• On ne parle plus de la Grèce. Bien sûr le pire est au rendez-vous!

    Depuis juillet, le gouvernement Tsipras met en application les nouvelles mesures d'austérité de l'Union Européenne. La catastrophe sociale qu'elles entraînent est sans précédent aussi ne passent-elles pas comme une lettre à la poste. Pour calmer la protestation qui ne cesse de s'amplifier  (grève nationale le 3 décembre dernier),  le gouvernement a donc proposé un train de mesurettes sociales.

    Que croyez-vous qu'il arrivât? L'article de Romaric Godin dans La Tribune nous conte la suite; elle est édifiante pour ceux qui seraient tentés de croire qu'il existe une alternative à l'austérité à l'intérieur du systéme capitaliste.

    Enver : http://www.pcf84danielecasanova.fr/2015/12/union-europeenne-les-grecs-prives-de-soupes-populaires.html

    Grèce: Alexis Tsipras renonce à son plan anti-austérité

    Sous la menace des créanciers, le gouvernement grec a renoncé à proposer un "programme parallèle" pour faire pendant aux mesures d'austérité qui lui ont été imposées.

    Renoncement

    La bonne volonté du gouvernement grec n'aura pas duré une semaine. Lundi 14 décembre, un projet de « programme parallèle » a été soumis aux députés grecs. Ce programme avait pour but de compenser les mesures d'austérité réclamées par les créanciers et que le gouvernement avait fait adopter depuis juillet dernier.

    Ce jeudi 17 décembre, le texte a été retiré.

    Selon des médias grecs, la cellule technique de l'Eurogroupe, l'Euro working group (EWG) aurait rejeté ce programme. Un  rejet qui menaçait de compromettre la libération du milliard d'euros que le vote de mesures par la Vouli, le parlement grec, mardi, permettait d'envisager.

    Fonctionnement normal du mémorandum

    Pour ne pas prendre le risque de ne pas avoir cet argent, le gouvernement a donc fait marche arrière. Alexis Tsipras, le premier ministre grec, fait ici l'expérience concrète de l'application du troisième mémorandum qu'il a signé le 19 août dernier. Ce texte faisait explicitement référence à la nécessité pour l'exécutif hellénique de ne prendre aucune mesure budgétaire supplémentaire sans l'aval des créanciers. Privé de cet aval dans le cadre de son « programme parallèle », le gouvernement grec a dû logiquement renoncer à son projet.

    Le détail du programme envisagé

    Que voulait faire Alexis Tsipras ? Le texte comprenait plusieurs mesures. La première consistait à pouvoir donner une couverture médicale à ceux qui ne sont pas couverts par la sécurité sociale. Le gouvernement Tsipras entendait aussi développer dans les mairies et les préfectures de cellule de soutien aux « personnes vulnérables. » La soupe populaire payée par l'Etat devait être élargie et prolongée d'une année. Une « facture sociale » d'électricité, permettant des baisses pour les ménages les plus fragiles, était aussi envisagée. Enfin, dans l'éducation, Athènes voulait développer les classes de soutien.

    Pourquoi les créanciers ne veulent pas de ce programme

    L'Euro working group aurait évalué le coût de ce « programme parallèle » à un milliard d'euros. Un coût qui semble très élevé.En mars, un programme plus ambitieux de lutte « contre l'urgence humanitaire » avait été évalué à 200 millions d'euros.Ceci est d'autant plus étonnant que le gouvernement grec en novembre a affiché un excédent primaire de 4,4 milliards d'euros contre un objectif de 2,6 milliards d'euros. Autrement dit, le gouvernement d'Alexis Tsipras joue les bons élèves budgétaires et est en passe de faire mieux que les objectifs. Mais le mémorandum ne prévoit pas pour autant de « récompenser » ces « succès. »

    Toute mesure budgétaire doit avoir l'imprimatur des créanciers et si ces derniers jugent que des dépenses remettent en cause les objectifs à moyen terme, ils peuvent les refuser. Du reste, le mémorandum prévoit aussi qu'en cas de dépassement des objectifs, les excédents dégagés iront, pour un quart, au remboursement de la dette.

