• Jean Ortiz / Vendredi, 22 Janvier, 2016

    Les imposteurs exultent

    Les classes dominantes exultent. Elles ont gagné  la bataille des idées. Elles ont profité de la crise, leur crise, pour opérer un renversement radical de valeurs, pour crédibiliser leur alternative- ultra libérale- à la crise de leur système : le néolibéralisme. Ils assurent tous deux l’ hégémonie de classe, le contrôle social, leur pérennité au pouvoir, l’accumulation infinie des profits...

    jiho-riches

    Elles sont parvenues à faire accepter au plus grand nombre des choix politiques de « restauration » et de régression totale. Elles ont fait basculer le pays dans une société en rupture avec celle qui était globalement la nôtre depuis la Libération. Orwell, Hugo, Zola, Jaurès, les philosophes, les pionniers du mouvement ouvrier, les frontpopulistes, les Résistants, doivent se retourner dans leur tombe.

    Les classes dominantes ont inversé gaîment les termes de la lutte des classes, alors qu’au même moment, à gauche, certains se demandaient où elle était passée.

    Ces spoliateurs pleins aux as culpabilisent à fond la caisse les classes populaires, rendues responsables de la situation. Les exploiteurs, les privilégiés, sont désormais ces planqués de fonctionnaires protégés par l’insupportable « statut de la  fonction publique », vieille relique communiste, tous ces parasites nantis, bénéficiaires des « minimas sociaux » et qui s’enrichissent en dormant, ces feignasses de chômeurs assistés, allergiques au travail, ces faux crève la dalle de précaires, ces fauchés qui ont un statut et le défendent...

    Le ministre de l’Economie du gouvernement « socialiste » vient d’atteindre les sommets de l’abjection en déclarant que la vie est plus facile pour les salariés que pour les « entrepreneurs » (amalgamant au passage richissimes cossus du CAC 40, qui s’empiffrent de dividendes, et petits tôliers de PME qui tirent -pas toujours- le diable par un bout de queue). Ce Monsieur Macron, cynique politicard transgénique, ce « winner » (« gagneur » prêt à tout) farci aux milliards, plaide pour sa classe, sans hésiter à semer froidement l’imposture , la haine, le mépris de la populace, à accentuer les déjà vertigineuses fractures de la société, celles qui produisent des monstres que l’on instrumentalise ensuite... C’est dégueu !

    Les exploités sont aujourd’hui les entrepreneurs SDFéisés, les pauvres patrons victimes de prélèvements assassins et du garrot des anachroniques 35 h, les « héritiers » sans thune et autres rentiers indigents qui se pressent aux restaus du cœur... Alors que les caissières de supermarché, les maçons ; les éleveurs, les secrétaires, les infirmières... se dorent aux Antilles. « SVP. A votre bon cœur. Une petite pièce pour le Medef ».

    Les classes dominantes sont parvenues à convaincre la majorité que « l’on en fait trop » pour les « perdants », que les inégalités sont facteur d’efficacité économique, que « l’Etat social » freine la modernité et le progrès, l’enrichissement de ceux qui le méritent : les « gagneurs », ceux qui bossent vraiment, sans compter les heures, que les plus entreprenants agonisent, fauchés  sous « les charges » mortelles , de plus en plus mal acceptées, que le niveau machupichesque des prélèvements empêche la création d’emplois, que trop d’égalité nuit à l’économie, qu’en dehors du marché et de la jungle, voire de la barbarie, point de salut. Cela nous fait reculer de plus d’un siècle.

    Mesure-t-on assez ce véritable tremblement de terre ?

    Or la réalité que ces usurpateurs travestissent est tout le contraire de ces « logiques » terrifiantes, homicides, liberticides. Seul le niveau élevé des investissements publics, des dépenses sociales, une réforme fiscale frappant les colossaux revenus financiers, et un « Etat social » de la solidarité, de la juste redistribution, du partage, assurent la cohésion sociale, freinent les inégalités, jouent le rôle d’ « amortisseur social ». Civilisent.

    C’est le coût du capital, la course aux dividendes exorbitants et à la rémunération maximale de ce capital, qui saignent, stérilisent, l’économie.

    Le service public, diabolisé en diable, contribue lui à la réduction des inégalités qui n’en finissent pas de se creuser, d’atomiser le tissu social, selon les enquêtes et rapports de l’Institut BVA, de l’Observatoire des inégalités, de l’Ong Oxfam.

    Le revenu des familles pauvres françaises a baissé de 4% entre 2008 et 2012. Celui des riches non. Et puis ces 8,8 millions de fainéants qui se la coulent douce à l’abri sous le « seuil de pauvreté », selon l’Insee, qu’attendent t-ils pour se friquer ? Le premier des droits de l’homme n’est-il pas celui de s’enrichir ? Combien « d’entrepreneurs » parmi ces 8,8 millions d’indolents?

