• et sur le « pauvre Tsipras »

    qui aurait subi un « coup d’état ».

    by · 03/12/2015

    Tsipras et Israel

    TSIPRAS NE SE GÈNE PAS POUR DÉSOBÉIR À L’UNION EUROPÉENNE QUAND IL S’AGIT DE SON NOUVEAU PARTENARIAT POLITIQUE, ÉCONOMIQUE ET MILITAIRE PRIVILÉGIÉ AVEC ISRAËL

    Après la signature d’un accord militaire maximal (sofa), puis la reconnaissance politique de Jérusalem comme capitale, c’est maintenant le tour d’un soutien économique inespéré à Israël sous la forme du refus d’étiqueter les produits fabriqués dans les territoires occupés comme le stipule pourtant la nouvelle directive européenne (seule la Hongrie désobéit également).

    Ceux qui parlent encore de « coup d’état » pour interpréter le virage à 180% du 13 juillet oublient de prendre en compte ce genre de choses.

    Ils omettent également le plus important : contrairement à un coup d’état, Tsipras est toujours là et il a même été réélu le 20 septembre grâce au soutien des… grands médias privés en Grèce et de la commission européenne !

    Alors, qui veut bien commencer à ouvrir les yeux parmi ceux qui disent encore des énormités ?

    Y.Y.

    PS : demain, nouvelle Grève générale en Grèce, puis dimanche, ce sera le fameux 6 décembre, avec le but de tenir le plus longtemps possible (d’autant plus que la troïka a prévu de revenir à Athènes le 7 décembre).

    Stathis KouvelakisPS2 : même si nous ne sommes pas toujours d’accord sur tout (et c’est très bien !), je vous invite, par exemple, à lire mon ami Stathis Kouvelakis pour vous désintoxiquer du reliquat de propagande au sujet de Tsipras et faire enfin votre deuil si ce n’est pas déjà fait. Stathis est à la fois bien informé et fait preuve d’une grande liberté de parole.

    SOURCE : Désintox : attention aux raisonnements simplistes sur la situation en Grèce et sur le « pauvre Tsipras » qui aurait subi un « coup d’état ». | Blog YY

    LIRE AUSSI : Grèce. Stathis Kouvelakis : « Aucune illusion sur le carcan de l’euro » | L'Humanité

    Membre de la direction d’Unité populaire, Stathis Kouvelakis détaille, pour l’Humanité, les grands axes programmatiques du parti créé par les dissidents de Syriza

    Et encore :


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  • zurich_-_tisa-free_zone_french_smPar un vote, la ville de Zurich s’est proclamée « zone hors ACS ». Cette décision vient mettre en lumière l’opposition grandissante face aux négociations commerciales secrètes. En effet, une proposition introduite auprès du Conseil communal de la Ville de Zurich par le parti des Verts a été adoptée par une forte majorité.

    Elle pourrait établir un précédent pour d’autres régions d’Europe, qui souhaiteraient également s’opposer à cet accord. Zurich rejoint ainsi un nombre croissant de villes suisses, notamment Lausanne et Genève, qui se déclarent « hors ACS ».

    Selon Stephen Giger, le Secrétaire général du Syndicat des services publics suisse (SSP-VPOD), le mouvement contre l’ACS gagne en ampleur dans toute l’Europe. « Je pense que les populations s’inquiètent davantage du contenu de l’ACS et de la menace que cet accord fait planer sur les services publics, plutôt que de la façon dont les négociations sont menées – les citoyen(ne)s suisses se soucient de leur secteur public, et c’est ce qui les mobilise », a-t-il indiqué.

    Aux côtés d’une forte coalition d’organisations de la société civile, l’ISP se dresse contre l’Accord sur le commerce des services – négocié dans le plus grand secret – en raison de l’impact négatif qu’il entraînera sur l’accès universel aux services publics. Les entreprises mettent tout en œuvre pour que la déréglementation et la privatisation occupent une place centrale dans cet accord, qui privilégiera ainsi les bénéfices des sociétés au détriment de l’intérêt général, en limitant la capacité des gouvernements à réglementer les services publics.

    « Si ces accords commerciaux étaient véritablement démocratiques, alors toute l’Europe serait une "zone hors ACS", car aucun(e) citoyen(ne) ne souhaite voir les sociétés profiter des services publics dont il/elle a besoin pour vivre dans de meilleures conditions », a déclaré Rosa Pavanelli, la Secrétaire générale de l’ISP.

    Le vote de Zurich survient dans un contexte d’intensification de l’opposition aux accords commerciaux confidentiels. Dans de nombreuses villes d’Europe, des centaines de milliers de personnes sont récemment descendues dans la rue pour exprimer leur désaccord face aux négociations qui se tiennent actuellement sur l’AECG, sur l’ACS et sur le TTIP.

    A Bâle et à Berne, la capitale suisse, des représentant(e)s politiques prévoient également de présenter des propositions similaires, afin de se déclarer « zones hors ACS ». Ces mesures viendront remettre en question l’implication continue de la Suisse dans les négociations et illustrent clairement la façon dont les actions démocratiques peuvent se mettre en travers des négociations commerciales contraires à la démocratie. L’Uruguay a récemment quitté les négociations sur l’ACS, à la suite d’une campagne menée par la société civile et par les syndicats des services publics.


