• logo ensembleLe premier tour des élections régionales a confirmé, sous fond d’abstention massive que le FN est aujourd’hui le premier parti de France, faisant dans certaines régions des scores considérables.

    Le vote FN est certes le produit de la destruction du tissu social, de la peur du déclassement et plus globalement de l’avenir. Mais c’est la xénophobie qui est le ciment de ce vote. En particulier, c’est l’immigration, prise comme bouc émissaire de la désintégration sociale, qui surdétermine la façon dont les électeurs du FN abordent les questions sociales et économiques, les attentats terroristes venant renforcer cette peur de l’Autre qui prend aujourd’hui la figure du musulman.

    front-de-gauche-2012

    Ces élections représentent un triple échec.

    Echec d’abord pour Nicolas Sarkozy et sa stratégie qui vise à coller au plus près des thèses frontistes afin de phagocyter le FN. Cette stratégie a largement mis à mal les barrières entre l’électorat de la droite dite républicaine et le FN. La reprise des thèmes et des obsessions du FN par une droite « décomplexée » a surtout décomplexé les électeurs et a entrainé naturellement une porosité toujours plus grande entre les électorats et ce, au bénéfice de l’extrême droite.

    Echec ensuite pour François Hollande et le gouvernement Valls qui ont mené une politique économique et sociale néolibérale au mépris des valeurs de la gauche et de l’espoir de changement qui avait pu exister au moment de son élection. L’abandon des couches populaires livrées sans vergogne à la logique de compétitivité, le dépérissement des services publics avec l’acceptation des exigences européennes en matière budgétaire, ou encore l’abandon de territoires ont désespéré l’électorat de gauche dont l’abstention est manifeste. Le tournant néoconservateur suite aux attentats terroristes, avec la reprise des mesures sécuritaires promues par la droite et le FN, n’a, comme on pouvait le craindre, que profiter à ce dernier, le légitimant comme parti responsable.

    Dans cette situation, l’échec du Front de gauche (FdG) et de EELV est emblématique.

    Les alliances à géométrie variables d’EELV, son incapacité à choisir entre une ligne d’accompagnement du gouvernement et une opposition franche ont rendu illisible son positionnement politique. Mais l’échec du FdG est encore plus significatif. Il vient de loin, c’est le produit d’une accumulation d’erreurs et de ratés. Le FdG n’a pas su rebondir après la campagne présidentielle réussie de Jean-Luc Mélenchon. Il n’a pas su se transformer en un véritable mouvement politique et est resté un cartel électoral soumis aux intérêts immédiats de ses principales composantes qui ont refusé après l’élection présidentielle d’ouvrir les portes et les fenêtres pour accueillir les dizaines de milliers de personnes qui n’étaient encartées dans aucune organisation politique mais qui s’étaient engagées activement dans la campagne électorale de 2012. Une occasion historique a été ainsi manquée.

    Mais le pire restait à venir avec la confusion politique entrainée par la décision du PCF d’une orientation à la carte pour les élections municipales – tantôt avec le PS, tantôt avec les autres forces du FdG –, la dramatisation opérée par le PG à ce sujet et la montée d’affrontements internes qui l’a accompagnée, ce qui a pesé sur toute apparition politique pendant des mois. Ce conflit interne, et l’image d’éclatement qui s’en est suivie, a perduré lors de la formation en 2014 des listes pour les européennes avec des tensions extrêmes, nombre de coup de forces, une campagne en demi teinte avec, in fine, un échec électoral puis ensuite une quasi disparition du FdG du champ politique.

    Mais tout cela renvoie à un mal plus profond. L’incapacité du FdG à avoir une posture politique lui permettant d’être en phase avec les attentes de l’électorat de gauche. Car il ne suffit pas de critiquer la politique gouvernementale – ce que le FdG a fait à juste titre -, encore faut-il être porteur d’espoir, montrer qu’une autre voie est concrètement possible, qu’une société plus juste et plus égalitaire est non seulement nécessaire mais réalisable. Il faut être capable d’articuler les solutions concrètes à un imaginaire qui permette de les envisager. Il ne sert donc pas à grand chose d’affirmer simplement à longueur de déclarations que tout va mal et que tout ira encore plus mal demain pour construire une alternative politique. Se contenter de ne faire que cela ne fait que rajouter de l’angoisse et de l’anxiété dans une société rongée par la peur du lendemain. Certes cette attitude n’a pas été le fait de toutes les composantes du FdG, mais globalement c’est ainsi que le FdG est apparu. Combinée avec les déboires politiciens, ce positionnement n’a pas permis que le vote pour le FdG apparaisse utile.

