• Avignon le 9 décembre 2015

    Ne nous trompons pas de colèreLe premier tour des élections régionales confirme la catastrophe annoncée. Dans ce contexte dramatique, La « Région coopérative » a cherché à construire une alternative, consciente cependant qu’une campagne électorale n’y suffirait pas. Malgré nos efforts, la gauche sera absente du second tour des élections régionales ; la droite et l’extrême droite seront en tête à tête dans l’hémicycle, sans autre contradiction, comme si cela suffisait à représenter la population de notre Région. Partout, nous continuerons à mener la bataille politique régionale.

    Nous voici placés au cœur d’une forte contradiction. La droite ne peut constituer un rempart efficace face à l’extrême droite car ses politiques antisociales ne font qu’alimenter la crise comme les peurs qu’elle provoque. Mais nous ne pouvons nous résoudre à voir l’extrême droite mettre en oeuvre son projet haineux et destructeur du lien social et de la République, même si celle-ci est déjà bien abîmée. Le FN n’apportera aucune solution aux difficultés des habitants de notre région et il aggravera dramatiquement leur situation par ses politiques discriminatoires, sa mise en cause des libertés et de la démocratie, sa destruction des politiques publiques solidaires. Nous ne voulons rien faire qui puisse conforter la progression insupportable de l’extrême droite car elle est aux antipodes de notre engagement, une atteinte portée au bonheur de vivre ensemble, qui est le seul projet possible pour notre peuple.

    Aujourd’hui comme hier, le Parti communiste français est de tous les combats contre l’extrême droite. Nous nous opposerons à son projet monstrueux, nous le ferons en sortant notre peuple de ce piège. Nous appelons celles et ceux qui veulent travailler la contre-offensive à nous rejoindre. Il est grand temps de s’interroger et de réfléchir sur cette crise, de remettre en cause les choix politiques qui sont à la racine de la situation, de s’attaquer au système capitaliste qui détruit l’humain dans l’humanité. Notre force sera là pour résister, écouter, partager, rassembler, agir au côté des hommes et des femmes de notre territoire. C’est par eux et avec eux que s’inventera demain. C’est par eux et avec eux que se construira un projet de société solidaire, fraternel, écologiste, citoyen et pacifiste. C’est aux citoyennes et aux citoyens qu’il faut rendre la politique pour en faire un vecteur d’émancipation. Faisons vivre les valeurs de la République aujourd’hui délaissées : Liberté, égalité, fraternité !

    Dimanche, les électrices et électeurs de gauche auront un choix difficile à faire. Ils devront le faire en se promettant de commencer dès le lendemain à reconstruire une gauche solide et capable de réveiller l’espoir et l’humanité de notre peuple. Dans une situation que nous n’avons pas choisie et où une proposition de gauche aurait eu toute sa place, nous ne pouvons avoir qu’un seul souhait : que le Front national soit battu.

     

    Le PCF du Vaucluse

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  • JULIA HAMLAOUI / http://www.humanite.fr / 10.12.2015

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    Jean-Luc Mélenchon désapprouve le retrait de la gauche face au FN et espère la victoire des listes où figure le Front de gauche.
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    Il avait annoncé qu'il ne s'exprimerait sur le second tour des élections régionales qu'après le dépôt des listes. C'est chose faite. Jean-Luc Mélenchon, cofondateur du Parti de gauche (PG), a pris la parole hier, sur France Info et dans le Monde, pour dénoncer une « décision dont les conséquences suicidaires ne tarderont pas à éclater ».

    Celle de Manuel Valls et de François Hollande qui, après avoir « spolié » la gauche de ses « idées et de (sa) pratique », « sont en train de la détruire en la retirant tout simplement des options qui se présentent à l'élection », a affirmé le député européen en référence au retrait des candidatures PS arrivées troisièmes en Paca et dans le Nord face à un FN en position de force. « Moi je ne donne pas de chèque en blanc de républicanisme.

