-
Par rozalux le 11 Décembre 2015 à 16:44
Edité par La Guillotine, cet ouvrage indispensable traite d’une question clé ignorée par le “processus de paix” officiel et par les commentateurs les plus influents : celle de la minorité palestinienne à l’intérieur d’Israël. Malgré sa considérable population palestinienne en pleine croissance, ce pays se définit, non comme un État de ses citoyens, mais comme un État juif. White démontre que l’insistance à privilégier constamment un groupe ethnoreligieux sur un autre n’est pas compatible avec les valeurs démocratiques.
A moins d’y remédier, cette politique ne peut que saper toute tentative de trouver une paix durable.Ce livre démolit de façon convaincante le mythe d’Israël “seule démocratie” du Moyen-Orient. Comme le montre Ben White, le traitement des Palestiniens en Israël est la preuve ultime qu’Israël est tout sauf démocratique.Introduction du livre.
votre commentaire -
Par rozalux le 10 Décembre 2015 à 16:46
Avec l’élection de deux tiers de députés de droite vient de se répéter le scénario médiatique qui accompagna la défaite électorale des sandinistes au Nicaragua en 1990. Le pays semble rentrer dans l’ordre néo-libéral, on reconnaît que la « dictature » est une démocratie, on félicite les perdants pour leur reconnaissance immédiate des résultats.
Mais pourquoi Caracas, au lendemain du scrutin, était-elle si triste ? Pourquoi une telle victoire n’a-t-elle déclenché la moindre liesse dans le métro, dans les rues ? Comment comprendre la mobilisation de collectifs populaires, ou que les syndicats se déclarent en « état d’urgence », alors qu’il y a trois jours une partie de même cette base populaire ne s’est pas mobilisée en faveur des députés bolivariens ?
Dès l’élection de Chavez en décembre 1998, nombre d’institutions révolutionnaires se sont peuplées du « chiripero » – surnom donné à la masse d’employé(e) qui troquèrent en 24 heures la casquette du populisme des années 90 pour une chemise rouge (alors que souvent les révolutionnaires authentiques étaient écartés). L’angoissante guerre économique a rendu insupportables la corruption et la surdité de ce secteur de fonctionnaires face à l’exigence d’une protection forte, d’un État plus efficace, plus participatif, travaillant à écouter les citoyen(ne)s.
Parallèlement, le « changement » promis par la droite a été interprété comme la fin de la guerre économique : les rayons des magasins se rempliraient de nouveau, les files disparaîtraient avec le retour du secteur privé au pouvoir. Or les leaders de l’opposition ont d’ores et déjà annoncé qu’il ne sera pas possible de régler le « problème économique » à court terme et que la priorité sera d’appliquer un programme visant à « modifier » les lois et acquis sociaux. Fedecámaras, organisation des commerçants et des chefs d’entreprises du secteur privé, demande à l’assemblée nationale d’annuler la Loi du Travail (1).
En ligne de mire : les hausses de salaire, la protection des travailleurs contre les licenciements, les conditions trop favorables des congés de maternité, la réduction de la durée du travail, les samedis libres, le paiement des heures sup, les bons d’alimentation. Les syndicats annoncent déjà des mobilisations de rue, réclament la nationalisation de la banque. Menacée et traitée de « cloaque » par le leader de l’opposition Ramos Allup, la chaîne parlementaire ANTV vient d’être remise intégralement à ses travailleurs par le gouvernement, et le président Maduro décrètera une loi pour protéger les travailleurs du service public, en étendant l’interdiction de licenciement de 2016 à 2018.
La droite – elle ne s’en cache pas – veut revenir sur la plupart des acquis de la révolution (loi de contrôle des prix, loi des semences anti-OGM, loi de la réforme agraire, de protection des locataires, éducation gratuite, santé gratuite, construction de logements publics, pensions…), organiser avec les États-Unis la privatisation du pétrole et des autres ressources du pays, annuler les accords de coopération énergétique avec les pays plus pauvres des Caraïbes et de tout autre accord qui défie la vision unipolaire de Washington (PetroCaribe, ALBA, etc..), etc… Elle annonce aussi une « amnistie » pour les militants et le leader de “l’Aube Dorée” locale Leopoldo Lopez, organisateurs de violences meurtrières – celles de 2013 ont fait 43 morts, la plupart dans le camp bolivarien, et six membres des forces de l’ordre tués par balles. Ce sont eux que les médias internationaux appellent des “prisonniers d’opinion” au motif qu’ils appartiennent à l’extrême droite. Pour réaliser tout cela au plus vite, la droite cherchera, dans les mois qui viennent, à destituer le président bolivarien par un coup parlementaire comme celui subi par Fernando Lugo au Paraguay.
