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Par rozalux le 17 Novembre 2015 à 10:34
Les massacres effroyables perpétrés à Paris vendredi soir ont replongé notre pays dans la douleur, la colère, l'incrédulité. Nous sommes saisis d'effroi comme en janvier dernier lors des attentats de Charlie et de l'Hyper Cacher.
Cette fois cependant, il sera bien difficile à quelques esprits tordus de relativiser les choses et de supputer lâchement que peut être les dessinateurs et journalistes de Charlie l'avaient « un peu cherché ».
Cette fois, tant dans leur mode opératoire que dans le choix des cibles, les assassins nous montrent à quel point ils abhorrent ce que nous aimons. Ce sont nos valeurs, celles de notre peuple, celles des Lumières qu'ils veulent nous empêcher de vivre. Au vivre ensemble, ils opposent l'intolérance, la séparation dominatrice des hommes et des femmes. Ils veulent nous interdire la fête, la musique, le bien vivre, la culture. Ils veulent nous interdire le blasphème.
Leur haine absurde n'a d'égale que leur ignorance. Ces assassinats de masse perpétrés sur notre sol sont, il ne faut pas l'oublier, le lot quotidien de souffrance de ces centaines de milliers de migrants qui se heurtent aux barbelés et aux murs dressés de l'Europe.
Mais ils ne sont pas juste l'expression des tensions géopolitiques, car ces assassins sont aussi des enfants perdus de notre pays. Alors que notre société vit une crise économique et sociale terrible, les valeurs de solidarité, de paix et de fraternité, valeurs essentielles de la démocratie et de notre république doivent être réaffirmées plus que jamais.
Face à ces actes criminels sans précédent, toutes tentatives d’opposition de salariés ou de citoyens doivent être condamnées. Hélas, après les attentats de janvier le bel élan populaire est vite retombé et nos dirigeants se sont engouffrés dans la brèche pour justifier un projet de loi liberticide sur le renseignement. Le gouvernement vient de prendre des mesures d’urgences en matière de sécurité.
L’intersyndicale (CGT, CFDT, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU) a rendu public un communiqué samedi (voir lien ci-dessous), estimant que :
« En frappant indifféremment la population, en ciblant des lieux de culture, de sport ou tout simplement de loisirs et de rencontres amicales, fréquentés par beaucoup de jeunes, les terroristes envoient un message clair : c'est bien toute la société qui est aujourd'hui visée.
C'est pourquoi le mouvement syndical, tout comme il s'était rassemblé après les attentats de janvier dernier, exprime ensemble son émotion mais assure aussi que rien ne saurait remettre en cause sa détermination à lutter contre toute les atteintes à la démocratie, à la paix et aux libertés. »
Publié le lundi, 16 novembre 2015 dans Billets de la semaine
Lire aussi :
· Attentats à Paris : Indignation et soutien aux familles endeuillées
· Communiqué intersyndical CGT- CFDT - CFE CGC – CFTC – UNSA – Solidaires – FSU
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Par rozalux le 16 Novembre 2015 à 18:27Face au congrès, martelant le mot guerre, le président de la République a annoncé une série de mesures sécuritaires et le renforcement des pouvoirs de la police afin d"éradiquer les terroristes", de type "Patriot act" à la Française.Avec un peu de retard sur l'horaire prévu François Hollande, le visage fermé, a prononcé un discours délibérément aitoritaire devant le congrès après une minute de silence.
Réaffirmant "l'Etat de guerre" au tout début de son allocution, le président a debuté son intervention en évoquant la politique internationale.
Le Président a déclaré avoir demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU en vue d'acter l'objectif de lutter contre le groupe Etat islamique.Il a également confirmé la volonté de la France d'intensifier ses opérations contre le groupe terroriste en Syrie. Il a cependant assuré que l'Europe devait toujours accueillir "dans la dignité" les réfugiés qui relèvent du droit d'asile, mais "renvoie dans leurs pays ceux qui n'en relèvent pas".François Hollande a également appelé à la "solidarité" des autres pays de l'Union européenne face au terrorisme, car "l'ennemi n'est pas un ennemi de la France, c'est un ennemi de l'Europe"."Chacun est désormais face à ses responsabilités, les pays voisins, les puissances, mais aussi l'Europe", a-t-il déclaré aux parlementaires réunis en Congrès à Versailles."J'ai demandé au ministre de la Défense (Jean-Yves Le Drian) de saisir dès demain (mardi) ses homologues européens au titre de l'article 42.7 du traité de l'Union qui prévoit que lorsqu'un Etat est agressé tous les Etats membres doivent lui apporter solidarité face à cette agression", a-t-il dit."Car l'ennemi n'est pas un ennemi de la France, c'est un ennemi de l'Europe", a-t-il ajouté. "Et l'Europe, elle ne peut pas vivre dans l'idée que les crises qui l'entourent n'ont pas d'effet sur elle."Les axes du discours :- Revenant aux mesures sécuritaires sur notre territoire, François Hollande a annoncé le vote, mercredi prochain, de la prolongation de l'Etat d'urgence pour trois mois.
- Vers une "normalisation" d'un état d'exception et une restriction sans précédent des libertés ?
