• 15-09-22 HUMALundi, 21 Septembre, 2015

    Humanite.fr

    Ce soir, avec 34% des voix, Syriza remporte nettement les élections législatives anticipées en Grèce. Malgré l'accord insupportable imposé en juillet et la crise politique dans la gauche, les Grecs viennent d'affirmer pour la 3e fois cette année, leur confiance en Syriza et Alexis Tsipras pour gouverner leur pays.

    L'ensemble de la coalition gouvernementale de janvier est confortée. Syriza (144 sièges) et Anel (10 sièges) remportent la majorité parlementaire

    La droite de Nouvelle démocratie est battue. Avec elle, l'ensemble des gouvernements européens qui se sont acharnés avec une violence extrême à déstabiliser le premier gouvernement Tsipras et à imposer de nouvelles mesures d'austérité, des privatisations, et des confiscations de souveraineté.

    C'est un nouveau message de lutte envoyé par le peuple grec à toutes les sociétés européennes. La victoire de Syriza est un sérieux atout pour toutes les forces progressistes d'Europe.

    De dures luttes attendent encore le peuple grec. La Grèce va avoir besoin de toute notre solidarité dans les semaines et mois qui viennent pour renégocier sa dette et déverrouiller le carcan d'austérité. 

    C'est aujourd'hui à nous de prendre le relais pour des victoires en France qui permettront de libérer tous les peuples européens de l'austérité, changer la table des négociations pour changer l'Europe.

    Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, Président du PGE.

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    Plombé par un gouvernement discrédité dans l'opinion publique, le PS tente d'obliger le reste de la gauche à lui emboîter le pas en organisant une consultation.
    peuple de gauche en lutte

    Le Parti socialiste veut contourner son échec à rassembler les familles de la gauche aux régionales en organisant, du 16 au 18 octobre prochain, « un référendum » pour que les électeurs de gauche se prononcent pour ou contre l'union. « Il n'y a pas de corrélation entre la fragmentation (de la gauche, NDLR) et l'orientation » gouvernementale, a tranché, samedi, le premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, à l'issue du conseil national du PS, à Paris.

    Pour le patron de Solférino, tout est de la faute des autresSi la gauche est divisée, ce n'est pas, selon lui, sur des questions de contenu (« Une inflexion de la politique du gouvernement ne changerait rien ») mais plutôt pour des raisons de tactique politicienne. Certains à gauche voudraient voler le leadership au PS: « Les Verts et le Parti de gauche (...) ne visent pas à gagner pour gérer la région, promouvoir l'écologie, voire assurer la défaite du Front national, mais à ériger sur la défaite de la gauche un nouveau pôle de radicalité », explique-t-il. Les 41 milliards offerts par le gouvernement au patronat sans contrepartie, la réforme à haut risque du Code du travail, la mise au placard de la réforme fiscale, le détricotage de la loi Duflot sur le logement, le refus d'un coup de pouce au pouvoir d'achat... Des « bisbilles », si l'on en croit le patron de Solférino, pour qui les Français souhaitent « inconditionnellement » l'union de la gauche aux régionales.

    Plombé par un gouvernement discrédité dans l'opinion publique, le PS lance depuis des semaines des appels au rassemblement en direction des autres forces de gauche.

    En vain, les écologistes et le Front de gauche, exaspérés par l'obstination de l'exécutif à maintenir son cap libéral, refusent l'alliance au premier tour.

    Le PS en appelle donc aux électeurs, en disposant « des urnes sur les marchés ». Au risque de voir s'éloigner un peu plus ses partenaires, mais surtout d'être à contre-courant d'un électorat qui attend des réponses concrètes à ses difficultés du quotidien.

    « Le référendum, (...) il va avoir lieu au mois de décembre », quand chaque citoyen « aura un bulletin de vote », estime l'ex-ministre écologiste Cécile Duflot, qui juge que « le gouvernement ne mène pas la politique pour laquelle il s'est engagé » et que « ça a déstabilisé totalement ses partenaires et ses électeurs ». Le PS « essaie de trouver un nouveau garrot : allez, c'est l'union, sinon ce sera le FN », analyse Jean-Luc Mélenchon, pour qui « Hollande et Valls ont explosé la gauche ».

