• Si l’unité nationale au nom de la lutte contre le terrorisme est devenue le fil conducteur de la politique du gouvernement, Hollande continue de laisser croire qu’il conditionne sa candidature pour 2017 à une baisse du chômage... C’est ainsi qu’il reprenait le thème lors de ses vœux de nouvel an : « La lutte contre le chômage reste ma première priorité », décrétant un « état d’urgence économique et social ».

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    Ne pouvant à l’évidence compter sur une baisse liée à une reprise économique « créatrice » d’emplois, le gouvernement préfère choisir la voie de la baisse artificielle des chiffres officiels, tout en visant des économies sur le dos des celles et ceux qui sont privés des moyens de vivre.

    Plans bidons et tripatouillage des chiffres...

    En ce qui concerne la baisse des chiffres du chômage, le gouvernement continue avec les vieilles recettes. Comme les années précédentes, il avance un plan de formation « des demandeurs d’emploi » vers « les métiers de demain » concernant 500 000 bénéficiaires. Il ne s’agit plus de cibler en priorité les proches de l’emploi via des formations complémentaires courtes, mais d’offrir des formations longues, de 400 à 500 heures, à des chômeurs de longue durée, en ciblant les « métiers en tension »  et « les secteurs d’avenir ». Le coût serait de 1 milliard d’euros partagé entre l’État et les régions, puisant dans les budgets de la formation professionnelle. Le principal objectif de ce plan est de faire « sortir » des chiffres officiels du chômage ces chômeur/euses, basculant ainsi en catégorie D.

    Dans le même temps, le plan gouvernemental ressort la carte des aides à l’embauche dans les PME, où, selon lui, « l’emploi se crée ». Elles viendraient compléter le « small business act » déjà présenté en juin, qui a créé une prime de 4 000 euros, jusqu’au 30 juin, pour une première embauche dans les entreprises sans salarié. La nouvelle mesure devrait prendre la forme d’une prime forfaitaire — de l’ordre de 1 000 à 2 000 euros — sur les nouvelles embauches en 2016 de salariéEs peu qualifiés (jusqu’à 1,3 SMIC) dans les PME.

    Pour compléter, Hollande promet enfin de développer l’apprentissage. Ces contrats en alternance permettent aux apprentiEs de cumuler travail en entreprise et cours dans un centre de formation. Une voie incertaine quand on sait que si, sept mois après l’obtention de leur diplôme d’apprentiE, 38 % des jeunes avaient trouvé un CDI. 30 % pointaient au chômage pendant que les autres allaient de petits boulots en emplois précaires (CDD, intérim, etc.).

    Toujours moins pour les chômeurs !

    Lire la suite : Chômage : « L’urgence sociale » sauce gouvernement-Medef | NPA


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  • prévoyant une hausse de la flotte et d'éventuelles embauches, enterrant partiellement le très contesté "plan B"

    avions d\'Air FranceDans les faits, la direction n'abandonne pas la première phase du "plan B" (1.000 postes supprimés et 5 avions en moins en 2016), mais la seconde, plus douloureuse sur les volets industriel (retrait de neuf avions) et humain (2.000 autres suppressions d'emplois).

    L'application du plan reste cependant conditionnée à des accords de compétitivité avec les personnels navigants. La direction veut aller vite mais a repoussé tout ultimatum et date butoir.

    Faute d'accord fin septembre, Air France avait abandonné son plan de croissance initial, "Perform 2020". L'annonce d'un "plan B" avait déclenché la colère des organisations syndicales et une forte mobilisation des salariés.

    Si la CFDT "se félicite de l'abandon du plan B", les autres syndicats se sont montrés plus dubitatifs.

    "Ça ressemble fort au plan A présenté" il y a quelques mois, mais "avec un emballage un peu différent", a ironisé Véronique Damon du SNPL, syndicat majoritaire chez les pilotes.

    Décrivant "un plan plutôt plat", elle évoque "une flotte soit-disant en croissance de deux avions par an, ce qui permet de retrouver en 2020 le niveau de... 2015!"

    "On nous a présenté un projet A écrit différemment", renchérit Mehdi Kemoune (CGT), le jugeant toutefois "positif" car fondé "sur l'investissement, la croissance et l'embauche" pour les navigants.

    Mais l'emploi au sol reste un "point noir" pour le délégué CGT, notamment dans les escales où "les licenciements secs ne sont pas écartés".

    Les agents seront exposés à des "mutations géographiques ou professionnelles" et donc à des licenciements en cas de refus, s'inquiète Didier Fauverte, secrétaire (CGT) du CCE. Muter un salarié de Marseille à Paris, par exemple, c'est organiser "une démission contrainte", poursuit Christophe Malloggi (FO).

