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Par rozalux le 27 Août 2015 à 18:06
L'évacuation du Samaritain, l'un des plus vieux bidonvilles rom de France, où logent quelque 80 familles pour certaines depuis 2008, a débuté peu après 13 heures à La Courneuve, a annoncé à l'AFP la préfecture de Seine-Saint-Denis.
Evacuation du Samaritain, l'un des plus vieux bidonvilles rom de France à La Courneuve
"Ça vient de commencer, deux unités de forces mobiles sont déployées", a déclaré le directeur de cabinet du préfet, précisant que le diagnostic social, étape préalable obligatoire à toute expulsion, était "achevé".
"Expulsion en cours à La Courneuve", a indiqué par texto Pierre Chopinaud, directeur de l'association La Voix des Rroms.
"Douze camions de CRS sont positionnés actuellement devant le bidonville, au mépris de tout droit car les habitants n’ont pas été prévenus de l’expulsion imminente", a déclaré à l'AFP Saskia Cousin, membre du collectif de soutien au Samaritain, jointe par téléphone.
Mais sur place, "l'ambiance est calme, on discute posément avec les occupants, ils savent qu'on ne fait qu'appliquer une décision de justice", assure un membre du cabinet du préfet de la Seine-Saint-Denis.
"Grâce au diagnostic social, on a pu identifier quelques familles qui sont plus vulnérables que d'autres ; on va leur proposer de les héberger dans des chambres d'hôtel qu'on a réservées", a-t-on ajouté.
L'évêque de Saint-Denis avait exprimé son inquiétude mardi quant au sort des occupants de ce bidonville une fois qu'il serait démantelé. De son côté, le défenseur des Droits avait appelé l’État à "prendre en compte la situation des enfants" du campement, dont une trentaine sont scolarisés, et à "assurer la continuité de l’accès aux droits", se référant à la circulaire Valls du 26 août 2012.
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Par rozalux le 27 Août 2015 à 17:16
Dans la cale du bateau où 52 migrants ont été découverts morts mercredi au large de la Libye, le docteur Simon Bryant a désespérément cherché des signes de vie, cessant vite de compter les victimes de cette énième tragédie en Méditerranée.
PHOTOS : Migrant Rescue: Simon Bryant, Canadian Doctor, Describes Daring Rescue On Mediterranean Sea" … je suis retourné sur le bateau en bois, dans la cale..." Il faisait sombre, le fond de ce réduit de quelques mètres carrés était plein d'eau, seul un tuyau d'aération installé par les secouristes suédois permettait de respirer...
Equipé d'une lampe frontale, "j'ai commencé à examiner les gens. J'ai arrêté de compter les morts à 24, je me suis concentré sur la recherche de signes de vie. Certains étaient morts depuis quelque temps, ils étaient déjà raides".
(…) "Heureusement, à la toute fin, quand je suis revenu vers le haut, où il y avait un peu plus de place, il y avait quatre corps, mais l'un d'entre eux respirait encore, à peine", ajoute le médecin.
"Tout cela peut être évité"
Selon les gardes-côtes italiens, qui coordonnent les opérations entre la Libye et l'Italie, quelque 3.000 migrants au total ont été secourus mercredi. Et la journée de jeudi s'annonçait encore chargée.
(…) "Le premier jour, la plupart sont épuisés et dorment beaucoup. Après, ils commencent à raconter leur histoire, et cela peut être très dur. Beaucoup ont enduré des périples épiques pour arriver en Libye, depuis l'Erythrée, le Soudan du Sud, la Sierra Leone, le Ghana... Et nous entendons des histoires horribles sur la situation en Libye en ce moment", explique le Dr. Bryant.
Mais "tout cela peut être évité si on apporte une réponse internationale et humaine", en aidant à résoudre les conflits qui poussent les réfugiés à fuir leur pays et en offrant des voies légales et sûres pour obtenir l'asile sans avoir à braver la mort sur une vielle embarcation surchargée, insiste-t-il.
Tant qu'il n'y aura pas d'alternative, "malheureusement, il y aura d'autres morts, beaucoup de morts", prévient le médecin canadien, dont la mission, entamée en avril, doit se poursuivre jusqu'en novembre.