    Les 10% de ménages français les plus riches possèdent près de la moitié des richesses du pays (source : BVA... non reprise par la « Pravda »). 80 milliards de fraudes des plus gros  échappent à l’impôt, les cadeaux fiscaux (exonérations de charges ...) aux groupes (jamais repus), aux nouveaux et anciens rupins, se chiffrent en dizaines de dizaines de milliards, alimentant la spéculation, l’enrichissement des élites, et non l’emploi. Un emploi créé dans le cadre du CICE (crédit d’impôt...) coûte 100.000 euros. Cher le taf ! On vient d’apprendre que même l’espérance de vie en bonne santé recule. Quel progrès ! Autant de retraites en moins à payer !

    Et puis... C’est pendant la période où la consommation était soutenue, les prélèvements élevés, le capital et les revenus le plus taxés, pendant les fameuses « Trente glorieuses », que le capitalisme a le mieux fonctionné. CQFD.

    Alors cela commence à bien faire qu’ils nous prennent pour des glands. Qu’ils nous enfument. Va -t- on continuer à proposer des demi-mesures, petit bras, que le système peut absorber, ou avancer des réformes de structure, radicales, qui s’en prennent à la toute-puissance du capital, qui configurent une alternative révolutionnaire de bien commun, de socialisations, de gestion et contrôle par les travailleurs, les usagers, de partage et solidarité... ? Qui assure la victoire de la raison.

    « Socialisme ou barbarie » ?

    SOURCE : Les imposteurs exultent | L'Humanité


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  • 12524021_1542992269344728_1582028810420167163_n

    [Coup de gueule] Ces jours-ci, j’ai encore entendu quelques critiques écolo-bobos du mot « lutte » par des gens qui prétendent que les alternatives ne sont qu’un problème d’imaginaire et d’expérimentation. Pfff !

    BANNIR LE MOT « LUTTE » ÉPARGNE LE POUVOIR, ARRANGE LES COLLABOS, SOULAGE LES LÂCHES ET AMPUTE LES OPPRIMÉ-E-S

    Voici un exemple bref et concret qui rappelle aux naïfs et aux hypocrites l’importance de la lutte persévérante, jour après jour, années après années : une petite « chronologie des droits des femmes en France », arrachés les uns après les autres, contre un torrent de violences et de persécutions :
    http://
    <wbr>www.scienceshumaines.com/</wbr><wbr><wbr>chronologie-les-droits-des-<wbr>femmes-en-france_fr_14412.<wbr></wbr></wbr></wbr></wbr>html
    (merci Maud)

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    Plus précisément, ceux qui bannissent le mot « lutte » occultent en réalité le mot « pouvoir » en le réduisant à un seul de ses sens : la capacité, alors qu’il s’agit aussi de l’autorité, pilier principal d’une société à transformer radicalement.

    Pour fermer le ban, une citation de Manolis Glézos* :
    « Ceux qui parlent d’alternatives en oubliant la lutte concrète et la solidarité réelle ne connaissent pas l’Histoire ou feignent de ne pas la connaître. »

    Et une petite chanson dédié aux imposteurs de l’éco-bobo-logie :

    Jolie Mome

     

    La Compagnie Jolie Môme - Ouch ouille aïe aïe

    Yannis Youlountas

    * Figure de la résistance au nazisme, à la dictature des colonels et à la troïka ; cité dans la version longue de « Je lutte donc je suis » (à 1:19:55) :

    http://<wbr></wbr>jeluttedoncjesuis.net/

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  • François Hollande a annoncé vendredi aux représentants du Parti communiste qu'il recevait à l’Élysée son intention de demander au Parlement la prolongation de l'état d'urgence pour trois mois supplémentaires, après le 26 février.

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    Source : http://www.lanouvellerepublique.fr/ 22/01/2016 (MORCEAUX CHOISIS en forme de COMMENTAIRES)

    "Le président nous a confirmé que plusieurs textes seraient présentés le 3 février en Conseil des ministres, dont la prolongation pour trois mois de l'état d'urgence", a déclaré le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent.

    "François Hollande ne nous a rassurés que sur un seul point, c'est que l'idée que l'état d'urgence serait prolongé tant que dure la menace de Daech n'est pas fondée", a ironisé le responsable politique...

    M. Laurent a souligné que "ça fera plus de six mois d'état d'urgence", alors que le texte qui doit l'intégrer dans la Constitution "prévoit un maximum de quatre mois".

    Manuel Valls a déclaré à la BBC que la France "pouvait utiliser tous les moyens" face au terrorisme "jusqu'à ce qu'on puisse en finir avec Daech", des propos interprétés par certains comme une volonté de pérenniser l'état d'urgence pendant des années.