    Un plan de départs volontaires allant de 2016 à avril 2017 sera mis en place au sol, où Force ouvrière redoute près de 1.800 postes supprimés.

    Le net regain d'optimisme de la direction s'explique par un environnement économique plus favorable, avec la baisse du prix des carburants et l'annulation d'une forte amende de la Commission européenne. Surtout, la compagnie prévoit d'annoncer des résultats financiers positifs pour 2015, ses premiers bénéfices depuis 2008. Des syndicats évoquent un résultat d'exploitation proche de 400 millions d'euros pour l'année écoulée.

     

    SOURCE : Air France revoit sa copie en promettant croissance et embauches aux syndicats - 15/01/2016 - La Nouvelle République (MORCEAUX CHOISIS)


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  • logo d\'EDF,EDF prévoit de supprimer au moins 4.000 postes sur trois ans sans licenciement, soit 5,8% des effectifs d'EDF SA, ont indiqué vendredi à l'AFP des sources syndicales.

    Ces réductions d'effectifs, entre 2016 et 2018, représentent plus du double des suppressions initialement annoncées par l'électricien. Interrogé, EDF n'a pas fait de commentaire.

    Une source syndicale a fait part à l'AFP de "4.000 à 5.000" suppressions de postes, une deuxième source syndicale a évoqué "4.100" suppressions.

    Elles doivent être abordées jeudi prochain lors d'un comité central d'entreprise d'EDF SA (environ 68.000 salariés selon les syndicats) et se feront via des non-remplacements de départs à la retraite ou des départs anticipés.

    En décembre, les syndicats avaient protesté contre la suppression annoncée de "1.500 à 2.000 postes" d'ici à 2018.

    Cette baisse interrompt une tendance à la hausse des effectifs enregistrée depuis 2011, selon les chiffres du bilan social, et intervient "au plus mauvais moment", selon une source syndicale, du fait des activités prévues "sur le parc nucléaire, de la consommation électrique qui augmente..."

    Lors du CCE, doivent aussi être abordés un volet "comptes" et un volet "projet industriel", selon une autre source syndicale. Outre les suppressions de postes, le volet social évoque le dossier temps de travail, avantages sociaux et retraites, a ajouté cette source.

    Pour le jour du CCE, jeudi, un appel à la grève est déjà lancé par les syndicats CGT, FO et CFE-CGC pour protester notamment contre ces réductions d'effectifs.

    Le 10 décembre, les élus du CCE d'EDF SA avaient déclenché un droit d'alerte - une première dans l'entreprise - devant la situation "économique et sociale préoccupante" de l'énergéticien qui venait d'annoncer sa sortie prochaine du CAC40.

    Ils dénonçaient "unanimement et avec force toutes les manoeuvres qui conduisent inéluctablement EDF dans une impasse industrielle, économique et sociale".

    Au nombre de leurs interrogations, la mise en demeure de la Commission européenne pour l'ouverture à la concurrence des concessions hydrauliques, l'avancement du chantier du réacteur EPR de Flamanville, le "Grand Carénage" (maintenance lourde des centrales nucléaires françaises), le projet de rachat d'Areva NP ou les "modalités économiques" de la construction de deux EPR en Angleterre.

    Les élus du CCE, représentant les syndicats FNME-CGT, CFE-CGC, FCE-CFDT et FO Energie et Mines, s'inquiétaient des conséquences "sur la stratégie d’EDF, sur son organisation, sur son volet social et ses emplois en France et à l'international".

    La direction doit répondre lors du CCE de jeudi à ce droit d'alerte.

    Les salariés du secteur de l'énergie se sont mobilisés à plusieurs reprises depuis novembre, la dernière fois le 9 décembre, pour manifester leurs craintes notamment quant à l'avenir d'EDF et aux réductions d'effectifs.

    SOURCE : EDF prévoit de supprimer au moins 4.000 postes sur trois ans sans licenciement - 15/01/2016 - La Nouvelle République


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  • VALLOURECLe géant français des tubes sans soudure Vallourec a annoncé jeudi qu'il allait "réexaminer" son projet de réorganisation de ses unités européennes, qui devait initialement être validé fin janvier, en raison d'une conjoncture de plus en dégradée.

    (...) "A l'image des autres acteurs et experts du secteur, nous ne voyons pas d'amélioration avant au mieux 2017", indique le groupe dans une déclaration à la presse.