LIRE LA SUITE : Paysage avant la bataille | Venezuela infos
votre commentaire -
Par rozalux le 9 Décembre 2015 à 17:52
La version officielle,formulée par Hollande est ressassée par les médias français: nous sommes "en guerre " contre DAECH, " une secte ", " fanatique ", " terroriste ". Un propos en soi contradictoire, car un porte-avions et des bombardiers semblent peu adaptés à détruire une secte, et l'idéologie qui l'anime.
PHOTO : lepoint.frEn fait, Daesh ou El est la traduction occidentale du nom que se donne en arabe cette réalité surgie du Moyen-Orient bouleversé ces dernières années , Elle se définit elle-même comme Califat ou État Islamique: une façon de se proclamer successeurs des Califes médiévaux, héritiers du prophète-fondateur Mohamed, qui aspiraient à réunir sous leur autorité la totalité des Musulmans.Les Califes des siècles passés n'y parvinrent jamais, celui autoproclame de Daesh ne regroupe que des Sunnites Salafistes, une catégorie d'intégristes rêvant de restaurer en plein XXIeme siècle la société coranique d'il y a 1400 ans sous sa forme la plus brutale. Cela à l'exclusion de l'immense majorité des Musulmans: Chiites d'Iran, Alaouites syriens, Sunnites kurdes ou maghrébins, Malekites, Soufis ou simplement attachés au rationalisme, tous sont considérés comme mécréants et ne méritant que la mort. Une réalité que ne doit pas cacher l'enflure médiatique des faits qui se déroulent sur le sol français, si déplorables qu'ils soient: Morts et blessés lors des attentats au Liban ou à Ankarah, exilés de Syrie ou d'Irak fuyant combats et terreur, 90 pour cent des victimes de Daesh sont des Musulmans !
L'intégrisme de Daesh n'est pas une catégorie religieuse, mais une idéologie politique autoritaire.
Lire la suite : http://canempechepasnicolas.over-blog.com/2015/12/qui-diable-est-ce-daech-qui-nous-veut-tant-de-mal
votre commentaire -
Par rozalux le 7 Décembre 2015 à 18:51Lundi, 7 Décembre, 2015 - 09:39
Il y a des nuits maudites... Des heures à attendre, inquiet, très inquiet, les résultats des élections législatives au Venezuela bolivarien. 19 millions d’électeurs... 167 députés... A six heures et des poussières, et cinq tasses de café, la télé vénézuélienne nous assomme...
Le président Maduro s’adresse au peuple. L’opposition gagne 99 sièges sur 167, soit les deux tiers... Quelques circonscriptions manquent encore à l’appel. Mais la victoire est nette... Le sang ne coule pas dans les rues comme l’avaient annoncé les intégristes de la charia néo-libérale. Seuls le PSUV et le Grand Pôle Patriotique s’étaient engagés, sur proposition de l’Unasur, à respecter le résultat, quel qu’il soit. Les démocrates putschistes du 11 avril 2002, de la très démocratique MUD, ont refusé quant à eux de s’y engager. Ils ne pouvaient que gagner ; s’ils perdaient, ce ne serait que par « la fraude » de ces tricheurs de chavistes... Managés par Washington et l’Internationale socialiste, ils devaient l’emporter. Peu importaient les urnes ... Ils préparaient ainsi le terrain à un éventuel bain de sang, à un « golpe » violent, si les résultats leur avaient été défavorables. Ces « démocrates » portent la haine des « rouges », des « révolutionnaires » dans leur ADN. Alors : la revanche ou le chaos ! Que ce serait-il passé si les chavistes avaient perdu leur sang froid ?
Grâce à leur civisme, les élections se sont déroulées dans le plus grand calme et la proclamation des résultats aussi. Qui sont les démocrates ? Qui a respecté la démocratie, la Constitution ?
Le président Maduro, élu le 14 avril 2013 à la suite du décès de l’irremplaçable Hugo Chavez, grave et serein, a reconnu et accepté la défaite, la victoire de l’hétéroclite MUD (trois partis affiliés à l’Internationale socialiste, des formations d’extrême droite, etc.), dont le seul programme est la revanche de classe et l’anti-chavisme. Ceux qui comme « El Pais », « Le Monde », prévoyaient « une déroute sans précédents » exultent ; cependant, les résultats relèvent d’une sanction populaire mais pas d’un raz-de-marée libéral.
