• Des ballons violets s'envolent dans le ciel de Madrid, d'une place où se sont massés des milliers de partisans de Podemos et de ses alliés, célébrant leur résultat: 20,6% (69 sièges).

    Pablo Iglesias (C) célèbre le score de Podemos aux légisatives le 20 décembre 2015 à Madrid

    "C'est impensable pour n'importe quel parti d'obtenir en moins de deux ans cinq millions de voix, un quart des suffrages", constate - très, très calmement - un commercial de 63 ans, Luis Neira, ayant participé à toutes les assemblées locales de Podemos à Parla, près de Madrid. "Pour moi, c'est du jamais vu dans l'histoire démocratique de l'Espagne et je crois de l'Europe".

    Quatre ans après l'occupation de la place de la Puerta del Sol à Madrid en mai 2011 par les "indignés", un mouvement dont Podemos est issu, la foule scande "si se puede", "oui c'est possible".

    Pour l'informaticien de 27 ans Alberto Iglesias, homonyme du candidat mais simple militant, ce succès est "la victoire de Pablo Iglesias, de Juan Carlos Monedero ou d'Iñigo Errejón, des politologues et d'excellents stratèges, et d'intellectuels derrière eux, qui ont surtout réussi à canaliser les mouvements sociaux qui exprimaient l'indignation du 15-M".

    Grande blonde élégante de 53 ans, Carmen Garcia, administratrice en arts graphiques, affiche un visage encore grave: "La crise, dit-elle, a profité à ceux qui ont déjà le plus. On en a jusque-là qu'ils nous volent!"

    Lire la suite :

    http://actu.orange.fr/monde/espagne-les-militants-des-grands-partis-deboussoles


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  • Cette nuit, autour de 23 heures, il semblait que Podemos était passé devant le PartiSocialiste (PSOE), mais au petit matin voilà les résultats (publiés par le journal Público / http://www.publico.es/)

    Espagne résultats définitifs
    composition du parlement espagnol

    En bleu, le Parti Populaire (droite), en rouge le PSOE (socialiste), en violet Podemos, en orange ciudadanos, etc ...

    "La gauche devient une alternative possible de gouvernement" titre le journal espagnol.

    Podemos talonne le PartiSocialiste (PSOE) ...

    Et en effet, les Espagnols ont infligé dimanche un sévère avertissement aux formations traditionnelles, le Parti populaire (droite) arrivant en tête des élections législatives mais perdant sa majorité absolue et les socialistes deuxièmes, talonnés par Podemos, laissant un Parlement morcelé et un pays difficile à gouverner.

    Source : http://actu.orange.fr/monde/espagne-courte-victoire-de-la-droite-aux-legislatives-le-pays-difficile-a-gouverner

    Les conservateurs du Parti populaire (PP), au pouvoir depuis 2011, ont remporté 121 sièges sur 350 au Parlement, soit 65 sièges de moins qu'en 2011 et loin de la majorité absolue qui leur permettrait d'être investis sans soucis.

    Même avec le soutien des 40 députés de la nouvelle formation libérale Ciudadanos, qui a annoncé à maintes reprises qu'elle refuserait l'investiture au chef du gouvernement sortant, Mariano Rajoy, ils auraient des difficultés à former un gouvernement.

    Le Parti socialiste (PSOE) arrive deuxième, avec 91 sièges, le pire résultat de son histoire. Son hégémonie est menacée par l'autre nouvelle formation: Podemos, de gauche radicale. Le parti de Pablo Iglesias, né en janvier 2014, émerge comme troisième force politique, et obtient avec ses alliés plus de 20% des voix et 69 sièges. Il avait même été donné en deuxième position par un sondage réalisé à la sortie des urnes.

    "Une nouvelle Espagne est née qui met fin au système de l'alternance" entre le PP et le PSOE, a lancé Pablo Iglesias, en exigeant une réforme constitutionnelle pour garantir les droits au logement, à la santé et à l'éducation.

    Après plus de 30 ans de bipartisme, depuis 1982, Podemos, formation issue du mouvement des "Indignés", a pris des voix aux socialistes tandis que Ciudadanos a semblé en prendre à la droite classique, mais sans doute aussi au PSOE.

