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Par rozalux le 24 Septembre 2015 à 15:48
Le pouvoir n’est pas à eux !
La monarchie présidentielle tourne à plein régime. Les frappes militaires en Syrie ? Le parlement a été seulement informé. La situation des migrants en Europe ? Le parlement a débattu mais sans vote. Pendant ce temps, le débat public est déjà saturé de la guerre des petites phrases pour la prochaine élection présidentielle, la primaire de droite qui la précèdera ou les rêves de Manuel Valls d’être calife jusqu’en 2032.
Mais la République n’appartient pas au monarque, ni à ceux qui rêvent de lui succéder. Elle appartient au peuple des citoyens.Encore faut-il qu’il se fasse entendre ! Et qu’il ne se laisse pas voler son pouvoir par les médias, les sondages, ou les puissants. Imposons l’élection d’une Assemblée constituante pour passer à la 6ème République. Passons à l’action !
Nous en avons la force : près de 100 000 signataires en un an et une équipe d’animation nationale au travail depuis quelques jours.Les signataires n’ont pas attendu. Ils se sont donnés rendez-vous à l’occasion de plusieurs événements depuis la rentrée pour aller à la rencontre de nos concitoyens : à la Fête de l’Humanité le 12 septembre, dans les forums Alternatiba ces jours-ci comme au Mans samedi 19 ou à Paris ce weekend.
Chacun et chacune peut agir pour faire grandir ce mouvement.Les feuilles de signatures et flyer sont librement téléchargeables et imprimables chez soi. En avant !
Un stand M6R à Alternatiba Paris
Qu’est-ce que c’est ?Alternatiba, c’est un village des alternatives pour mobiliser autour de l'urgence climatique avec des débats, des concerts…
Le M6R a été invité à tenir un stand dans le quartier Citoyenneté, l'occasion pour nous dans une ambiance festive d'aller à la rencontre de citoyen-ne-s et de faire progresser l'idée de la 6ème République.
Au programme discussions, petites vidéos, mur à paroles, musique... et toutes vos idées !Où ?À Paris, place de la République, village alternatif, quartier citoyenneté, stand M6R.
Quand ?Dimanche 27 septembre de 10h à 18h : on vous y attend !
Que puis-je faire ? Inscrivez-vous pour venir donner un coup de main à la tenue du stand, par créneau de 1h, via le formulaire en ligne.
Pour tout renseignement, mobilisation@m6r.fr ou 06.87.64.31.43.
Un an de M6R !
Un signataire a réalisé une petite vidéo récapitulant la première année du M6R. Elle est visible ici. N’hésitez pas à la partager autour de vous, sur les réseaux sociaux ou par mail ! Nous sommes désormais 99 080 signataires pour la 6ème République. Il ne manque plus que 920 signatures pour atteindre l’objectif des 100 000 signataires.
Continuez à faire signer :
- en partageant le lien sur les réseaux sociaux
- en invitant vos contacts par mail grâce au formulaire d'envoi
- en faisant signer par papier vos collègues, voisins, amis à l’aide de lafeuille de signature
- ou en glissant un petit flyerdans la boite aux lettres de vos voisins
L’équipe d’animation élue il y a quelques semaines se met au travail !Retrouvez le compte-rendu de la première réunion ici.
« Rien n'est plus puissant
qu'une idée dont l'heure est venue ! »
Victor Hugo
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Par rozalux le 23 Septembre 2015 à 23:05
Interview parue dans Nice-Matin le 22 septembre 2015.
Votre sentiment sur la nouvelle victoire de Tsipras en Grèce ?
Je m’en réjouis. La droite grecque pensait que son heure était venue et elle a perdu une fois de plus. La victoire de Tsipras montre que ce que l’Eurogroupe a imposé à la Grèce ne se termine pas en plus par une débâcle électorale. Voilà pour les aspects positifs. Après, très franchement, je suis sans illusion. Le mémorandum imposé à la Grèce conduit ce pays à la ruine. Je préfère que ce soit Alexis Tsipras qui dirige la suite des événements, mais le mémorandum d’austérité s’applique. Je regrette que la fraction de gauche de Syriza n’ait pas d’élu : parfois on paie cher la fidélité à ses convictions.
Concernant les migrants, vous dites que le vrai réalisme consiste à empêcher les gens de partir. De quelle manière ?
