• Élections régionales : gauche et droite

    ouvrent la voie au pire,

    le monde du travail doit riposter

    Ce soir, l’abstention est une fois de plus énorme : près d’un électeur sur deux a considéré que ce scrutin et les partis qui se sont présentés ne sont pas une solution à la crise sociale, économique, politique. Pour autant, le résultat très élevé de l’abstention ne doit pas masquer le fait politique central et inquiétant de ce premier tour : la percée dans tout le pays du Front national qui arrive en tête dans près de la moitié des grandes régions.

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    Dans le contexte post attentats du 13 novembre, l’extrême droite profite d’une situation où la gauche aux affaires, droit dans ses bottes guerrières et sécuritaire met en œuvre la casse sociale depuis son arrivée au pouvoir en 2012, court après une droite toujours plus radicalisée et sous pression des idées nocives du Front national.

    Surenchères de gauche et de droite n’en finissent plus de nourrir le terreau sur lequel prospèrent aujourd’hui les idées, et peut-être demain les politiques des pires ennemis du monde du travail, des catégories populaires.

    Le combat contre le FN est indissociable de celui contre les politiques sécuritaires, racistes, militaristes, antisociales, d’où qu’elles viennent, en premier lieu quand elles viennent de celles et ceux qui gouvernent. Ces prochaines semaines, c’est dans la rue et les mobilisations, pour la défense des droits démocratiques et de la solidarité, contre la régression sociale, qu’il faudra engager la riposte.

    Montreuil, le 6 décembre 2015

    Initialement publié sur http://www.npa2009.org/communique/elections-regionales-gauche-et-droite-ouvrent-la-voie-au-pire-le-monde-du-travail-doit le Dimanche 6 décembre 2015


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  • logo ensembleLe premier tour des élections régionales constitue un choc politique pour le pays et pour la gauche dans son ensemble. Ces résultats marquent une nouvelle étape dans la crise politique que traverse aujourd’hui notre pays.

    Le Front National, qui arrive en tête dans au moins 6 régions, s’affirme de plus en plus comme une force qui prétend gouverner le pays en exacerbant les divisions, le racisme et la xénophobie au sein du peuple. Il constitue une menace pour les droits démocratiques et sociaux qui – malgré toutes leurs limites – existent encore dans le pays et constituent l’acquis de luttes collectives.

    Le dimanche 13 décembre, aucune région ne doit être gagnée par le Front national ! Il ne faut pas que les forces de gauche désertent cette bataille ! Elles doivent être présentes au second tour. Ce n’est donc pas dans une alliance avec la droite, ou en se retirant derrière elle, comme veut le faire Manuel Valls, que l’on pourra mobiliser tous les électeurs de gauche, tous les citoyens qui partagent l’espoir d’une société d’égalité et de justice sociale et environnementale, et qui sont la force qui peut défaire le FN.

    La droite, menée par Nicolas Sarkozy, et qui ne cesse de jouer sur le terrain du Front National se trouve en situation de conquérir de très nombreuses régions. Dans les prochains jours, il faut tout faire pour éviter que des politiques de régression sociale et écologique soient menées dans les régions.

    La politique d’austérité du gouvernement enfonce le pays dans le chômage et accroît la pauvreté. Elle est de plus en plus rejetée par les classes populaires. Le gouvernement espérait tirer les bénéfices de l’aspiration au rassemblement après les attentats du 13 novembre mais il a été fortement sanctionné. L’abstention reste massive et témoigne de la profondeur du rejet des institutions dans une partie croissante de la population.

    Il y a urgence à reconstruire une véritable gauche dans ce pays, qui ne renonce pas à défendre les intérêts des classes populaires. Les forces de gauche qui s’opposent à la politique de François Hollande et Manuel Valls, quand elles s’unissent comme en Languedoc Roussillon Midi Pyrénées et en PACA, sont capables de proposer une alternative.

    La gauche anti austérité, que ce soit le Front de Gauche, EELV, Nouvelle Donne ou la gauche du Parti Socialiste... - n’a plus le choix. Elle doit dépasser ses divisions pour s’unir et porter une autre voix de gauche qui soit audible. Elle doit retrouver le chemin des mobilisations collectives et être capable de redonner confiance à ceux qui aujourd’hui n’ont plus de perspective à gauche. Ensemble ! sera disponible pour toute initiative qui permettra de travailler à ce regroupement.

