• Fin juillet, après le 10e cycle de négociation, les mesures prises pour protéger le secret qui entoure le TAFTA ont été considérablement renforcées. D’après un mémo obtenu par le site d’investigation allemand Correct !v, la Commission Européenne a décidé de se dispenser d’envoyer aux États membres les résumés de ses discussions avec les États-Unis.

    stop tafta

    PHOTO : TAFTA : Un accord de libre échange tous azimuts | Non au Traité Transatlantique

    Matthias Fekl, ses collaborateurs et les autres membres des gouvernements devront se plier aux nouvelles règles et se déplacer jusqu’à Bruxelles s’il leur prend l’envie de garder un œil sur la négociation du plus grand accord bilatéral de libre échange de l’histoire. Ils ne pourront alors qu’y consulter les documents dans une salle de lecture coupée du monde, et ce jusqu’à ce que des salles similaires soient installées dans les capitales. Quand aux quelques parlementaires nationaux qui avaient accès aux rapports, comme en Allemagne, ils se retrouvent dans la même situation que le reste de leurs concitoyens : dans le noir.

    Le site d’investigation allemand Correct !v a été à l’origine de la publication mi-juillet de nombreux documents confidentiels, dont des informations sur les positions américaines, qui aurait précipité le renforcement du secret.

    Une chose est sûre, pour les accords de libre échange, la transparence n’est pas pour tout de suite.


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  • Le lundi 24 août 2015 : nouveau lundi noir sur les places financières mondiales.

    la plus grosse dévaluation que le yuan connaît depuis 10 ans.

    Malgré les rodomontades sur la « bonne santé » de l’Allemagne, l’ « élan » de l’économie américaine, le « règlement de la crise de l’euro », l’économie mondiale est dans l’impasse comme le montre, entre autres, la tribune de Ariel Noyola Rodriguez, article portant sur l’articulation des économies chinoise, américaine, européenne et sud-asiatique.

    L'article en PDF : La dévaluation du yuan

    La crise du capitalisme rebondit : aussitôt, toute la grande presse, aussi aveuglée qu’aveuglante, accuse la Chine, coupable de ne faire « que » 5% de croissance par an et de dévaluer (faiblement) sa monnaie qui, en réalité, ne cesse de s’apprécier malgré elle.

    Nos lecteurs liront avec intérêt cette analyse impartiale d’un économiste mexicain. Ils n’oublieront pas que la crise du capitalisme mondialisé, dont l’épicentre est en Europe avec l’interminable crise de la zone euro-mark, est la cause des difficultés de la Chine (politiques d’austérité, de déflation salariale, surendettement de certains Etats capitalistes auprès des « marché », le tout sur fond de baisse tendancielle du taux de profit) et non l’inverse. Sur le terrain économique aussi, "l’ennemi principal est dans nos propres pays".

    Source : Lundi noir sur les places financières - La dévaluation du Yuan, raisons et conséquences - INITIATIVE COMMUNISTE


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  • LA LUTTE S’INTENSIFIE, EN GRÈCE, CONTRE LA VENTE MASSIVE DU BIEN COMMUN ET LES IMPOSTEURS DE LA « CROISSANCE VERTE ».

    Les conséquences de l’accord du 13 juillet, puis du troisième mémorandum ne se sont pas faites attendre. La lutte contre la privatisation de 110 plages (parfois la plage unique d’un île habitée) s’organise un peu partout, notamment dans les Cyclades, après six mois de pause et d’attente vis-à-vis du nouveau gouvernement qui vient de trahir l’engagement qu’il avait pris sur ce dossier.

    RESISTANCE EN GRECE

    Les premières grandes actions sont prévues début septembre, après la haute-saison touristique.

    Du côté d’Helleniko, au sud-est d’Athènes, la riposte juridique est privilégiée par la plupart des occupations autogérées et multiformes de l’ancien aéroport et des installations olympiques abandonnées, le tout cédé à un consortium pour une bouchée de pain.

    Plus encore, la lutte s’intensifie depuis quelques jours contre la mine d’or d’Eldorado Gold* en Chalcidique (nord de la Grèce, près de Thessalonique). Voici une photo prise hier par Dimitris Kyriakopoulos. D’autres photos viennent d’être mises en ligne sur la page :

    https://www.facebook.com/skouriesnogold

    Aujourd’hui : convois, covoiturage et même bus** sont mis en place pour amplifier la mobilisation sur place et organiser la solidarité.