    FRÉDÉRIC DURAND


    SOURCE : humanite digitale / –du 21/09/2015

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  • Coquerel

    L’élection de Jeremy Corbyn a été l’une des très bonnes nouvellesdu week-end dernier. Qui pouvait imaginer cela il y a encore quelques mois ? Qui la pensait possible dans le pays qui a vu le début de la contre révolution libérale à travers le gouvernement de Thatcher et celui de la mutation de la social-démocratie en Blairisme social-libéral ? Cela traduit-il un « retour de gauche », de la gauche « réelle », en Europe ? Il faudra d’autres éléments pour le confirmer, mais si les succès et progressions de l’extrême-droite sont pour le moment encore plus marquants, il se passe clairement quelque chose de ce côté-là. Dans de plus en plus de pays, émergent des forces qui ne se battent plus pour atteindre des résultats électoraux à deux chiffres mais sont en mesure de conquérir le pouvoir : Syriza l’a montré en janvier dernier, Podemos pourrait en faire de même dans les mois à venir, le Sinn Fein est également en progression…

    Cela confirme l’instabilité de la période, sa dangerosité mais aussi ses potentialités. Tous ces exemples confirment également que rien ne se fera sans l’implication citoyenne. L’élection de Corbyn en est également la preuve. A sa manière, à travers le prix modique d’une adhésion au Labour, c’est bien une ouverture citoyenne qui a bouleversé le très social-libéral Labour. La méthode qui vaut en Angleterre ne vaut pas forcément ailleurs mais l’objectif, lui, est le même. Il faut aller vers un mouvement citoyen dont les caractéristiques seront sans nul doute différentes selon l’histoire et les cultures politiques des pays mais le cap est celui-là.

    Et la France dans tout cela ? C’est aujourd’hui la question favorite des médias : pourquoi ce qui est valable ici et là ne l’est pas chez nous ? Poser la question c’est avoir la mémoire d’un poisson rouge. A croire que trois années valent des siècles pour la médiacratie. Les 11%, soit plus de 4 millions de voix, de Jean-Luc Mélenchon à la Présidentielle de 2012 sont bien sûr à inscrire dans la même dynamique que celle des bons résultats énoncés plus haut. Et comme l’effet contagion existe dans l’autre gauche européenne on peut même dire que ce saut qualitatif du FDG en 2012 n’est pas pour rien dans la progression de l’autre gauche ailleurs. Chacun se nourrit des progrès des autres, l’inverse étant également vrai. Raison pour laquelle l’échec du gouvernement Syriza face à la Troïka faisait craindre que l’onde de choc s’inverse. Le résultat de Corbyn ce week-end est un élément rassurant. Ce qui le sera davantage est de ne pas en rester là. C’est pourquoi nous avons lancé mi-août l’idée du sommet internationaliste du plan B. Que cette idée soit devenue force matérielle avec la tribune signée par plusieurs ténors de l’autre gauche européenne (à lire ici)et l’annonce du sommet à la Fête de l’Huma est évidemment une autre des grandes satisfactions du moment.

    Mais on ne peut évidemment s’en suffire. L’autre gauche française doit absolument marquer des points aux régionales, dernière étape électorale avant les Présidentielles. Sur le papier, jamais elle ne se sera retrouvée en situation aussi favorable pour faire des listes de rassemblements larges à même d’être en tête de la gauche voire de gagner des régions. Cinq régions voient aujourd’hui la probabilité de rassemblements citoyens et d’unité de l’opposition de gauche allant de EELV au FDG (tout ou partie) en passant par la NGS voire Nouvelle Donne : PACA, Auvergne Rhône Alpes, Nord Pas de Calais Picardie, Midi Pyrénées Languedoc Roussillon, Bretagne. Dans d’autres des discussions ont lieu : Bourgogne Franche Comté, Aquitaine Poitou-Charentes Limousin, Centre, Pays-de-Loire.