"J'espère que la situation va changer. Mais d'ici là, nous allons rester ici et faire ce que nous pouvons pour empêcher que les gens meurent", insiste-t-il d'une voix étranglée.
SOURCE : Migrants: dans la cale du bateau, j'ai arrêté de compter les morts - 27/08/2015 - La Nouvelle République (EXTRAITS)
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Par rozalux le 27 Août 2015 à 17:05
Les migrants ont continué d'affluer en Hongrie, membre de l'UE, depuis la frontière serbe et un nouveau record a été enregistré avec 3.241 arrivées mercredi, selon les chiffres annoncés par la police jeudi.
Des migrants se glissent sous les barbelés, à la frontière entre la Serbie et la Hongrie
Parmi ces réfugiés, pour la plupart originaires de Syrie, d'Afghanistan ou du Pakistan, figurent près de 700 enfants.
La plupart ont franchi la frontière en empruntant la voie ferrée près du village de Roszke, une des seules zones où la clôture métallique érigée par la Hongrie ne s'élève pas encore.
Les arrivées de migrants se sont intensifiées avant la fin de la construction, le 31 août, de cette clôture le long de la frontière de 175 km avec la Serbie.
Une barrière de quatre mètres de haut est également en construction.
La Hongrie est confrontée à un afflux sans précédent de migrants avec plus de 140.000 arrivées depuis le début de l'année, soit plus du double du total de l'année 2014.
Pour faire face à l'afflux de migrants, le chef de la police a annoncé que plus de 2.100 policiers, des "chasseurs de la frontière" selon la terminologie officielle, allaient effectuer des patrouilles accompagnés de chiens, de chevaux et épaulés par des hélicoptères à partir de septembre.
Les effectifs supplémentaires effectueront des patrouilles le long de la frontière et renforceront les plus de 1.000 policiers qui travaillent régulièrement sur cette zone pour intercepter les migrants illégaux, a-t-il ajouté.
Dans le même temps, le parti au pouvoir, le Fidesz, veut demander au Parlement d'autoriser le déploiement de l'armée à la frontière avec la Serbie afin d'aider à contenir le flot de migrants, a annoncé mercredi un de ses responsables.
Commentaire : Depuis la deuxième guerre mondiale en Europe on n'a rien vu d'aussi inhumain ... Aucun être humain ne doit être traité de cette façon. Demain, sachons-le, cela peut être n'importe qui ! Ceux qui nous gouvernent, qui dirigent l'Europe ont des comptes à rendre devant les tribunaux internationaux. Non assistance à personnes en danger extrème, homicide par intention de laisser mourir !
SOURCE : Migrants: nouveau record avec 3.241 arrivées en Hongrie - 27/08/2015 - La Nouvelle République
Autriche: des dizaines de migrants retrouvés morts dans un camion
Découverte de dizaines de migrants morts dans un camion en stationnement sur une autoroute près de Neusiedl am See, en Autriche
Des dizaines de migrants ont été retrouvés morts jeudi dans un camion en stationnement sur une autoroute dans un Etat de l'Est de l'Autriche, frontalier de la Hongrie, a annoncé la police.
Le véhicule, dans lequel ont été retrouvés entre 20 et 50 corps, se trouvait sur une aire de stationnement dans l'Etat frontalier du Burgenland (est), a précisé le porte-parole de la police, Hans Peter Doskozil, lors d'une conférence de presse commune avec la ministre de l'Intérieur Johanna Mikl-Leitner.
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Par rozalux le 26 Août 2015 à 23:51
Boursorama nous apprend ceci ce 25 août :(Ces fleurons allemands mêlés à des affaires de corruption en Grèce)
Siemens, Daimler, Rheinmetall: ces fleurons industriels qui ont fait la réputation de l'économie allemande sont englués dans des affaires de corruption à grande échelle en Grèce,pays dont l'Allemagne ne cesse pourtant de dénoncer certaines pratiques frauduleuses.