D’abord en négociant avec ceux qui sont directement impliqués dans les guerres et qui sont soigneusement cachés. C’est-à-dire tous les pays du Moyen-Orient : l’Arabie Saoudite, le Qatar, l’Iran, la Turquie, qui tous ont les doigts dans ces guerres, arment, financent, permettent à Daesh d’avoir 500 millions de dollars d’avoir dans les banques et de vendre du pétrole en contrebande jusqu’en Europe. Arrêter les guerres n’est pas un objectif impossible, elles n’ont lieu que parce qu’il y a des armes et de l’argent qui ne tombent pas du ciel. Il faut par ailleurs arrêter les accords de libre-échange de l’Europe avec l’Afrique, qui se font dans des conditions de déloyauté : l’ouverture absolue des frontières ruine les économies locales et met en mouvement des masses de gens. Commençons par faire cela, parce que bientôt vont arriver par dizaines de millions les migrants climatiques qui viendront s’ajouter à ceux que l’on connaît déjà. Il est temps de commencer à régler les problèmes et d’arrêter de faire croire aux gens que si on a un peu de générosité, tout sera résolu. Ce n’est pas vrai. Les déclarations d’Emmanuel Macron sur le temps de travail et les fonctionnaires ?
Elles prouvent bien que le cœur de la politique gouvernementale est à droite. Monsieur Macron ne dit pas cela de sa seule initiative. Il prépare à des évolutions que je condamne formellement. Après avoir obligé les gens à travailler le dimanche et la nuit, combien d’autres acquis sociaux fondamentaux vont être remis en cause ? Le statut des fonctionnaires n’est pas un privilège, c’est un acquis et c’est aussi un outil pour l’État, pour sa stabilité, sa rationalité, sa capacité à intervenir. Si maintenant on veut aussi précariser la colonne vertébrale de la France qu’est son État, on court à un désastre de très grande ampleur, parce que la France est construite autour de cet État.
Jean-Christophe Cambadélis veut sonder l’électorat de gauche sur des listes communes aux régionales. Votre avis sur cette démarche ?
Il devrait se poser la question de savoir pourquoi il y a désunion. Ce n’est pas le fait des électeurs de gauche, ni de notre fait. Ce sont Manuel Valls et François Hollande qui ont divisé toute la gauche, ce sont eux qui ont ruiné leur majorité parlementaire. Et maintenant, ils viennent nous demander si nous voulons l’union, mais pour quoi faire ? Pour approuver leur politique que tout le monde désapprouve ? C’est une question qui n’a aucun sens, une opération de communication sans contenu politique.
SOURCE : http://www.jean-luc-melenchon.fr/2015/09/23/la-france-est-construite-autour-de-son-etat/
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Par rozalux le 23 Septembre 2015 à 17:44
Mais c’est Hollande et Valls
qui ont appuyé sur
la gâchette (François Cocq / PG)
Mardi 22 septembre, Standard & Poor’s rendait sa copie sur l’impact financier de la réforme territoriale et notamment de la fusion des régions.
Deux conclusions s’imposent : un, la réforme territoriale ne génèrera pas « d’économies » à court et moyen termes contrairement aux prémonitions du gouvernement. C’est donc que le dessein de la réforme imposée par François Hollande et Manuel Valls est autre. Deux, l’agence, tout en macronnades, annonce la voie à suivre pour demain réaliser les économies annoncées. Au programme, fin des TER, fermetures de lignes de cars ou encore de lycées. Le pire est à venir…
DESSIN : Rodho dessin de presse/Illustration
Standard & Poor’s est plus qu’une simple agence de notation : elle ne se contente pas de décerner bons et mauvais points pour imposer un cadre libéral. Elle produit aussi ses propres analyses prospectives pour façonner l’avenir. Ainsi, si personne ne leur avait rien demandé, l’agence qui suit déjà 11 des régions françaises a quand même tenu le 22 septembre une conférence de presse pour présenter une note qu’elle avait jugée bon de préparer sur l’impact financier de la réforme territoriale.
Premier constat : l’argument gouvernemental des « économies d’échelles » est un écran de fumée pour cacher l’objectif réel de la réforme. En effet, là où le 9 mai 2014, l’inénarrable André Vallini, secrétaire d’Etat à la réforme territoriale, annonçait dans Le Figaro sans peur du ridicule que celle-ci permettrait des « économies » annuelles de « 12 à 25 milliards d’euros » (NB : un écart de 1 à 2 qui représente 13 milliards d’euros, une paille pour l’isérois), Standard & Poor’s bat cet argument en brèche. Non seulement il n’y aura pas d’économies mais il devrait même y avoir des coûts supplémentaires dans un premier temps.
Il n’y a donc pas de « rationnalisation » de la carte de France mais bien une volonté politique délibérée de reformater le cadre institutionnel à une nouvelle forme de « démocratie de surface ».