    Une nouvelle période est en train de s’ouvrir et elle n’est pas très plaisante. Le pire se présente devant nos yeux avec une possible arrivée de l’extrême droite au pouvoir et l’histoire est là pour nous rappeler qu’une fois au pouvoir celle-ci n’a cure des libertés démocratiques et que l’idée même d’alternance politique lui est étrangère. Mais même si ce danger peut être provisoirement conjuré, l’état de la société française présente des aspects très inquiétants où se combine une xénophobie massive et un recul des valeurs de solidarité et d’égalité comme le montrent les enquêtes du Crédoc. La gauche, comprise ici non pas comme ses composantes partidaires mais comme courant porteur des valeurs d’égalité, de solidarité et de liberté, est aujourd’hui menacée dans son existence même. Un gouvernement qui s’en réclame est en train de s’attaquer aux libertés publiques, retrouvant ainsi la matrice mollétiste. Le mot gauche lui-même semble ne plus avoir de sens pour une partie non négligeable de l’électorat.

    Sa refondation politique et programmatique s’avère incontournable sous peine de marginalisation durable ou même de disparition pure et simple. Une telle refondation ne peut venir d’une force politique particulière. Elle ne peut être que l’objet d’un processus de débat, de confrontation qui dépasse les forces politiques existantes et implique les citoyen-nes. Il ne s’agit pas de nier l’importance des forces politiques existantes. Mêmes très affaiblies, elles restent un lieu indispensable de la vie citoyenne. Mais de simples accords d’appareils ne peuvent aujourd’hui créer la dynamique nécessaire pour reconfigurer le champ politique et construire une nouvelle offre politique à gauche. Il faut donc engager un processus inédit avec toutes celles et tous ceux, encartés ou pas, qui sont opposés à la politique actuelle et qui refusent les perspectives mortifères de la droite et de l’extrême droite.

    L’élection présidentielle de 2017 peut être un moment de cette refondation avec une candidate ou un candidat qui serait issu de ce processus. Plus facile à dire qu’à faire, mais le pire serait de ne pas le tenter.

    Pierre Khalfa / Refonder l'espoir | Ensemble

     


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  • 1588864179JULIA HAMLAOUI / L'Humanité du 16/12/2015

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    S'il n'est pas enterré, les dirigeants de ses principales formations, réunis en coordination hier matin, s'accordent à dire qu'il doit être dépassé.

    «Le Front de gauche enterré par ses responsables », « Régionales fatales pour le Front de gauche », « Le Front de gauche en voie de dislocation »... Depuis lundi, les fairepart de décès se multiplient dans la presse. Réunie hier matin, la coordination du Front de gauche n'a pourtant pas acté sa fin mais son nécessaire dépassement, à en croire ses participants.

    « Le projet, à la création du Front de gauche, était de travailler à un rassemblement majoritaire pour une autre politique de gauche. De ce point de vue, déjà avant les régionales mais plus encore après, il y a échec », estime Marie-Pierre Vieu, membre de la direction du PCF. Un constat que chacun estime qu'il serait « ridicule de nier ». « Un enterrement voudrait dire que ses forces n'ont plus vocation à voir comment elles peuvent écrire quelque chose pour la suite. Mais le Front de gauche ne suffit pas », répond, pour sa part, Éric Coquerel, le coordinateur du Parti de gauche (PG).

    « UN NOUVEAU FRONT POPULAIRE ET CITOYEN DOIT ÉMERGER », ESTIME CHRISTIAN FAVIER (PCF), PRÉSIDENT DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL DU VAL-DE-MARNE.

