• |logo gazette A la une | Actualité Club finances | France | Publié le 26/01/2016

    Le poids du RSA est de plus en plus important dans les budgets des conseils départementaux, qui sont désormais souvent obligés de réduire la voilure sur d'autres dépenses. Qui sont ceux qui ont le plus de bénéficiaires à gérer ou qui ont connu l'augmentation du nombre d'allocataires la plus forte ? Réponses en cartes.

    En mars 2015, le délégué général de l’Observatoire national de l’action sociale (Odas), Jean-Louis Sanchez, se déclarait « inquiet pour l’avenir de l’action sociale des départements » qui « risquent de s’effondrer rapidement ».

    Les budgets des départements sont de plus en plus contraints par la charge des allocations individuelles de solidarité, et notamment du fait de l’explosion du coût du Revenu de solidarité active (RSA). Depuis sa création en 2009, le nombre de bénéficiaires a bondi de 44%. En 2014, le coût pour les conseils généraux pour le financement du minima social s’élevait à 9,3 milliards d’euros, en augmentation de 7,6% par rapport à 2013.

    Une charge inégalement répartie

    La charge pour les départements devient donc de plus en plus pesante et tous ne sont pas égaux face au RSA, loin de là. Certains devant gérer un nombre bien plus important d’allocataires, comme le montrent les données de la CAF [1] en décembre 2014.

    NOMBRE RSA

    Nombre d’allocataires du RSA en décembre 2014

    Les départements les plus peuplés sont naturellement parmi ceux qui comportent le plus de bénéficiaires : Nord, Bouches-du-Rhône ou Seine-Saint-Denis. Ils restent néanmoins touchés si on ramène le nombre d’allocataires global à la population du département :

    INDRE-ET-LOIRE : En décembre 2014, 17212 foyers

    touchaient le RSA dans le département.

    RSA pour 100 000

    Nombre d’allocataires du RSA en décembre 2014 pour 100.000 habitants

    On constate ainsi deux zones où la concentration d’allocataires est forte : dans le nord (Nord-Pas-de-Calais et Picardie) et le long de la Méditerranée. La Seine-Saint-Denis détient néanmoins la tête de ce classement avec 6.337 bénéficiaires pour 100.000 habitants.

    INDRE-ET-LOIRE

    Nombre d'allocataires pour 100,000 habitants : 2811
    2811

    En cinq ans, tous les départements ont vu le nombre d’allocataires du RSA augmenter, d’au moins 13%.

    RSA augmentation

    Augmentation du nombre d’allocataires du RSA entre 2009 et 2014

    Ni les départements les plus peuplés, ni ceux qui ont proportionnellement les plus grand nombre d’allocataires ne sont ceux qui ont subi la plus forte poussée inflationniste depuis la création du RSA. Parmi les dix départements où la hausse a été la plus contenue, on retrouve le Pas-de-Calais (+18%) et les Bouches-du-Rhône (+19%), loin des +50% affichés par la Seine-et-Marne. Au contraire, le département de l’Aveyron qui ne devait indemniser « que » 4595 bénéficiaires fin 2014 a vu la charge augmenté de 33% depuis la création du dispositif. Les départements les moins touchés en apparence font donc également face à des difficultés de plus en plus importantes.

    INDRE-ET-LOIRE / augmentation considérable EN 5 ANS

    Variation (en pourcentage) :37,2
    Nombre d'allocataires en 2009 :
    12544
    Nombre d'allocataires en 2014 :
    17212

    SOURCE /  http://www.lagazettedescommunes.com/423483/explosion-des-depenses-pour-financer-le-rsa-les-departements-inegalement-impactes/   


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  • Les mouvements anti-IVG ne chôment pas ces derniers temps en Touraine. Après une campagne de tracts dans les boîtes aux lettres qui a duré plusieurs mois, les mouvements auto-décrits comme « Pro-Vie » sont passés à l’affichage en ville.

    Affichage anti-IVG
    Le méfait est signé par ses auteurs : les "Jeunes Républicains" ...