Dans celle-ci, les citoyen-ne-s ne sont plus en prise avec l’objet de la décision. La souveraineté glisse inéluctablement du représenté au représentant et au final la démocratie cède la place à la technocratie. Ainsi se dresse le futur oligarchique aux sirènes duquel ont cédé Hollande, Valls et tous leurs valets de pied.
Le second, c’est que Standard & Poor’s ne s’en laisse pas compter. Les voilà qui misent sur le long terme pour évoquer finalement la possibilité « d’économies », moyennant cette fois une libéralisation toute macronnesque.
Ainsi, les régions pourraient-elles se dégager des marges en « renégociant liant leur collectivité à la SNCF ». Bref, la mise en concurrence du rail pour les voyageurs et la poursuite de la fermeture des dessertes de proximité. Ah, mais il y aura des lignes de bus de substitution nous dirait ingénument l’hôte de Bercy. Que nenni lui répondrait Standard & Poor’s dans un Vaudeville où les uns et les autres seraient complices : il faudra supprimer des lignes de cars ! Autre piste évoquée : la fermeture de lycée, comme s’il était possible de faire des « économies d’échelles » sur les savoirs, l’émancipation et la construction du futur !
La sortie de Standard & Poor’s ne doit rien au hasard. A moins de trois mois des élections régionales, elle vise à mettre la pression sur les futurs exécutifs pour les inciter à s’engager dès leur installation dans la libéralisation des derniers pans du service public.
le sert aussi de révélateur de la volonté réelle du gouvernement d’exploser le cadre démocratique pour mieux laisser–aller une politique du laisser-faire à laquelle il s’est converti.
Car si Standard & Poor’s joue les pousse-au-crime, c’est bien les élu-e-s du PS à LR qui, en toute connaissance de cause, ont appuyé sur le détonateur en imposant leur réforme territoriale. Puisse-t-elle exploser dans les urnes en décembre prochain.
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Par rozalux le 23 Septembre 2015 à 09:32
Humanite.fr
La mobilisation du peuple burkinabé aura eu raison du coup d’État organisé le 16 septembre dernier par le général Diendéré, ancien homme de main du dictateur Blaise Compaoré. Après l'insurrection d'octobre 2014 qui a mis fin à 27 ans d'un régime autocratique, c'est une nouvelle victoire qui reste à consolider. Les putschistes à la tête du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), garde prétorienne fondée par Compaoré, voulaient remettre en selle les partisans de l'ancien système, restaurer les pratiques généralisée de corruption, de crimes politiques et économiques. Ils voulaient également stopper la procédure en cours sur les responsabilités dans l'assassinat de Thomas Sankara.
Durant quatre jours, ces « terroristes », pour reprendre l'expression employée à leur encontre par l'Union africaine, ont semé la violence dans les rues de Ouagadougou, provoquant la mort d'au moins 17 manifestants, et plus d'une centaine de blessés. Alors que certains organes de presse français voulaient croire à « l'installation au pouvoir » de Diendéré, présenté comme le « nouvel homme fort du Burkina », la réalité était bien différente. Face au peuple, il ne lui restait que la violence et il a été contraint de libérer le président Michel Kafando qu'il retenait en otage.
La médiation orchestrée sous couvert de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), en présence des présidents béninois et sénégalais, et avec l'aval des diplomaties française et américaine, s'est soldé par un projet faisant la part belle aux revendications des putschistes. Elle visait à garantir l'impunité aux criminels, à mettre sous tutelle les autorités légitimes de transition, à empêcher le démantèlement du RSP, et à faire fi des décisions du Conseil Constitutionnel quant aux candidatures lors de l'élection présidentielle à venir. Un véritable blanc seing donné à Diendéré et ses hommes.
C'est ce scénario qui est refusé par le peuple burkinabé et les autorités de transition légitimes.
L'armée burkinabé a neutralisé le RSP, il doit être dissout. Il n'y a aucune raison d'appliquer le prétendu accord de médiation de la CEDEAO qui, avec des complicités extérieurs évidentes, ouvre la voie au retour des caciques de l'ancien régime. Rappelons que c’est la France qui a exfiltré Compaoré, lors de l'insurrection d'octobre 2014, pour le placer auprès de l'autocrate ivoirien Alassane Ouattara, avec les conséquences que l'on sait.
Aujourd'hui, la justice doit poursuivre son cours et aucune impunité ne saurait être admise.
La mobilisation populaire et l'échec du coup de force sont un espoir au Burkina Faso et pour l'ensemble du continent africain. Le Parti communiste français exprime sa solidarité au peuple burkinabè engagé dans une nouvelle étape, qui reste à consolider, dans la conquête de la souveraineté et de la démocratie.