- Une augmentation des moyens et des pouvoirs de l'armée et de la police.
- La COP 21 et les élections régionales maintenues
Lire l'article intégral : A Versailles, le discours martial de François Hollande | L'Humanité
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Par rozalux le 16 Novembre 2015 à 16:20
Après les attentats effroyables commis cette nuit à Paris, les organisations signataires CGT - CFDT - CFE CGC – CFTC – UNSA – Solidaires – FSU assurent de leur solidarité toutes les personnes et leurs proches qui en ont été victimes.
En frappant indifféremment la population, en ciblant des lieux de culture, de sport ou tout simplement de loisirs et de rencontres amicales, fréquentés par beaucoup de jeunes, les terroristes envoient un message clair : c'est bien toute la société qui est aujourd'hui visée.
C'est pourquoi le mouvement syndical, tout comme il s'était rassemblé après les attentats de janvier dernier, exprime ensemble son émotion mais assure aussi que rien ne saurait remettre en cause sa détermination à lutter contre toute les atteintes à la démocratie, à la paix et aux libertés.
Comme elles l'avaient fait au début de l'année 2015 en décidant de travailler sur toutes les incidences pour le monde du travail, matérialisé par le texte "Vivre ensemble, Travailler ensemble", les organisations syndicales se retrouveront très prochainement pour poursuivre leurs échanges sur la situation créée par ces attentats et poursuivre leur engagement pour lutter contre les replis, les stigmatisations, les divisions, contre toutes tentatives de terreur dans lesquelles veulent nous enfermer les terroristes, afin de continuer à faire société ensemble.
Paris le 14 novembre 2015
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Par rozalux le 16 Novembre 2015 à 00:16Humanite.frAprès les attentats les plus meurtriers de France, L’humanité publie, sur 24 pages, reportages, analyses, décryptages, récits, entretiens et tribunes.Au sommaire de l'Humanité lundi 16 janvier :Les faits, d’abords, avec les dernières informations sur l’enquête, le profil des terroristes, leurs mortelle chevauchée.
- Analyse : Face à la terreur, le piège de la surenchère sécuritaire.
- L’impact sur la vie politique et les grands événements (Cop 21, Euro de foot…).
- Entretien avec Françoise Dumont, présidente de la LDH contre les risques d’amalgame.
- Un grand reportage sur l’exemplaire réactivité des services publics, personnels de santé, pompiers, police.
- Entretien avec le médecin urgentiste Christophe Prudhomme, qui se trouvait au stade de France vendredi soir.
- Des reportages à Paris, Saint-Denis, Marseille sur la solidarité, les hommages aux victimes, le besoin d’être ensemble.
- Points de vue. Le monde de la culture riposte : deux pleine page de tribunes avec les textes des écrivains Mouloud Akkouche et Valérie Zenatti, du metteur en scène Lazare et de Jack Ralite.
Les racines du mal.- Analyse et infographie sur la France, engagée sur de multiples terrains d’affrontement : la guerre ne peut pas être une issue.
- Entretien avec Pascal Boniface, directeur de l’Institut des relations internationales et stratégiques
- Analyse : D’Al Qaida à Daesh, que cherchent les terroristes ?
Les moyens de résoudre la crise.- Analyse : Après l’accord intervenu à Vienne, comment avancer dans la résolution du conflit syrien. Quel rôle pourrait jouer la France dans ce sens ?
- La solution passe par la résolution du conflit au Proche Orient ?
- Reportage. Sur le terrain, les Kurdes face à Daesh. Les combattants reprennent Sinjar, en Irak, une ville stratégique pour faire reculer les islamistes.
- Entretien avec Laurence Blisson, secrétaire générale SM, les moyens de la lutte anti terroriste
- Entretien avec Elisabeth Roudinesco, sur le climat de peur et d’insécurité qui fait le jeu du Front National.
Sur le même sujet:- Attentats. Des dizaines d'actes de solidarité partout dans le monde
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Par rozalux le 15 Novembre 2015 à 23:05
15 novembre 2015
A l’heure où nous écrivons le bilan des tueries parisiennes est de 128 morts et de 300 blessés. L’horreur de cette violence injustifiable est absolue. La condamnation doit l’être tout autant, sans aucune restriction et/ou nuance. Les acteurs et/ou commanditaires de ces meurtres aveugles ne peuvent invoquer aucune raison légitime pour justifier ces actes immondes. La tragédie que nous vivons débouchera sur une prise de conscience collective des dangers qui nous menacent ou au contraire sur un processus de reproduction dramatique, en fonction de notre capacité collective à tirer les leçons de la situation qui engendre un tel résultat. L’émotion est légitime et nécessaire mais ne peut pas être la seule réponse. La réponse uniquement sécuritaire est également impuissante. C’est justement dans ces moments marqués par l’émotion collective que nous ne devons pas renoncer à la compréhension, à la recherche des causes et à la lucidité face aux instrumentalisations de l’horreur.
Lire l'article intégral : Un monde immonde engendre des actes immondes : Ne pas renoncer à penser face à l’horreur / Le blog de Saïd Bouamama
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