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23 janv. 2016 | Par Alexandre ANIZY-
L'irruption sur la scène politique d'une autre banquière, Valérie Rabault maquillée en socialiste, mérite un peu d'attention.
Comme tant d'ingénieurs des "dites grandes écoles", Valérie Rabault passe en coup de vent dans le BTP (sa spécialité) pour commencer son plan de carrière dans la finance (ça rapporte plus pour les matheux, sans salir les escarpins) avec la Société Générale pour se faire les crocs, puis son envol chez BNP Paribas qui lui fera voir du pays (les places financières de Francfort, Hong-Kong, Londres).
Dans le même temps, VR est devenue socialiste à 27 ans en créant sa section à Montaigu-de-Quercy : autant avoir de suite les troupes locales à sa pogne quand on vise haut comme cette demoiselle. En 2006, la Parisienne professionnellement globe-trotteuse intègre le Conseil fédéral du Tarn-et-Garonne, c'est vous dire...
En 2007 et 2008, quand la crise financière explose, elle en connaît bien le noyau puisqu'elle bosse dans la division des produits dérivés. Pour 2009, son revenu déclaré (108.013 €) est encore modeste pour son milieu, mais en entrant au comité exécutif de la filiale spécialisée dans le trading (BNP Paribas Arbitrage) en 2010, elle élève son score à 259.474 € pour finir à 490.621 € le 31 décembre 2011, lorsqu'elle obtient un congé sans solde de son employeur pour être débarquée à la campagne en tant que candidate "de gauche" aux législatives de juin 2012, où elle est élue.
Comme le macaron d'Amiens à l'Elysée, la banquière Valérie Rabault est en mission à l'Assemblée nationale, pour le bien public bien entendu. La députée novice intègre la prestigieuse commission des finances en tant que vice-présidente, où comme par hasard arrive en discussion la Loi bancaire du ministre Pierre Moscovici : VR et sa copine (du temps des classes préparatoires de Louis-le-Grand) Karine Berger (nommée rapporteuse de la Commission pour ce texte) ont bien travaillé l'idée initiale (séparer les banques de dépôt des banques de marché). Le résultat de cette Loi dite de séparation ?
« Dans un mélange de candeur et de parfaite sûreté de soi, Frédéric Oudéa, le patron de la Société générale, en effet « pas gêné » (au sens de Karine Berger), a cependant fini par lâcher le morceau en avouant que la loi de « séparation » n’allait le séparer que de 1,5 % du total de ses activités… » (1)
Quelle efficacité... pour le bien public bien entendu !
Concernant la Loi organique relative à la transparence de la vie publique, VR suit le mouvement : point trop n'en faut. Disons simplement ici que le citoyen lambda qui veut connaître le patrimoine de son député doit montrer patte blanche à la préfecture et jurer la non-divulgation de ce qu'il va découvrir. On peut résumer en qualifiant cette loi de transparence privée.
Il nous faut signaler ici le comportement de Claude Bartolone : le fils d'un rital immigré comme il l'a souvent répété dans sa communication, lui qui s'insurge contre la démocratie paparazzi, étant un peu gêné aux entournures rien qu'avec sa magnifique bicoque de 380 m2 avec vue imprenable sur Paris (2) estimée à 2 millions d'euros, est finalement non-votant lors du scrutin n°595 (en lecture définitive) du 17 septembre 2013.
Les 2 votes de Valérie Rabault dans la nuit du 16 décembre 2015 sur l'amendement 340 relatif à l'évasion fiscale sont sans ambigüité : elle est contre la transparence.
Qu'on se le dise : VR n'aime la transparence qu'à dose homéopathique.
Alexandre Anizy
PS : pour les tartuffes socialistes socialistes Vincent Peillon, Jacques Julliard, Denis Olivennes, Jean Glavany, Lionel Jospin, Jean-Pierre Jouyet, il faut lire
http://www.alexandreanizy.com/article-36363783.html
http://www.alexandreanizy.com/article-36450987.html
http://www.alexandreanizy.com/article-36244236.html
(1) cité par Frédéric Lordon, dans "la régulation bancaire au pistolet à bouchon", sur son blog du Monde Diplomatique le 18 février 2013.
