• Les dividendes versés par les entreprises cotées ont fortement progressé dans le monde au deuxième trimestre, de 11,7 % par rapport l’année précédentes, selon une étude publiée lundi 18 août.. Ils s’enregistrent à 426,8 milliards de dollars (environ 318 milliards d’euros).

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    C’est en Europe et au Japon que les dividendes ont le plus progressé entre avril et juin, augmentant respectivement de 18,2 % et 18,5 %. Dans les pays émergents, au contraire, ils ont connu une chute de 14,6 % malgré d’excellentes performances à Hongkong, indique cette enquête du gestionnaire d’actifs Henderson Global Investors (HGI).

    HAUSSE DE 30,3 % EN FRANCE

    C’est en France que la rémunération distribuée aux actionnaires connaît la plus forte hausse, avec 40,7 milliards de dollars distribués (+ 30,3 %), ce qui fait du pays le plus important payeur de dividendes en Europe, devant l’Allemagne et le Royaume-Uni, révèle l’étude.

    L’assureur Axa est le principal payeur du pays, avec 2,7 milliards de dollars, suivi du reste du secteur financier, dont BNP Paribas qui « a continué ses versements de dividendes malgré la forte amende imposée par les régulateurs américains », détaille HGI.

    Le Royaume-Uni et l’Allemagne ont connu des hausses moins importantes, respectivement de 9,7 % et de 3,9 %, pour s’établir tous les deux à 33,7 milliards de dollars, le Royaume-Uni profitant principalement de la hausse de la livre sterling, a précisé l’étude.

    BAISSE IMPORTANTE DANS LES PAYS ÉMERGENTS

    Hors Europe, la plus forte hausse a été observée au Japon (+ 18,5 %), pour atteindre les 25,2 milliards de dollars, un record dans le pays, malgré une baisse modérée du yen. Les Etats-Unis suivent la même tendance, avec une progression de 13,8 %, permettant à l’ensemble de l’Amérique du Nord d’augmenter de 12 %, avec 98,5 milliards de dollars de dividendes versés.

    A l’inverse, les pays émergents connaissent une chute importante des dividendes (– 14,6 %), et restent en dessous des 30 milliards de dollars. Une baisse qui s’explique à la fois par des changements dans la liste des entreprises suivies pour l’étude ainsi que par l’effet des taux de change. Seuls la Colombie, le Chili et les Philippines voient ce type de paiement augmenter.

    Cette tendance mondiale devrait se confirmer sur l’ensemble de l’année, a estimé HGI, qui s’attend à « la croissance la plus importante depuis 2011 » pour les paiements de dividendes, dans la mesure où plus de la moitié des versements annuels ont déjà été réalisés.

    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/08/20/la-france-championne-du-monde-des-versements-de-dividendes


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  • Cet article est pris sur le blog de mes camarades de l'Union locale CGT de Dieppe dont je tiens à féliciter la tenue. Aujourd'hui, la pénurie en médecins. En cause, la politique gouvernementale de la droite ou de la gauche en la matière. Cet article se rapporte à la Haute Normandie, mais comme le dit parfaitement la CGT de Dieppe, hélas, cette région n'est pas un cas isolée.

    SOURCE / http://www.le-blog-de-roger-colombier.com/2016/01/penurie-de-medecins-la-catastrophe

    Source: Les Affliches de Normandie, 6 janvier 2016

    Source: Les Affliches de Normandie, 6 janvier 2016

    On le sait depuis longtemps déjà — et notre blog de l'Union locale CGT s'en fait écho régulièrement — la région dieppoise, et toute la Haute-Normandie, risque de se trouver dans une situation critique d'ici quelques années.

    Mais ce n'est pas propre à la Haute-Normandie puisque. Sur la période 2007/2015, la région Ile-de-France constate déjà une diminution de 6% des médecins en activité régulière.