    De même, la tension monte, à nouveau, en Crète contre l’implantation, sur la totalité de l’île, de centaines d’éoliennes géantes et industrielles par une filiale de la société française EDF*** et par d’autres firmes qui se prévalent de la « croissance verte ». Des habitants et des bergers ont été chassés des montagnes qui sont, pour certaines, désormais classées zones interdites. Même les sorties scolaires sont refoulées. Les actions de sabotage ont repris et d’autres initiatives se préparent.

    Nous parlerons de tout ça, le mardi 8 septembre, lors d’une projection-débat de « Je lutte donc je suis » (version expérimentale du film) dans un endroit surprise près d’Albi, en soutien aux inculpés de la ZAD du Testet en procès ce jour-là.

    Le lieu sera annoncé quelques heures avant sur :
    https://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/
    et sur :
    http://jeluttedoncjesuis.net/spip.php?article16

    Parce que rester assis, c’est se mettre à genoux.

    YANNIS YOULOUNTAS

    http://jeluttedoncjesuis.net
    https://www.facebook.com/pages/Je-lutte-donc-je-suis/1590195614532653

    * Lutte présentée de 1h16 à 1h21 dans « Ne vivons plus comme des esclaves »:
    https://www.youtube.com/watch?v=rpqk24qvoR4
    ** https://athens.indymedia.org/post/1548222

    *** Lutte présentée de 0h13 à 0h19 dans « Je lutte donc je suis » (à découvrir bientôt).


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  • « Ils n’arrêteront jamais ! »

     

    Pierre Leriche, directeur de recherche au CNRS, responsable des fouilles du site de Doura Europos, situé à 300 km à l’est, est effondré : « Ils n’arrêteront jamais ! Entouré d’une colonnade, gracieux, délicat, c’était le plus beau [temple]. Très bien proportionné, intelligemment pensé, on le voyait depuis la terrasse de l’hôtel Zénobie. On ne pouvait le visiter, un arbre avait poussé à l’intérieur. Il était conservé jusqu’au sommet, avec sa frise au décor floral. » Baalshamin, divinité secondaire, était le dieu plus humain, intercédant en faveur du peuple.

     

    le-temple-de-baalshamin tel que vous ne le verrez plus

    Ce saccage n’est que le dernier épisode d’une destruction systématique du patrimoine préislamique sur le territoire contrôlé par l’EI. En février, le groupe avait détruit des trésors du musée de Mossoul et du site antique voisin de Ninive, dans le nord de l’Irak. En mars, il s’en prenait à la ville parthe d’Hatra, toujours en Irak, et le mois suivant aux vestiges de la capitale assyrienne de Nimrod.

     

    Ces destructions obéissent à un objectif politique : l’EI s’attache à fonder un Etat inspiré par le salafisme, une vision de l’islam revenant aux sources purifiées et fantasmées de cette religion, et principalement défendue par la monarchie saoudienne.

     

    Avant l’islam : le désert, proclame ainsi l’EI.

     

    Le groupe utilise également ces destructions pour renvoyer à son impuissance la coalition internationale menée par les Etats-Unis qui bombarde ses positions depuis un an sans le faire reculer.

     

    Les éléments architecturaux et les statues monumentales en sont les principales victimes. Les vestiges transportables sont revendus discrètement à l’étranger par le truchement de réseaux de contrebande. L’EI, tout comme d’autres parties du conflit, y compris le régime, s’adonnent à ce trafic.

     

    Lire l'article complet : A Palmyre, le temple de Baalshamin détruit à l’explosif par les djihadistes - Wikistrike


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  • « Avec un grand mouvement populaire, nous balayerons l'austérité! »PANAYOTIS LAFAZANIS EX-MINISTRE DU GOUVERNEMENT TSIPRAS, LEADER D'UNITÉ POPULAIRE

    unite populaire est neeEmmenée par l'ex-ministrePanayotis Lafazanis, la nouvelle formation entend  appliquer le programme originel d'Alexis Tsipras.

    OXI

    (...) Quand le premier ministre grec a annoncé sa décision de démissionner, jeudi, eux l'ont immédiatement prise: emmenés par Panayotis Lafazanis, l'ex-ministre de l'Énergie et de la Reconstruction productive, vingt-cinq députés ont quitté le groupe parlementaire de Syriza pour en créer un nouveau, celui d'Unité populaire.