(2) Canard enchaîné du 30 avril 2013
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Ne vous fiez pas à l’apparence inoffensive de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot. Dans leur dernier ouvrage « Tentative d’évasion (fiscale) », les deux sociologues égratignent une fois de plus nos puissants. Et racontent comment, de Bercy à Genève, la fraude fiscale est désormais un système au service de l’oligarchie. Signe du destin, The Dissident les a rencontrés à Paris, à la station… Luxembourg !
The Dissident : Au début de votre essai, on comprend que les affaires Cahuzac et Liliane Bettencourt ont été le déclencheur du livre.
Monique Pincon-Charlot : Dans Le président des riches (Zones, 2010) il y a déjà des choses sur les paradis fiscaux. Dans Les ghettos du gotha, il y a l’histoire de la famille Mulliez, propriétaire du groupe Auchan, et de son emménagement à Estaimpuis, en Belgique, à 300 mètres de la frontière française. C’est un sujet sur lequel on se documente depuis le début de notre travail. On a eu des lectures très nombreuses… et très rasoir ! Le sujet n’est pas drôle du tout. Et il y a un an pile, on est partis en Suisse pour ce livre.
Il n’y a aucun scoop : les membres de la noblesse et de la bourgeoisie qui sont cités sont déjà dans la presse. L’intérêt de notre livre, c’est de montrer une classe sociale mobilisée au-dessus de tous les États pour ne pas contribuer à la solidarité nationale.
À l’époque des Ghettos du gotha, vous avez eu accès à des cercles très fermés. Aujourd’hui, est-ce plus compliqué d’avoir accès aux informations ?
Michel Pinçon : C’est difficile de travailler sur la fraude fiscale ! Dans nos travaux antérieurs, on a eu des informations par des gens de ce milieu. Mais c’est carrément tabou de leur demander comment ils gèrent leur patrimoine, de fraude fiscale, de paradis fiscaux. On a obtenu des informations diverses et variées, souvent de militants. Au Luxembourg et en Suisse, des groupes de résistance dénoncent la connivence de leurs États avec cette fraude fiscale.
Le Luxembourg est un des lieux privilégiés de la fraude fiscale. Amazon y a construit son siège social sur une presqu’île, dans la vieille ville de Luxembourg. Il y a juste de quoi loger une cinquantaine de salariés ! Ce n’est pas là où se font réellement les choses. Cela permet tout simplement d’y inscrire les bénéfices d’Amazon et d’être très peu taxé. Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a été Premier Ministre du Luxembourg. On a la tête de l’Europe un individu qui un est complice évident de la fraude fiscale. C’est d’un cynisme… Ils sont tous complices : Juncker, Obama, le pourfendeur de la finance que se prétendait Hollande quand il cherchait des voix.
Monique Pinçon-Charlot : En 2010, le lanceur d’alerte Antoine Deltour a dévoilé le nom de tous les rescrits fiscaux1 qu’il a pu recopier avant son départ de l’un des big four, c’est-à-dire l’un des quatre plus grands cabinets d’audit financiers, le cabinet PWC. À l’époque, Juncker était ministre des Finances du Luxembourg. Il ne pouvait pas ne pas être au courant. En récompense, l’oligarchie l’a coopté comme président de la Commission européenne. Tandis qu’Antoine Deltour est poursuivi pour violation du secret des affaires et encourt cinq ans d’emprisonnement. Son procès aura lieu en janvier au Luxembourg.
Comment remonter le fil de ces évasions fiscales ?
LIRE LA SUITE : Source : The Dissident,
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du commandement intégré : La liste des signatures au
23 janvier 2016 Et vous, l'avez-vous signée ?
Le 21 mai 2015 à l’Assemblée Nationale, lors du colloque intitulé « La France peut-elle retrouver une diplomatie indépendante », un ancien ambassadeur de France et ancien secrétaire général du Quai d’Orsay a déclaré que l’OTAN n’aurait pas dû survivre à la disparition de l’URSS et à la dissolution du Pacte de Varsovie.