    Un sentiment d'urgence plane

    Si le point de départ peut se résumer en un « On ne peut pas continuer comme ça », la suite s'écrit surtout pour l'heure en questions: « Pourquoi n'y est-on pas parvenu? Comment dépasse-t-on le Front de gauche? Y aura-t-il une candidature commune de tout notre espace politique à la présidentielle? Comment parler à la fois à tous ceux qui se sont abstenus dans les quartiers populaires et à ceux qui ont utilisé un bulletin PS sans partager la politique gouvernementale? Comment répondre à la fois à la nécessité de rassemblement et à l'exaspération sociale? » liste notamment le dirigeant du PG.

    Le tout dans un contexte loin d'être simple, avec la volonté de plus en plus affirmée d'une partie du PS de voir se créer un grand pôle de gauche s'étirant vers le centre.

    « On est face à une tentative d'en finir avec la gauche tout entière. Nous, on veut se mettre à son service », relève Marie-Pierre Vieu. Une volonté commune se dessine au Front de gauche, celle de « refonder la gauche ».

    Reste à savoir comment. « De multiples initiatives ont été prises. M6R, Chantiers d'espoir, Mouvement commun... Aucune n'a fait la démonstration de son efficacité », constate Pierre Khalfa, d'Ensemble, qui voit « deux conditions à remplir : être clair avec le bilan des politiques menées depuis quatre ans et associer les citoyens car la refondation ne résultera pas d'accords d'appareils ».

    Un sentiment d'urgence plane, mais l'heure est à la réflexion. Chacune des formations doit réunir ses instances dans les prochains jours avant une nouvelle rencontre commune, la semaine prochaine, qui devrait arrêter les initiatives de la rentrée.

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  • Huma du 15.12JULIA HAMLAOUI / L'Humanité du 15/12/2015

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    ET MAINTENANT ? Quasiment unanimes sur les difficultésqu'ils affrontent, entre divisions et absence de dynamique, les responsables du Front de gauche se retrouvent aujourd'hui pour réfléchir à la gauche de demain.

    L'heure est au débat au sein du Front de gauche ­ sur son propre avenir, mais surtout sur l'avenir de la gauche et du pays ­, sept ans après son lancement en 2008 avec l'objectif d'ouvrir une autre voie à gauche. Après les résultats des élections, le constat d'échec est globalement partagé. Malgré un FN écarté des exécutifs régionaux, « le danger persiste et rien ne doit faire oublier la gravité de ce qui vient de se passer », a déclaré Pierre Laurent dès les résultats du second tour connus.

    « Nous sommes effectivement dos au mur. Je ne parle pas seulement de l'autre gauche, qui est dans un état de catastrophe avancé (...), je parle du camp progressiste et humaniste en général, car pour l'instant une vague brune déferle sur l'Europe », a estimé, de son côté, Jean-Luc Mélenchon, hier, dans les Inrocks.

    Le diagnostic est d'abord celui de la responsabilité de la politique gouvernementale. « Si le FN est passé depuis le début du quinquennat Hollande de 18 % à 30 %, c'est bien qu'il existe une exaspération » liée à « l'obstination de ne pas changer une politique qui échoue », a analysé, hier, le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles, jugeant que « des apprentis sorciers jouent avec le feu » en vue de 2017 « pour arracher une victoire au second tour face au FN ».

    Aucun de ses dirigeants n'entend cependant exonérer le Front de gauche de ses propres difficultés. « On est illisible. C'est une série d'échecs depuis les législatives de 2012. On est redevenu un cartel de partis », a de nouveau estimé le coordinateur du Parti de gauche, Éric Coquerel.

    Si, sur France Info, hier matin, Olivier Dartigolles a jugé que le Front de gauche « s'est planté » et doit « tout revoir du sol au plafond », il ajoute que « cela ne signifie pas que ses objectifs initiaux n'étaient pas les bons ».

    Des grandes lignes se dessinent déjà

    Sur le plan électoral, le résultat est mince. Au total, la coalition compte désormais 40 élus régionaux (29 PCF, 7 PG, 3 Ensemble et 1 République et socialisme), contre 126 élus en 2010 (95 PCF, 17 PG, 7 GU, 7 apparentés).