L'entreprise allemande, Siemens, est soupçonnée d'avoir corrompu des responsables grecs pour obtenir le chantier de la modernisation du réseau téléphonique à la fin des années 90
Aucune date n'a encore été fixée pour la comparution de 19 anciens cadres du conglomérat allemand Siemens devant la justice grecque, mais elle s'annonce comme l'un des procès financiers les plus importants de la décennie en Grèce.
Soixante-quatre personnes au total sont poursuivies pour corruption passive et active et blanchiment d'argent dans le cadre d'une gigantesque affaire de pots-de-vin versés en échange de l'obtention d'un juteux marché public.
Il s'agit du "plus gros scandale impliquant une entreprise dans l'histoire d'après-guerre de la Grèce", selon l'organisation américaine CorpWatch, qui scrute les pratiques des entreprises.
L'enquête aura duré neuf ans et nécessité 2.368 pages de rapport. Le groupe bavarois, qui entretient des liens avec la Grèce depuis le XIXe siècle, est accusé d'avoir "arrosé" différents responsables pour obtenir le vaste chantier de la modernisation du réseau téléphonique grec à la fin des années 90.
Au total, Siemens aurait versé environ 70 millions d'euros de pots-de-vin lors d'un contrat conclu pour le passage au numérique de la société des télécommunications grecque OTE.
Parmi les accusés, l'ancien dirigeant de Siemens en Grèce, Michalis Christoforakos. Mais ce Germano-Grec de 62 ans a peu de chances d'être présenté à ses juges. Réfugié en Bavière depuis sa fuite de Grèce en 2009, la justice allemande refuse catégoriquement son extradition, arguant que les faits sont prescrits. Les relations déjà acrimonieuses entre l'Allemagne et la Grèce ne se sont pas arrangées avec cette décision.
"Le témoignage de cette personne serait vital pour le procès Siemens à Athènes", a tempêté la présidente du Parlement grec, Zoé Konstantopoulou. "Mais c’est avant tout une question de justice qui démontre qu’il y a un double langage de la part de l’Allemagne", selon elle.
Siemens serait aussi impliquée dans une affaire de corruption concernant le système de sécurité des jeux Olympiques d'Athènes de 2004, selon une enquête en cours.
-'dommages de 2 mds EUR'-
L'Allemagne aime prendre la posture du bon élève de l'Europe, consciencieux et sérieux et n'hésite pas à renvoyer la Grèce à son image de nation gangrénée par les détournements d'argent public, comme si la corruption était un atavisme national.
Selon l'ONG Transparency International, qui réalise un indice de perception de la corruption, la Grèce reste le cancre de l'Europe, mais elle a fait des progrès notables à la faveur de la crise.
"La corruption des entreprises allemandes en Grèce est notoire depuis des années même si jusqu'ici, ces affaires n'ont été suivies que quelquefois de poursuites judiciaires", assure le think tank de chercheurs German Foreign Policy.
En 2011, au plus fort de la crise économique et sociale, une commission parlementaire avait même chiffré le manque à gagner pour les finances grecques "à deux milliards d'euros".
Plusieurs grands noms de l'armement allemand sont également pointés du doigt en Grèce.
"Les entreprises allemandes ont considérablement profité des dépenses faramineuses d'Athènes en matière de défense", assure à l'AFP Sahra Wangenknecht, députée allemande de Die Linke. La Grèce a eu des années durant le plus gros budget défense de l'Union européenne, ce qui n'a fait qu'accroître son abyssale dette publique, selon elle.
Le constructeur automobile Daimler a été épinglé au printemps par la justice grecque qui lui reproche le versement de pots-de-vin lors de l'attribution d'un contrat de véhicules militaires de 100 millions d'euros. Idem pour Krauss Maffei Wegmann qui a fourni des chars Leopard.
Le groupe de défense Rheinmetall a été condamné en 2012 à payer 37 millions d'euros d'amende pour s'être montré généreux avec des responsables du ministère grec de la Défense. A la clé: la vente de son système de défense aérienne pour 150 millions d'euros.
Deux ex-dirigeants de Ferrostaal ont aussi été condamnés et la firme a dû payer 140 M EUR pour avoir versé des commissions occultes pour décrocher des contrats de sous-marins.