Les initiateurs du présent appel de sensibilités républicaines et patriotiques diverses, ayant dans le passé, approuvé ou non l’existence de l’OTAN affirment unanimement, qu’en effet aujourd’hui, cette organisation n’a plus de raison d’être.
L’OTAN s’est en réalité élargie en intégrant, contrairement aux engagements pris envers Gorbatchev, nombre de pays anciennement socialistes, avançant ainsi méthodiquement dans un processus d’encerclement de la Russie en multipliant les bases militaires étasuniennes dans ces pays.
Cette politique ouvertement agressive s’est accompagnée de l’installation d’un bouclier de missiles anti-missiles à proximité de la Russie éventuellement destiné à permettre une première frappe nucléaire sur ce pays, en stérilisant ou en limitant de façon drastique ses possibilités de réplique.
C’est dans ce contexte géopolitique que l’Ukraine a vécu la « révolution orange », téléguidée par les États-Unis et soutenue par l’UE, qui a permis la mise en place par la force d’un gouvernement hostile à la Russie avec la participation de néonazis notoires. Il est temps que la France se dissocie de cette politique antirusse provocatrice qui risque de déboucher sur une troisième guerre mondiale éventuellement nucléaire.
Organisation politique et militaire, l’OTAN est tout à la fois l’instrument diplomatique et le bras armé qu’utilisent les Etats Unis avec la complicité des Etats vassaux au premier rang desquels se trouvent la France, la Grande Bretagne et l’Allemagne.
Le gouvernement américain, fort d’une doctrine militaire incluant la guerre préventive et l’usage d’armement nucléaire en premier, doté de plus de 700 bases militaires réparties sur tout le globe, et décidé à combattre la menace terroriste sans la volonté d’en rechercher les causes, conduit l’OTAN et donc la France à participer, dans un chaos organisé, à une guerre permanente au mépris de nos intérêts et de notre propre sécurité. De la Yougoslavie à l’Irak, de la Syrie à la Libye, la France use son potentiel militaire et son crédit diplomatique et oublie les valeurs de son peuple, au profit d’une politique définie à Washington.
En réalité, les États-Unis mènent avec l’OTAN une politique d’agression et de guerre généralisée qui ne saurait demeurer plus longtemps celle de notre nation. Il est grand temps que la France recouvre la souveraineté de ses décisions et la liberté de choisir ses partenaires en conformité avec sa philosophie et les intérêts du peuple français.
Nous appelons à la dénonciation par la France de son appartenance au traité de l’Atlantique Nord et au retrait de ses armées du commandement intégré. La France en redevenant libre devra exiger la dissolution de l’OTAN qui n’a plus de raison d’être !
Paris le 1er juin 2015
Cet appel est ouvert à la signature des citoyens et organisations qui souhaitent contribuer à cette initiative. Il est initié par le Comité Valmy ainsi que par des militants, des personnalités et des organisations de sensibilités diverses de l’arc républicain.
Contact et signatures :
Utiliser provisoirement cette adresse :
Appel pluraliste pour la dénonciation par la France du traité de l’Atlantique Nord et le retrait de ses Armées du commandement intégré :
Comité Valmy
Collectif Résistance et renouveau gaullien
Mouvement pour un socialisme du 21ème siècle
Association France - Corse
Comité pour une Nouvelle Résistance – CNR
Association NordSudPatrimoineCommun
Mouvement Républicain de Salut Public.
Comaguer
Editions Démocrite
Association Espace Che Guevara Bolbec 76210
Cercle des Patriotes Optimistes
Trois députés communistes, Jean- Jacques Candelier, Patrice Carvalho et Gaby Charroux, ont utilisé le texte de cet appel comme propostion de résolution pour le retrait de la France de l’OTAN, qu’ils ont présentée à l’Assemblée nationale, le 7 juillet 2015.
Voir la liste des signataires :
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Résistance Sociale considère que les libertés syndicales sont fondatrices de notre République.
