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Par rozalux le 8 Janvier 2016 à 18:40
Publié par Cuba si France-Provence / traduction Françoise Lopez
Caracas, 06 janvier AVN.- Le député du Bloc de la Patrie, Victor Clark, a dénoncé mercredi l'attitude irrespectueuse et intolérante du nouveau président de l'Assemblée Nationale, Henry Ramos d'AD (NT: AD= Accion Democratica) qui a ordonné d'enlever de l'hémicycle les portraits du Libérateur Simón Bolívar et du Commandant Hugo Chávez.
"Nous alertons sur le climat d'irrespect et d’intolérance dans lequel ils prétendent installer le travail de l'Assemblée Nationale et nous le dénonçons (...) Ils ne respectent pas l'identité politique non seulement d'un bloc mais d'un projet et d'une expression politique et démocratique qui est active et réside dans le peuple", a dit Clark sur Venezolana de Televisión, depuis les environs du Palais Législatif.
"Au-delà du bien matériel, c'est un bien moral, c'est un bien éthique de la nation et le Commandant Hugo Chávez est aussi une référence de la République Bolivarienne du Venezuela et de cette Assemblée Nationale qui est née avec la Constitution de 1999", a souligné Clark.
Un peu avant, a circulé sur les médias nationaux une vidéo sur laquelle on voit Ramos demander aux travailleurs de l'Assemblée Nationale d'enlever les portraits du leader latino-américain Hugo Chávez et du Libérateur.
"Ce Simón Bolívar frelaté aussi, enlevez-le, celui-ci n'est pas Simón Bolívar, c'est une invention de ce monsieur, un truc fou, enlevez-moi tous ce truc de là! (...) Je ne veux voir ni Chávez, ni Maduro, emportez tout ce truc à Miraflores ou on le met aux toilettes!" a dit le président de l'Assemblée Nationale en agitant les mains.
Face à cela, Clark a signalé: "la même réaction que quand ils ont enlevé le portrait de Bolivar le 12 avril 2002 pour instaurer la courte dictature, c'est ce qu'ils font tout de suite".
Il a considéré que cette façon de procéder est destinée à rejeter le fait que, comme les réussites sociales et politiques de la Révolution, "cette Assemblée est l'histoire parlementaire, ce qui a été fait ici es l'histoire vivante et contemporaine de la démocratie participative et agissante, que ça leur plaise ou non".
Il a également appelé instamment la droite à collaborer pour qu'à l'intérieur du Parlement soit garanti un climat de paix et de convivialité au lieu de "mettre les travailleurs dans des situations difficiles".
Source en espagnol:
URL de cet article:http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2016/01/venezuela-chavez-et-bolivar-vires-de-l-assemblee-nationale.html
LIRE AUSSI :
Venezuela: Communiqué des Forces Armées Nationales Bolivariennes - Le blog de Cuba Si Provence
ETC.
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Par rozalux le 8 Janvier 2016 à 16:01
Les négociations entre les États-Unis et l’Union européenne ont débuté à l'été 2013. L’objet en est le Partenariat transatlantique sur le commerce et les investissements.
Ce possible traité fait l’objet de critiques sévères de part et d’autre de l’Atlantique.
Ce traité de libre-échange a pour but de favoriser les échanges transatlantiques, de faire bloc par rapport à d’autres grandes puissances comme la Chine, de ne pas subir à terme les normes que Pékin voudrait imposer.
Mais, d’essence fondamentalement libérale, il ne manque pas d’être discuté dans son principe (il n’y avait aucune nécessité, encore moins d’urgence, à ouvrir ce train de négociations) ou dans ses modalités.
Beaucoup de pays européens rejettent l’idée d’un tribunal arbitral opposant des entreprises à des États, à la mode américaine ; les Américains veulent presqu’officieusement s’en servir comme d’un bélier contre la Politique agricole commune (le secteur bovin est à ce stade le plus exposé) ; etc.
Il est difficile de prévoir le cours des négociations, mais l’on constate que les divisions intra-européennes et intra-américaines s’amplifient.
