifs en cas d'ouverture régulière: autant de "garanties" soulignées par la CFDT pour expliquer sa signature.
Mais pour la CGT, les embauches prévues - "uniquement sur les magasins nouvellement ouverts 52 dimanches par an" - sont "loin" d'être suffisantes. "Sur la Fnac Paris, a expliqué Boris Lacharme, on perd 6 à 7% d'emplois par an. Donc le gain va être absorbé en six mois".
Le délégué CGT met aussi en cause les "inégalités salariales" induites par l'accord, entre "ceux qui travailleront le dimanche et les autres". "Un commerce est aussi ouvert les autres jours de la semaine", souligne-t-il. SUD dénonce aussi la "dégradation des conditions de travail" qui s'ensuivra.
Pour Thierry Lizé (FO), l'élargissement par la loi Macron du nombre de "dimanches du maire" de cinq à douze, soit "trois mois de l'année", est déjà "un sacré recul social".
La Fnac de son côté n'a pas commenté cette annonce. L'aval donné au texte par trois syndicats va permettre de "débuter la procédure d’information-consultation auprès des instances représentatives du personnel" des sociétés du groupe. Une procédure qui commence "dès jeudi ou vendredi", selon SUD, qui craint que les délais ne soient pas respectés.
Ce n'est qu'après cette période que l'accord "pourra être signé et notifié" aux syndicats, souligne la Fnac. Formellement, c'est à partir de cette notification que la CGT, SUD et FO pourront exercer leur droit d'opposition. Ils auront huit jours pour le faire.
Encore un dur affrontement qui s’annonce ! Macron, Valls, Hollande, pour faire plaisir au patronat et casser les syndicats qui ne leur plaisent pas, soufflent sur les braises en permanence. Mais qui sème le vent finit toujours par récolter la tempête …
SOURCE :Travail du dimanche: rude déconvenue pour la Fnac avec un accord mort-né - 20/01/2016 - La Nouvelle République (MORCEAUX CHOISIS)
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Par rozalux dans Europe, (élections) mondialisation, luttes internationales le 20 Janvier 2016 à 16:09Vous trouverez dessous, en pièce jointe, le texte de l'intervention de Raoul Marc Jennar devant une commission du parlement de wallonie .
C'est certainement la synthèse la plus aboutie sur les accords de libre échange ( 4 pages).
Parlement de Wallonie / Commission en charge des questions européennes
Séance du 11 janvier 2016
Audition de Raoul Marc Jennar, essayiste, sur L’ACCORD SUR LE COMMERCE DES SERVICES (ACS ou TISA)
Je remercie votre Commission pour m’avoir invité à cette audition. Je suis, vous le savez peut-être, le co-auteur d’une étude approfondie sur le contenu et l’impact de l’Accord Général sur le Commerce des Services (1), cet AGCS qui est en quelque sorte la matrice d’où est né le projet qui fait l’objet de la réunion de ce jour. J’ai également publié un article sur l’ACS dans le Monde diplomatique.(2) Et je vais m’efforcer de démontrer en quoi, l’ACS est plus dangereux encore que l’AGCS pour la démocratie et les choix de société dont nous entendons garder la maîtrise.
Mais auparavant, je souhaite inscrire ce projet dans un ensemble plus large que je désigne comme les accords de libre-échange de la nouvelle génération, accords qui ont profondément modifié le sens de termes comme « commerce » ou « libre-échange » puisqu’ils dépassent et de très loin la seule volonté de réduire ces obstacles au commerce que sont les droits de douane et les réglementations douanières.
Le premier de ces accords de nouvelle génération est l’ALENA, accord de libre échange nord-américain entre le Canada, les USA et le Mexique qui inspire à beaucoup d’égards trois accords du même genre auxquels nous sommes confrontés directement aujourd’hui : l’accord UE-Canada, dont la négociation est terminée, l’accord UE-USA en cours de négociation ainsi que l’ACS également en cours de négociation. Indirectement la négociation du PTCI (ou TTIP) est impactée par l’accord de Partenariat transpacifique dont la négociation est également terminée.
Lire la suite : Parlement Wallon audition Raoul-marc Jennar
[1]Raoul Marc JENNAR & Laurence KALAFATIDES, L’AGCS. Quand les Etats abdiquent face aux multinationales, Paris, Raisons d’Agir, 2007.
[1]Raoul Marc JENNAR, « Cinquante Etats négocient en secret la libéralisation des services », Le Monde diplomatique, n° 726, septembre 2014, pp. 12-13.
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Cher(e) ami(e),
la CGT Goodyear souhaite vous remercier pour le formidable élan de solidarité que vous avez exprimé en réclamant avec nous le retrait des poursuites contre nos 8 camarades injustement condamnés par le Tribunal correctionnel d’Amiens.
En exigeant, par la voix du Procureur des peines de prison ferme, Hollande, Valls et Macron espèrent intimider les salariés qui redressent la tête et agissent pour la défense de leurs droits.
Mais, depuis une semaine, c’est un formidable mouvement citoyen qui leur répond qu’on ne se laissera pas impressionner et que nous déjà sommes déjà près de 150 000 et bientôt plusieurs centaines de milliers à exiger la justice pour les 8 de Goodyear.
Afin d’amplifier cet élan, de permettre à ceux qui le souhaitent de s’exprimer et de préparer un rassemblement aussi massif que possible à Amiens le jour de l’audience devant la cour d’appel, nous proposons à tous celles et ceux qui le souhaitent de créer dans leur ville, leur arrondissement ou leur entreprise un comité de soutien des 8 de Goodyear.
L’objectif immédiat est d’avoir partout des points de relais pour continuer à faire signer aussi largement que possible la pétition.
Si vous souhaitez participer à cette démarche, prenez contact avec nous en envoyant un mail à l’adresse suivante : comitedesoutienauxgoodyears@gmail.com en indiquant vos nom, prénom, adresse postale ou entreprise et numéro de téléphone.
Afin de faciliter le traitement de vos réponses et la mise en contact des participants, nous vous demandons d’indiquer dans l’objet du mail IMPÉRATIVEMENT et UNIQUEMENT votre CODE POSTAL de résidence.
Fraternellement, La CGT Goodyear
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