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Chicago: inculpation pour meurtre d'un policier Le Chef de la police et le maire de Chicago ont lanc
Par rozalux le 25 Novembre 2015 à 10:12Le Chef de la police et le maire de Chicago ont lancé mardi soir un appel solennel au calme, peu avant de rendre publique une vidéo très choquante montrant un policier blanc abattant de 16 balles un adolescent noir.
SOURCE : http://www.lanouvellerepublique.fr/Toute-zone/Actualite/Faits-divers-justice (Morceaux choisis).
Laquan McDonald tombe après qu'un policier lui ait tiré dessus à Chicago le 24 octobre 2014Cette vidéo risque d'exacerber les tensions raciales dans la troisième ville des Etats-Unis, après des abus policiers similaires qui ont provoqué ces 18 derniers mois des émeutes dans d'autres agglomérations du pays.
Ces images filmées depuis une caméra fixée sur le tableau de bord d'une voiture des forces de l'ordre révèlent dans quelles conditions est mort brutalement l'an dernier, à l'âge de 17 ans, Laquan McDonald.
Marchant au milieu de la chaussée, tenant dans sa main un objet --un couteau selon les autorités-- le garçon semble ne pas obtempérer aux policiers qui veulent le contrôler, tout en ne faisant aucun geste menaçant à leur encontre.
Alors que l'adolescent s'écarte vers le bord de la route, l'agent Jason Van Dyke ouvre le feu, fauchant net Laquan McDonald. Tandis que celui-ci gît au sol, le policier continue de tirer froidement, des petits nuages de poussière trahissant les impacts des balles.(...)
Des centaines de personnes ont commencé mardi soir à se rassembler sur diverses artères de la métropole, bloquant la circulation, ont rapporté les médias américains. Quelques échauffourées ont éclaté avec les forces de l'ordre.
(…) De telles poursuites visant un policier sont extrêmement rares aux Etats-Unis et en tout cas inédites depuis des décennies à Chicago.
(…) Les proches de Laquan McDonald et les organisations de défense des droits des Noirs accusent la police d'avoir cherché à étouffer cette affaire et soutiennent que Mme Alvarez n'a inculpé le policier que parce que les images allaient être publiées.
(…) Ces 18 derniers mois, des brutalités policières ayant coûté la vie à des Noirs ont déclenché des émeutes, comme à Ferguson (centre) ou à Baltimore (nord-est), et de nombreuses protestations dans tous le pays.
Les tensions sont vives également à Minneapolis (nord), où cinq personnes ont été blessées par balle mardi lors d'une manifestation après la mort d'un Noir abattu par la police.
Selon le mouvement Black Lives Matter, ces tirs émanaient de militants racistes qui prêchent la supériorité des Blancs sur les Noirs.
La police de Minneapolis a annoncé mardi l'arrestation de deux suspects.
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Par rozalux le 23 Novembre 2015 à 18:13
Daesh noir, Daesh blanc.
Le premier égorge, tue, lapide, coupe les mains, détruit le patrimoine de l’humanité, et déteste l’archéologie, la femme et l’étranger non musulman.
Le second est mieux habillé et plus propre, mais il fait la même chose.
L’Etat islamique et l’Arabie saoudite.
Dans sa lutte contre le terrorisme, l’Occident mène la guerre contre l’un tout en serrant la main de l’autre. Mécanique du déni, et de son prix. On veut sauver la fameuse alliance stratégique avec l’Arabie saoudite tout en oubliant que ce royaume repose sur une autre alliance, avec un clergé religieux qui produit, rend légitime, répand, prêche et défend le wahhabisme, islamisme ultra-puritain dont se nourrit Daesh.
Le wahhabisme, radicalisme messianique né au 18ème siècle, a l’idée de restaurer un califat fantasmé autour d’un désert, un livre sacré et deux lieux saints, la Mecque et Médine. C’est un puritanisme né dans le massacre et le sang, qui se traduit aujourd’hui par un lien surréaliste à la femme, une interdiction pour les non-musulmans d’entrer dans le territoire sacré, une loi religieuse rigoriste, et puis aussi un rapport maladif à l’image et à la représentation et donc l’art, ainsi que le corps, la nudité et la liberté. L’Arabie saoudite est un Daesh qui a réussi.