    Dans le quartier de Beaujardin à Tours, les habitants ont découvert ce week-end sur les zones d’affichage libre, plusieurs affiches anti-IVG.

    Des affiches volontairement trompeuses, reprenant scrupuleusement la charte graphique utilisée par le site du gouvernement IVG.gouv informant sur l’avortement en France. Des affiches collées là sans hasard, ce dimanche aurait dû en effet se tenir la traditionnelle « Marche pour la vie » organisée chaque année à Paris par les mouvements anti-IVG. Une marche finalement annulée pour cause d’Etat d’Urgence. En lieu et place c’est un pélerinage organisé par « La Famille Missionnaire de Notre-Dame » auquel étaient invités les manifestants pour une « messe à la Basilique Notre-Dame du Perpétuel Secours , en réparation pour le péché de l’avortement ». Souhaitant se faire voir et entendre, un peu partout en France, les militants anti-IVG ont profité du symbole de la date pour mettre des affiches dans les villes.

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    affiche gouv

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Affiche anti-avortement Affiche du gouvernement

    A gauche l’affiche des anti-IVG, à droite celle officielle du gouvernement. Les anti-IVG reprennent sa charte graphique pour jeter la confusion.

    Des affiches à la charte graphique trompeuse donc et qui utilisent un procédé guère nouveau pour ces mouvements, déjà habitués sur internet à utiliser des sites lisses se prétendant sobrement comme informatifs sur l’IVG en France et mettant en avant des numéros verts de conseils.

    Finie l’époque des commandos anti-IVG, les mouvements luttant contre l’avortement ont adopté depuis des années une communication plus insidieuse mais d’autant plus dangereuse. Hors de question d’afficher frontalement un discours anti-IVG, les mouvements « pro-vie » préfèrent évoquer « le droit à la vie », le fait de venir en aide aux femmes par l’écoute et mieux les convaincre en jouant sur l’affectif, l’émotion, les craintes ou les peurs, de la nécessité de ne pas avorter (lire ainsi cet article publié sur le site Madmoizelle). Avec une communication bien rôdée et un référencement efficace leur permettant d’être en tête des recherches quand on tape « IVG » sur Google, ces mouvements réussissent à diffuser leur propagande à large échelle. Tellement efficace qu’il y a quelques semaines, la ministre de la Santé, Marisol Touraine avait même appelé en personne les internautes à cliquer sur le site officiel du gouvernement pour le faire remonter dans les moteurs de recherche. En vain, à ce jour ce sont toujours les sites anti-IVG comme ivg.net qui sont en tête du moteur de recherche.

    Un vrai problème tant la communication pernicieuse des anti-IVG tient de la désinformation tout en paraissant officielle pour celles et ceux qui n’y prêtent pas attention. Dans l’exemple des affiches collées à Beaujardin on retrouve ainsi tous les éléments graphiques faisant croire à une affiche officielle. Quand à l’image en elle même, elle montre un foetus déjà formé soit disant à 3 semaines du terme de la grossesse afin de jouer sur le choc de l’image. Pourtant en France, l’avortement n’est autorisé que jusqu’à 12 semaines maximum de grossesse. Inutile de préciser qu’à ce stade de développement, le foetus ne ressemble en rien à celui sur l’image diffusée par les anti-IVG.

    Ce type d’élément de communication est un classique du genre chez les anti-IVG. Un autre classique est le danger pour la santé des femmes qui avortent. Le dernier tract diffusé par l’association Rivage à Tours, association dont peu d’éléments filtrent mais qui est fondatrice avec huit autres des « Marches pour la vie » qui se tiennent à Paris tous les ans, alertait sur les risques de cancers du sein pour les femmes ayant avorté. Un risque pourtant jamais prouvé scientifiquement par aucune étude crédible et démenti même aujourd’hui. Pourtant, ce genre d’éléments est omniprésent et peuvent créer un doute.