    Si on me dit que la droite c'est différent de l'extrême droite, je lui demande d'en faire la preuve. Je ne veux pas trancher entre des nuances de xénophobie et de cruauté sociale », a-t-il ajouté. Alors que le débat est largement ouvert à gauche, Jean-Luc Mélenchon « donne raison à Masseret », le candidat PS qui a décidé de maintenir sa candidature dans le grand Est : « La manière de faire reculer le Front national, c'est de le combattre. »

    Dans ces conditions, il ne donnera pas de consignes de vote, auxquelles il ne croit d'ailleurs pas, mais appelle chacun à agir « à la lumière de sa conscience ». Au-delà, c'est son « cynisme » que reproche au couple exécutif l'ancien candidat du Front de gauche à la présidentielle de 2012. Un cynisme qui se décline de deux façons, selon Jean-Luc Mélenchon : d'abord par l'opération qui consiste à faire « peur à tout le monde » pour servir « une soupe qui s'appelle la grande coalition en Allemagne ou le Parti démocrate en Italie », soit l'alliance du PS et du centre ; ensuite par la reprise de la proposition d'extrême droite de déchéance de nationalité pour les binationaux nés en France par François Hollande (« C'est un fondamental de l'idéal républicain qui s'effondre. »).

    Quant au Front de gauche, son score de premier tour s'explique pour Jean-Luc Mélenchon par une division qui l'a affaibli : « Le Front de gauche a réussi ce tour de force dans 13 régions de se présenter dans quatre configurations différentes, de s'être rendu totalement illisible.

    Croyez-moi, ce n'est pas avec mon accord que ceci s'est fait. Nous sommes la seule famille politique qui n'a pas fait de campagne nationale. Nous nous sommes nous-mêmes détruits », a-t-il déclaré. Interrogé sur le « mariage » (sic) de son allié communiste Pierre Laurent, qu'il a parfois vertement critiqué, avec le socialiste Claude Bartolone en Île-de-France, il l'a approuvé, saluant le fait que « pour la première fois », la liste de second tour respecte les scores obtenus par chacun et qu'une telle alliance a été possible alors que le PG refuse de participer à l'exécutif et à la majorité régionale.

    « Je souhaite que la liste que (Claude Bartolone) conduit gagne », a-t-il annoncé, donnant par ailleurs raison à toutes les « fusions techniques » avec les listes PS là où elles ont pu avoir lieu.

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  • Les candidats du Front de gauche sont éliminés dans 6 régions, malgré un score national de 7 %. Climat politique, vote utile, stratégie peu lisible… les causes sont multiples et les appels à réagir se font entendre.

     

    Avec un Front national en tête dans 6 régions, un vote utile à gauche et une percée qui se fait attendre pour ses propres listes, le lendemain du premier tour n’a pas été des plus faciles au Front de gauche. Avec 1 485 264 voix, les listes auxquelles tout ou partie de ses formations participaient ont tout de même réuni 7,02 % des suffrages exprimés en France métropolitaine, contre 6,2 % en 2010 dans les 22 anciennes régions. Mais ce résultat général se traduit pour ces listes par un score qui passe le seuil fatidique des 5 % dans 7 régions contre 9 en 2010. En Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin (4,85 % contre 6,5 % en 2010) et en Centre-Val de Loire (4,59 % contre 7,5 %), il ne passe pas, cette fois-ci, la rampe. Surtout, alors qu’il comptait jusque-là des élus dans chacune des 13 grandes régions, il en sera tout autrement à l’issue de ces élections, ses candidats étant d’ores et déjà éliminés dans 6 régions auxquels s’ajoutent les potentiels retraits face au FN.

    «Une situation politique bouchée »

    Alors que le Front de gauche se veut une alternative de gauche à la politique du gouvernement, il ne parvient pas à convaincre les déçus du hollandisme, ni, dans une certaine mesure, à mobiliser son propre électorat. Selon une enquête Ipsos-Fiducial réalisée dimanche, seulement 45 % des électeurs de Jean-Luc Mélenchon en 2012 se seraient rendus aux urnes. « Il ne faut jamais oublier que le Front de gauche a obtenu des résultats quand il a été en capacité d’ouvrir des horizons. Or, aujourd’hui, nous sommes dans une situation politique totalement bouchée », juge Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, estimant qu’il n’y a de « brèches ouvertes » ni dans le mouvement social, ni dans la gauche intellectuelle, ni même en Europe où le rappel à l’ordre de la Grèce « a laissé des traces ». Une situation encore accrue par une politique gouvernementale, « marquée par un tournant libéral avec le pacte de responsabilité et, désormais, un tournant sécuritaire après le 13 novembre », qui désespère toute la gauche.