    Les aspirations à la liberté, à la démocratie et à la justice sociale n’ont pas disparu. Il faut dans les prochaines semaines leur donner les moyens de se faire entendre.

    Le 6 décembre 2015 / Communiqué de Ensemble! Contre le Front national et la droite, il faut un sursaut à gauche ! | Ensemble


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  • Union des Etudiants Communistes
    Dimanche, 6 Décembre, 2015
    Humanite.fr
     
    UEC

    Communiqué de presse de l'Union des Étudiants Communistes suite aux résultats des élections régionales.

    http://www.etudiants-communistes.org/

     

    Les résultats du premier tour des élections régionales viennent de tomber. L'abstention massive est le signe d'un éloignement sans précédant entre un système politique obsolète et des forces vives de la nation qui n'en peuvent plus de subir l'austérité. Selon les premiers chiffres, moins d'un étudiant sur dix a voté en faveur des listes pro-gouvernementales. C'est une défaite historique. C'est un indicateur du rejet massif envers ces politiques qui ont conduit 40% des jeunes diplômés au chômage.
     
    Une majorité des suffrages - y compris chez les étudiants - s'est exprimée en faveur de l'extrême-droite. S'il est trop tôt pour tirer une analyse sérieuse de ces résultats, toujours est-il que nous continuerons de démontrer par nos actions quotidiennes sur les campus que les communistes et les associations étudiantes progressistes sont les seules forces qui, au quotidien, améliorent la vie des étudiants et représentent leurs intérêts. Sur les réseaux sociaux, ce sont des milliers d'étudiants qui expriment déjà leur dégout. Demain, après-demain, soyons des centaines de milliers à manifester notre colère dans nos établissements.
     
    A tous les étudiants, nous lançons un appel solennel. Nos intérêts sont du côté du progrès social. Alors, manifestons face à tous les obscurantismes, mobilisons-nous pour inverser le rapport de force face aux partisans de l'austérité. Manifestons avec des propositions fortes, capables de faire réussir la jeunesse et la France. Pour le 2e tour, avec le PCF/Front de gauche, empêchons toute victoire de la droite et de l'extrême-droite. Ensemble, nous somme l'avenir de la France.

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  • Le PCF appelle à construire des listes de second tour qui rassemblent les différentes listes de gauche du premier tour. Dans ces listes, personne ne se rallie à personne. L'addition de ces listes est la seule manière d'empêcher la victoire totale de la droite et de l'extrême droite. La déclaration de Pierre Laurent au soir du premier tour des élections régionales.
     
    2012-06-11pierre-laurent
    Déclaration de Pierre Laurent, Secrétaire national du Parti communiste français.
    Dimanche 6 décembre 2015 – 20 heures.
     
    Les premières estimations connues à cette heure des résultats du premier tour des élections régionales confirment le grave état d'alerte social et démocratique du pays.
     
    Dans notre pays, la France, où des millions et des millions de personnes souffrent durement du chômage, de la précarité, du pouvoir de la finance sur nos vies et sur notre travail, où l'angoisse du lendemain ronge la vie de tant de nos concitoyens, où les attentats du 13 novembre ont ajouté la peur à toute cette insécurité sociale, la menace est réelle de voir la droite et l'extrême-droite diriger dimanche prochain la très grande majorité, et peut-être la totalité, des 13 nouvelles régions. Ce serait une catastrophe que la très grande majorité de notre peuple paierait cher.
     
    C'est une situation d'extrême danger pour notre pays car le Front national renforce, après les élections européennes, sa place de premier parti politique. Le racisme déclaré de son programme libéral-populiste constitue une mise en cause explicite des valeurs d'égalité, de liberté et de fraternité de notre République.
     
    Dans ce contexte, plus de 50 % des électrices et des électeurs ont une nouvelle fois choisi de s'abstenir, marquant leur défiance massive et désormais structurelle à l'égard du fonctionnement de plus en plus défaillant de notre démocratie. La colère contre tous les manquements à la parole donnée, aux engagements pris aussitôt abandonnés dans les actes, continue de grandir.
     
    Les résultats portent évidemment la marque de la situation exceptionnelle dans laquelle se sont déroulés ces élections. Les enjeux des élections régionales ont été sciemment marginalisés. Depuis les attentats du 13 novembre, la peur qu'ils ont suscitée et l'inquiétude provoquée par l'état d'urgence ont été largement instrumentalisés et ont compliqué encore le scrutin.
     