Parti communiste français
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Par rozalux le 23 Septembre 2015 à 09:25
Entretien inédit pour le site de Ballast
Économiste et sociologue, Bernard Friot défend depuis de nombreuses années une alternative au capitalisme, qu’il a théorisée à partir de son sujet de prédilection : la sécurité sociale.
Contrairement à la proposition du revenu de basequ’il qualifie de « roue de secours du capitalisme », la solution du salaire à vie s’inscrit autant dans une refonte complète de notre rapport à la propriété que dans une démarche de suppression de notre aliénation au marché de l’emploi, au profit de la valorisation du travail.
Car, pour ce professeur émérite de l’université de Nanterre, c’est très clair : nous travaillons tous, même si nous n’avons pas d’emploi.
Au sein de l’association d’éducation populaire Réseau salariatdont il est cofondateur, Bernard Friot déconstruit méthodiquement la rhétorique de ce qu’il appelle la « religion capitaliste », que nous avons intégrée jusqu’à en être prisonniers conceptuellement.
Entretien (très long et argumenté) à lire sur http://www.revue-ballast.fr/bernard-friot/
Quelques citations tirées de cet entretien :
« Mener la bataille pour la séparation de l’État et de la religion capitaliste est d’autant plus décisif aujourd’hui que, chez les socialistes, les mânes de la séparation de l’État et des églises traditionnelles sont invoquées comme caution de gauche à une politique de soutien résolu à la religion capitaliste (…) »
Contre le marché du travail a été construit le salaire à vie des fonctionnaires et des retraités.
Contre le salaire « prix de la force de travail », qui fait de nous des mineurs économiques ayant droit à du pouvoir d’achat, niés comme producteurs de valeur, la classe ouvrière a imposé le salaire à la qualification.
Contre la mesure de la valeur par le temps de travail,la production des administrations est mesurée par la qualification des producteurs. Contre la propriété lucrative, de multiples formes de propriété d’usage sont en train de s’instituer.
Contre le crédit à l’investissement, l’impôt et la cotisation permettent de subventionner des équipements collectifs.
Tout cela peut être étendu à toute la production, car nous n’avons besoin ni d’employeurs, ni d’actionnaires, ni de prêteurs pour produire. »
« (…) La propriété lucrative réserve la propriété de l’outil de production à une minorité, qui exerce une dictature sur la majorité par le double chantage à l’emploi et à la dette. »
« (…) Le refus de l’austérité, qui motive l’essentiel de l’opposition à la politique de l’Union, est à côté de la plaque : la violence du capital exige en réponse la construction d’une autonomie populaire sur la base d’une production alternative à la production capitaliste, comme la classe ouvrière, avant son affaissement des quarante dernières années, a commencé à le faire.
« Le capitalisme ne repose pas sur la propriété privée des biens de production mais sur leur propriété lucrative, c’est-à-dire sur la contrainte faite aux non-propriétaires de présenter leur force de travail comme une marchandise sur un marché du travail, afin de produire des marchandises sous la dictature du temps et ainsi d’augmenter le patrimoine des propriétaires. Seul le travail vivant produit de la valeur, et donc, si un patrimoine procure un revenu, c’est forcément sur la base de cette extorsion du travail d’autrui dans la sphère de la production. Y compris si l’on est « petit » : propriétaire d’une TPE ou d’une PME, salarié actionnaire ou titulaire d’une épargne dont le rendement est supérieur à la croissance du PIB courant, loueur d’un bien foncier ou immobilier. »
« (…) La lutte de classes se joue aussi dans les représentations. Quand un chômeur dit qu’il ne travaille pas, ou qu’un retraité dit qu’il ne travaille plus, il y a, dans cet aveu que ce qu’ils font peut être utile mais ne crée pas de valeur, adhésion à la religion capitaliste, aliénation à la violence de rapports de classes qui permettent à la classe capitaliste de refuser de valider l’activité qui se déroule hors de l’emploi, dont elle a la maîtrise absolue. »
« (…) La généralisation du salaire à vie est une des dimensions de la suppression de la production capitaliste et de l’institution, à l’échelle macroéconomique, d’une autre pratique de la valeur et du travail dans laquelle le chantage à l’emploi et à la dette cédera la place à la coresponsabilité dans la production d’une valeur suffisante pour assurer le droit politique au salaire. »
« Le salariat comme classe révolutionnaire en cours d’affirmation face à la classe capitaliste ne se définit évidemment pas à partir du contrat de travail avec un employeur. Il regroupe toutes celles et tous ceux qui assument les institutions anticapitalistes du salaire : droit politique au salaire à vie, copropriété d’usage de l’outil de travail, socialisation de tout le PIB dans la cotisation-salaire et la cotisation-investissement, création monétaire sans crédit. »
PHOTOS : http://dtwin.org/WordDD/
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