Le déni de l’Occident face à ce pays est frappant: on salue cette théocratie comme un allié et on fait mine de ne pas voir qu’elle est le principal mécène idéologique de la culture islamiste. Les nouvelles générations extrémistes du monde dit « arabe » ne sont pas nées djihadistes. Elles ont été biberonnées par la Fatwa Valley, espèce de Vatican islamiste avec une vaste industrie produisant théologiens, lois religieuses, livres et politiques éditoriales et médiatiques agressives.
On pourrait contrecarrer : Mais l’Arabie saoudite n’est-elle pas elle-même une cible potentielle de Daesh ? Si, mais insister sur ce point serait négliger le poids des liens entre la famille régnante et le clergé religieux qui assure sa stabilité — et aussi, de plus en plus, sa précarité. Le piège est total pour cette famille royale fragilisée par des règles de succession accentuant le renouvellement et qui se raccroche donc à une alliance ancestrale entre roi et prêcheur. Le clergé saoudien produit l’islamisme qui menace le pays mais qui assure aussi la légitimité du régime.
Il faut vivre dans le monde musulman pour comprendre l’immense pouvoir de transformation des chaines TV religieuses sur la société par le biais de ses maillons faibles : les ménages, les femmes, les milieux ruraux. La culture islamiste est aujourd’hui généralisée dans beaucoup de pays — Algérie, Maroc, Tunisie, Libye, Egypte, Mali, Mauritanie. On y retrouve des milliers de journaux et des chaines de télévision islamistes (comme Echourouk et Iqra), ainsi que des clergés qui imposent leur vision unique du monde, de la tradition et des vêtements à la fois dans l’espace public, sur les textes de lois et sur les rites d’une société qu’ils considèrent comme contaminée.
Il faut lire certains journaux islamistes et leurs réactions aux attaques de Paris. On y parle de l’Occident comme site de « pays impies »; les attentats sont la conséquence d’attaques contre l’Islam ; les musulmans et les arabes sont devenus les ennemis des laïcs et des juifs. On y joue sur l’affect de la question palestinienne, le viol de l’Irak et le souvenir du trauma colonial pour emballer les masses avec un discours messianique. Alors que ce discours impose son signifiant aux espaces sociaux, en haut, les pouvoirs politiques présentent leurs condoléances à la France et dénoncent un crime contre l’humanité. Une situation de schizophrénie totale, parallèle au déni de l’Occident face à l’Arabie Saoudite.
Ceci laisse sceptique sur les déclarations tonitruantes des démocraties occidentales quant à la nécessité de lutter contre le terrorisme. Cette soi-disant guerre est myope car elle s’attaque à l’effet plutôt qu’à la cause. Daesh étant une culture avant d’être une milice, comment empêcher les générations futures de basculer dans le djihadisme alors qu’on n’a pas épuisé l’effet de la Fatwa Valley, de ses clergés, de sa culture et de son immense industrie éditoriale?
Guérir le mal serait donc simple ? A peine. Le Daesh blanc de l’Arabie Saoudite reste un allié de l’Occident dans le jeu des échiquiers au Moyen-Orient. On le préfère à l’Iran, ce Daesh gris. Ceci est un piège, et il aboutit par le déni à un équilibre illusoire : On dénonce le djihadisme comme le mal du siècle mais on ne s’attarde pas sur ce qui l’a créé et le soutient. Cela permet de sauver la face, mais pas les vies.
Daesh a une mère : l’invasion de l’Irak. Mais il a aussi un père : l’Arabie saoudite et son industrie idéologique. Si l’intervention occidentale a donné des raisons aux désespérés dans le monde arabe, le royaume saoudien leur a donné croyances et convictions. Si on ne comprend pas cela, on perd la guerre même si on gagne des batailles. On tuera des djihadistes mais ils renaîtront dans de prochaines générations, et nourris des mêmes livres.