    Pourtant il subsiste des blocages qui peuvent enrayer et même retourner cette dynamique. Ce serait impardonnable au vu des enjeux du moment et de l’absolu besoin de proposer une alternative à nos concitoyen-ne-s. Les études d’opinion en Midi Pyrénées Languedoc Roussillon, région où le rassemblement est le plus large, indiquent le potentiel de cette méthode puisque notre liste n’est plus très loin des 20%. Comme nous l’analysions, comme Grenoble l’avait déjà démontré aux Municipales, l’unité quand elle s’appuie sur des méthodes d’implication citoyenne volontaires peut amener au delà de la simple addition de nos électorats.

    Le PG est, dans cette situation, plus que jamais décidé à faciliter ces rassemblements. Rien, surtout pas des problèmes de tête de liste, ne devrait empêcher ces occasions de se concrétiser. Même si la diversité des têtes de liste à l’échelle nationale est indispensable pour que les électeurs se retrouvent dans nos listes. Et qu’à fortiori aucun parti ne peut s’arroger toutes les têtes de liste. Voilà pourquoi nous avons proposé, et nous proposons toujours, le principe de binômes paritaires dont la couleur politique de la tête de liste administrative alternerait dans les régions.

    Rassemblement donc mais aussi rupture et implication citoyenne : nos listes doivent trancher avec celles des partis dont le point commun est l’austérité, la politique de l’offre, le productivisme et l’adhésion à la 5ème République.

    Voilà pourquoi également nous renouvelons nos propositions. Elles sont à même de répondre à ces besoins : en sus d’un programme de rupture avec l’ordolibéralisme et le productivisme, l’autonomie des partis du système, une charte éthique des candidats sur le modèle de celle de Midi-Pyrénées Languedoc Roussillon et la méthode des assemblées représentatives pour permettre d’indiquer les voies de l’avenir : un rassemblement qui dépasserait le simple cartel de partis. Ambitieux ? Pas tant que cela si on regarde notre responsabilité historique. Et finalement pas si difficile à atteindre puisque pour le coup, il ne tient qu’aux forces concernées de les mettre en application.  

    SOURCE : CELA NE TIENT QU’A NOUS | Blog d'Éric Coquerel


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  • pcof MEMBRE DU fdgMercredi, le régiment de la sécurité présidentiel (RSP), bras armé du régime de Blaise Compaoré, a fait un coup d'Etat.

    L'ancien patron du RSP, Gilbert Diedere, s'est autoproclamé chef "d'un conseil" qui prétend avoir pris le pouvoir. C'est un homme de Compaoré, chassé par l’insurrection populaire d'octobre 2014 et "exfiltré" par les troupes spéciales françaises en Côte d'Ivoire. La dissolution du RSP est une exigence qui n'a cessé de grandir ces derniers mois, car c'est une arme contre le peuple, ses organisations de lutte.

    L'ensemble des confédérations syndicales, rassemblées dans l'Unité d'action syndicale du Burkina Faso ont dénoncé ce coup de force et ont appelé à la grève générale sur l'ensemble du territoire. Plusieurs forces politiques ont dénoncé le coup d'Etat.

    Cela fait des semaines que les forces écartées du pouvoir, lancent des provocations, multiplient les menaces, que le PSP vient de mettre en œuvre.

    -manif-ouagagoudou

    Le peuple du Burkina, la jeunesse, ne veulent pas d'un retour du régime réactionnaire de Compaoré, sous quelque forme que ce soit.
    Ils sont sortis en masse dans la rue le jour même du coup d'Etat.

    Nous exprimons notre solidarité avec le peuple burkinabé, avec ses organisations de lutte  et dénonçons ce coup d'Etat
    Nous appelons à la vigilance et à se tenir prêts à manifester notre solidarité, en lien avec le collectif contre la confiscation de la démocratie au Burkina Faso (CCCDB).