    Des motivations politiques

    En réalité, ce plan « parallèle » n'est pas du goût des créanciers qui avait déjà tenté en mars de bloquer l'adoption du premier texte sur l'urgence humanitaire. La raison en est fort simple. La logique du « programme » est de réduire les dépenses sociales afin d'ancrer la baisse des dépenses publiques, mais aussi de favoriser la compétitivité. Ces dépenses sont jugées inutiles et contre-productives de ce point de vue. Mais l'objectif est aussi politique : avec ce « programme parallèle », Alexis Tsipras tentait de rassurer sa base électorale sur sa capacité à « compenser » la dureté des mesures adoptées et qui restent à adopter, notamment la très douloureuse réforme des retraites à venir.

    En coupant ainsi à Alexis Tsipras toute possibilité de « servir sa base », les créanciers prouvent que, malgré la très bonne volonté de ce gouvernement, le combat politique n'est pas terminé. Les créanciers ont dû, il est vrai, négocier ferme sur la question des expulsions des résidences principales et sur la question des créances douteuses des banques. Les créanciers entendent logiquement ne faire aucun « cadeau » au gouvernement grec. En bloquant ce programme, ils montrent l'étendu de leur pouvoir et affirment ainsi qu'ils sont les vrais maîtres de la Grèce. Du reste, le ministre allemand Wolfgang Schäuble, a fait savoir voici peu qu'il refusait la demande d'Alexis Tsipras de se passer du FMI dans le programme. (...)
     

    Romaric Godin

    La Tribune


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  • Par <time datetime="2015-12-18T05:00:00Z" itemprop="datePublished" pubdate="pubdate"> 18 décembre 2015</time>

     

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    Des centaines de milliers de personnes ont été expropriées de leur logement par les banques, après la crise financière, qui a frappé de plein fouet l’Espagne et son secteur immobilier. Dans la foulée du mouvement 15-M, une Plateforme des victimes des hypothèques (PAH) s’est développée dans tout le pays et a obtenu plusieurs succès. L’une de ses porte-parole, Ada Colau, a même remporté la mairie de Barcelone. Alors que se déroulent ce 20 décembre les élections législatives espagnoles, Carlos Macías, porte-parole de la plateforme en Catalogne, raconte l’histoire de ce mouvement social.

    Cet article a initialement été publié dans le journal CQFD. repris par : Espagne : « Transformer l’imaginaire collectif, c’est déjà un processus révolutionnaire » - Basta !

    « Le BTP était devenu le modèle économique de l’Espagne, mais avec la crise la fin du “rêve espagnol” a sonné. Jusqu’en 2007, l’État et les banques poussaient les gens à s’endetter, exerçant ainsi une forme de contrôle social : un peuple endetté n’a plus le temps de s’organiser, de penser à faire la révolution ou de défendre ses droits. Avant que la bulle immobilière [1] n’explose en 2008, des gens qui venaient des mouvements sociaux sur le logement ou luttant pour les droits élémentaires se sont regroupés et ont anticipé la crise à venir. Ils ont pensé que les luttes sur le logement pouvaient constituer un sujet politique pour les années à venir. De là est née la PAH [2], ici à Barcelone en 2009, avec la volonté de dénoncer le système en cours et de regrouper les gens qui en étaient victimes en vue d’actions collectives, sur des bases autogestionnaires et d’entraide, avec une organisation en assemblées.