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  • En réponse à la publication du texte de l’Accord de partenariat transpacifique (PTP) le 19e Comité directeur de l'Internationale des Services Publics (ISP), réuni à Genève, Suisse le 17-18 novembre, a adopté la résolution suivante:
    Tafta-brest-3d

    19e Comité directeur de l’ISP - BIT, Genève, 17-18 novembre 2015

    Résolution en réponse à la publication du texte de l’Accord de partenariat transpacifique

    La publication du texte de l’Accord de partenariat transpacifique (PTP) est venue confirmer bon nombre de nos craintes : cet accord privilégie fortement les entreprises et aura un impact profondément négatif sur les services publics essentiels.

    Etant donné le secret qui a entouré le contenu de cet accord tout au long des négociations, les syndicats et la société civile ont dû s’en remettre à des chapitres divulgués et à certains témoignages afin de pouvoir jouer un rôle quelconque dans cet accord. Parallèlement, grâce à leur impressionnante campagne de lobbying, les entreprises sont parvenues à ce que certains de leurs domaines d’intérêts soient intégrés à l’accord. A l’heure où les 1 600 pages du texte officiel sont toujours en cours d’analyse, les premiers résultats qui en ressortent suscitent d’importantes préoccupations.

    L’ISP s’inquiète notamment de voir le PTP :

    • Creuser les inégalités aux quatre coins du monde, dans un contexte où davantage d’efforts doivent être mis en œuvre pour remédier aux inégalités croissantes. Le PTP constitue un pas dans la mauvaise direction.
    • Donner encore plus de pouvoir aux grandes multinationales et renforcer leurs droits par rapport à ceux des gouvernements et des populations.
    • Limiter l’accès à des médicaments abordables. Médecins Sans Frontières décrit cet accord comme « l’entente la plus dangereuse de l’histoire en matière d’accès aux médicaments ». La clause relative aux brevets, vigoureusement défendue par les entreprises pharmaceutiques américaines, implique que même si certains médicaments sont disponibles, ils ne seront accessibles à un prix abordable pour les contribuables ou les citoyen(ne)s que plusieurs années après leur commercialisation.
    • Mettre à mal la législation en matière de santé publique. Le PTP exige des gouvernements qu’ils créent un mécanisme formel permettant à l’industrie du tabac d’être consultée lorsque le gouvernement entend modifier la législation. Cette volonté entre en contradiction avec la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, qui appelle les gouvernements à protéger leur législation contre l’influence de ces entreprises.
    • Permettre aux entreprises de poursuivre les gouvernements en justice grâce à la disposition du mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et Etats (RDIE), lorsque les gouvernements souhaitent adopter une loi susceptible d’amputer leurs bénéfices. Cette disposition met à mal la démocratie et la souveraineté nationale, et dissuadera fortement les gouvernements de poursuivre leurs objectifs légitimes en matière de réglementation et de politique publique.
    • Ignorer de nombreuses problématiques relatives aux droits des travailleurs/euses. Si les entreprises seront en mesure de saisir un tribunal international pour poursuivre les gouvernements, les décisions relatives aux questions liées au travail devront être traitées à l’échelle nationale. Il semble que cet accord englobe uniquement les plaintes pour violation des droits des travailleurs/euses qui touchent le commerce et les investissements, et ne couvre donc pas véritablement les travailleurs/euses du secteur public. Le pouvoir législatif des gouvernements risque également d’être limité, notamment au regard des lois en matière de salaire minimum, en raison des menaces de poursuites judiciaires proférées par les sociétés qui pourraient considérer ces mesures comme néfastes pour leurs bénéfices.

    Le PTP fait planer une lourde menace sur la capacité des gouvernements à assurer des services publics de qualité pour le bien public, à lutter contre les inégalités et à protéger la démocratie. L’ISP appelle les gouvernements non seulement à reconnaître les répercussions négatives de cet accord pour les citoyen(ne)s, mais également à se retirer de cette entente.

    L’ISP invite ses affiliés des pays concernés par le PTP à se mobiliser afin d’empêcher que l’accord soit approuvé à l’échelle nationale, et s’engage à les aider dans cette campagne.


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  • SOURCE : http://canempechepasnicolas.over-blog.com/2015/12/turquie-le-batonnier-de-diyarbakir-lachement-assassine-en-pleine-conference-de-presse-la-responsabilite-du-gouvernement-turc-est-engagée

    Tahir Erçi, bâtonnier de Diyarbakir, a été exécuté d’une balle dans la tête ce matin, au cours d’une conférence de presse qu’il tenait à Diyarbakir, en plein centre historique, pour dénoncer les opérations de guerre et les atteintes au patrimoine historique qui en résultent.

    assasinat en turquiehistoireetsociete

     Avocat connu et engagé de la cause kurde, Tahir Elçi faisait l’objet de poursuites pour avoir affirmé sur une chaine d’information que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), n’est pas une organisation terroriste mais un mouvement politique qui a d’importantes revendications politiques et qui dispose d’un large soutien populaire.