    Le groupe avait annoncé en avril 2015 un vaste plan de restructuration prévoyant la suppression de 2.000 postes dans le monde d'ici 2017, dont 565 en France, sans recourir à des licenciements secs. La négociation avec les syndicats en vue d'un accord sur les mesures d'accompagnement était terminée.

    "Ils se rendent compte aujourd'hui que leurs calculs sont faussés, ils n'auront pas en 2016 la relance qu'ils espéraient et vont revoir leur copie, ce sera pire que prévu", a déclaré à l'AFP Philippe Burette, délégué CGT de Vallourec.

    Cette annonce, faite jeudi aux élus du Comité central d'entreprise, "renforce encore plus nos inquiétudes pour tous les établissements français, et notamment les laminoirs, mais c'est une crise mondiale et tout le groupe au niveau mondial sera [affecté] par des mesures plus importantes", a réagi auprès de l'AFP Salvatore Benedetti (CFDT).

    Le groupe a maintenu toutefois son engagement d'éviter les fermetures de sites en Europe. Mais il a prévenu les représentants du personnel qu'il prévoyait des "arrêts d'outils", rapporte M. Burette, inquiet pour les laminoirs de Saint-Saulve (Nord) et Déville-lès-Rouen (Seine-Maritime), lequel "n'a plus de commande à partir d'avril".

    "Si le PSE est plus important, il pourrait cette fois y avoir des licenciements", redoute le délégué CGT.

    Par ailleurs, concernant l'activité aciérie à Saint-Saulve (350 emplois), que le groupe souhaite céder, "nous avons franchi la première étape que nous nous étions fixés, qui était de recevoir des offres avant la fin de l'année 2015. Nous avons reçu plusieurs offres, une dernière est attendue. Ces offres sont en cours d'analyse et de discussion, y compris celle d'Ascométal", a indiqué une porte-parole.

    Source :

    http://actu.orange.fr/france/vallourec-va-revoir-son-plan-de-restructuration-en-europe-les-syndicats-inquiets (Morceaux choisis) /


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  • Un employé d\'Alstom sous le logo de General Electric à Belfort, le 29 avril 2014Le conglomérat américain General Electric a annoncé mercredi des coupes claires dans les activités énergétiques qu'il vient de racheter au français Alstom, essentiellement en Europe où le secteur est déprimé, et notamment en France où il s'est pourtant engagé à créer 1.000 emplois nets.

    "Le plan de restructuration va toucher plusieurs pays européens et impacter potentiellement 6.500 emplois sur 35.000" venant d'Alstom, a indiqué à l'AFP un porte-parole de GE, justifiant ces mesures par un marché difficile, notamment pour les activités gaz et vapeur.

    Des pays non européens seront également touchés par cette restructuration, mais le groupe n'a pas confirmé le chiffre de quelque 10.000 suppressions de postes en tout dans le monde, avancé par les syndicats CGT et CFE-CGC.

    "On a vraiment l'impression que c'est un plan de licenciement boursier, qu'il faut trouver trois milliards de dollars d'économies et que, du coup, ça se décline en 10.000 suppressions de postes à faire d'ici fin 2017", a déclaré à l'AFP Arnaud Séjourné, de la CFE-CGC.

    (…) En France, la restructuration devrait concerner 765 personnes sur un peu moins de 9.000 d'Alstom, essentiellement au siège de Levallois-Perret, près de Paris, et dans les activités liées aux réseaux électriques à la Défense et à Massy (Essonne), d'après GE.

    Mais les syndicats affirment que la direction a évoqué devant les partenaires sociaux, réunis mardi en comité d'entreprise européen, la perspective de 830 suppressions de postes, notamment, selon la CGT, dans "des activités industrielles liées aux centrales à charbon et aux chaudières".

    La CFE-CGC a précisé que l'activité Alstom Boiler à Massy serait transférée en Angleterre.

    (…) La promesse de création d'emplois avait été concédée par GE pour obtenir l'aval du gouvernement français au rachat du pôle énergie d'Alstom, que le groupe américain avait dû longuement et âprement négocier au printemps 2014, face aux craintes de voir passer sous pavillon étranger des activités jugés stratégiques pour le pays.

    Mais pour Laurent Santoire, délégué CGT, "le gouvernement français n'a pas verrouillé le devenir d'Alstom et donc le devenir de la filière énergétique". "Est-ce qu'il est pertinent qu'un groupe aussi riche qui dit s'engager dans l'industrie ait comme seul acte un plan de restructuration? Où est le plan d'investissement?", s'interroge-t-il.

    SOURCE :General Electric taille dans les effectifs du pôle énergie d'Alstom, à peine racheté - 13/01/2016 - La Nouvelle République (MORCEAUX CHOISIS)


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