    Le mouvement s’est vite propagé. Aujourd’hui, il y a 70 groupes en Catalogne et 240 dans l’ensemble de l’État espagnol. Nous faisons une assemblée régionale chaque mois pour nous coordonner et mener des campagnes communes, et nous organisons des rencontres tous les trois mois au niveau national. Chaque entité est autonome localement, avec des décisions prises au consensus et des groupes de médiation en cas de conflit. Le 15-M [3] a beaucoup renforcé les PAH : c’est le moment où je m’y suis engagé, cherchant une manière de concrétiser et de prolonger la colère partagée dans la rue. Une autre force de la PAH, c’est de rassembler des gens différents : ceux qui sont issus du mouvement squat avec leur savoir-faire pour l’ouverture de bâtiments, des anarchistes de toujours et d’autres issus de mouvements plus citoyennistes. Sans compter toutes les personnes pour qui c’est la première forme d’engagement de leur vie.

    Dans un pays qui connaît le plus grand nombre d’expulsions en Europe mais aussi de logements vides, il a été facile de démontrer l’implication des gouvernants, des banques et des entreprises de construction. Nous avons ensuite mené des actions directes de désobéissance civile non violentes pour nous opposer aux expulsions et nous avons fait pression sur les banques pour qu’elles débloquent les situations.

    Récupérer collectivement des logements vides

    Nous avons aussi mené des campagnes pour que la législation permette d’annuler la dette en cas d’expulsion. Nous avons “récupéré” collectivement des logements vides appartenant aux banques ou au gouvernement, et milité pour l’accès à un loyer social. L’imaginaire a beaucoup changé : la population comprend ces occupations, ce qui nous protège un peu de la répression. Et grâce à ce soutien populaire, les gens qui participent à la PAH gagnent en puissance, car ils oublient leurs peurs.

    Après la dénonciation et l’action directe, nous avons fait des propositions législatives, comme l’ILP [4] en 2012, qui a mis le thème du logement dans l’agenda politique. Tous les partis ont eu à se positionner sur un changement de législation.

    Seul le Partido popular (PP) [5], qui a la majorité absolue au Parlement, a jusqu’ici refusé de changer la loi selon notre proposition. Cette année, nous avons donc opté pour une forme d’action inspirée des luttes argentines, les escraches, destinées là-bas aux anciens tortionnaires de la dictature bénéficiant d’une impunité légale. Nous sommes allés devant les domiciles des élus PP munis de panneaux verts “¡ Sí se puede !” [« Oui, on peut »] [6] avec nos revendications et des pancartes rouges disant “¡ No !”, avec ce qui devait cesser. Bien entendu, cela ne leur a pas plu, ils ont tenté de nous criminaliser en nous traitant publiquement de terroristes, de nazis à la solde de l’ETA. Bref.

    « Des milliers de familles vivent aujourd’hui dans des logements occupés à Barcelone »

    On a alors saisi les administrations et les municipalités pour non-assistance à personnes en danger et violation des droits humains, et on leur a demandé de soutenir ces réquisitions de logements vides, ce qui a eu au début un peu de succès. Mais les administrations locales ont peu de compétences, aussi nous avons saisi les instances régionales, avec par exemple une proposition législative populaire au parlement de Catalogne, pour demander une aide destinée aux victimes du système de crédit et aux occupations. Même s’il n’y pas de statistiques officielles, des milliers de familles vivent aujourd’hui dans des logements occupés à Barcelone, et après la vague des expulsions dues aux hypothèques, 65% d’entre elles sont motivées par des impayés de loyer. Tout cela s’accompagne de revendications pour un logement digne, avec l’accès à l’eau, à l’électricité et au gaz.

    Depuis l’arrivée au pouvoir de la nouvelle mairie, les changements, comme l’arrêt des expulsions d’édifices publics, demeurent plutôt symboliques, vu qu’il y en avait peu. Mais ça ne fait que 100 jours qu’elle est au pouvoir. Elle a imposé une table de négociation avec les banques et toutes les associations de lutte, dont la PAH, ce qui n’est pas rien, car cela faisait un an que le dialogue était rompu. Notre première revendication a été de pouvoir participer pleinement aux décisions concernant le logement, non pas dans un cadre formel mais dans une optique de travail en commun.