Marc Tarabella est député européen, en charge de l’agriculture et de la Protection des consommateurs au Parlement européen. Sa qualité lui a permis de consulter le rapport émis par le ministère de l’agriculture américain. Selon lui, ses"conclusions sont sans appel : d’une part, le secteur agricole Européen serait le grand perdant de cet échange, d’autre part les européens pourraient même subir des effets négatifs en cas d’accord. De l’aveu même des américains, les Européens n’ont pas grand-chose à y gagner ". Par contre,les gains financiers pour les Etats-Unis seraient incroyablement plus grands que pour les Européens : l’abolition des droits de douane, rapporterait 5,5 milliards de dollars aux Etats-Unis là où l’Union européenne ne gagnerait que… 800 millions. Et grâce à la suppression des mesures non tarifaires, l’administration américaine gagnerait 10 milliards de dollars tandis que l’Union européenne devrait des contenter de 2 milliards. "Ce rapport vient conforter une position déjà défendue au Parlement européen : il faut cesser les négociations TTIP avec les États-Unis afin que ne soient sacrifiés ni l’agriculture européenne ni le citoyen européen !",conclut M. Tarabella.
Les Etats-Unis ont déjà signé un accord comparable avec le Canada et la Mexique : l’ALENA. Et onze ans après, le Canada et le Mexique sont mécontents. Ils veulent récupérer plus d’un milliard de dollars de droits de douane en compensation de la baisse de leurs exportations. Ils ont porté l’affaire devant l’OMC, l’Organisation Mondiale du Commerce. Désormais, il existe même des organisations américaines qui s’inquiètent d’une déréglementation progressivement généralisée à l'échelle de 50% du commerce planétaire, telle l’ONG Public Citizen qui s’inquiète des excès.
La signature est maintenant devenue une Arlésienne, en même temps qu’une bombe à retardement. Mais la commissaire européenne en charge du dossier, Cecilia Malmström, a encore redit son espoir d’un accord avant l’élection du futur président américain, fin 2016. Pour au moins une raison : si Obama est pour, Hillary Clinton est maintenant contre... après l'avoir défendu pendant des années lorsqu'elle était Secrétaire d'Etat d'Obama. Et que voudra le parti républicain dans tout ça, une fois son cadidat désigné ?
Lien(s)
LE TTIP À L’ÉPREUVE DES CRAINTES LÉGITIMES DE L’OPINION PUBLIQUE ALLEMANDE (document de l'Institut Jacques Delors - 12 pages, téléchargeables gratitement au format .pdf/ L'Allemagne est l’un des États membres dans lequel l’opinion publique se montre la plus inquiète à l’égard des négociations du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP) lancées en 2013
2016 - Trends and Geopolitical Forecast: Mega Analysis of Europe, Eurasia and the Middle East
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Par rozalux le 7 Janvier 2016 à 15:56
La compagnie Transcanada, constructeur de l’oléoduc qui devait transporter le pétrole le plus sale du monde—issu des sables bitumineux au Canada-- à travers les USA vient de porter plainte contre le gouvernement américain et exige $15 milliards en compensation.
Cette plainte, portée sous le régime du traité ALENA-NAFTA, montre quel est l’effet de l’ISDS en action (Investor to State Dispute Settlement) : la compagnie qui investit porte plainte contre un Etat souverain devant un « tribunal » privé (de trois arbitres-avocats non moins privés) sous prétexte qu’une décision de cet Etat a mis en cause les profits actuels et/ou futurs.
Le même ISDS [ou son cousin germain l’ICS inventé par l’Union européenne pour essayer de calmer le jeu] dans le TAFTA est une machine de guerre contre toute décision politique en faveur de l’environnement du climat. Il affirme comme jamais la puissance de la firme privée contre l’Etat.