    « Le problème est beaucoup plus profond. Soit il y a un sursaut et quelque chose de neuf qui se crée, soit on risque de se marginaliser », alerte Clémentine Autain, porte-parole d'Ensemble. Le temps est donc à la réflexion: une première séance collective doit avoir lieu dès ce matin avec une réunion de la coordination du Front de gauche. Néanmoins, les grandes lignes se dessinent déjà.

    « Les prochaines semaines doivent ouvrir un débat sur la refondation de la gauche, et non pas de la gauche de la gauche », avance Olivier Dartigolles, tout en prenant « au sérieux » la demande d'« inflexion » de la politique gouvernementale venue de Jean-Christophe Cambadélis. (Les illusions ont la vie dure !)

    « Il faut refonder la gauche », juge également Clémentine Autain. Sa formation a d'ailleurs appelé dès dimanche soir à des candidatures communes en 2017 de ceux qui « aspirent à une alternative politique de rupture avec le libéralisme ».

    Côté PG, 2017 est aussi au centre des attentions. « Il faut que (l'élection présidentielle) soit l'heure du peuple contre l'oligarchie », a prévenu Jean-Luc Mélenchon, appelant à « un véritable front populaire ».

    Et Éric Coquerel de préciser: « Si on veut éviter le pire, il faut préparer 2017 en construisant un mouvement, en arrêtant de se diviser, en étant capable de s'adresser au plus grand nombre, d'incarner les principes républicains. »

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    Déclaration du SEN du PG :

    A l’issue de ces Régionales, la France est dans un très mauvais état. La mobilisation de millions de concitoyen-ne-s ayant choisi un bulletin de vote opposé à leurs convictions a permis d’éviter le pire, que le FN remporte des régions. Cela ne saurait cacher la progression en voix du FN dont les thèmes auront marqué toute cette campagne, avec parfois même le concours du gouvernement, dans un climat de mensonges, de peur, de surenchère sécuritaire et xénophobe.

    Ailleurs les triangulaires ont permis, le plus souvent avec un écart réduit, la victoire tantôt aux listes LR, tantôt aux listes conduites par le PS. Ces dernières ont évité la déroute en bénéficiant de la mobilisation d’un électorat qui, malgré tout, s’est servi de ce bulletin pour empêcher une droite, aiguillonnée par le FN, d’aggraver encore plus la situation. Cela n’a pas été suffisant en Ile-de-France où le rejet de la politique gouvernementale a lesté la liste de Bartolone, quand la liste de Pécresse a profité d’un bon report d’une partie de l’électorat du FN, notamment des supporters de la Manif pour Tous. Le PS aurait tort de se satisfaire d’avoir conservé 5 régions sur les 12 de France métropolitaine. Ce résultat n’est en aucun cas un vote d’adhésion pour la politique menée par le gouvernement. 

    Le bilan de Manuel Valls est terrible. Il a décidé d’anéantir toute représentation de gauche dans deux régions, sans utilité autre que ses calculs politiciens pour 2017 comme le démontre le résultat maintenu de Jean-Pierre Masseret en ACAL qui n’ a pas empêché la défaite de Philippot. Le bilan social du gouvernement est celui d’un pays défiguré par un chômage et une pauvreté record, quand les dividendes des actionnaires ne cessent de croître. Un Etat affaibli par la baisse des dépenses publiques, une activité économique en berne, un accord COP21 en trompe l'oeil et qui n'est absolument pas à la hauteur de l'urgence climatique. Le bilan moral est aussi sans appel : en reprenant la mesure du FN de déchéance de la nationalité, il a de fait validé la bataille culturelle menée par l’extrême droite xénophobe. Avec la poursuite de cette politique le pire est devant nous.

    Si François Hollande agissait en homme d’Etat, il prendrait acte de la situation et renverrait Manuel Valls afin de de rompre radicalement avec la politique austéritaire de l’offre qui conduit le pays vers l’abime. Il proposerait la seule loi d’urgence qui vaille, celle d’un collectif budgétaire donnant la priorité au pacte social et écologique sur le pacte de stabilité.