    Trois groupes de travail ont été créés, pour les trois points les plus urgents : 1. les expulsions – comment changer les politiques locales liées aux expulsions ? 2. les services sociaux – comment aider les personnes touchées par les expulsions ? 3. les logements vides – comment mobiliser ces espaces au service des personnes ? Peut-être attendons-nous plus de Barcelona en Comú [7] ou de Podemos que du PP ou du PSOE [8], mais nous ne sommes liés à personne.

    Par exemple, nous faisons pression sur la nouvelle mairie pour réaliser un recensement précis des logements vides dans la ville. À qui appartiennent ces logements ? Sont-ils squattés ? Quels sont ceux en situation d’insalubrité ? Réalisé par les services de l’État en 2011, le seul recensement en notre possession dénombre 80 000 logements vides : un chiffre indubitablement en dessous de la réalité. À partir de nouvelles données, on pourra pousser la mairie à lancer des réquisitions : si un logement est vide depuis trois ans, le propriétaire peut soit recevoir une amende de 500 000 €, soit être exproprié, et son bien transformé en logement social. Si l’appartement est insalubre, le propriétaire est également obligé de le réhabiliter.

    Des luttes d’Argentine et du Mexique, jusqu’à l’Espagne

    Tout cela est comme un engrenage, et le seul acteur-clé, c’est la société civile organisée. Si la rue n’exerce ni pression ni contrôle, la mairie ne pourra rien faire, même avec la meilleure volonté. On est prêts à mettre la misère à Ada Colau et son équipe s’ils oublient la rue. Mais il est vrai que la population est moins mobilisée, nous vivons un moment d’accalmie dans les cycles de lutte. Par ailleurs, les expulsions liées au crédit ont été très rapides et très brutales. Face cachée de l’iceberg, les expulsions liées aux loyers sont inscrites dans un dispositif plus général de précarisation et de crise, ce qui fait que les gens ont du mal à tenir dans la durée.

    Les gens qui ont fondé la PAH venaient du mouvement squat et connaissaient bien l’histoire zapatiste au Mexique. Il y avait des liens forts avec ceux qui ont lutté lors de la crise en Argentine, ce qui nous a donné des bases puissantes en termes d’horizontalité et de partage des savoir-faire, dans une perspective révolutionnaire.

    Que veut dire “faire la révolution” ? Si cela signifie tout changer du jour au lendemain, ce n’est pas ce que nous sommes en train de faire. Mais il y a des prolos qui côtoient des gens de la classe moyenne ou des immigrés, réunis autour des mêmes enjeux. Des gens qui sans la PAH ne se seraient jamais parlé et qui s’entraident dans des situations concrètes d’expulsions ou de démarches administratives – le tout avec beaucoup de femmes très actives. Ce dialogue transforme l’imaginaire et les a priori de chacun. Or justement, transformer l’imaginaire collectif, c’est déjà un processus révolutionnaire. »

    Propos recueillis par Ferdinand Cazalis et Bruno le Dantec (CQFD)

    Cet article est tiré du dossier de CQFD n°137 : « Au-delà de Podemos, Le pari municipaliste », paru en novembre 2015.

    Photos : "Barcelone, octobre 2015" par Ferdinand
    Cazalis
    Dessin de Une : Émilie Seto

     

     

     

    Notes

    [1Bétonnage frénétique du territoire (aujourd’hui, 3 millions d’appartements vides) dopé par les banques et le blanchiment d’argent. Entre 1996 et 2007, le taux de propriétaires dans le pays passait à 80%. Des centaines de milliers de familles seront ruinées par l’explosion de la bulle. Entre 2007 et 2008, les constructions chutent de 25%, 2 millions de personnes se retrouvent au chômage du jour au lendemain. Ne pouvant plus payer leur crédit ou leur loyer, 600 000 familles ont été depuis expulsées de leur logement.