RESO s’élève contre la criminalisation de l’action syndicale avec notamment la condamnation de 8 salariés de Goodyear à 2 ans d’emprisonnement, dont 9 mois fermes, alors que l’entreprise et les cadres concernés ont retiré leur plainte. Ces 8 salariés doivent être relaxés. La fermeture de bourses du travail doit cesser.
Résistance Sociale considère que le droit du sol est fondateur de notre République et que tous ses citoyens sont des égaux.
RESO demande l’abandon des divers projets le remettant en cause et s’oppose résolument au projet de loi gouvernemental instituant une « déchéance de nationalité » pour les binationaux.
Résistance Sociale considère que les libertés démocratiques sont fondatrices de notre République.
RESO s’oppose à la prolongation incontrôlée de l’état d’urgence et à sa banalisation contenue dans le projet de le constitutionnaliser qui doit être abandonné.
Paris, le 21 janvier 2016
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Communiqué FSU / Les Lilas le 21 janvier 2016
Etat d’urgence : en sortir !
Le gouvernement a décrété l’état d’urgence le 14 novembre dernier et, dans le cadre d’une procédure accélérée, l’a prolongé de trois mois en modifiant le contenu des pouvoirs de police (extension des possibilités d’assignation à résidence, précisions sur le régime de perquisitions, possibilité de dissolution de groupes ou associations et suppression des dispositions instituant le contrôle de la presse). Des mesures font débat depuis plusieurs semaines comme celles liées aux interdictions de manifester, aux perquisitions et aux assignations à résidence. Elles posent la question de l’équilibre entre les pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif. Ces questions sont, en ce qui concerne le monde du travail, traitées dans un comité de suivi mis en place auprès du ministère du travail auquel la FSU participe afin d’exercer toute sa vigilance.
Le Président de la République propose un projet de constitutionnalisation de l’état d’urgence, avant même de faire un bilan des mesures déjà prises au regard des objectifs visés dans la lutte contre le terrorisme.
La FSU n’est pas favorable à ce projet de constitutionnalisation car il autorise la pérennisation de dispositifs d’exception non encadrés dans leur périmètre et qui s’exonèrent d’un contrôle judiciaire dans leur mise en oeuvre. La FSU refuse par ailleurs les dispositions du projet de loi pénale qui restreindraient encore davantage les libertés individuelles et introduiraient dans la justice ordinaire une partie des mesures exceptionnelles issues de l’Etat d’urgence. La nécessaire lutte contre le terrorisme ne doit pas aboutir à sortir de l’état de droit.
La mesure envisagée de déchéance de nationalité n’est pas la seule qui interroge dans ce projet mais elle est certainement la plus visible.
Personne n’est dupe : menacer de déchoir de leur nationalité des individus qui brûlent leur passeport français aux yeux du monde, pris dans une spirale idéologique destructrice, n’a absolument aucun sens. Par contre, en adoptant une disposition visant uniquement à afficher de la fermeté, au risque de tomber, tête première, dans le piège tendu par ceux qui sèment l’effroi, la France ouvrirait une brèche tout aussi symbolique dans le pacte républicain : une nation, un droit du sol, et à la clé une citoyenneté à double vitesse.Sans sous-estimer la menace terroriste qui pèse encore aujourd’hui, et donc en assurant comme il se doit la sécurité des citoyens, la FSU demande au gouvernement d’engager rapidement une sortie de l’état d’urgence, qui ne saurait être l’objet de transactions sur nos libertés.
Le respect des libertés individuelles et collectives, l’assurance d’un fonctionnement démocratique sont des armes essentielles dans la lutte contre le terrorisme. Tout comme le nécessaire développement de mesures qui confortent le vivre ensemble et la justice sociale : l’éducation, la culture, le sport, l’aménagement du territoire, l’accès aux services publics, la promotion de la laïcité, la lutte contre les inégalités et les discriminations…
C’est pour porter ces exigences que la FSU appelle à participer aux manifestations unitaires organisées le 30 janvier et s’associe aux initiatives, à Paris comme en Province, qui pourront être prises sur ces questions.
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