    Paris 17 septembre 2015

    Parti Communiste des Ouvriers de France

    www.pcof.net

    La FORGE
    Organe central du Parti Communiste des Ouvriers de France
    site : www.pcof@pcof.net
    courriel : pcof@pcof.net

    PHOTO : Appel en solidarité avec le peuple burkinabé | L'Humanité


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  • "A l’initiative du Président de la République nous voilà une nouvelle fois saisi de l’insupportable tragédie subie par la Syrie. Nous qui ne cessons de réclamer que la représentation nationale soit davantage associée aux décisions internationales qui engagent la France nous nous félicitons de ce débat.

    La France a plus que jamais le devoir d’agir. De nouvelles initiatives sont nécessaires, face à l’ampleur prise par la tragédie humaine, que vivent le peuple syrien et l’ensemble des peuples de la région, face aux conséquences de ce chaos généralisé, à commencer par l’exode massif des réfugiés et face à l’emprise croissante de Daech sur toute une partie des territoires syrien et irakien.

    Une guerre servileDESSIN : La guerre comme extension du bordel français/http://www.eric-verhaeghe.fr/

     

    Malheureusement, une fois encore, la saisine du Parlement n’a été motivée par le Président de la République que par la seule décision, déjà prise, d’un accroissement de notre engagement militaire.

    Les conditions de ce nouvel engagement vise l’extension de nos frappes aériennes, et dans un premier temps de nos vols de reconnaissance sur le territoire syrien. Cela soulève à nouveau de très nombreuses objections et interrogations.

    Le Président a enfin déclaré, enfin et après avoir trop tardé à prendre la mesure de la tragédie humanitaire qui s’amplifiait, que la France doit accueillir les réfugiés. Nous aurons à en débattre demain.

    Nous dirons pourquoi nous jugeons que les mesures annoncées à ce propos sont très loin d’être à la hauteur. Et je ne parle même pas des paroles indignes et scandaleuses entendues ces jours ci à l’encontre des milliers de réfugiés dans la bouche de nombreux dirigeants de la droite et du Front national.

    Le Président a ajouté qu’il faut en même temps agir sur les causes de cet exode et sur les risques d’actes terroristes que fait courir l’emprise croissante de Daech.

    Nous sommes d’accord, mais comment agir et pour quels buts, voilà le débat.

    Ainsi les frappes envisagées sont-elles une décision juste et efficace ?
    Et d’abord, quels sont les buts et les cibles envisagées de ces frappes ? Voulons-nous frapper Daech ou frapper Bachar El Assad, dont la France continue à faire de sa « neutralisation » un objectif privilégié ? Selon des spécialistes de la Syrie, Daech contrôle aujourd’hui 40% du territoire syrien, le régime 30% qui regroupe deux tiers de la population, soit 12 à 18 millions de Syriens vivant encore dans le pays.

    Que changeront à cette situation les frappes françaises alors même que les milliers de frappes de la coalition dirigée par les Américains ont échoué à enrayer l’engrenage meurtrier ?
    De surcroit, si le Président de la République a écarté une offensive terrestre, bien des voix continuent à plaider en sa faveur. Où allons-nous réellement ?

    Une nouvelle fois, notre pays risque de faire fausse route, en continuant à considérer que l’intervention militaire devrait précéder tout règlement politique. Nous pensons au contraire, pour notre part, que sans engagement déterminé de la France dans la recherche immédiate d’une solution politique, engageant l’ensemble des parties et des puissances impliquées, la logique militaire s’embourbera et nourrira les forces de Daech qui souhaitent la confrontation militaire avec l’ « ennemi » occidental.

    Qu’on nous épargne, de grâce, le couplet habituel selon lequel, posant ces questions, nous serions partisans de l’inaction ? Nous demandons, tout au contraire, une action internationale de la France plus efficace. Et pour cela que des leçons sérieuses soient tirées de l’impasse dramatique dans laquelle nous ont conduit des guerres successives d’Afghanistan, aujourd’hui livré à lui-même, d’Irak, pays démantelé, de Libye, plongé dans le chaos et livré aux réseaux djihadiste et de Syrie.

