• NDDL c\'est toujours NONEn opposition au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, des milliers de manifestants se sont mobilisés sur le périphérique de Nantes afin de protester contre les procédures d'expulsion.

    La manifestation a réuni 20.000 personnes, 400 tracteurs et plus d'un millier de cyclistes, selon l'Acipa (Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes), la principale association d'opposants au projet d'aéroport.

    La mobilisation est la plus forte depuis la manifestation du 22 février 2014, lorsqu'au moins 20.000 personnes s'étaient rassemblées dans le centre-ville de Nantes. Elle se déroule dans une ambiance bonne enfant, avec "un grand banquet" organisé au milieu des voies empruntées habituellement par les automobiles.

    Un tracteur stationné devant le tribunal de Nantes le 10 décembre 2015

    "La mobilisation paysanne est au rendez-vous, au-delà des espérances",

    a commenté Julien Durand, porte-parole de l'Acipa. "C'est à François Hollande aujourd'hui de prendre acte de la mobilisation extraordinaire à Nantes (...). Il faut que le processus (judiciaire) des expulsions s'arrête avant mercredi" lorsque une audience est prévue à Nantes pour réclamer l'expulsion d'une quinzaine d'habitants du site prévu pour le projet, a-t-il déclaré à l'AFP.

    M. Durand a appelé le président de la République "à ouvrir les négociations sur une étude sur l'optimisation de Nantes-Atlantique", l'actuel aéroport situé au sud de l'agglomération. "C'est la seule solution crédible vis-à-vis de l'opinion publique pour arrêter le projet de Notre-Dame-des-Landes".

    Derrière une banderole "Ni expulsions ni procès", les manifestants ont convergé au son du tambour vers le pont de Cheviré, un imposant ouvrage, battu par les vents, qui enjambe la Loire en aval du centre-ville. Ils brandissaient des drapeaux et des pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire "Non aux expulsions, oui aux paysans".

    Entendez-vous dans nos campagnes

    Cette nouvelle mobilisation des opposants à l'aéroport, engagés depuis 15 ans dans un bras de fer judiciaire en plus d'une occupation sur le terrain, intervient plus de deux mois après l'annonce, le 30 octobre, d'une relance "pour 2016" du chantier, après la validation par le tribunal administratif de Nantes des arrêtés préfectoraux autorisant le début des travaux.

    Des rassemblements de soutien doivent avoir lieu, notamment à Strasbourg, Toulouse, Lille, Narbonne ou Mâcon.

    SOURCE : Notre-Dame-des-Landes: démonstration de force des opposants sur le périphérique nantais - 09/01/2016 - La Nouvelle République (MORCEAUX CHOISIS)

     


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  • « Vendre notre plus beau patrimoine au Qatar », propriétaire du PSG, est « une énorme faute ». Léonce Vilbert, ancien élève d’AgroParisTech, exprime sa colère dans une pétition en ligne, après avoir appris que le club de foot du PSG aurait choisi selon Le Parisien, de déménager son centre d’entraînement et de formation sur le site de son ancienne école d’ingénieurs agronomes.

    Campus

    TNLA-2015 AgroParisTech: AgroParisTech

    SOURCE : http://www.bastamag.net/Quand-la-France-vend-ses-terres

    Il faut dire que le site abritant AgroParisTech, mis à la vente par l’État, n’est pas anodin. Situé à Thiverval-Grignon, à 30 kilomètres de Paris, il comprend notamment un château Louis XIII, de nombreux bâtiments d’époque, un parc de 291 hectares et une ferme d’expérimentation sur 219 hectares. En lieu et place, rapporte Le Parisien, le PSG prévoit 18 terrains de football, un stade de 5 000 places et un parking de 1 000 places, pour une enveloppe globale de 300 millions d’euros. Une artificialisation des sols dénoncée par la chambre d’agriculture d’Ile-de-France : dans un communiqué publié le 14 décembre 2015 relatif au projet du PSG, elle affirme faire « front pour éviter la consommation de terres agricoles ».

    Ferme experimentale grignon

    Les insolites d’EducPros. La ferme expérimentale d’AgroParisTech à Grignon - Educpros

    Mobilisation contre l’artificialisation des terres

    L’association Yvelines Environnement revient également en détail dans un document sur le site « exceptionnel » de Grignon qui s’étend sur 490 hectares au total. Elle rappelle notamment que le château est « inscrit à l’inventaire des monuments historiques », pointe la recension de plusieurs espèces particulières d’arbres et souligne l’existence d’une « zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique » recelant « des espaces d’un grand intérêt fonctionnel pour la préservation écologique locale ». L’association demande à ce que ce lieu reste « un lieu ouvert aux promeneurs et aux visiteurs du monde entier ». Et interroge : « Le "PSG" saurait-il respecter l’ensemble des contraintes inhérentes à ce site d’exception ? »

    La communauté scientifique monte également au créneau. Le conseil scientifique régional du patrimoine naturel d’Ile-de-France a adopté une motion le 26 novembre 2015 qui demande « la protection et la valorisation scientifique et pédagogique du lieu pour les générations futures, dans sa vocation actuelle ».