    Les chiffres de la pyramide des âges sont éloquents :

    • 55% des médecins hommes ont plus de 54 ans, et
    • 26,7% des médecins femmes ont plus de 49 ans.

    Or il faut 9 ans pour former un médecin: à l'évidence les années à venir vont être terribles !

    Non, ce n'est pas parce que les médecins voudraient — à juste raison — bénéficier comme tout le monde des 35 heures qu'il y a problème !

    On veut aujourd'hui nous faire croire que la solution viendrait de l'étranger. Certes le nombre de  médecins titulaires d’un diplôme obtenu hors de France augmente depuis 2007 (+42,7%). Toutefois ces médecins ne peuvent pas aujourd’hui pallier le manque d’effectifs car ils privilégient massivement l’exercice salarié (62%) ou mixte (13%). Vont-ils nous dire que l'amélioration des relations entre Cuba et les USA nous permettrait de bénéficier, demain, d'un apport en France de médecins cubains ? Est-ce sérieux ? Et si la France arrêtait de vivre d'expédients ?

    C'est parce que depuis 40 ans on a produit moins de médecins chaque année — près des deux tiers de moins pendant la moitié de la période !!! — que chaque année dans les années 1960, qu'on est dans cette situation de pénurie. Il faut le reconnaitre enfin, et prendre enfin les décisions qui s'imposent !

    Pénurie de médecins: la catastrophe est pour demain !

    Aujourd'hui les derniers médecins formés dans les années 1960 quittent la vie professionnelle et juissent d'une retraite méritée, et ceux formés dans les années 1970 s'apprètent à le faire.

    En conséquence, il ne reste aujourd'hui que les médecins des "classes creuses" pour faire face aux besoins croissants d'une populatuion qui a augmenté de 10 millions de personnes depuis 1970.

    Le problème est aggravé du fait que, non seulement le corps médical va subir une érosion brutale de ses effectifs, mais que leur renouvellement s'annonce très aléatoire. Le corps médical de la Haute-Normandie a déjà fondu de 3,5% pepuis la précédente decennie. Si la situation est stable à Rouen, le reste de l'anciene région se dégrade rapidement. Si l'on y compte encore 1600 généralistes, l'érosion va s'accélérer à brève échéance: les sexagénaires y représentent 1 généraliste sur 3, tandis que les quatragénaires en repésentent à peine 14 sur 6. A l'évidence, le corps médical de ce territoire risque de se retrouver réduit de moitié dans une dizaine d'année.

    L'Agence régionale de santé (ARS) évalue à 700 le nombre de médecins hauts-normands qu'il faudra remplacer d'ici 2022. Or le chiffrage de l'ARS situe à seulement 200 "l'apport net tendanciel de 2013 à 2022". La différence entre 700 et 200 est bien de 500, chiffre confirmé par le rapport de l'ARS sous l'appellation de "besoin net tendanciel". Ces 500 représentent en réalité le décifit de médecins.

    On sait que le vieux rève du Medef et des politiciens réactionnaires qui sortent leurs livres-programmes les uns derrière les autres ces temps-ci est de repousser l'âge de la retraite à 67 ans, mais on ne pourra pas demandert indéfiniment à de vieux médecins fâtigués d'allonger encore d'avantage de ssemaines qui pour certains dpassent les 50 heures. Place aux jeunes ! 

    Gouverner c'est... prévoir !?! Ils n'ont rien prévu !

    "Gouverner c'est prévoir" dit le vieil adage. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'en matière de santé, nous gouvernants successifs n'ont rien prévu. Aujourd'hui on est "dans le mur". Et le gouvernement actuel poursuit les vieilles recettes malthusiennes qui ont fait faillites !

    Le mythe d’une mauvaise répartition des médecins avec des régions sur et sous-dotées a perduré quelques années avant que s’impose l’évidence : il existe des déserts médicaux jusque dans Paris. Quasiment toutes les régions sont sous-dotées en médecins ou en passe de le devenir. Le point de non-retour a été atteint, et le relèvement tardif du numerus clausus, encore en dessous du chiffre de 1971, ne fonctionne pas.