    [2Association de familles ruinées et expulsées de leur logement par les banques. Elle s’est élargie aux locataires et squatteurs expulsés. Présente dans plus de 240 quartiers.

    [3A partir du 15 mai 2011 et pendant plusieurs semaines, des milliers de personnes sans drapeau ni parti occupent les places au cri de « Ils ne nous représentent pas ! » et « Démocratie réelle maintenant ! », exprimant une défiance radicale vis-à-vis de la classe politique. Le mouvement, au départ fragile, a été fondateur pour l’engagement politique de toute une jeunesse espagnole touchée par un fort taux de chômage (18% en 1996, 8% en 2006, 22% en 2015). Pour mieux en comprendre les enjeux, voir « Madrid : les racines du 15-M », Émilien Bernard et Ferdinand Cazalis, Article 11, décembre 2011,

    [4En mars 2011, la PAH et d’autres organisations de la société civile utilisent le principe constitutionnel d’Initiative législative populaire, qui permet de porter une loi au Parlement si 500 000 signatures sont recueillies en sa faveur. Avec 1,5 million de signataires, cette proposition demande : 1. L’effacement de la dette rétroactivement, donc aussi pour les familles expulsées avant le changement législatif, 2. Un moratoire sur les expulsions, 3. La création de logements sociaux pour reloger les familles expulsées, et la réquisition des immeubles vides appartenant aux banques.

    [5Droite de gouvernement, antisociale et corrompue.

    [6Calqué sur le « Yes, we can » d’Obama, ce « Oui, on peut ! » est un slogan ralliant autant les militants des mareas (Mouvements de masse qui protestèrent, à partir de 2012, contre la privatisation des services publics. Marée verte pour l’éducation, blanche pour la santé, bleue pour l’eau, etc.), de la PAH ou les partisans de Podemos.

    [7Liste de convergence, avec à sa tête Ada Colau, porte-parole de la PAH locale, ayant remporté la mairie de Barcelone en mai 2015.

    [8Gauche monarchiste et libérale.

     

    </article>

     

     


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  • L’Espagne boucle ce dimanche une série de rendez-vous électoraux qui se sont succédé dans plusieurs pays de l’Union européenne tout au long de 2015.

    Derrière les interrogations planant sur la future composition du Parlement, dont les observateurs prévoient qu’il sera moins bipartisan que les précédents, la question principale du scrutin aura trait au niveau du rejet de la politique d’austérité par le peuple espagnol.

    candidats en espagne

    L’année électorale avait débuté le 25 janvier par le coup de tonnerre venu d’Athènes. En accordant une large victoire à Syriza, les citoyens helléniques rejetaient courageusement l’humiliation et la misère imposées par la troïka. C’est plus que pouvaient tolérer les dirigeants de l’Eurogroupe, qui se sont acharnés contre le gouvernement Tsipras.

    S’ils ont réussi à lui imposer des reculs, ils n’ont pas rendu, aux yeux des peuples européens, l’austérité plus séduisante. Reste à savoir cependant dans quelle mesure la violence de la réaction des tenants de l’eurolibéralisme vis-à-vis de la Grèce a entamé l’espoir dans d’autres pays plombés par l’austérité. L’exemple du Portugal, où la droite a été chassée du pouvoir grâce un accord conclu par le PS, le PCP et le Bloc de gauche, tend à montrer que l’horizon n’est pas totalement obscurci.

    Est-elle retombée, cette colère, qui avait drainé des foules de jeunes sur la place de la Puerta del Sol en 2011, de ces « Indignados » qui exprimaient une soif de changement après ces trois décennies d’alternance sans alternative entre le Parti populaire et le Parti socialiste ?