Les attaques à Paris remettent sur le comptoir cette contradiction. Mais comme après le 11 septembre, nous risquons de l’effacer des analyses et des consciences.
*** A propos de Kamal Daoud *** Manquant d’une voix le Goncourt 2014, il est couronné du Prix Goncourt du premier roman 2015
Le 3 décembre 2014 dans l’émission de Laurent Ruquier On n’est pas couché sur France 2, il déclare à propos de son rapport à l’islam : « Je persiste à le croire : si on ne tranche pas dans le monde dit arabe la question de Dieu, on ne va pas réhabiliter l’homme, on ne va pas avancer, a-t-il dit. La question religieuse devient vitale dans le monde arabe. Il faut qu’on la tranche, il faut qu’on la réfléchisse pour pouvoir avancer. ».
Quelques jours plus tard, cela lui vaut d’être frappé d’une fatwa par Abdelfattah Hamadache Zeraoui, un imam salafiste, qui a appelé le 16 décembre sur Facebook à son exécution écrivant que « si la charia islamique était appliquée en Algérie, la sanction serait la mort pour apostasie et hérésie ».
Il précise « Il a mis le Coran en doute ainsi que l’islam sacré ; il a blessé les musulmans dans leur dignité et a fait des louanges à l’Occident et aux sionistes. Il s’est attaqué à la langue arabe [...]. Nous appelons le régime algérien à le condamner à mort publiquement, à cause de sa guerre contre Dieu, son Prophète, son livre, les musulmans et leurs pays. ». Il réitère par la suite ses menaces sur les chaînes de télé et les sites d’information des extensions TV des quotidiens arabophones réputés populistes Ennahar et Echourouk
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Par rozalux le 23 Novembre 2015 à 18:02
Le poète palestinien Ashraf Fayad a été condamné à mort, vendredi, pour "apostasie".
En d’autres termes, l’Arabie saoudite lui reproche d’avoir tenu des propos contre Dieu et contre le royaume. Une accusation qui repose sur un témoignage unique.
"J'ai été très choqué mais c'était attendu. Je n'ai cependant rien fait pour mériter la mort", a-t-il expliqué au journal britannique The Guardian.Ashraf Fayad, qui avait représenté l'Arabie saoudite lors de la Biennale de Venise en 2013, était inquiété par la police religieuse du royaume pour des poèmes aux idées athées.
Le poète avait déjà été détenu en 2013, pour blasphème. Relâché le lendemain, Ashraf Fayad avait de nouveau été arrêté en janvier 2014. Cette fois-ci, il avait passé 27 jours au poste avant de se retrouver en prison.
Incitation à l'athéisme
En 2014, il est alors condamné à quatre ans de prison et 800 coups de fouet en première instance après une plainte provenant d'un groupe de discussion culturel dans un café d'Abha (sud-ouest). Un homme affirmait alors l'avoir entendu tenir des propos contre Dieu, tandis qu'un religieux l'accusait de "blasphème" dans un recueil de poèmes que le Palestinien a écrit il y a 10 ans.
Lors du premier procès, Ashraf Fayad avait démenti que son ouvrage soit "blasphématoire", mais s'était quand même excusé. La cour n'avait alors "pas voulu le condamner à mort".Mais mardi, selon l’ONG Human Right Watch, un autre tribunal est donc revenu sur cette décision, vendredi, jugeant que "le repentir, c'est pour Dieu". Privé de carte d'identité, le poète n'a pu bénéficier de l'aide d'un avocat pour se défendre.