Souvent les dommages financiers encourus en cas de condamnation sont plus faibles que les gains réalisés par ces entreprises avec ces contrats douteux, ce qui ne pousse pas à stopper ces pratiques, relèvent des observateurs.
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Par rozalux le 26 Août 2015 à 23:37
ATHÈNES, HIER. PANAYOTIS LAFAZANIS (UNITÉ POPULAIRE), EX-MINISTRE DE TSIPRAS, A ÉTÉ CHARGÉ PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE CONSTITUER UN NOUVEAU GOUVERNEMENT.
Tasos Koronakis, le secrétaire général de la coalition de gauche, a démissionné tout en restant membre.
Après être parvenue à imposer, par l'asphyxie financière de la Grèce, au coeur de l'Union européenne, sa batterie de nouvelles mesures néolibérales, la troïka va-t-elle réussir à détruire, comme elle y travaille d'arrache-pied, la "gauche radicale" qui a pris le pouvoir, le 25 janvier, sur la promesse de mettre fin à l'austérité ?
Depuis l'annonce, jeudi dernier, de la démission du premier ministre Alexis Tsipras, l'histoire s'accélère, avec la perspective de nouvelles élections dans un mois. Dans Syriza et, désormais, autour de Syriza, toutes les plaies se rouvrent d'un coup.
Une partie des opposants internes au mémorandum extorqué contre le versement d'un plan d'aide de 86 milliards d'euros a d'ores et déjà quitté le parti pour fonder une nouvelle organisation, Unité populaire.
Hier, en début d'après-midi, c'est son chef de file, Panayotis Lafazanis, ministre de l'Énergie et de la Reconstruction productive jusqu'à la mi-juillet dans le gouvernement Tsipras, qui a, en vertu de la Constitution grecque, reçu un « mandat exploratoire » du président de la République pour constituer un nouveau gouvernement.
Mission totalement impossible, mais les dirigeants d'Unité populaire comptent utiliser les trois jours qui leur sont accordés pour « populariser les idées et le programme d'un possible gouvernement antimémorandum » : suspension du paiement de la dette, nationalisation des quatre « banques systémiques », arrêt définitif des privatisations, plan de sortie de l'euro, etc.
Si, dans la presse grecque, les communiqués de responsables locaux de Syriza rejoignant Unité populaire se multiplient, Yanis Varoufakis, l'ex-ministre des Finances du gouvernement Tsipras, a, lui, écarté, dans le journal allemand Die Welt, tout ralliement au nouveau parti anti-mémorandum: « Nous pouvons avoir des similitudes, et de la sympathie. Je les aime et je crois que c'est réciproque. Mais d'un point de vue politique, nous sommes trop éloignés. Ce ne serait pas judicieux ! »
À l'occasion d'une réunion du bureau politique de Syriza, hier matin, Tasos Koronakis, le secrétaire général du comité central qui avait acquiescé à l'accord du 13 juillet, mais en émettant de grosses réserves, a jeté un pavé dans la mare en présentant sa démission.
Selon lui, « la décision de convoquer de nouvelles élections sans aucune consultation préalable aggrave encore la dévaluation continue du parti ». Pointant le risque d'une « démobilisation » des militants, le dirigeant qui reste dans Syriza critique également le « cannibalisme » de la gauche grecque qui, avec l'arrivée d'Unité populaire, pourrait s'autodétruire.
« Nous avons besoin d'un débat sérieux au sein du parti et dans la société, ainsi qu'avec toutes les forces en Europe qui se sont montrées solidaires de notre lutte », invite Tasos Koronakis.
Dans ce contexte tendu, Alexis Tsipras maintient son cap.
Devant les dirigeants de Syriza, le premier ministre grec fixe la ligne pour la campagne électorale. « Nous voulons un gouvernement de gauche radicale qui puisse entrer en confrontation avec la construction néolibérale de l'Europe, mais aussi avec les forces oligarchiques du pays. Notre objectif est de mettre en œuvre un programme de changements qui permette la libération progressive de notre État de la tutelle des mémorandums. »
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