    Jeter le doute et le trouble sur les consciences c’est en effet un des fers de lance de ces campagnes. Pour revenir aux affiches visibles à Tours, celles-ci renvoient sur un site sosfemmesenceintes.fr. Ce site, structure d’écoute du « Choisir la vie » association organisatrice des « Marches pour la Vie » et proche des milieux catholiques traditionnels n’hésite pas ainsi à faire des liens plus que douteux comme sur le rapport homicides / femmes ayant avortées (« les femmes ayant avorté ont 14 fois plus de risque de mourir par homicide »...). En parcourant le site, on peut voir que sont mises en avant des maisons d’accueil en région. Le site mentionne ainsi en Indre-et-Loire la maison d’accueil pour femmes enceintes « Magnificat, accueillir la vie ». Cette structure existante depuis 1990, est spécialisée dans l’accueil de femmes enceintes « désemparées » peut-on lire sur leur site. Etonnement en revanche on n’y trouve aucune mention de l’IVG. C’est bien là toute la complexité des réseaux anti-IVG, les liens troubles tissés entre différentes structures et leur communication lisse et bien rôdée sont aujourd’hui une de leurs forces. Raison de plus pour rester d’autant plus vigilants.

    Source : http://www.37degres-mag.fr/actualites/loffensive-des-mouvements-anti-ivg-a-tours/

    Article écrit par
    Mathieu Giua

    voir les articles écrits par cet auteur


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  • logo gazetteLaurence Madoui | A la une | Actualité club Technique | France | Publié le 26/01/2016

    (Quelques extraits) …  

    A l’issue de 32 heures de débats parfois virulents, les sénateurs ont adopté à une large majorité (263 voix pour, 32 contre) le projet de loi sur la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, le 26 janvier 2016. Du texte issu de la Haute assemblée se dégage « un étrange compromis, avec des objectifs parfois contradictoires », selon Chantal Jouanno, sénatrice (UDI-UC, Paris) et ancienne secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie.

    abeille-CCO-Public-Domain

    Agence française de la biodiversité

    Dès l’adoption de la loi, une gouvernance transitoire permettra à l’Agence française de la biodiversité (AFB) de fonctionner, sans attendre la promulgation du texte ou de décrets.
    L’AFB pourra « commencer à lancer des travaux, rendre des avis », selon la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal, porteuse de cet amendement gouvernemental.

    L’Agence fusionnera quatre organismes :

    1.    l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques,

    2.    l’Agence des aires marines protégées,

    3.    l’établissement public Parc Nationaux de France

    4.    et l’Atelier technique des espaces naturels.

    Milieux naturels

    Un article additionnel voté par les sénateurs instaure le préjudice écologique, dans la continuité de l’adoption, le 16 mai 2013, de la proposition de loi rédigée par Bruno Retailleau (LR, Vendée), visant à inscrire dans le Code civil la notion de dommage causé à l’environnement.

    Règles d’urbanisme

     Les futurs centres commerciaux se voient déchargés des obligations de couverture des toitures (végétalisation ou panneaux photovoltaïques) et de limitation du nombre de places de stationnement imperméabilisées, votées le 24 mars 2015 par les députés.

    L’amendement de Ronan Dantec (EELV, Loire-Atlantique), visant à réintroduire ces dispositions, supprimées par le Sénat en commission, n’a pas recueilli de majorité, en dépit du soutien de la ministre.

    Lire l’article intégral : http://www.lagazettedescommunes.com/427037/le-senat-adopte-en-premiere-lecture-le-projet-de-loi-sur-la-biodiversite/


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  • Voilà la contribution au débat sur le Code du travail de Laurent Wauquiez, le nouveau président « Les Républicains » de la région Rhône-Alpes, qui a embarqué hier à bord d'une machine à remonter le temps. Le rapport Badinter, a-t-il dit, le fait sourire (pas nous), et le Code du travail « détruit de l'emploi au lieu d'en protéger ».