Amicalement, Susan
Nouveau livre: SOUVERAINS SHADOW: comment les entreprises mondiales se sont emparé du pouvoir [Polity Press]
[EN FRANÇAIS: LES Usurpateurs: Comment LES ENTREPRISES TRANSNATIONALES PRENNENT LE POUVOIRWebsite : http://www.tni.org/users/susan-george
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Par rozalux le 5 Janvier 2016 à 19:06
HASSANE ZERROUKY, l'Humanité, 05/01/2016
<figure class="landscape large"><figcaption>
Pour les États-Unis et la France, l'Arabie saoudite, en dépit de la nature semi-féodale de son régime, reste, au même titre qu'Israël, un allié stratégique au Moyen-Orient.
</figcaption></figure>À l'instar d'Israël, l'Arabie saoudite jouirait-elle d'une totale impunité ? Il semble bien. Toujours est-il que l'exécution le même jour de 47 personnes, après le triste record de 2015 153 personnes dont des femmes décapitées publiquement parfois sur les parkings de supermarché coïncidant avec l'annonce de la fin du cessez-le-feu par la coalition dirigée par Riyad au Yémen, n'a pas été condamnée avec la fermeté voulue par Washington et Paris.
Face à ce qui n'est rien d'autre qu'un crime de masse, sur fond de montée des tensions entre l'Arabie saoudite et l'Iran, les ÉtatsUnis, la France et l'UE se sont contentés du service minimum. Washington, grand protecteur du régime wahhabite, a fait part, après coup, de ses inquiétudes. Ni plus ni moins. « L'exécution de Nimr Al Nimr, éminent religieux chiite et militant politique, risque d'exacerber les tensions interreligieuses au moment où il y a un besoin urgent de les réduire », a ainsi réagi le porte-parole du département d'État, John Kirby. Avant d'appeler Riyad à « respecter et (à) protéger les droits de l'homme », et à garantir une procédure judiciaire « honnête et transparente dans tous les cas » !
L'Arabie saoudite, un pays où la liberté d'expression n'existe pas
Quant à la France, ce n'est que 24 heures après qu'elle est intervenue, en se bornant à déplorer ces exécutions, avant d'appeler, elle aussi, « les responsables de la région à tout faire pour éviter l'exacerbation des tensions sectaires et religieuses » et à la « désescalade » dans les tensions entre l'Arabie saoudite et l'Iran ! L'UE, par la voix de son chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, n'a pas dit plus, se contentant d'observer que « le cas spécifique du cheikh Nimr Al Nimr soulève de sérieuses inquiétudes sur la liberté d'expression et le respect des droits civils et politiques de base, qui doivent être préservés dans tous les cas, y compris dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ».
Dans un pays comme l'Arabie saoudite, où la liberté d'expression n'existe pas, où les partis politiques et les syndicats sont interdits et où la charia (loi religieuse) et les châtiments qui vont avec décapitation, flagellation, amputation tiennent lieu de droit et de constitution, évoquer le respect des libertés et des droits civils fait doucement sourire le Saoudien lambda.
Riyad n'a pas du tout digéré l'accord entre Téhéran et Washington
Pourtant, dans le contexte quasi explosif moyen-oriental, et moins de quinze jours après que le Conseil de sécurité de l'ONU a ouvert la voie à un règlement politique de la crise syrienne, il était plus qu'évident que le crime de masse commis par le régime wahhabite visait ni plus ni moins qu'à rallumer le brasier que cette même communauté internationale essaie d'éteindre.
La raison en est sans doute que Riyad n'a pas du tout digéré le rapprochement entre Téhéran et Washington, suite à l'accord ur le nucléaire iranien, et, surtout, a très mal accepté que l'Iran soit associé à un règlement de la crise syrienne.
Et, plus que les contrats commerciaux et autres intérêts économico-financiers, le fait qu'Américains et Français n'aient pas condamné l'Arabie saoudite et n'aient pas tenté d'empêcher en amont cette exécution massive porteuse de risques de tensions communautaires et régionales tient au fait que ce pays, au même titre d'ailleurs qu'Israël, est un allié stratégique dans cette partie du monde.
LA RUSSIE S'EST DITE DISPONIBLE « POUR APLANIR LES DIFFÉRENDS EXISTANTS ET CEUX QUI POURRAIENT NAÎTRE ENTRE TÉHÉRAN ET RIYAD ».