    PHOTO : Grèce : "Unité populaire" est née !

    À ce stade, le nouveau parti ne rassemble pas tous les parlementaires membres de Syriza opposés à la signature par le gouvernement Tsipras du nouveau mémorandum austéritaire. Mais tout n'est sans doute pas décanté encore.

    Très populaire dans l'opinion à gauche pour sa combativité contre les politiques néolibérales des institutions européennes et pour le respect de la démocratie, Zoé Konstantopoulou, la présidente de la Vouli (le Parlement) qui a mis en place le Comité pour la vérité sur la dette grecque et qui s'est opposée, à chaque occasion, à l'accord imposé au gouvernement Tsipras, n'a pas encore choisi son camp officiellement.

    Même incertitude pour l'ex-ministre des Finances Yanis Varoufakis, en tournée en France. « Nous ne désespérons pas de le convaincre de nous rejoindre », avertit le chef de file d'Unité populaire.

    Lire aussi : Varoufakis avance un plan B mais reste dans le flou | L'Humanité

    RESISTANCE

    photo / Avec le peuple grec (communiqué de Podemos du 29 juin 2015) - Presse-toi à gauche !

    L'organisation de jeunesse de Syriza, qui s'est prononcée pour une sortie de l'euro il y a quelques semaines, pourrait rejoindre la nouvelle formation, tout comme la tendance syndicale Mega, jusque-là liée à la coalition conduite par Alexis Tsipras.

    Ce week-end, dans la perspective des prochaines élections, Lafazanis a multiplié les appels du pied au Parti communiste ultraorthodoxe (KKE) ­ mais avec des chances de succès très limitées ­ ainsi qu'à la petite coalition d'extrême gauche Antarsya, favorable elle aussi à une sortie de l'euro.

    Mettre en place des relations multilatérales avec les Brics : « En allant très vite aux élections, le gouvernement essaye de voler le vote du peuple grec, dénonce Panayotis Lafazanis. C'est une vieille tactique de la Nouvelle Démocratie (droite) et du Pasok (centre gauche) qui est malheureusement utilisée aujourd'hui par Tsipras. Ils voulaient nous surprendre, nous ne sommes pas surpris, nous sommes prêts! »

    Émanation, en bonne partie, de la Plateforme de gauche, une importante tendance de Syriza, Unité populaire entend reprendre le programme originel sur lequel Tsipras a remporté les élections, construire le mouvement politique du non victorieux lors du référendum du 5 juillet et défaire le troisième mémorandum imposé cet été à la Grèce en organisant la sortie de la zone euro.

    Selon Costas Isychos, député d'Athènes et porte-parole d'Unité populaire, il serait possible, en guise d'alternative à l'étranglement financier organisé par la troïka, d'imaginer des relations multilatérales avec les grands pays émergents des Brics (Brésil, Russie, Chine, Inde et Afrique du Sud), mais, explorée comme « plan B » face aux chantages des eurocrates par le gouvernement Tsipras, l'hypothèse n'a pas abouti.

    « Nous allons arriver au premier plan et nous comptons bien gouverner, promet Panayotis Lafazanis lors d'une conférence de presse samedi. Nous ne tomberons pas dans le panneau des chantages, et avec un grand mouvement populaire, nous balayerons l'austérité! Le pays n'en peut plus des plans d'aide: il faut en finir avec ces plans, ou ce sont ces plans qui achèveront la Grèce et les Grecs. Nous ne nous remettrons pas debout, nous ne pourrons toujours pas respirer tant qu'une grande partie de la dette ne sera pas annulée. »


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    LA DROITE COURT DERRIÈRE LES NÉONAZIS

    « Ce n'est pas un afflux de migrants ce que nous voyons dans nos îles, c'est une invasion orchestrée d'islamistes. » Sur les réseaux sociaux, l'ancien maire et actuel député d'Athènes Nikitas Kaklamanis, de Nouvelle Démocratie, la droite austéritaire grecque, se lâche. Comme la formation néonazie Aube dorée, la droite compte profiter de la crise humanitaire en mer Égée et aux frontières avec la Macédoine. « Comment est-il possible de commenter avec cette irresponsabilité criminelle des événements qui concernent toute l'Europe et qui ne sont pas liés à l'immigration? » s'indigne la porte-parole du gouvernement Syriza.

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