    Alors que le PSG refuse pour l’heure de s’exprimer sur le sujet, Léonce Vilbert propose au ministre de l’Agriculture de faire de ce site « un centre International de recherche et d’expérimentation pour la sauvegarde de la Planète, l’alimentation et le bien vivre de ses habitants ». Une proposition partagée par les 7000 personnes qui ont, pour l’heure, signé la pétition en ligne.


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  • En relançant la machine judiciaire pour obtenir d’expulsion des paysans et habitants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, les promoteurs d’un inutile nouvel aéroport affirment une double volonté : asphyxier financièrement les paysans et habitants qui refusent de se plier à leurs injonctions et, par la force, imposer le début des travaux.

    Danger imminent sur un champ des possibles

     

    En première ligne dans la surenchère politicienne, le très sarkozyste conseiller régional Franck Louvrier s’est même affirmé prêt à assumer les inévitables drames humains qu’entrainerait une tentative d’expulsion. Heureusement nous n’en sommes pas (encore) là. Et c’est, au contraire, pour rendre impossible de tels actes que la mobilisation citoyenne doit s’affirmer avec force et détermination pour imposer au Président de la République de tenir parole en suspendant toute expulsion et intervention tant que les différents recours déposés ne sont pas définitivement jugés. Rappelons que, pour l’essentiel, ces recours concernent des décisions préfectorales dérogeant à la loi sur la protection des zones humides et des espèces protégées.

    Ensemble ! 44, mouvement pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire, appelle toutes celles et tous ceux qui refusent la destruction de centaines d’hectares de zones humides et de terres agricoles pour construire un nouvel aéroport inutile au regard de l’existant, à participer massivement à la tracto-vélo et aux rassemblements sur le périphérique nantais qui marqueront la journée du 9 janvier prochain.

    Nantes, le 6 janvier 2016
    http://www.ensemble44-fdg.org


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  • Journée de mobilisations sur Nantes et ailleurs, le samedi 9 janvier prochain

    Le gouvernement trahit les accords obtenus par la lutte selon lesquels ni les travaux de l’aéroport ni les expulsions ne commenceraient avant l’épuisement des recours juridiques. 

    video-notre-dame-des-luttes

    En effet, les habitants et paysans dits « historiques », qui étaient propriétaires ou locataires avant la déclaration d’utilité publique (DUP), ont été assignés en référé expulsion le 10 décembre. AGO-Vinci demandait l’expulsion immédiate des habitants, avec pour contrainte une astreinte financière de 200 à 1000€ par jour. Et mise sous séquestre des biens et cheptels. 

    Le moment était sans doute malvenu sur le plan politique : COP21 et élections régionales. Les deux avocats ont accepté la mise en suspens de la procédure, celui d’AGO-Vinci affirmant sa volonté de la relancer en janvier. 

    Après que les tentatives de vider la ZAD par les forces policières ont échoué en 2012, l’État essaie maintenant de le faire sous la pression financière sans même avoir à se risquer à venir sur le terrain. 

    Il n’est pas question de laisser l’État expulser une partie d’entre nous, ni même de laisser peser une telle menace sur l’ensemble des habitants de la zone. 

    Notre perspective est l’abandon du projet, cependant notre force collective doit arracher immédiatement l’engagement de l’État à renoncer à toute procédure d’expulsion jusqu’à ce que tous les recours soient menés à leur fin. 

    Le 30 décembre, AGO-Vinci a relancé la procédure pour une audience contradictoire le mercredi 13 janvier. Une AG le soir même a décidé d’avancer la mobilisation au samedi précédent. 

    Nous appelons donc à une forte mobilisation le 9 janvier sur le périphérique de Nantes, en convois de tracteurs, vélos, marcheurs, convergeant vers Cheviré, pour un grand banquet partagé au pied du pont, victuailles tirées des sacs. Le tout dans une ambiance enthousiaste, conviviale et sereine, celle que nous avons su conserver pendant les huit jours de notre convoi « CAP sur la COP » malgré l’état d’urgence. 

    L’action de cette journée autour de Nantes sera assumable par tous et toutes et gérée ensemble de bout en bout. Nous nous portons collectivement garants de son succès. 

    Nous ne laisserons jamais disparaître les terres de la zad et tous ceux qui la font vivre.

    Nous appelons donc à nous rejoindre pour une mobilisation le 9 janvier 2016, que ce soit : 

    – à la tracto-vélo de Notre-Dame-des-Landes à 8h30, qui ira jusqu’au périphérique de Nantes 

    – si vous n’avez pas de vélo : à la manifestation piétonne (les deux se rejoindront) et si vous êtes trop loin, à des manifestations, blocages, occupations et autres formes d’actions près de chez vous en solidarité contre les expulsions, (plutôt) le 9 ou le 16 janvier, selon possibilités locales appréciées par les comités de soutien… Rennes, Toulouse, d’autres villes… ont déjà annoncé des actions. 