Pour Ashraf Fayadh, cette condamnation vient après de nombreux problèmes rencontrés avec la police religieuse. Pour ces amis, qui avaient alors lancé une page de soutien, la police religieuse n'ayant trouvé aucune trace "d'incitation à l'athéisme" dans ses poèmes, elle l'avait poursuivi pour avoir fumé et pour arborer des longs cheveux.Pour signer : https://www.change.org/p/sauvons-le-po%C3%A8te-palestini
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Par rozalux le 22 Novembre 2015 à 11:57
Un article de Marti Blancho :
La Turquie – tout comme l’ensemble de la communauté internationale – doit prendre conscience du rôle crucial qu’ont les Kurdes dans la lutte contre Daech, Al-Qaida et tous les intégrismes religieux ainsi que les poussées nationalistes.Alors que Recep Tayyip Erdogan affirme que deux partis politiques kurdes (PYD et PKK) ont planifié, avec Daech et les services secrets syriens, l’attentat qui a déchiré Ankara le 10 octobre, il est nécessaire de clarifier la situation. Car pour comparer les Kurdes à une armée de barbares intégristes et aux services secrets d’un pays sunnite, il faut être soit ignorant soit dangereux. Pourtant ce discours stigmatisant et hostile a trouvé son public, ce qui a permis au parti d’Erdogan de retrouver la majorité absolue aux dernières élections législatives.
pour lire la suite sur kedistan.net :
Le rôle majeur des Kurdes dans la stabilité au Moyen-Orient | KEDISTAN
repris de :
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Par rozalux le 22 Novembre 2015 à 11:29
Aux États-Unis, les Latino-américains sont victimes de discriminations tandis que, en ce qui concerne les migrants de n’importe quel pays d’Europe, d’Asie et d’Afrique, il est rare qu’ils soient discriminés ou expulsés vers ces continents. Pour être expulsés, ils doivent vraiment avoir commis un acte répréhensible. En revanche, les sans papiers latino-américains sont l’objet de discriminations même par des agents de la circulation.
De quelle manière ?
La Police cherche un certain profil. Par exemple, la communauté mexicaine est la plus grande ici. Les Mexicains utilisent souvent une camionnette, la cherokee, une voiture qui est généralement utilisée en Amérique latine sur un certain type de terrain. Mais le terrain ici est tout pavé, tout est plat. Donc, il n’y a aucune raison d’acheter une voiture de ce genre... le terrain ne s’y prête pas. Mais l’explication est simple : il s’agit de réaliser un rêve. Les gens qui viennent ici pour gagner leur vie ont fait le rêve d’avoir une voiture de ce genre, car ils n’en ont jamais eue dans leur pays. Ainsi, lorsque les policiers voient une de ces voitures sur la route, ils l’arrêtent immédiatement, même s’il ne s’est produit aucune violation du code de la route. Ils l‘arrêtent parce qu’ils savent que 90 % des conducteurs sont des Latinos ou des Mexicains. La première chose qu’ils demandent sont les papiers. Si la personne ne les a pas, elle sera expulsée. Voilà le profil qu’ils cherchent.
Et dans le monde du travail ?
Au boulot, quand un Noir est demandeur d’emploi pour le même poste qu’un Latino, le Latino est payé 3 dollars de l’heure tandis que le Noir est payé 8 dollars. Autrement dit, le salaire minimum. Il en est ainsi dans tous les emplois : dans les usines, le nettoyage des maisons, le nettoyage de la neige sur la route, la construction... si vous êtes un Latino-américain, vous allez toujours être payé moins que le salaire minimum, vous serez exploité, vous travaillerez plus d’heures, les heures supplémentaires ne vous seront pas payées... ce qui ne se produit pas avec d’autres migrants. Un autre exemple : il existe une loi selon laquelle lorsque quelqu’un travaille un jour férié il doit être payé le double. Eh bien, on oblige les Latinos à aller travailler et on les paie comme un jour normal.
Lire la suite :
http://www.investigaction.net/La-reforme-de-l-immigration-d.html
Références :
1)http://www.reuters.com/article/2015...
2)http://www.leparisien.fr/internatio...
Source : Le Journal de Notre Amérique n°8, novembre 2015 (à paraître)
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