    Au fil des cures d’austérité, l’Espagne a battu de tristes records, un chômage de masse, s’envolant bien au-dessus des 20 %, des dépenses de santé comprimées. Après la crise financière de 2008, qui avait chassé des dizaines de milliers de familles de leur logement, les Espagnols ont assisté au plan de sauvetage de 41 milliards d’euros versés aux banques en 2012.

    Dans ce contexte, de la place qu’occupera le courant progressiste, incarné par Podemos et Izquierda Unida, dépendra une part de l’avenir politique au sud des Pyrénées.

    L'éditorial de Jean Paul Piérot ( Combien pèse l’indignation ? | L'Humanité)


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  • Au cours des deux dernières années, le débat concernant le traité transatlantique (TTIP) n’a cessé de prendre de l’ampleur en Europe : des millions de citoyens européens ont exprimé un niveau de préoccupation sans précédent concernant ses conséquences sur les droits économiques, sociaux et

    CETA ne signez pas
    Vos électeurs vous regardent, ne signez pas l’accord de libre-échange avec le Canada CETA

    Des lobbies d’affaires, représentant les intérêts des plus grandes firmes transnationales, sont historiquement ceux qui ont initié ces négociations. Elles restent encore aujourd’hui le principal soutien à ce traité alors que les plus grandes organisations de consommateurs, de travailleurs, de défense de l’environnement, et des droits humains se disent sérieusement préoccupées par ce traité. Ce contraste suffit à montrer quels intérêts sont privilégiés par ce projet. Le   TTIP   considère des enjeux aussi fondamentaux que la santé, le travail ou les règles de protection de l’environnement et des consommateurs comme des coûts et des obstacles au commerce qu’il s’agit de minimiser à l’occasion de ces négociations.

    Mais si le TTIP est toujours en cours de négociation, un certain nombre de ses dégâts concrets sur notre santé et sur nos règles de protection environnementale ou sociale pourraient se matérialiser prochainement à travers un autre traité transatlantique qui, jusqu’à présent, n’a reçu que peu d’écho dans les médias : le CETA.

    S’il est signé, le CETA serait le premier accord commercial dit de « nouvelle génération » conclu avec un pays du G7. Le premier incluant de nouvelles mesures préoccupantes.


    Lire l'article intégral en PDF: action_trait_transatlantique_ceta_elements_de_contexte



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  • RADIO CANADA

    L'épreuve de force opposant le gouvernement Couillard et les syndicats représentant près d'un demi-million d'employés des secteurs public et parapublic s'est transporté dans les rues de Montréal, de Québec et d'autres villes de la province, mercredi, à l'occasion d'une journée de grève nationale qui a paralysé la plupart des écoles, des établissements de santé et des ministères.

    manifestants-montreal

    « C'est la plus grande grève nationale depuis 1972 dans le secteur public », a affirmé le président de la CSN, Jacques Létourneau, dans un point de presse donné à Montréal aux côtés de son homologue de la FTQ, Daniel Boyer, et de la porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics, Lucie Martineau.

    À Montréal, des milliers de membres de ces syndicats, qui font partie des 400 000 employés de l'État représentés par le Front commun intersyndical, se sont réunis vers midi place Émilie-Gamelin dans le cadre de leur quatrième journée de grève.

    Le mouvement, qui se répercute partout en province, est allé de l'avant malgré la conclusion récente d'une série d'ententes sectorielles touchant les employés du soutien scolaire, les fonctionnaires et ouvriers, ainsi que les professeurs de cégep.

    Au même moment, les membres de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE), qui représente un tiers des enseignants du primaire et du secondaire, se sont réunis en fin d'avant-midi au square Victoria. Ils ont ensuite rejoint leurs collègues du Front commun place Émilie-Gamelin, avant de marcher dans les rues du centre-ville.

    LIRE LA SUITE : http://canempechepasnicolas.over-blog.com/2015/12/quebec-la-plus-grande-greve-nationale-depuis-1972


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