    À l’appel des composantes de la lutte contre l’aéroport : des membres de la Coordination (ACIPA, ADECA, Agissons Pour l’Avenir, ATTAC, CANVA, CéDpa, CELA, Confédération Paysanne 44, décroissanceS-MOC, GAB44, PG44, NPA, UD44 Solidaires, EELV, ENSEMBLE !, Nature-Avenir, Natur-Action, OBSLAB, Vertou Écologie Solidarité, Sèvre Propre 2015, Solidarités Écologie), 
    le COPAIN, Naturalistes en lutte, des habitant-e-s de la ZAD, des comités de soutien… 

    Surveillez les informations, pour Nantes et ailleurs, sur https://www.acipa-ndl.fr/et   http://zad.nadir.org  


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  • MARIE-NOËLLE BERTRAND / L'Humanité / 30/12/2015

    De l'Italie à la Chine, les alertes s'enchaînent depuis plusieurs semaines du fait de la conjoncture météo et des modes de développement.

    À SARAJEVO, DES PASSANTS AVEC DES MASQUES LORS D\'UNE ALERTE À LA POLLUTIONPour les fêtes, certains étouffent sous la farce aux marrons, d'autres sous la purée de pois. Les alarmes à la pollution de l'air ne cessent de se déclencher à travers l'hémisphère Nord, depuis l'Europe de l'Ouest jusqu'à l'est de l'Asie. Après l'Italie, où les grandes villes enchaînent les mesures de restriction de la circulation, c'est au tour des Balkans d'être en état d'alerte. En Bosnie, les écoles ont dû fermer jeudi en raison d'une importante pollution de l'air. En Macédoine, c'est la population qui a pris les devants : lundi, près d'un millier de personnes manifestaient à Skopje, la capitale, pour exiger de leurs gouvernants qu'ils prennent des mesures. Le pays étouffe sous un brouillard de particules de moins de 2,5 microns de diamètre (PM2,5) ­ les plus fines, celles qui pénètrent le plus profondément les poumons. Le seuil d'alerte fixé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est de 50 microgrammes par m3. Dans plusieurs villes macédoniennes, il s'affiche jusqu'à cinq fois supérieur (plus de 254 µg/m3 à Tetovo, au nord-ouest).

    La situation fait écho à celle qui sévit depuis des semaines en Asie. À Téhéran, mégalopole de plus de 12 millions d'habitants, deux matchs de première division du championnat de football ont dû être annulés, dimanche. Dans la capitale, le taux de PM2,5 dans l'air atteignait alors 132 µg/m3. Scénarios similaires en Chine, où Pékin en est à sa deuxième alerte rouge en moins d'un mois. Enfin il y a l'Inde, laquelle explose tous les records. À New Delhi, le taux de PM2,5, atteint, depuis plusieurs jours, un niveau dix fois supérieur aux recommandations de l'OMS. De partout, les mêmes images poisseuses nous arrivent, celles de villes plongées dans des brouillards oscillant du jaune hématome au vieux rose, et de populations larmoyantes, obligées de sortir masquées.

    La mauvaise qualité de l'air est la première cause de mortalité en Inde

    « Plusieurs facteurs expliquent cette multiplication d'alertes », explique Paolo Laj, chercheur au Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement du CNRS de l'université Grenoble-Alpes, lequel a longtemps étudié les brown clouds (nuages bruns) asiatiques. D'abord, elles s'entendent mieux. « Globalement, nous sommes beaucoup plus sensibilisés au problème et nous y prêtons plus d'attention », explique-t-il. L'effet COP21 aura joué en ce sens, pointant les projecteurs sur la qualité de l'air dans toutes ses dimensions. La conjoncture météorologique est elle aussi en cause. Dans toutes les villes touchées, on constate des températures anormalement chaudes en journée pour la saison, cumulées à l'absence de vent, conditions favorables à la stagnation des particules dans l'air. El Niño, particulièrement puissant cet hiver (lire l'Humanité de lundi) compte au rang des coupables présumés. De même qu'un changement climatique plus profond et durable. Où se rejoignent les responsabilités de fond. « En Chine comme en Europe, la pollution de l'air provient essentiellement du charbon, du trafic routier ou de l'industrie, reprend Paolo Laj. En Inde, c'est la combustion de la biomasse qui est le plus en cause. » Celle du bois de chauffe et de cuisine, entre autres. Alors que l'électricité reste une ressource rare, celui-ci est également responsable d'une pollution intérieure mortifère. L'un dans l'autre, la mauvaise qualité de l'air est la première cause de mortalité dans le pays.


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