    Pourquoi en sommes nous là ? Parce que depuis des années les attaques des pouvoirs de l'argent contre le monde du travail, les déréglementations de la mondialisations capitaliste, les politiques ultralibérales européennes ont démantelé les solidarités. Parce que la pensée unique dominante a matraqué toutes les tentatives d'ouvrir un nouveau chemin de transformation sociale.
     
    La responsabilité des gouvernements successifs qui ont maintenu depuis dix ans, contre l'avis d'une majorité du pays, le cap de politiques d'austérité de plus en plus dures, appliquées avec des méthodes de plus en plus autoritaires, est immense. L'impasse politique, économique, sociale dans laquelle ils se sont acharnés à enfoncer le pays a nourri un rejet que plus rien ne peut arrêter.
     
    La montée du Front national s'est d'autant plus nourrie de ce rejet que la droite des Républicains et de l'UDI et les dirigeants socialistes se sont dépensés sans compter pour installer le Front national et et, en faire leur principal « concurrent », un repoussoir pour sauvegarder leur hégémonie. Ils ont eux même banalisé ses idées, espérant ainsi étouffer tout espoir de transformation sociale et favoriser leurs projets de recomposition politique. Le résultat est le désastre politique auquel nous assistons. Jamais les communistes ne s'y résigneront. Et nombreux avec eux sont les démocrates, les électeurs de toutes les familles de gauche à ne pas accepter ce scénario mortifère. Leur rassemblement dans l'action sera plus que jamais nécessaire.
     
    Les listes sur lesquelles les communistes étaient engagés avec le Front de gauche et des forces citoyennes et écologistes ont travaillé à ouvrir un autre chemin, contre l'austérité, pour la solidarité et le progrès humain partagé. Ce soir, le score obtenu par les listes est un point d'appui pour les batailles à venir et pour battre la droite et le Front national au second tour. Ces scores sont certes encore très insuffisants. Nos ambitions demeurent pour l'avenir. Mais ce soir, sans le respect de ces listes et de leurs électeurs, rien n'est possible à gauche.
     
    Ce soir, une chose est certaine. Le grand défi de la nouvelle période politique qui s'ouvre sera celui de la construction d'un nouveau projet de gauche solidaire et fraternel pour notre pays et pour notre République. Ce projet doit être un projet de solidarité, de prospérité partagée et de paix et non un projet de guerre, de concurrence et d'égoïsmes réciproques. Dans les semaines et les mois à venir, les communistes prendront à gauche, avec toutes les forces citoyennes, sociales et politiques disponibles, toutes les initiatives nécessaires à la construction politique de ce nouveau pacte d'avenir pour la France, pour la conduite duquel les dirigeants actuels du pays sont totalement défaillants.
     
    Pour le second tour, le PCF veut faire respecter la volonté des électeurs qui ont accordé leur confiance aux listes citoyennes et du Front de gauche au premier tour. Pour que ces électeurs soient représentés par des élus auxquels ils font confiance, pour que les régions aux compétences élargies et utiles au quotidien, comptent des élus à gauche déterminés à poursuivre les combats contre l'austérité et par la promotion de politiques publiques de solidarité, pour battre la droite et écarter le danger extrême du Front national, le PCF appelle à construire des listes de second tour qui rassemblent les différentes listes de gauche du premier tour. Dans ces listes, personne ne se rallie à personne. L'addition de ces listes est la seule manière d'empêcher la victoire totale de la droite et de l'extrême droite. Dans les assemblées régionales, les élus communistes agiront librement sur la base de leurs engagements devant les électeurs au premier tour pour faire avancer tout ce qui aidera notre peuple à mieux vivre.
     
    La France ne pourra en rester là… Notre peuple est en demande de changement, de rassemblement et de sens pour se sortir de l'impasse actuelle. Il est urgent de mettre l'humain au cœur de toutes les questions sociales et non la finance.