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Par rozalux le 5 Janvier 2016 à 18:01
L’Arabie saoudite a annoncé samedi 2 janvier l’exécution de 47 personnes condamnées pour « terrorisme ». Parmi les suppliciés figure un haut dignitaire religieux chiite, le cheikh al-Nimr. Une exécution politique sous couvert de lutte contre le terrorisme, qui pourrait bien embraser la communauté chiite à l’intérieur comme à l’extérieur du royaume.
Comme on jette de l’huile sur le feu, l’Arabie saoudite a annoncé samedi 2 janvier l’exécution de 47 personnes condamnées pour « terrorisme ». En dehors du caractère massif de ces exécutions, c’est un nom parmi tous les suppliciés qui fait l’effet d’un baril d’huile lâché sur le brasier qu’est devenu le monde arabe : Nimr Baqer al-Nimr, surtout connu comme cheikh al-Nimr. Un éminent chef religieux chiite, opposant acharné et non-violent au régime saoudien incarné par la dynastie sunnite des al-Saoud.
Aussitôt rendue publique, sa mort a provoqué l’indignation de la communauté chiite. Manifestations à Bahreïn, condamnations au Liban ainsi qu’en Irak et surtout une virulente mise en garde de la part de l’ennemi intime de Riyad, l’Iran. « Le gouvernement saoudien soutient d'un côté les mouvements terroristes et extrémistes et dans le même temps utilise le langage de la répression et la peine de mort contre ses opposants intérieurs (...) il paiera un prix élevé pour ces politiques », s’est emporté le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Jaber Ansari.
La voix de la minorité chiite
Agé de 56 ans, al-Nimr était un ardent défenseur de la minorité chiite dans ce pays où la population est à 90 % sunnite. Le dignitaire avait notamment mené en 2011 la contestation populaire qui avait éclaté dans l’est du royaume, dans la foulée des « printemps arabes ». « Cheikh al-Nimr était l’une des responsabilités religieuses les plus respectées de la communauté chiite. Il était un opposant assez déterminé. Contrairement à d’autres dirigeants qui avaient à partir de 1993 ouvert un dialogue avec les autorités, il était hostile à ce dialogue. Mais autant que l’on sache, il n’était pas impliqué dans des actions violentes contre le régime », décrit Alain Gresh, spécialiste du monde arabe, ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique et directeur du journal en ligne Orient XXI.
Un non-violent qui avait été arrêté en juillet 2012. Arrestation lors de laquelle il avait été accusé d’avoir ouvert le feu sur les forces de l’ordre, sans que ces assertions soient vérifiées, et avait lui-même été blessé par balle entraînant plusieurs mois d’hospitalisation. Les autorités saoudiennes lui reprochaient « essentiellement de provoquer la division entre les musulmans et de mettre en cause l’unité nationale », explique Alain Gresh. Aussi, « on lui reprochait évidemment d’avoir des relations avec l’Iran, ce qui était sans doute le cas, mais au sens où de nombreux religieux chiites ont des relations avec ce pays », ajoute-t-il.
Ce chef religieux avait ensuite été condamné en 2014 à la décapitation suivie de crucifixion pour « terrorisme », « sédition », « désobéissance au souverain » et « port d’armes » par un tribunal de Riyad spécialisé dans les affaires de terrorisme. « Lors de son procès, l’accusation s’est essentiellement appuyée sur ses prêches. Donc, il a surtout été condamné pour ses sermons, fait remarquer Adam Coogle, spécialiste du Moyen-Orient à Human Rights Watch. Son procès a été entaché de nombreuses irrégularités. En outre, il n’a pas eu de représentation légale lors de ses interrogatoires et les autorités ne lui ont pas donné l’opportunité de bénéficier d’une défense digne de ce nom. On ne peut pas considérer qu’il ait eu droit à un procès équitable. »
Lire aussi : Mohammed al-Nimr: «Nous sommes proches de l’exécution de mon fils»
À relire : Après la mort d'al-Nimr, crise diplomatique entre Téhéran et Riyad
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