    Les critiques sur les divisions (Auvergne-Rhône-Alpes et Nord-Pas-de-Calais-Picardie) et une stratégie à géométrie variable commencent également à se faire entendre au sein du Front de gauche. « Refus de transformer le cartel d’organisations en véritable mouvement politique après 2012 », « brouillage politique notamment lors des élections municipales de 2014 » où certaines composantes se sont présentées sur des listes d’union avec le PS, et « une posture essentiellement contestataire » figurent parmi les «â causes » que compte Pierre Khalfa (Ensemble) pour expliquer un « résultat assez décevant ». Dès la semaine dernière, avant même le premier tour, Jean-Luc Mélenchon n’a pas mâché ses mots. « Les élections régionales nous voient arriver dans une cohue illisible nationalement. Et cela au moment où il y a le plus besoin de clarté, de détermination et d’unité de l’opposition de gauche si elle veut être entendue par les gens normaux », a-t-il fustigé sur son blog.

    Dans un contexte où la victoire annoncée de la droite et de l’extrême droite occupait largement le devant de la scène avant même le 6 décembre, le « vote utile » à gauche, sur lequel le PS a misé, semble aussi avoir joué. Parmi les électeurs du Front de gauche de 2012 qui se sont déplacés dimanche, si 54 % ont voté pour les listes du Front de gauche, d’Europe Écologie-les Verts et/ou de Nouvelle Donne, 22 % ont choisi celles du PS et ses alliés. « Avant les attentats, nous étions à 16 % dans les sondages (pour un score final de 10,26 %), il y a eu un réflexe légitimiste », estime Liêm Hoang-Ngoc de la Nouvelle Gauche socialiste (ex-PS), candidat sur la liste « Nouveau monde » en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.

    « L’urgence d’une contre-offensive »

    C’est dans cette région, que le Front de gauche et ses alliés, emmené par Gérard Onesta (EELV), obtient son meilleur score avec 10,26 % des voix. « C’est la seule petite lueur d’espoir, le seul endroit où la barre des 10 % est franchie», considère Liêm Hoang-Ngoc. Pourtant l’addition des voix Front de gauche et écologistes dans cette grande région s’élevait en 2010 à 19,2 %. Le calcul est du même ordre en Paca où la « déception » est marquée avec 6,54 %, contre un total de voix à hauteur de 17 % en 2010. « En début de campagne, nous avions la sensation d’une possible dynamique. Mais nous avons eu des difficultés à faire passer un message différent dans une campagne tournée vers le “pour ou contre Le Pen” », explique Sophie Camard (EELV) qui, au côté de Jean-Marc Coppola (PCF), conduisait la liste. Elle ne se résout pas à voir le « verre à moitié vide » mais prévient : « En appeler au rassemblement du Front de gauche et d’EELV ne suffira pas. La crise est plus profonde que cela. Il faut que la gauche se réinterroge aujourd’hui sur son projet de société. »

    Dans un contexte politique où d’aucuns voudraient voir s’imposer un tripartisme qui élimine toute alternative à gauche, ses tenants ne veulent pas rester l’arme au pied. Si pour certains il y a « urgence », comme pour Olivier Dartigolles qui affirme qu’il faudrait « le plus vite possible » mettre en marche « une contre-offensive », d’autres doutent qu’elle soit possible avant 2017. « L’autre gauche n’est pas en bon état. Est-ce qu’elle parviendra à avoir une dynamique ? Autour de qui ? Est-ce que ce sera suffisant ? C’est l’enjeu de la période qui s’ouvre », estime Liêm Hoang-Ngoc. Tous s’accordent cependant à dire que « le chemin sera long ». En attendant, « la question qui se pose, juge Jean-Luc Mélenchon, est de savoir comment être utile dimanche prochain, en accord avec les principes auxquels nous croyons. »


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  • Julia Hamlaoui – L'Humanité / Lundi, 7 Décembre, 2015
     
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    Le Front de gauche, qui se présentait dans tout le territoire sous différentes configurations, passe la barre des 5% dans au moins sept régions.