    Aujourd'hui, il faut s'y résoudre ! Il faut supprimer d'urgence le numérus clausus qui réduit les possibilités d'entrée en 2e année de médecine, et former beaucoup plus massivement de nouvelles générations de médecins.


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  • Lundi, 25 Janvier, 2016
    Humanite.fr
    Cette fois c'est à Londres que Banksy interpelle la France sur la situation des migrants / Photo : Banksy

    Un dessin au pochoir de l'artiste de rue britannique Banksy dénonçant l'utilisation de gaz lacrymogènes contre les migrants dans la "jungle" de Calais est apparu sur palissade en face de l'ambassade de France à Londres.

    Après Calais en décembre dernier où le célèbre artiste de Street-Art dénoncait le sort des migrants à travers trois oeuvres dessinées sur les murs de la ville, c'est sur une palissade en bois face à l'ambassade de France dans le quartier londonien de Knightsbridge que Banksy signe une nouvelle peinture murale. Cette œuvre reprend l'image illustrant la comédie musicale Les Misérables, image qui elle-même s'inspire d'une illustration du roman de Victor Hugo au XIXe siècle. Pour sa peinture, Banksy a entouré de gaz le personnage emblématique du roman, Cosette.

    Si ce dessin dénonce l'utilisation de gaz lacrymogène dans le camp de migrants de Calais, communément appellé  "la Jungle", l'artiste va plus loin dans la dénoncition de cette violence à l'égard des migrants en proposant, pour la première fois dans ses créations, un lien interactif sous la forme d'un code barre qui permet de se connecter, via son téléphone, à une vidéo hébergée sur YouTube censée montrer une récente opération de police dans le camp de Calais. Dans cette vidéo de quelques minutes, filmée par l'un des réfugiés, on aperçoit les autorités françaises repoussant les migrants à l'aide de gaz lacrymogènes, de balles en caoutchouc et de grenades assourdissantes.

    VOIR LA VIDEO : https://youtu.be/OQCP_inka-Q

    En décembre l'artiste avait peint en réfugié Steve Jobs, le fondateur aujourd'hui décédé d'Apple, sur un mur du camp de Calais, pour rappeler que le grand patron américain était le fils d'un Syrien ayant émigré aux Etats-Unis.

    Lire également :

    Banksy met ses oeuvres au service des migrants à Calais

    Banksy dessine dans les ruines de Gaza


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  • ObsArticle publié dans Le Plus de l’Obs le 27 janvier 2016

    François COCQ et Francis DASPE sont respectivement Président et Secrétaire général de l’AGAUREPS-Prométhée (Association pour la Gauche Républicaine et Sociale-Prométhée)

    SOURCE : La Gauche malade de la peste des primaires. C’est un exercice politicien néfaste

    « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés ». Et si la fable eut compté son cabri de 2017, celui-ci aurait ânonné : « Primaires, primaires, primaires ! ». Depuis le début de l’année, à gauche, chacun y va de sa proposition en la matière. Une vraie pandémie.

    Le mimétisme et l’effet de mode ne suffisent pas à expliquer cet engouement pour le processus. Celui-ci repose sur un effet dilatoire évident : pour les initiateurs des appels différents et variés, le procédé de désignation règlerait sur le fond la question de l’orientation politique. En se focalisant sur les outils, on en oublie l’objet !

    La règle de base d’une primaire étant que celles et ceux qui concourent sont appelés à se ranger derrière celui ou celle qui est désigné-e, la méthode ne peut permettre de trancher qu’entre des individus, au mieux des représentants. Mais en aucun cas entre des orientations qui pourtant sont de plus en plus divergentes au sein de la gauche. La primaire ne représente dès lors qu’un poste avancé de la « compétition électorale » qui, d’élection en élection, ne sert plus qu’à désigner ceux qui mettent en œuvre des politiques qui au final se confondent.