    Podemos et Ciudadanos ont émergé à la faveur d'une crise sans précédent, qui a secoué non seulement l'économie mais aussi les institutions, ternies par la corruption touchant l'ensemble de l'establishment: partis traditionnels, grandes entreprises, syndicats, et même une fille de l'ancien roi Juan Carlos.

    - 'Régénération démocratique' -

    La droite savait que la bataille serait dure à gagner auprès d'une opinion publique traumatisée par la cure d'austérité, assortie d'une réforme limitant les droits des salariés et par le chômage qui touche encore un actif sur cinq.

    Les électeurs l'avaient fait savoir lors des régionales et municipales du 24 mai, portant au pouvoir des plateformes citoyennes intégrées par Podemos, en particulier à Madrid, Barcelone et Cadix. La gauche dirige depuis ces élections huit des 17 régions d'Espagne.

    Podemos a promis des mesures d'urgence pour les laissés-pour-compte et aussi un référendum sur l'indépendance de la Catalogne, comme en Ecosse ou au Québec. Podemos est arrivé en tête dans cette riche région du nord-est de l'Espagne, qui réclame en vain ce référendum depuis des années.

    Podemos et Ciudadanos exigent une "régénération démocratique" pour en finir avec la corruption.

    Ce scrutin clôture une année de bouleversements électoraux en Europe du Sud, avec la victoire de la gauche radicale d'Alexis Tsipras en Grèce en janvier, et au Portugal l'arrivée au pouvoir en octobre d'une coalition de partis de gauche, la grande crainte de Mariano Rajoy.


    Résultats de "L'Union Populaire" (Unidad Popular :Izquierda Unida, Unidad Popular en común) : 2 sièges, 923 105 voix, 3,67%

    En 2011 : 11 sièges, 1.686.040 voix, 6,92 %


    - En Catalogne, Artur Mas, président de la Generalitat sortant, et chef de file des indépendantistes, prend une claque: son parti n’arrive qu’en cinquième position (alors que ses alliés indépendantistes de gauche, l’ERC, arrivent en deuxième position)… Cela complique davantage encore sa reconduction à la tête de la Catalogne (qui doit se décider d’ici début janvier).

    Résultats :

    Résultats Catalogne

    La force politique prépondérante est la gauche en Catalogne, avec "En Comú" (proche de Podemos) en tête, les indépendantistes de gauche, ERC en 2° position. C'est la déroute pour toute la droite, y compris indépendantiste ... Le Parti Populaire est carrément écrasé !

    Podemos a fait le plein de voix dans les villes remportées par les plateformes « indignées » en mai dernier. Nous l'avons vu, il arrive premier en Catalogne (24,7 %), grâce à l’appui décisif d’Ada Colau, la maire de Barcelone, pendant toute la fin de campagne, et au Pays basque. Podemos décroche aussi la deuxième place à Madrid (20,9 %, devant le PSOE), dans la région de Valence (25 %, là encore devant le PSOE) ou encore en Galice (où les « marées » dépassent les 25 %), trois des hauts lieux de l’« indignation ». Il fait aussi un peu mieux que prévu en Andalousie, qui reste toutefois un fief du PSOE (en tête à Séville ou Cadix).


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  • P. B. L'Humanité du 20/12/2015

     

     

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    IMPÉRIALISME La Turquie, dont l'aide à Daech est un secretde Polichinelle, ne semble pas se réjouir du vote unanime des Nations unies. La répression contre les Kurdes se poursuit. Erdogan se tourne maintenant vers Israël pour trouver de nouveaux soutiens.

    turquie-daesh-erdogan
    Souffrance de tout un peuple

    Pour positive qu'elle soit, la résolution votée à l'unanimité par le Conseil de sécurité de l'ONU ne vaudra que par son application pleine et entière. Il aura fallu presque cinq ans pour y parvenir. Des dizaines de milliers de morts, de déplacés, de réfugiés pour qu'enfin soit acceptée l'idée que la solution n'est pas militaire mais politique. Mais tous les pays s'y résolvent-ils ?

    La Turquie, par exemple, acteur majeur dans cette crise, est-elle disposée à accepter une solution politique qui inclurait les Kurdes de Syrie, elle qui les attaque et tente d'écraser tout mouvement d'autonomie dans ses propres frontières ?

