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Jeudi, 21 Janvier, 2016Humanite.fr
5 % d’effectifs en moins en France. C’est l’objectif d’EDF, annoncé ce jeudi. Le groupe veut économiser en sacrifiant sa masse salariale, alors qu’il doit investir pour rénover son parc nucléaire et devenir le fer de lance français en matière de transition énergétique…
Les ambitions et exigences de l’Etat actionnaire (à 85%) pour EDF sont énormes : investir dans la transition énergétique, financer la refondation de la filière nucléaire tout en lui versant des dividendes exorbitants. Et la réponse du groupe défie toute logique : la réduction de ses effectifs de 5% en France sur la période 2016-2018.
"Pour s'adapter à son environnement et mettre en oeuvre les choix stratégiques de son projet CAP 2030, EDF SA optimise ses ressources en diminuant le nombre de recrutements et en réduisant toutes ses dépenses d'exploitation", a indiqué le groupe dans un communiqué diffusé à l'issue d'un comité central d'entreprise (CCE). Soit environ 3.350 personnes en moins, sur le périmètre français du groupe. "Cette gestion des ressources s'inscrit dans un environnement marqué par une concurrence accrue et des conditions de marché défavorables en France et en Europe qui nécessite une adaptation de l'entreprise", a expliqué EDF dans le communiqué. C’est que l’Etat, en libéralisant le marché de l’énergie, a fait chuter le chiffre d’affaires d’EDF…Face à toutes ces contradictions, « l’entreprise est au bord de la rupture et ceci quel que soit le niveau hiérarchique des agents » dénonce Force Ouvrière, qui a écrit ce jeudi une lettre ouverte au Président de la République. « Nous avons, à la fois, un État qui exige des dividendes élevés au mépris de la santé de l’entreprise, un État qui refuse de respecter les engagements tarifaires, un État qui exige qu’on développe à la fois les renouvelables tout en refondant la filière nucléaire. »
C’est que le groupe, dans son programme CAP2030, prévoit notamment de doubler son parc de production d'énergies renouvelables de 28 à plus de 50 gigawatts en quinze ans. Il avait par ailleurs annoncé en décembre sa volonté de réduire ses coûts opérationnels de 700 millions d'euros en 2018 par rapport à la base de coûts de 2015 pour payer plus de dividendes.
Les personnels mobilisés
Un mouvement de grève, le quatrième depuis novembre, touchait ce jeudi le secteur de l'énergie à l'appel de la CGT, de la CFE-CGC et de FO pour protester contre les réductions d'effectifs. Tous les secteurs de la production - nucléaire, hydraulique et thermique - sont touchés, ce qui se traduit par une baisse de charge sur le réseau électrique.
Tous les secteurs de la production - nucléaire, hydraulique (barrages) et thermique (centrales fioul et charbon) - sont touchés par la grève. Selon la CGT, elle est moins visible dans le nucléaire, car quand la production devient critique pour le réseau, des messages sont envoyés aux opérateurs qui sont obligés de remonter la production, faute de quoi ils sont sanctionnés.
Les syndicats s'inquiètent aussi du contexte difficile pour EDF, fragilisé selon eux par le rachat de l'activité réacteurs d'Areva, l'ouverture à la concurrence des concessions hydroélectriques demandée par Bruxelles ou encore le très coûteux projet de construction de deux réacteurs EPR à Hinkley Point, en Angleterre.
Le 10 décembre, les élus du CCE avaient déclenché un droit d'alerte - une première dans l'entreprise - devant la situation "économique et sociale préoccupante" de l'énergéticien, évincé un peu plus tard du CAC 40.
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Par rozalux dans Europe, (élections) mondialisation, luttes internationales le 21 Janvier 2016 à 18:11Arnie AlpertLa guerre et les persécutions ont engendré un nombre record de réfugiés dans le monde entier, indique un rapport du bureau du Haut-Commissariat pour les Réfugiés des Nations Unies. Actuellement, ce sont 59,5 millions de personnes - soit près d’un pourcent de la population mondiale – qui sont réfugiés, demandeurs d’asile ou déplacées dans leur pays. La moitié d’entre eux sont des enfants. Cette crise a fait couler beaucoup d’encre, notamment sur la réponse à lui apporter, mais très peu se demandent à qui profite cette situation tragique.