    Tout concourt pourtant à ce que 2017 soit le moment d’une vraie « dispute politique ». La politique économique libérale assumée de François Hollande et de ses gouvernements, le positionnement par rapport à l’Union européenne et à ses traités, la constitutionnalisation de l’état d’urgence et de la déchéance de nationalité, pour n’en citer que quelques uns, sont autant d’éléments structurants du débat public. Pris un à un par les protagonistes d’une primaire, ils ne recouvrent pas une même unité d’action pourtant si nécessaire. Sera responsable devant le pays celui ou celle qui affirmera la cohérence d’un projet qui puisse former un tout et non celles et ceux qui juxtaposent des accords-désaccords pour mieux les passer par pertes et profits et les ranger ensuite dans un même sac.

    La primaire est par ailleurs un instrument habile pour faire table rase du passé. Dès lors qu’ils concourraient, les uns se soustrairaient à l’héritage du quinquennat qu’ils ont porté ou contribué à mettre en œuvre, les autres à l’opposition factice qui les a vus fronder, d’autres encore aux atermoiements de leur organisation et au débat entre leurs militants. Les plus retors misent sur le caractère excluant d’une méthode qu’ils présentent pourtant comme inclusive pour mieux saper là la légitimité du Président sortant, plus loin celle de celui qui avec les 4 millions de suffrages qui se sont portés sur sa candidature en 2012(i) semble le seul à même d’incarner une autre voie à gauche.

    Certes, la monarchie présidentielle est un régime pervers dont il faut se dédire. Pour autant, en assimiler les règles pour mieux le combattre et le faire tomber ne saurait contraindre à en promouvoir les pires travers de « l’entre-soi spectacularisé ». La primaire est un exercice politicien par excellence qui n’a rien à voir avec le renouvellement des pratiques. Au contraire, elle généralise les plus mauvaises. Elle contribue en cela à ce que la politique éteigne le politique.

    Les Primaires masquent ainsi bien mal sous un vernis vertueux les calculs politiciens qui président aux désignations pour les législatives. Pour préserver leurs intérêts matériels futurs, ici un petit groupe parlementaire, là un strapontin ministériel, tous sont tenus de bander les muscles et d’être sur la photo. Qu’importe le résultat, il faut en être sous peine de disparaître. Les primaires imposent ainsi la multiplication des candidatures car la présidentielle n’est pas leur objet réel.

    Les primaires sont enfin la négation de la souveraineté populaire. Si l’ambition de mobilisation des énergies, de sensibilisation aux enjeux politiques, d’implication des citoyens est louable et nécessaire, celle-ci ne peut se fait in fine au détriment de la prérogative de décision qui revient au peuple dans l’élection. En faisant trancher en amont non pas sur des orientations mais sur des personnes, on retire au peuple la possibilité réelle de choix qui doit pouvoir s’exprimer le jour du scrutin. Ainsi, en soustrayant aux citoyen-ne-s leur liberté de vote du premier tour et en les contraignant à s’inscrire de gré ou de force dans le cadre du nouveau tripartisme, la primaire n’est rien de plus qu’une vulgaire resucée du vote (prétendument) utile et contribue à l’assèchement démocratique.

    Au petit jeu de la primaire aussi, « selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ». On comprend dès lors que la primaire est l’ultime avatar qui permet de maintenir la définition de l’échiquier politique sous la coupe d’effets de système. Pour que 2017 marque enfin un renouveau démocratique, il faut au contraire que s’exprime aux yeux de tous une saine « dispute politique » que seul le peuple, par la force de son indivisibilité, est à même de trancher et de conférer une légitimité.

    • Jean-Luc Mélenchon a recueilli en 2012 3 984 822 voix soit 11,10 % des suffrages exprimés

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