    Dès le vote de la résolution, la déclaration du ministre turc des Affaires étrangères a fait l'effet d'une douche froide.

    Les signaux en provenance d'Ankara n'incitent guère à l'optimisme. Dès le vote de la résolution, la déclaration du ministre turc des Affaires étrangères a fait l'effet d'une douche froide. Loin de s'en réjouir, il a expliqué que la stabilité ne reviendrait qu'après le départ de Bachar Al Assad et de « ceux qui ont du sang sur les mains ». Il a ajouté, de façon assez terrible : « La Turquie continuera à contribuer en ce sens au processus politique planifié. » En réalité, le pouvoir turc préfère s'accrocher à son propre agenda basé sur un impérialisme de type ottoman, un déni du fait kurde et un soutien à l'islamisme politique. L'aide apportée par Ankara à l'« État islamique » est maintenant connue de tous. Les troupes turques sont même entrées en Irak et, malgré l'injonction américaine, y sont toujours.

    Depuis, la Turquie va plus loin. Plus de cent militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont été tués au cours des cinq derniers jours lors d'une opération militaire d'ampleur inédite qui se poursuit dans le sud-est à dominante kurde de la Turquie. Par ailleurs, au moins deux soldats et cinq civils ont perdu la vie dans les affrontements. Au total, 10 000 hommes appuyés par des chars ont été mobilisés pour cette offensive qui vise à déloger les militants kurdes des centres urbains et se concentre sur deux villes proches des frontières syrienne et irakienne, Cizre et Silopi.

    Ces localités de la province de Sirnak sont toutes deux sous couvre-feu depuis des jours. « Ces opérations et le recours systématique au couvre-feu représentent des punitions collectives inacceptables », s'est insurgée l'Association turque des droits de l'homme (IHD). À Van (est), un millier de manifestants se sont rassemblés dans le centre-ville pour dénoncer les opérations militaires, avant d'être violemment dispersés par la police, qui a fait usage de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes.

    Et, pour faire bonne mesure, la Turquie et Israël, dont les méthodes sont assez similaires, ont décidé de mettre fin à leur querelle déclenchée après la mort de citoyens turcs qui se trouvaient à bord d'un bateau voulant briser le blocus de Gaza.

    Lors d'une rencontre secrète en Suisse, les deux pays se sont entendus sur une compensation des victimes du raid israélien, le retour des ambassadeurs et le lancement de négociations sur l'exportation de gaz israélien en Turquie. Ce dernier point est particulièrement intéressant. Ankara sait que, après avoir abattu un avion russe, il sera soumis à des mesures de rétorsion de la part de Moscou, grand fournisseur de gaz (56 % de la consommation turque).

    Que l'islamiste Erdogan se tourne vers Israël au milieu de la crise montre combien les arguties de type religieux ne servent qu'à masquer des politiques coloniales fondées sur la non-reconnaissance du droit des peuples. Après le vote à l'ONU, la Turquie d'Erdogan incarne l'un des plus grands dangers pour la paix régionale.

     

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  • Massacres, opérations militaires, blocus, arrestations, torture, viols, pogroms, actes de vandalisme, …

    Appel des organisations kurdes et de la gauche turque en France

    (...) A partir du 24 juillet 2015, sous couvert de lutte contre le terrorisme, Erdogan a lancé une guerre sale contre les Kurdes, rompant ainsi le processus de paix pour lequel la partie kurde avait fait maints efforts et concession durant les deux ans et demie de négociations. Depuis cette date, l’armée turque bombarde quotidiennement les bases de la guérilla kurde au Sud-Kurdistan (Irak), violant impunément les normes les plus fondamentales du droit international.

    Flag_of_Kurdistan_Workers_Party_(PKK).svg
    VIVE LE COURAGEUX PEUPLE KURDE OPPRIME PAR ERDOGAN / VIVE LE PKK !

    Parallèlement à cette campagne militaire qui a causé la mort de plusieurs civils, l’Etat turc sème la terreur au Kurdistan et provoque la haine et la violence contre les Kurdes partout en Turquie. A cours des deux derniers mois, près de 1 500 militants du HDP (Parti démocratique des Peuples), dont 7 Maires, ont été arrêtés. Plusieurs villes du Kurdistan ont été placées sous état d’urgence. La police et l’armée turques y mènent une répression sanglante qui n’a rien à envier à celle des années 90. Jusqu’à présent, plus de 50 civils, dont de nombreux enfants, ont été tués et des centaines ont été blessés, la plupart par des tireurs d’élite de la police embusqués sur les toits.