    (…) "La guerre, c’est utiliser tous les moyens dans notre démocratie pour protéger les Français. Donc, c’est en effet l’état d’urgence. Nous allons voir si nous allons le prolonger", répond le Premier ministre à la question de la BBC, qui l'interroge sur la prolongation de l'état d'urgence, décrété après les attentats du 13 novembre.

    "Jusqu’à quand?" demande la journaliste. "Le temps nécessaire. Nous ne pouvons pas vivre tout le temps avec l’état d’urgence. Mais tant que la menace est là, nous pouvons utiliser tous les moyens", dit Manuel Valls.

    "Cela peut être pour toujours?" relance l'intervieweuse. "Jusqu’à ce qu’on puisse, évidemment, en finir avec Daech", déclare alors le chef du gouvernement, dans cet extrait qui n'a pas encore été diffusé par la BBC, mais dont l'AFP a obtenu une copie sans doublage.

    "Est-ce que vous pouvez en finir? Beaucoup disent que c’est le combat d’une génération… 30 ans…", lui demande la BBC. "Je le crois. Et il faut dire la vérité, pas seulement aux Français, mais à tous ceux qui sont concernés par le terrorisme. C’est une génération qui peut être concernée par cette guerre", estime le chef du gouvernement.

    Ces déclarations ont entraîné beaucoup de réactions sur Twitter, l'ancienne ministre écologiste Cécile Duflot y voyant "la fin de l'état de droit". Elle a raison !

    Sortons de l'état d'urgence ! Manifestons le 30 janvier 2016, place de la Liberté à 15h00, à Tours

                                Lire l'article en cliquant sur ce lien :   

    Collectif « Nous ne céderons pas ! »

    Refusons la déchéance de nationalité et la constitutionnalisation de l’état d’urgence

    Manifestation le samedi 30 janvier partout en France et à Tours, à 15h00, place de la Liberté


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  • Valls-peurSource : Liberation, Sonya Faure , Cécile Daumas, Anastasia Vécrin, 12-01-2016

    «Expliquer le jihadisme, c’est déjà vouloir un peu excuser.» Samedi, le Premier ministre a exprimé, une nouvelle fois, sa défiance envers l’analyse sociale et culturelle de la violence terroriste. Une accusation qui passe mal auprès des intellectuels.

    En matière de terrorisme, Manuel Valls ferait-il un déni de savoir ? Voilà trois fois qu’il s’en prend à tous ceux, sociologues et chercheurs, qui tentent de comprendre les violences contemporaines. Samedi, lors de la commémoration de ­l’attaque contre l’Hyper Cacher, le Premier ministre a de nouveau rejeté toute tentative d’explication à la fabrique de jihadistes. «Pour ces ennemis qui s’en prennent à leurs compatriotes, qui déchirent ce contrat qui nous unit, il ne peut y avoir aucune explication qui vaille ; car expliquer, c’est déjà vouloir un peu excuser.» Au Sénat, le 26 novembre, il avait déjà porté la charge : «J’en ai assez de ceux qui cherchent en permanence des excuses et des explications culturelles ou sociologiques à ce qu’il s’est passé.» Et la veille, le 25 novembre, devant les députés: «Aucune excuse ne doit être cherchée, aucune excuse sociale, sociologique et culturelle.»

    Pourquoi ce rejet ? Ces déclarations s’inscrivent dans une remise en cause bien plus large de la sociologie qui, à force de chercher des explications, donnerait des excuses aux contrevenants à l’ordre social. Aujourd’hui, il s’agit de jihadisme, hier, de délinquance. Cette dénonciation du «sociologisme» était un discours plutôt porté par la droite jusqu’ici. Manuel Valls innove sur ce terrain – soutenu par des journalistes comme Philippe Val (dans Malaise dans l’inculture,Grasset, 2015) – quitte à se couper encore un peu plus avec les intellectuels de gauche. En 2015, il les sommait de donner de la voix contre le Front ­national ; aujourd’hui, il répète leur inutilité. Face à un Valls multirécidiviste, la colère monte. «Il n’y a que la sociologie qui peut ­expliquer pourquoi la France est gouvernée par un PM [Premier ministre, ndlr] si médiocre. Mais ce n’est pas une excuse», tweetait dimanche l’historien des images André Gunthert. Même le pondéré Marcel Gauchet, historien et philosophe, juge «particulièrement regrettable» la phrase de Valls«Pour bien combattre un adversaire,a-t-il rappelé lundi à la matinale de France Inter, il faut le connaître. C’est le moyen de mobiliser les esprits et de donner une efficacité à l’action publique.»