    Les guerres successives n’ont pas fait reculer le danger terroriste. Elles n’ont fait que l’accroître. Tous les actes terroristes, qui ont frappé notre pays ont d’ailleurs été perpétré par de jeunes Français, qui avaient à un moment ou à un autre, fait leurs armes sur ces champs de bataille.

    Aussi, nous continuons pour notre part à penser que si action militaire il devait y avoir, elle devrait s’inscrire dès le départ sous mandat de l’ONU, concertée avec toutes les puissances impliquées, dans le cadre de la recherche d’un plan de paix aux objectifs clairs, débarrassé des visées prédatrices des grandes puissances internationales et régionales, visant la reconstruction de la Syrie dans son intégrité territoriale.

    Rien de cela n’est fait sérieusement par la France. Le 17 août dernier, le Conseil de Sécurité de l’ONU a soutenu unanimement une initiative reprenant les conclusions de Genève I, avec comme objectif la relance d’un processus de règlement politique au point mort depuis février 2012. Que fait la France pour activer ce processus ?

    Autre question concernant le soutien aux forces combattantes kurdes de Syrie, qui ont notamment mené la bataille de Kobané. Où en est-on de notre soutien ? Pourquoi le silence de la France, face à la répression de grande ampleur relancée par le pouvoir d’Erdogan cet été contre les forces kurdes du H.D.P. en Turquie, alors même que le pouvoir turc a nourri jusqu’ici des relations plus que troubles avec les forces djihadistes ? Pourquoi maintenir le PKK dans la liste des organisations terroristes de l’UE alors qu’il est l’une des rares forces combattantes efficaces sur le terrain face à Daech ?

    Pourquoi, hors des frappes aériennes, rien ne semble possible pour assécher les circuits financiers, geler les avoirs bancaires, stopper les commerces d’armes et du pétrole qui alimentent Daech ? Quelles complicités sont-elles couvertes au nom de la préservation d’intérêts de grands groupes multinationaux ou de grandes puissances dont la nôtre dans la région ? Permettez moi cette image, des vols de reconnaissance dans les arcanes des circuits financiers internationaux n'auraient-ils pas, eux aussi, leur utilité ?

    Le règlement politique auquel la France doit travailler sans relâche ne peut être celui du partage futur des zones d’influence, mais celui d’une reconstruction nationale et démocratique de la Syrie, respectant son intégrité territoriale.

    Toutes les parties, toutes les puissances régionales, sans en exclure aucune ni la Russie, ni l’Iran, ni la Turquie, ni les monarchies du Golfe. Mais dans ce processus, la France doit porter clairement des objectifs de paix clarifiés.

    La reconstruction politique de la Syrie doit viser la mise en place démocratique d’un nouveau régime souverain pour le pays.

    Bachar El Assad qui porte une très grande responsabilité dans l’enclenchement de la guerre ne peut garantir ce processus, ni en être l’aboutissement. Il devra même, lui comme beaucoup d’autres parmi ses adversaires, répondre de ses crimes. Mais enclencher ce processus, c’est mettre aujourd’hui autour de la table des négociations toutes les parties impliquées.

    Au-delà de la Syrie c’est à une conférence globale pour la paix dans le Grand Moyen Orient que devrait travailler la France après l’accord sur le nucléaire iranien. Palestine (qu’attend le président de la République pour donner suite au vote du parlement il y a maintenant 10 mois sur la reconnaissance de la Palestine), Syrie, Irak, Kurdes… Tout se tient et s’imbrique.

    La France, au fond, doit à nos yeux renverser ses priorités en retrouvant sa liberté d’initiative et de parole, et soumettre toutes ses conditions d’engagement militaire à la construction de processus de règlement politique dans un cadre multilatéral sous l’égide de l’ONU.

    Sinon elle ne fera qu’alimenter les désastres en cours, les logiques de puissance génératrices des déséquilibres mondiaux et les forces obscurantistes qui cherchent la confrontation et la guerre.

    Voilà, Monsieur le Ministre, les convictions du Groupe Communiste Républicain et Citoyen du Sénat."


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