    Interpellé le 20 octobre dans son bureau de Diyarbakir – une première pour un bâtonnier -, mis en examen, il avait été inculpé d’« apologie du terrorisme » avant d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire. Selon les réquisitions du parquet, il risquait jusqu’à sept ans et demi de prison.

    Tahir Erçi faisait l’objet d’une véritable campagne de lynchage médiatique et judiciaire, qui touche nombre d’opposants à la politique du président Erdogan, n’hésitant pas à les éliminer d’une façon ou d’une autre, aidé en cela par le nouveau gouvernement composé de sa garde rapprochée, parmi laquelle son gendre, nouveau ministre de l’Energie, pourtant mêlé à quelques affaires de corruption, vite étouffées. Dans ce climat nauséabond, les représentants politiques kurdes sont constamment désignés comme des cibles par les autorités turques.

    Selahattin Demirtas, lui-même, co-président du Parti démocratique des Peuples était victime, il y a peu, d’une tentative d’assassinat. Mais les Kurdes ne sont pas les seuls à être visés. Deux journalistes viennent d’être écroués pour avoir publié des informations sur les livraisons d’armes de la Turquie en Syrie : il s’agit de Can Dündar et Erdem Gül, respectivement rédacteur en chef et correspondant à Ankara du quotidien Cumhuriyet (La République), de tendance kémaliste et considéré comme un des journaux de référence en Turquie.

    L’exécution d’une balle en pleine tête de Tahir Erçi rappelle celle des trois militantes kurdes exécutées à Paris le 9 janvier 2013. Les commanditaires de ce triple assassinat sont nettement désignés par les magistrats instructeurs qui notent que de nombreux éléments de la procédure permettent de suspecter l’implication du MIT? <http://www.akb.bzh/spip.php?definition48>  (services secrets turcs directement sous la coupe du premier ministre Erdogan devenu président) dans l’instigation et la préparation des assassinats.

    LIRE : http://www.akb.bzh/spip.php?article1003


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  • Mercredi, 25 Novembre, 2015 / Humanite.fr

    Le grave incident qui s'est déroulé hier entre les aviations turque et russe met en évidence l'urgence et la nécessité d'un cadre politique et légal explicite, établi et contrôlé par l'ONU, pour toute intervention militaire sur le théâtre syrien et irakien contre l’État islamique (Daesh).Avion-russe-abattu-que-s-est-il-exactement-passe

    PHOTO : http://www.europe1.fr/international/avion-russe-abattu-que-sest-il-exactement-passe-2625875

    Dès le début des opérations militaires russes en Syrie, fin septembre, la Turquie a accusé la Russie de violer son espace aérien. La tension est montée au fur et à mesure des semaines alors que tous les efforts des 17 pays engagés dans le Groupe international de soutien à la Syrie sont censés converger dans le même sens, c'est-à-dire la mobilisation militaire contre Daesh, le Front al-Nosra et tous les groupes djihadistes et la mise en place d'un processus de transition politique en Syrie.

    La gravité de la situation internationale appelle à unir toutes les forces contre Daesh et à bâtir une paix durable dans la région. Tous les Etats doivent donc, en rejetant les calculs étroits tirer les leçons des stratégies qui divisent et rendent inopérantes, l’ensemble des initiatives depuis trop longtemps.

    Au sein de la coalition des clarifications doivent s’opérer. Depuis plusieurs années, la Turquie joue des alliances avec différents groupes djihadistes pour être influente en Syrie. Ses complaisances cyniques à l’égard de l’État islamique ont de lourdes conséquences. Elles se dévoilent aujourd'hui et constituent une difficulté supplémentaire pour édifier une « coalition internationale » contre Daesh. Si Ankara a renoué avec les États-Unis pour ne pas perdre la face dans le conflit syrien, son gouvernement et son président ne jouent pas la carte de la solution politique, et encore moins celle de la lutte contre Daesh et tous les groupes djihadistes.

    Cette surenchère de la tension avec Moscou traduit l'inquiétude d'Erdogan, et sa réticence, à réorienter les priorités de l'action de la Turquie en Syrie et dans la région, ce qui est en passe de devenir un problème pour ses propres alliés puisque le chef de l'OTAN a appelé au « calme et à la désescalade ».

    François Hollande a de son côté, depuis Washington, enjoint d’« éviter toute escalade ». Il en faudra un peu plus de la part du chef de l’État français qui a affirmé vouloir « soutenir tous ceux qui combattent au sol ». Cela commence par les forces kurdes du PYD qui sur le terrain sont en mesure d’infliger à Daesh de sérieux revers. Pour ces raisons Ankara doit renoncer à sa volonté d’éradiquer les kurdes par des bombardements qui sont désormais quotidiens et qui contreviennent à l’objectif commun.

    Cet épisode renforce la nécessité que l'action des États soit coordonnée dans un cadre politique multilatéral supervisé par l'ONU avec pour objectif le retour à la paix et la réponse aux exigences démocratiques et aux besoins humains, sociaux, écologiques et économiques des peuples du Proche et du Moyen-Orient.

    Parti communiste français


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