L’impérialisme qui avait décrété le Venezuela le 9 mars 2015 « menace inhabituelle et extraordinaire » pour la sécurité des Etats-Unis, n’est pas débarrassé d’un chavisme qui doit se renouveler, se remettre en cause, balayer la corruption, la bureaucratie. Le chavisme continue à porter le seul programme de transformation crédible, cohérent, radical, populaire.
Manuel Valls, docteur es démocratie, peut également, et momentanément, se réjouir, lui qui avait, le 15 octobre 2015, reçu l’épouse du putschiste Leopoldo Lopez, emprisonné, et avait déclaré : « enfermer un démocrate, c’est trahir la démocratie ».
Comme jadis au Chili de Salvador Allende, ces démocrates si peu démocrates ont réussi, au-delà des erreurs des chavistes, à déstabiliser, et même à saigner l’économie, à provoquer des pénuries ; celles-ci ont fatigué la population contrainte à des heures de queue, à des files d’attente interminables. En quelques mots, les chavistes étaient au gouvernement, mais n’avaient pas l’essentiel du pouvoir. Ils n’ont pu faire face à la spéculation, notamment sur les prix, la monnaie, à la contrebande, à une inflation redevenue galopante. Le climat de tension, de violence sourde, les sabotages, la guerre idéologique et économique, les manques d’approvisionnement, les mensonges, entretenus par l’opposition, ont pesé fortement sur les urnes. Aucun processus historique n’est définitif ; la révolution bolivarienne doit désormais faire face à une cohabitation entre une opposition agressive, négative, et un président légitime, déterminé, qui a assumé et continue d’assumer ses responsabilités au nom du peuple.
Source : Venezuela : il y a des nuits maudites... | L'Humanité
votre commentaire -
Par rozalux le 3 Décembre 2015 à 17:22
Pendant la Rencontre Européenne de Solidarité avec les communautés zapatistes, la sexta et avec ceux et celles qui luttent en bas et à gauche, plusieurs personnes à titre individuel, collectifs et groupes se sont réunis à Barcelone du 20 au 22 novembre, 2015.
Déclaration finale de la rencontre zapatiste européenne
Dimanche 22 novembre 2015, Barcelone
Aux communautés et bases d'appui zapatistes
A l'EZLN
Au CNI
Aux compagnons et compagnonnes de la Sexta dans le monde
Aux peuples qui luttent d'en bas et à gauche
Aux médias libres
Les 20, 21 et 22 novembre 2015, nous nous sommes réunis entre divers collectifs adhérents à la Sexta et sympathisants de l'EZLN. Nous remercions les Adhérent-e-s à la Sexta de Barcelone et la CGT (Espagne) engagés dans l’organisation de la rencontre ; nous remercions également la Fédération Locale de Barcelone de la CGT, Aurea Social (Coopérative Intégrale Catalane) et le Café Rebeldía pour l'appui logistique sans lequel cet événement n'aurait pu se tenir.
Etaient présents les collectifs adhérents et des personnes à titre individuel venant de France, Italie, Suisse, Norvège, Pays Basque, Catalogne, Etat espagnol, Allemagne et Angleterre.
Nous avons commencé cette rencontre en saluant la publication du livre « La pensée critique face à l'hydre capitaliste », de la Commission Sexta, un outil important pour comprendre le contexte actuel à travers le regard de celles et ceux d'en bas et à gauche. En Europe, ce livre possède déjà une édition en espagnol et une en italien.
Tout au long de cette rencontre nous avons débattu de nos outils de lutte, de nos résistances, de nos chemins vers l'autonomie et des luttes aux cotés de nos compagnon-nes prisonnier-e-s.
Nous avons pu faire une bilan collectif et échanger autour des processus qui ont eu lieu depuis la dernière rencontre en Val de Susa en juin 2014. Nous espérons que les discussions des groupes de travail de cette rencontre serviront à améliorer la coordination dès maintenant.
Nous avons également partagé la douleur et la rage de tous ceux et de toutes celles qui, au Mexique, subissent les attaques de la répression d'Etat. À un an et deux mois des crimes d'Iguala, nous continuons à rappeler qu'il nous manque toujours 43 compagnons et des milliers d'autres et que nous ne cesserons de lutter pour eux.
Nous renouvelons notre engagement envers les zapatistes ainsi qu'aux cotés des collectifs et organisations adhérents à la Sexta au Mexique et partout dans le monde. Tout particulièrement au CNI et à sa digne lutte contre les mégaprojets imposés par les multinationales dont bon nombre sont européennes et qui s'attaquent également à nos territoires. Nous remercions également les médias indépendants du Mexique pour le travail d'information qu'ils réalisent et nous continuerons à dénoncer les agressions qu'ils subissent.
