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General Electric taille dans les effectifs du pôle énergie d'Alstom, à peine racheté
Le conglomérat américain General Electric a annoncé mercredi des coupes claires dans les activités énergétiques qu'il vient de racheter au français Alstom, essentiellement en Europe où le secteur est déprimé, et notamment en France où il s'est pourtant engagé à créer 1.000 emplois nets.
"Le plan de restructuration va toucher plusieurs pays européens et impacter potentiellement 6.500 emplois sur 35.000" venant d'Alstom, a indiqué à l'AFP un porte-parole de GE, justifiant ces mesures par un marché difficile, notamment pour les activités gaz et vapeur.
Des pays non européens seront également touchés par cette restructuration, mais le groupe n'a pas confirmé le chiffre de quelque 10.000 suppressions de postes en tout dans le monde, avancé par les syndicats CGT et CFE-CGC.
"On a vraiment l'impression que c'est un plan de licenciement boursier, qu'il faut trouver trois milliards de dollars d'économies et que, du coup, ça se décline en 10.000 suppressions de postes à faire d'ici fin 2017", a déclaré à l'AFP Arnaud Séjourné, de la CFE-CGC.
(…) En France, la restructuration devrait concerner 765 personnes sur un peu moins de 9.000 d'Alstom, essentiellement au siège de Levallois-Perret, près de Paris, et dans les activités liées aux réseaux électriques à la Défense et à Massy (Essonne), d'après GE.
Mais les syndicats affirment que la direction a évoqué devant les partenaires sociaux, réunis mardi en comité d'entreprise européen, la perspective de 830 suppressions de postes, notamment, selon la CGT, dans "des activités industrielles liées aux centrales à charbon et aux chaudières".
La CFE-CGC a précisé que l'activité Alstom Boiler à Massy serait transférée en Angleterre.
(…) La promesse de création d'emplois avait été concédée par GE pour obtenir l'aval du gouvernement français au rachat du pôle énergie d'Alstom, que le groupe américain avait dû longuement et âprement négocier au printemps 2014, face aux craintes de voir passer sous pavillon étranger des activités jugés stratégiques pour le pays.
Mais pour Laurent Santoire, délégué CGT, "le gouvernement français n'a pas verrouillé le devenir d'Alstom et donc le devenir de la filière énergétique". "Est-ce qu'il est pertinent qu'un groupe aussi riche qui dit s'engager dans l'industrie ait comme seul acte un plan de restructuration? Où est le plan d'investissement?", s'interroge-t-il.
SOURCE :General Electric taille dans les effectifs du pôle énergie d'Alstom, à peine racheté - 13/01/2016 - La Nouvelle République (MORCEAUX CHOISIS)
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