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« Les chiffres viennent de tomber et, comme on pouvait s’y attendre, ils ne sont pas bons et l’année 2015, « annus horribilis » pour le chômage et pour le terrorisme, l’est aussi pour la démographie.
Il y a plusieurs mois que les maternités, notamment privées, tiraient la sonnette d’alarme, annonçant une baisse des naissances et fermant des lits. C’est confirmé : la natalité a baissé de 2,3 %, avec 19.000 naissances en moins, et ne dépasse plus le seuil des 800.000. Il faut remonter à 1999 pour retrouver un chiffre inférieur. Et 2016 ne s’annonce pas meilleur. Quant au taux de fécondité, il tombe sous la barre des deux enfants par femme, à 1,96.
Mais le bilan est encore plus sombre du côté de la mortalité : avec 41.000 décès de plus et 600.000 morts, soit 7,3 % d’augmentation, la France n’a jamais compté autant de morts depuis… la Seconde Guerre mondiale. Et l’espérance de vie recule de 0,4 an pour les femmes et 0,3 an pour les hommes par rapport à 2014. Du jamais vu depuis 1969.
Résultat : notre solde naturel se réduit à 200.000, le plus bas enregistré depuis 1976…
Du côté des démographes, on croirait entendre Myriam El Khomri commenter les chiffres du chômage : on relativise et on positive !
Certes, pour les naissances, on est bien obligé d’être un peu lucide : le moral des Français plombé par le chômage et les attentats et le rabotage des prestations familiales sont certainement responsables de notre natalité en berne. Eh oui, la politique économique et sociale de M. Hollande y est pour quelque chose.
Mais pour les morts ? « Des conditions épidémiologiques et météorologiques peu favorables», à savoir un coup de grippe, un coup de froid en octobre, une mini-canicule cet été… Diantre ! Qu’en sera-t-il quand on aura vraiment de très mauvaises conditions climatiques ou une véritable épidémie ?
S’il est facile de faire passer des chômeurs de catégorie A en catégorie D pour faire baisser les chiffres, avec les morts ou les bébés, la manipulation est plus délicate… Car il y a des chiffres, des dates, des records. Et ce ne ne sont pas des impressions. Il faut reconnaître que la présidence Hollande en aura battu pas mal, des records chiffrés : des morts, des chômeurs, des victimes…
Du jamais vu depuis quarante ans par-ci, depuis la guerre par-là… Sommes-nous tombés si bas sous la présidence Hollande ? Oui. »
SOURCE : Le quinquennat de tous les records : 2015, année terrible, même pour la démographie / https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/
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Par rozalux dans Europe, (élections) mondialisation, luttes internationales le 21 Janvier 2016 à 17:53Michel Collon & Tarik BouafiaAprès quinze ans d'hégémonie politique, le chavisme a essuyé sa première défaite lors des élections législatives de décembre dernier. Même chose pour le péronisme en Argentine qui, après s’être maintenu douze ans au pouvoir, a été battu par une coalition de droite. Si les causes de ces défaites sont à la fois multiples et complexes, il ne faut surtout pas perdre de vue le rôle qu'ont joué les médias nationaux et internationaux dans cette série de revers historiques.A peine arrivé au pouvoir, le nouveau Président argentin Mauricio Macri, parfois surnommé le « Berlusconi argentin », n'a pas attendu très longtemps pour s'attaquer à cette loi historique. Résultat : des dizaines de milliers d'Argentins se sont rassemblés devant le Congrès pour soutenir la loi des médias et rejeté l'autoritarisme du nouveau Président.En Amérique latine comme en Europe, l'hyper-concentration des médias dans les mains d'une petite oligarchie met en danger le pluralisme démocratique et la liberté des citoyens. Les médias sont devenus de puissantes machines à endoctriner et à manipuler, notre rôle en tant que média libre est d'en faire des leviers d'émancipation. C'est notamment ce à quoi travaille notre Journal de Notre Amérique depuis un an.
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