    Selon les estimations disponibles hier soir, le Front de gauche aurait réuni au niveau national autour de 4 % des suffrages exprimés. Un chiffre à affiner en fonction des configurations régionales. Cependant ce résultat représente une perte de 1 à 2 points par rapport aux scrutins de 2010 où la coalition avait enregistré 5,84 % mais ne présentait des listes rassemblant toutes ses formations que dans 17 des 22 régions.
     
    « Mais ce soir, sans le respect de ces listes et de leurs électeurs, rien n’est possible à gauche », a réagi le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent (lire ci-contre), également en tête de la liste en Île-de-France, qui a obtenu ente 6,1 et 7,4 %, selon les estimations disponibles.
     
    La barre des 5 % est également franchie en Normandie où Sébastien Jumel (PCF) obtiendrait 7 % (6,8 % pour les listes réunissant tout ou partie du Front de gauche en 2010), en Corse où Dominique Bucchini serait à 5,67 % (10,02 % en 2010). Dans six régions en revanche, le seuil fatidique ne serait pas atteint : en Bretagne avec 3,7 %, dans le Centre-Val de Loire avec 4,59 % (contre 7,5 % en 2010), en Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin avec 4,86 % (contre 6,5 %), en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne avec 3 %, en Bourgogne-Franche-Comté avec 4,7 %, et les Pays de la Loire avec 3,2 %.
     
    En Paca et en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (LRMP), où se présentait une liste réunissant à la fois l’ensemble du Front de gauche et Europe Écologie-les Verts, comptant dans ses rangs les têtes de liste, en a été crédité nationalement. L’alliance connaît un repli (l’addition des ces listes enregistrait entre 17 et 19,1 % en 2010). Avec des estimations autour de 6,5 % en Paca, et avoisinant les 10 % en LRMP, ces listes de rassemblement se situent sous l’étiage des précédentes élections.
     
    Dans deux autres nouvelles régions, Auvergne-Rhône-Alpes (ARA) et Nord-Pas-de-Calais-Picardie (NPDCP), les formations du Front de gauche ne figuraient pas sur les mêmes listes, contrairement à 2010. Le Parti de gauche ayant fait le choix d’une alliance avec EELV quand le PCF présentait, avec d’autres alliés, sa propre liste. Les premiers sont crédités de 6,4 % en ARA et de 4,53 % en NPDCP et les seconds respectivement de 5,4 % et 5,21 %.
     
    « Au niveau national, nous payons la division de l’opposition de gauche qui profite au vote utile » en faveur du PS, a estimé, hier soir, Éric Coquerel, le coordinateur du PG, alors que Clémentine Autain, porte-parole d’Ensemble, lançait « un appel solennel aux responsables du Front de Gauche, d’EELV, du NPA, de la gauche du PS » à « ne pas rester l’arme au pied ».
     
    Le débat s’ouvrait également sur le second tour. Éric Coquerel se prononçant en faveur de « regroupements techniques » à gauche « sans condition de majorité de gestion », quand Pierre Laurent pour le PCF estimait que « l’addition » des listes de gauche est la « seule manière d’empêcher la victoire totale de la droite et de l’extrême droite ».

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  • Albert Cordola

    En tant que rescapé des camps de la mort, j’ai connu la plus grande entreprise de déshumanisation de l’histoire. Il m’a fallu plus d’un an pour retrouver un équilibre mental après la libération; dés lors mon devoir de survivant fut de témoigner pour que tous ceux qui n’ont pas connu cette tragédie soient avertis et vigilants.

    Il faut:
    rejeter le racisme, l’antisémitisme,
    Faire revivre la tolérance, la laïcité
    Rejetons la parole de haine envers les arabes et les musulmans. 

    Rassemblons-nous pour assainir l’atmosphère !

    A Cordola (*)
    Ancien déporté de DACHAU

     

    (*)   Cliquetez sur chacun des chiffres:  1, 2, 3

    SOURCE : http://www.pcf84danielecasanova.fr/2015/12/regionales-un-appel-d-albert-cordola


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