Nous sommes enfin fermement convaincus que, pour renforcer la solidarité avec les zapatistes, il est indispensable de resserrer les liens entre les différentes réalités qui en bas et à gauche construisent l'autonomie dans nos territoires.
De même que nous sommes solidaires des peuples du Mexique qui souffrent de la spoliation de leurs territoires, nous sommes solidaires de ceux et celles qui résistent aux mégaprojets ici en Europe. Tout particulièrement de la digne lutte NOTAV dans le Val de Susa (Italie) et la ZAD de Notre Dame des Landes (France).
Nous dénonçons la vague de répression contre le mouvement libertaire dans l'Etat espagnol, désormais évidente avec les opérations Piñata et Pandora et plus récemment lors de l'opération Ice.
Suite aux terribles attentats du 13 novembre à Paris, notre douleur et notre rage sont grandes. Rage contre le totalitarisme, responsable direct de ce massacre. Mais rage aussi contre l'hypocrisie des gouvernements européens qui parlent de guerre contre le terrorisme alors que ce sont eux qui ont créé le monstre DAESH (ISIS) en soutenant les pays complices.
Pour nous, il est évident que les interventions des puissances impérialistes ont pour but de protéger leurs intérêts économiques. Nous dénonçons le fait qu'aujourd'hui les Etats européens se servent du deuil et du choc pour développer leurs politiques militaires, répressives, liberticides et xénophobes.
Aujourd'hui, un de leurs objectifs est de criminaliser les mouvements sociaux en restreignant les libertés individuelles et collectives pour mieux les attaquer.
Notre lutte est celle de l'émancipation et de la justice sociale contre les politiques qui produisent exclusion, répression, discrimination et spoliation. Nous resterons debout avec les mouvements sociaux et les peuples qui luttent pour la liberté, la justice et la démocratie dans le monde.
À la haine et à la peur, nous répondrons par la Solidarité et l'Action Collective.
Notre solidarité va naturellement aux migrants qui s'écrasent sur les murs de la Forteresse Europe, symbole du néolibéralisme qui ouvre grand ses portes aux richesses et les ferme à ceux qui les produisent. Le TAFTA (TTIP) est un exemple brutal de la manière dont ceux d'en haut mettent le destin des peuples entre les mains des grandes puissances financières. C'est ce qu'ils avaient déjà fait avec le TLC (ALCA) qui a conduit au soulèvement armé de l'EZLN en 1994.
Comme pour la digne lutte des compagnon-nes du Chiapas, notre regard se tourne vers les peuples qui résistent et construisent l'autonomie à partir d'en bas, en particulier vers le processus qui se développe au Kurdistan et qui est l'objet du harcèlement du monde capitaliste tant occidental qu'oriental.
Ceci est notre modeste parole.
Associació Solidaria café Rebeldía-infoespai (Barcelone)
Associazione Ya Basta! Milano (Italie)
Ya Basta! (Allemagne)
Adhérent-es à la Sexta Barcelona (Catalunya, Estado Español)
ASSI – Acción Social Sindical Internacionalista, Zaragoza (Espagne)
Chiapasgruppa LAG (Norvège)
CSPCL (France)
Union Syndicale Solidaires (France)
Fédération SUD-Éducation (France)
Les Trois Passants (France)
CGT – Confederación General del Trabajo (Espagne)
Adhérent-es à la Sexta, Zurich (Suisse)
Plataforma de Solidaridad con Chiapas y Guatemala, Madrid (Espagne)
Txiapasekin – Plataforma Vasca de Solidaridadcon Chiapas (Euskadi Pays Basque)
UK Zapatista Solidarity Network (Angleterre)
Adhesiva, espai de trobada i acció (Catalunya)
Bologna per Ayotzinapa (Italie)
La Pirata:
- Nodo Solidale, (México-Italie)
- Colectivo Zapatista de Lugano (Suisse)
- Nomads Bologna-Berlin (Italie-Allemagne)
- Adhérents individuels à la Sexta
SOURCE /
Déclaration finale de la rencontre zapatiste européenne | Blog | Le Club de Mediapart
Divers collectifs Européèns, adhérents à la Sexta, et sympathisants avec l'EZLN, se sont rassemblés à Barcelone, et ont communiqué cette déclaration à la fin de la rencontre.
https://blogs.mediapart.fr/caffelabo/blog/021215/declaration
Repris par : Déclaration finale de la rencontre zapatiste européenne - coco Magnanville
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique