• Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a présenté ses voeux hier. C'est à reconstruire à gauche pour imposer de nouvelles solutions contre le chômage comme pour imaginer une candidature pour 2017 « qui rompe avec les errements du pouvoir actuel » qu'il devait appeler.

    JULIA HAMLAOUI / L'Humanité du 13/01/2016

     

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    Pierre-Laurent
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    PIERRE LAURENT APPELLE À «FAIRE PREUVE D'AUDACE ET DE CRÉATIVITÉ ».

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    Après une année 2015 marquée par les attentats mais aussi par le tournant sécuritaire engagé par Manuel Valls et François Hollande, dont le virage libéral est, lui, déjà bien consommé, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, devait hier soir présenter ses voeux, au siège de son parti à Paris. « 2016, sera donc encore et toujours une année de combat. Et nous serons au rendez-vous pour relever la gauche du fossé dans lequel les gouvernants s'acharnent à l'enfoncer, sous le regard réjoui de la droite et de Mme Le Pen », devait-il assurer appelant à tourner la page d'une année qui « aura été terrible ».

    C'est sur plusieurs fronts que le sénateur de Paris a appelé les siens à agir. Alors que le premier ministre recevait dans la journée les syndicats de salariés et le patronat à propos des mesures pour l'emploi que doit détailler François Hollande le 18 janvier, « on sait ce qui se cache derrière : le travail à n'importe quel prix en surexploitant la jeunesse » devait juger Pierre Laurent assurant que pourtant « tout n'a pas été essayé ». « En 2016, nous allons relancer toutes nos batailles contre le chômage et en faire une priorité », devait-il annoncer avec un slogan à la clé : « Zéro chômeur- tous travailleurs c'est possible ». Mais aussi des propositions (augmentation du Smic, réduction du temps de travail...) comme des « assises pour la formation qualifiante des jeunes, des chômeurs » ou la tenue « les 18 et 19 mars les premiers États généraux du numérique avec la participation des grands noms du secteur, pour construire l'alternative de progrès social à la surexploitation et à l'ubérisation » promue par Emmanuel Macron.

    Au-delà, c'est à redonner sens aux valeurs de la République que Pierre Laurent devait appeler s'adressant directement au président pour à nouveau refuser l'inscription de l'état d'urgence et de la déchéance de nationalité dans la constitution : « Il est temps maintenant de sortir de l'état d'urgence et de présenter un plan complet et sérieux de luttes et de prévention contre le terrorisme.

    Ce plan, il devra avoir deux piliers, paix et sécurité ». Deux piliers auxquels s'ajoute une dimension essentielle : l'égalité, l'éducation, la culture, la laïcité, la liberté de tous pour « éviter autant que possible que notre pays, nos quartiers, nos villes, nos villages, fabriquent aussi des kamikazes, des terroristes ».

    La question de la présidentielle, objet hier d'une tribune dans Libération (lire cicontre) en vue d'une primaire « des gauches et des écologistes », a également été abordée par le dirigeant communiste : « Ce qu'il faut au pays en 2017, c'est un candidat de gauche au service du peuple, un candidat porteur d'un projet de gauche pour la France, sur les valeurs de la gauche, qui rompe avec les errements du pouvoir actuel. Et cette candidature c'est maintenant u'il faut s'engager à la construire », devait-il estimer s'engageant à multiplier les contacts dans les semaines à venir. Et de lancer citant Aragon :

    « On me dit "primaire". Ce n'est pas ma culture, mais je dis : discutons, échangeons, construisons ensemble car : "quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat, fou qui songe à ces querelles, au coeur du commun combat " ».

    L'année à venir sera aussi celle d'un congrès pour les communistes. Un rendezvous qui prend place, selon leur chef de file, « dans ce moment intense de recomposition politique, où le libéralisme semble disposer de toutes les manettes, où le danger d'extrême droite est prégnant » et qui enjoint le PCF à « faire preuve d'audace, d'imagination, de créativité, d'inventivité, et de détermination pour se transformer si il veut participer avec d'autres à révolutionner la société. Nous sommes décidés à changer pour être à la hauteur ».

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  • Voilà un sujet à débattre au sein du Front de Gauche !

    Par Hervé Poly,Secrétaire de la fédération communiste du Pas-de-Calais

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    « Pierre Laurent et Olivier Dartigolles se dise prêt à ouvrir la porte à la primaire à gauche ; jusqu’où allons-nous aller dans ce jeu institutionnel d’une gauche qui a rompu avec le pays véritable ?

    Il y a d’autres urgences pour le PCF

    J’ai fait parvenir ce point de vue par courrier à l’Humanité, en espérant une publication prochaine au nécessaire débat qui s’ouvre dans le parti.

    À lire l’humanité, j’apprends que notre direction (avant même le comité national de samedi prochain et en pleine préparation du congrès) prend la lourde décision de proposer une participation à des primaires à Gauche.

    Les bras m’en tombent de cette fuite en avant et ce choix de participer à ce petit jeu électoral. Comme beaucoup de militants, cette perspective funeste est impensable à mes yeux.

    Je le dis clairement, je combattrai résolument cette perspective suicidaire.

    L’heure n’est pas aux faux-fuyantset à tomber dans le piège grossier de cette Ve République monarchique, mais au bilan des récents et très mauvais résultats électoraux de notre parti.

    L’heure doit être au sursautet à une véritable autocritique dans un contexte de crise profonde du capitalisme mondialisé et d’un chômage de masse mortifère pour notre pays et qui profite actuellement sur fond de misère à l’extrême droite.

    L’heure est à offrir une réponse aux urgences socialespar des propositions fortes d’actions et de mobilisation contre les ravages du chômage, des bas salaires et de la pauvreté qui grandit…

    La politique de droite du gouvernement Valls doit être résolument combattue en ouvrant une perspective de rupture aux politiques européennes et nationales menées ces trente dernières années.

    Plus que jamais, la question d’une revitalisation de nos fondamentaux est nécessaire pour les combats de classe futurs.

    Notre parti ne peut fuir plus longtemps sa responsabilité de mettre en débat toutes ces questions qui doivent être au cœur de notre prochain congrès plutôt que de proposer une tambouille électorale indigeste et inutile.

    Il est temps de discuter d’un projet de société qui pose ouvertement la perspective d’en finir avec un capitalisme à bout de souffle qui porte en germe la solution fasciste pour résoudre sa crise structurelle.

    Voilà à mes yeux où se trouve l’urgence pour notre parti ! »

    SOURCE :http://pcfarras.over-blog.com/2016/01/le-pcf-ouvre-la-porte-aux-primaires-a-gauche-un-faux-fuyant-inacceptable

     


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  • Lundi, 11 Janvier, 2016
    Humanite.fr
    primaires-a-gauche-jean-luc-melenchon
    Une quarantaine d’intellectuels et artistes, accompagnée d’une poignée de politiques ont signé ce lundi matin un appel à « une grande primaire des gauches et des écologistes » dans Libé. Une initiative douchée dans l’heure par Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du Parti socialiste qui la juge "pas impossible" mais "peu probable".

    Le message de l’appel est clair Daniel Cohn-Bendit, Thomas Piketty, Marie Desplechin et les autres signataires ne veulent pas que François Hollande se représente, mais ne souhaitent qu’une seule et unique candidature à gauche. "Nous voulons du contenu, des idées, des échanges exigeants. Nous appelons à une grande primaire des gauches et des écologistes", ajoutent-ils. "Notre primaire est la condition sine qua non pour qu'un candidat représente ces forces à l'élection présidentielle en incarnant le projet positif dont la France a besoin pour sortir de l'impasse."

    Ils s’appuient notamment sur le fait que la primaire est inscrite dans les statuts du parti, malgré le statut de président sortant de François Hollande.
    "Tout ce qui permet d'unir la gauche et les écologistes est positif. Mais franchement, je trouve que cette primaire, elle n'est pas impossible mais elle est peu probable", a réagi Jean-Christophe Cambadélis sur France Info. "Soit c'est la primaire de toute la gauche, on va dire de Macron à Mélenchon - c'est la seule qui fonctionne, celle qui permet de gagner l'élection - mais je ne suis pas sûr que tous les acteurs soient d'accord. Soit c'est une primaire pour départager Cécile Duflot, Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon et vous comprendrez que les socialistes n'en soient pas. Donc il faut travailler à l'union mais ce n'est pas la bonne manière", a développé le Premier secrétaire du PS.


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  • primaires-a-gauche-jean-luc-melenchonJe n’avais pas prévu de m’exprimer sur le sujet des primaires à gauche lancées par Cohn-Bendit et Libération car je ne veux m’opposer à rien, même si je ne m’y associe pas pour des raisons qui sont très anciennement formulées (mon livre de 2007, En quête de gauche, et L’Autre gauche, de 2009). Mais comme j’étais présent aux vœux du PCF présentés par Pierre Laurent, il a bien fallu que je réponde aux journalistes présents. Je préfère alors confier à cette page mon appréciation résumée pour qu’une version directe et authentique de mes propos soit accessible à ceux qu’elle peut intéresser.

    LIRE LA SUITE : http://melenchon.fr/2016/01/12/les-primaires-a-gauche/


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  • patrons voyousCommuniqué au nom du PG : Solidarité avec les huit de Goodyear | Blog d'Éric Coquerel

     

    En juin 2015, l’entreprise Goodyear a été condamnée à suspendre le démantèlement de l’usine d’Amiens-Nord car empêchant le projet de Scop monté par des salariés. La peine de ces actionnaires voyous ? 50 euros versés à chacun des 90 plaignants.

     

    Ce 12 janvier, huit de ces anciens salariés ont été condamnés à 24 mois de prison dont neuf fermes pour avoir séquestré 30 heures leur patron afin de l’amener, justement, à renégocier le PSE. Du jamais vu pour une action aussi bénigne.

     

    D’un côté donc, 4500 euros pour avoir fermé une usine rentable puis voulu casser l’outil industriel, de l’autre neuf mois de prison ferme pour avoir séquestré le patron coupable.

     

    Entre les deux, il y a une justice de classe et la volonté politique d’intimider les mouvements sociaux exactement comme à Air France. Dans les deux cas, le pouvoir politique est en cause puisque c’est le procureur de la République qui est à l’origine de la poursuite des ex-salariés de Goodyear.

     

    Le PG affirme sa solidarité pleine et entière avec les huit de Goodyear et condamne une politique de répression sociale à la solde du Medef.


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