    Si le PS agissait en parti de gauche, le sursaut invoqué hier par Jean-Christophe Cambadélis serait celui de se tourner vers un Front Populaire pour mettre en mouvement le peuple à l’opposé du social-libéralisme qui a gangréné son parti depuis des années. La situation est en effet aussi grave que celle des années 30.

    Mais nous n’avons pas d’illusions. Il faut donc plus que jamais travailler à une autre voie. Dès les législatives de 2012, l’autre gauche n’aura jamais su faire fructifier ni même simplement rassembler l'élan populaire qui s’était porté derrière la candidature présidentielle de Jean-Luc Mélenchon. Chaque élection intermédiaire a brouillé plus encore nos messages, par un refus de nationaliser les enjeux, quand le FN lui n’a cessé de se construire dans une stratégie de conquête du pouvoir. 

    L’abstention qui reste massive révèle bien cette insurrection froide qui n’a pas trouvé encore sa voie. Le FN continue sa progression, mais il n’a pas gagné. La colère du peuple doit trouver une expression positive, notre responsabilité est immense pour y contribuer. 

    Il est désormais impératif d’être audacieux et de défricher d’autres formules politiques que celles qui ont échoué pour mettre en mouvement.


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  • Jean-Luc MelenchonLe Parti de gauche de l'ex-candidat à la présidentielle n'a réussi à faire élire que sept candidats dans tout le pays.

    C'est la bérézina. Pour Jean-Luc Mélenchon, ces élections régionales sont un mauvais moment à passer. Le mouvement qu'il a fondé, le Parti de gauche, n'a réussi à faire élire que sept conseillers régionaux. Un en Île-de-France, son lieutenant Eric Coquerel, trois en Auvergne-Rhône-Alpes et trois autres en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Le Parti communiste, qui compose le Front de gauche, a lui 29 élus, dont Pierre Laurent, le secrétaire national qui a été élu en Île-de-France. La formation de Clémentine Autain, trois élus, dont elle-même, qui siègera aussi en Île-de-France. Il faut y ajouter un élu de la petite formation République et socialisme.

    Au total le Front de gauche compte 40 élus dans toute la France, contre 110 élus avant le scrutin.

    Des résultats qui confirment un premier tour raté. Le Front de gauche a été victime d'une stratégie peu visible, au cas par cas, région par région.

    «C'était des combines locales. Parfois, dans certains endroits on était tous ensemble, parfois on était les uns contre les autres. Personne n'arrivait à s'y retrouver. Moi je suis contre ça. Au moment où tout le monde faisait une campagne nationale, nous avons été les seuls à faire une addition de campagnes locales», a réagi Jean-Luc Mélenchon sur BFM-TV. Celui-ci est amère: «Si vous voulez savoir si je me sens humilié par ce vote, oui je me sens humilié par le premier tour mais je ne suis pas le seul, des milliers de conscience de gauche sont humiliées». Aux Inrocks, il dénonce «une bataille de chiens entre communistes et Verts pour avoir les têtes de liste de l'opposition de gauche. Résultat, il n'y a plus d'opposition de gauche du tout».

    Le porte-parole du Parti communiste, Olivier Dartigolles a lui aussi jugé que le résultat n'était pas satisfaisant. «Le Front de gauche s'est planté. Voilà, on s'est planté», a-t-il dit lundi à France info. Et de regretter les «chicaillades» et les «divisions» au sein de la gauche radicale.

    Lire aussi : Olivier Dartigolles : "le Front de gauche s'est planté" et doit "tout revoir" | L'Humanité

    «On a fait de la politique comme les gens ne veulent plus la voir et la regarder», a-t-il ajouté. Pour lui, «le Front de gauche, dans sa forme actuelle, ne répond décidément plus du tout à l'urgence démocratique et politique».

    Quant à Jean-Luc Mélenchon, il estime qu'il «est clair» que le Front de gauche ne pourra pas survivre à ce scrutin.

    Source : Régionales : Mélenchon «humilié» par le naufrage du Front de gauche


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