    La ville de Cizre est soumise à un blocus depuis une semaine. Les habitants n’osent plus sortir de chez eux de peur d’être visés par les snipers de la police. Plusieurs personnes blessées sont mortes, faute de pouvoir se rendre à l’hôpital. Alors qu’une délégation du HDP comprenant des élus et des ministres, est en marche vers la ville dans l’espoir de mettre fin au blocus, les forces de sécurité continuent à terroriser la population : rien qu’au cours de la nuit dernière, 8 personnes ont été tuées, ce qui porte à 16 le nombre de civils tués dans cette ville depuis une semaine.

    Par ailleurs, dans l’ouest de la Turquie, on assiste depuis trois jours à des actes de violence et de vandalisme sans précédent contre les Kurdes et le HDP. Au moins trois personnes ont été tuées et des centaines blessées dans des attaques commises par des foules enragées auxquelles la police a participé à certains endroits. De nombreux habitations, commerces et établissements appartenant à des kurdes ont été détruits ou dégradés. Près de 178 bureaux du HDP ont été attaqués, leurs enseignes ont été détruites et remplacées par des drapeaux turcs. Plusieurs de ces bureaux ont été incendiés.

    C’est la première fois depuis le début du conflit entre l’Etat turc et le mouvement de libération kurde il y a 32 ans, que l’on assiste à des violences contre les Kurdes commises à une aussi grande échelle. Ces pogroms menés de façon planifiée et coordonnée sont le résultat des provocations d’Erdogan qui cherche à diviser la société en attisant des conflits interethniques et en stimulant le racisme anti-kurde.

    Nous appelons la communauté internationale à agir immédiatement pour que la Turquie cesse ses attaques contre les Kurdes et prenne des mesures pour mettre un terme aux pogroms et aux actes de vandalismes dirigés contre les Kurdes

    Nous appelons la France, l’Union européenne et les Nations-Unies à faire pression sur la Turquie pour qu’elle arrête cette guerre sale et reprenne les négociations avec le mouvement Kurde afin de trouver une issue politique au conflit.

    Nous invitons les médias à couvrir la guerre au Kurdistan et à rendre compte des violences et des crimes commis contre le peuple kurde.

    Lire : Massacres, pogroms, torture, viols... Halte à la sale guerre de la Turquie contre les Kurdes !http://www.gauchemip.org/ 


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  • En novembre 2015, France 24 nous a proposé un documentaire exceptionnel, au cœur de la guérilla du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l'Irak.

    Combattants kurdes

    Le Parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK, mène une guerre sur deux fronts, entre la Turquie et l’Irak. France 24 a pu rencontrer ses combattants, dans leur bastion des monts Qandil, au nord de l’Irak.

    Depuis 30 ans, le PKK, la guérilla kurde de Turquie, considérée par beaucoup, notamment l'Union européenne et les États-Unis, comme un mouvement terroriste, est en guerre contre la Turquie. Après plus de deux ans de cessez-le-feu, les combats ont repris fin juillet entre le PKK et les forces de sécurité de Recep Tayyip Erdogan, quand l’armée turque a lancé une campagne de bombardements intensifs contre des objectifs kurdes, notamment sur leur bastion des montagnes du nord de l'Irak. Ils ont fait voler en éclat le fragile processus de paix engagé à l'automne 2012 pour mettre un terme à ce conflit, qui a fait plus de 40 000 morts depuis 1984.

    Contrairement à l'Etat Turc, le PKK fait la guerre contre Daesh !

    Plus récemment, le PKK est aussi entré en guerre contre l’organisation de l’État islamique, notamment dans la région de Sinjar, dans le nord de l'Irak, où ils se battent, tout comme les peshmerga, l'armée kurde irakienne.

    Les reporters de France 24 sont allés à la rencontre des combattants du PKK. Dans ce documentaire exceptionnel, ils décrivent une guérilla doctrinaire, aux fondements marxistes, qui fait la part belle aux femmes et poursuit un seul but : une forme d’autonomie pour tous les Kurdes.


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