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  • L 'Humanité Jean Ortiz Vendredi, 27 Novembre, 2015

    Je rentre de « PACA ». L’extrême droite s’est installée de façon feutrée... Pour beaucoup, « il se passera rien ».

    marionnnn maréchal nous voilàJe rentre de « PACA », plus précisément d’une tournée de diffusion du documentaire Gautier-Ortiz, « Compañeras ». Soit dit en passant, ce modeste docu militant, réalisé « en province », avec de petits moyens, remplit les salles et les débats sont vifs, passionnants. Ils conjuguent les enjeux de mémoire au présent, les ramènent à l’actuelle crise des valeurs, au champ de ruines que nous avons devant nous, à la nécessité de partir à la « reconquête »... Oui mais comment, avec qui ? Souvent, après ces soirées à ragaillardir les plus mous du popotin, je me dis qu’il y a bien, de la part des cocos, encore un déficit de l’offre... La demande de radicalité, d’antifascisme, d’utopies concrètes, de rupture avec le capitalisme, de société nouvelle, elle demeure bien vivante et s’exprime, plurielle, dans les salles. C’est l’offre qui ne me paraît pas à la hauteur requise.

    Mais ne passons pas de l’ânesse à la poule et revenons à notre propos initial.
    Je suis parti en « PACA » angoissé, hanté par des images chiliennes... que je retrouve en partie à la Fondation Maeght, au milieu d’une pinède, sur les hauteurs de Saint-Paul-de-Vence... Un tableau inquiétant de Gérard Garouste : « Le livre brûlé ». Que se passera-t-il si... Brûlera-t-on Chagall, Miro, l’art vivant... ? Coupera-t-on les crédits des Festivals à Grasse, Nice, Cannes... ? Ami entends-tu... Cela commence par une victoire électorale et cela peut finir comme nous le savons.
    Je croyais trouver une population traumatisée, eh bien non. Plutôt désabusée, voire exaspérée... elle rejette « le système », les « élites », l’establishment politique. J’interroge des passants, des qui font leurs courses au marché, des friqués, des désargentés... Pour le bouquiniste, « le père Le Pen sentait le souffre... Marion, elle, est clean »... L’extrême droite s’est installée de façon feutrée... Pour beaucoup, « il se passera rien ». « De toute façon, cela ne peut pas être pire... on a tout essayé». Le fromager, malgré mon insistance, nous met dans le même sac... « Tous pareils ». Et en plus, il me fourgue (bon prix !) un chèvre de L’Estérel je crois.
    Madeleine a peur, elle. « Les gens sont dans l’émotionnel, donc dans l’irrationnel, sans recul, sans perspectives »... Le magnifique village de Tourrettes abrite une « Impasse de l’horizon ». Métaphore ô combien pertinente.
    Madeleine ne croit pas qu’il puisse exister « un fascisme à visage humain ». « Je suis fille de Résistant ; ici on a eu Darnand, fondateur de la Milice ; une tradition d’extrême droite fascisante avant la guerre, un poujadisme fort, mais aussi une Résistance active, les maquis... Comment est-ce possible qu’aujourd’hui... ?» La montée du Front National est résistible ; oui : R.E.S.I.S.T.I.B.L.E. mais le parti socialiste en rajoute sur le tout sécuritaire...

    A Grasse, on m’explique que le tissu économique, essentiellement constitué dans les Alpes-Maritimes de petites entreprises sans organisations syndicales, exploite de nombreux immigrés, que la crise économique a déchiré, déstructuré, le tissu traditionnel local, poussant notamment à un vote antisystème... Ajoutons-y dans le Var, les Alpes Maritimes, le « Far West », l’omerta sur les pratiques de certaines vaches sacrées politiques, intouchables. Chantal, une sorte de cyclone permanent, peste : « Le parti (PCF) n’apparaît pas comme un élément de rupture ». Comme beaucoup de démocrates sincères, elle est partagée entre une certaine angoisse et la résistance à la résistible ascension du FN. Ce n’est pas inéluctable. Mais ici le racisme, l’insécurité, ont d’abord été manipulés par la droite, la tradition médeciniste, Estrosi... puis des socialistes notabilisés et peu convaincus ont emboîté le pas. On a largué la classe ouvrière...

    Les scénarios catastrophe ne sont certes pas à écarter. Ils sont instrumentalisés, par les uns et les autres, sont destinés à empêcher de penser. Ils peuvent être déjoués si l’on reste sur l’essentiel. Ne tombons donc pas dans le panneau ; restons vigilants, résistons, ouvrons des perspectives d’avenir, soyons « différents » dans nos paroles et dans nos actes. C’est ce que l’on attend de nous.

    Jean Ortiz

    SOURCE : http://www.pcf84danielecasanova.fr/2015/12/peur-sur-la-ville


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