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    La vie des salarié(e)s imaginée par les politiques qui veulent assassiner le code du travail

    On peut se demander en quoi faire travailler 7 à 10 heures de plus par semaine ceux qui ont un emploi permettrait d'en créer pour ceux qui n'en ont pas, mais, ça, Laurent Wauquiez ne le dit pas.

    Dans la même veine, et donc logiquement, il n'est pas favorable à la création d'un seuil à partir duquel se déclencherait une majoration de salaire liée aux heures supplémentaires, préférant laisser aux entreprises ce choix, en toute liberté patronale bien sûr. En bref, pour notre Républicain de retour vers le passé, il faudrait « s'ôter la poussière de la tête ». Et peut-être les toiles d'araignées qu'il a dans le plafond ?

    Maurice Ulrich, l'Humanité du 27/01/2016


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  • DE PIERRE IVORRA, chronique dans l'Humanité du 27/01/2016

     

     

    <section>

    nddl-securiteemploiVers quoi nous conduirait la manière dont le Medef et le gouvernement appréhendent la révolution numérique ? Les « big bosses » réunis à Davos, en Suisse, pour le Forum économique mondial nous en donnent une idée. Dans un rapport sur le « Futur des emplois » ils annoncent que la « quatrième révolution industrielle » devrait entraîner dans les 15 principaux pays capitalistes la création de 2,1 millions d'emplois en cinq ans et, dans le même temps, la suppression de 7,1 millions de postes. Tant et si bien que le solde serait une perte de 5 millions d'emplois.

    Les emplois administratifs et de bureau seraient les plus impactés, 4,8 millions d'entre eux devraient disparaître. Ils seraient suivis par les emplois industriels (­ 1,6 million) et ceux de la construction (­ 497 000). Les secteurs qui pourraient bénéficier de créations d'emplois seraient ceux liés aux affaires et à la finance (+ 492 000) et au management (+ 416 000). Est pointée par ailleurs la possibilité avec les nouvelles technologies de désarticuler l'emploi en multipliant les « petits boulots ».

    Depuis 2007, la France a perdu 317500 emplois salariés alors que l'emploi non salarié progresse.

    Ces phénomènes sont déjà pour partie à l'oeuvre en France, particulièrement depuis le krach de 2008.

    On constate que par rapport à 2007 la France a perdu 317 500 emplois salariés alors que l'emploi non salarié progresse, notamment avec la hausse de l'autoentrepreneuriat. L'intérim et les CDD dominent en matière d'embauche. La flexibilité du Medef et de Davos, c'est cela : de la précarité pour le monde du travail pour tenter de sécuriser le capital, les investisseurs et les actionnaires.

    pour-une-securite-sociale-professionnelle_5033868-LCe n'est pourtant pas la bonne façon de prendre en compte la révolution informationnelle qui commence. Cette façon de privilégier la rentabilité financière au détriment du travail exacerbe la crise, nourrit des gâchis considérables, crée les conditions d'un nouveau krach financier. Certes, l'activité aujourd'hui réclame de la souplesse, mais les nouvelles technologies tendent à faire du facteur humain l'outil privilégié de l'efficacité productive. C'est pourquoi il faut créer les conditions de marier souplesse, sécurité et formation pour les salariés. C'est le sens de la sécurité d'emploi et de formation proposée par le PCF et de la sécurité sociale professionnelle de la CGT.

    Il s'agirait d'aller vers une société sans chômage. L'action pour développer la richesse créée par le travail, pour préserver, développer l'emploi, notamment en réduisant le coût du capital, serait confortée par l'assurance pour un salarié privé d'emploi de bénéficier d'une formation et d'un bon revenu et de la possibilité de retrouver à terme un poste de travail.

    </section>

     

    Lire aussi : http://www.cgt.fr/-Nouveau-statut-du-travail-salarie-.html

    et encore : http://www.humanite.fr/le-gouvernement-prepare-t-il-le-demantelement-de-la-secu-554470#sthash.0XbbwjsE.QAeediZo.dpuf


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