    Mais sur le fond, la sociologie se confond-elle vraiment avec la culture de l’excuse ? Comprendre n’est ni excuser ni déresponsabiliser, rappelle le sociologue Bernard Lahire dans un essai qui vient de paraître (lire ci-dessous). Le propre de la recherche est de mettre à jour les déterminismes sociaux et replacer l’individu dans des interactions aussi fortes que souterraines. La sociologie n’a donc pas pour but de juger ou de rendre irresponsable, c’est à la justice d’effectuer ce travail. Pourquoi alors une telle hargne contre l’analyse sociologique ? «En fait, écrit Lahire, la sociologie vient ­contrarier toutes les visions enchantées de l’Homme libre, autodéterminé et respon­sable.» Or, Valls, dans sa rénovation du socialisme, souhaite promouvoir un être respon­sable. En dénonçant la culture de l’excuse, il souscrit à cette vision libérale de l’individu.

    Au sein d’une autre gauche pourtant, certains revendiquent le mot. «Excuser, c’est un beau programme, estime le philosophe et sociologue Geoffroy de Lagasnerie (dans Juger : l’Etat pénal face à la sociologie, Fayard, 2016). Il prend en compte avec générosité et rationalité la manière dont les vies sont formées, les violences que les gens ont subies.» Un mot qu’il veut revaloriser dans les pratiques juridiques. «Aujourd’hui, la justice utilise déjà un savoir (psychiatrique) pour lever, parfois, la responsabilité (dans les cas de troubles mentaux). Pourquoi ne pourrait-on pas utiliser de la même manière le savoir sociologique? Ne serait-ce pas une conquête de la raison sur les pulsions répressives et de jugement?» (lire ci-dessous).

    Plus largement, l’attitude de Valls serait symptomatique d’un déni de tout savoir sur la compréhension de la violence. «Ce qui s’est passé ressemble à une opération de non-penser de grande envergure,explique le philosophe Alain Badiou à Libération. De toute évidence, les pouvoirs ont intérêt à bloquer la chose dans son caractère incompréhensible.»

    A l’inverse de Valls, on pourrait reprocher aux ­sociologues de ne pas assez expliquer. Les accusations répétées contre cette discipline ­sont peut-être aussi le reflet d’une déception. Celle d’une sociologie privilégiant les études qualitatives et l’enquête de terrain au détriment du chiffre et d’une vision globale de la société – voire du travail avec les politiques. Quatre sociologues réagissent aux propos du Premier ministre.

    LIRE LA SUITE (abondante) : «Culture de l’excuse»  : les sociologues répondent à Valls – Anti-K


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  • On savait que la France avait demandé à déroger à la Convention européenne des droits de l’Homme suite à la déclaration d’état d’urgence. Nous venons d’apprendre qu’elle a fait de même auprès des Nations Unies, cette fois avec le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

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    Après le vote de la loi prorogeant et modifiant l’état d’urgence, la France avait alerté le Secrétaire général du Conseil de l’Europe pour lui dire qu’elle allait déroger à la Convention européenne des droits de l’homme. Cette procédure est prévue à l’article 15 de la CEDH, en cas de guerre, mais également « d’un autre danger public menaçant la vie de la nation ». Elle permet ainsi à Paris de se dégager des dispositions venant garantir la vie privée ou encore la liberté de circulation, malmenées par les assignations à résidence, les perquisitions administratives notamment informatiques, etc.

    Déroger « pour empêcher la perpétration de nouveaux attentats terroristes »

    Comme pronostiqué, les Nations Unies ont enregistré le 3 décembre dernier, une demande identique, visant cette fois à s’écarter du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Un pacte qui contient des protections similaires de ces droits et libertés fondamentaux.

    François Delattre, l’ambassadeur et représentant permanent de la France auprès de l’Organisation des Nations Unies, indique que l’état d’urgence va déroger à plusieurs des articles du PIDCP, notamment celui prohibant les détentions arbitraires et protégeant le droit à la liberté et à la sécurité (article 9), celui consacrant la liberté de circulation (12) et l’article 17 qui prohibe les « immixtions arbitraires ou illégales » dans la vie privée des personnes. « De telles mesures sont apparues nécessaires pour empêcher la perpétration de nouveaux attentats terroristes » assure le diplomate.

    Un danger public exceptionnel pour l’existence de la nation

    À l’instar de la CEDH, cette dérogation provisoire est rendue possible par le Pacte, du moins  à condition qu’un « danger public exceptionnel menace l’existence de la nation et est proclamé par un acte officiel ».

    Bien entendu, la conformité de la demande française ne peut se satisfaire d’une simple missive. Alors que les rapporteurs spéciaux ont été très critiques sur le choix français, Il reviendra en effet au Comité de droits de l’homme des Nations Unies, organe en charge d’examiner l’application du Pacte, d’évaluer la conformité de la dérogation. Ce comité a justement établi plusieurs critères, notamment de proportionnalité, énoncés dans ce document, avec une ligne directrice : « Le retour à une situation normale, permettant d’assurer de nouveau le plein respect du Pacte, doit être l’objectif primordial de l’État partie qui déroge au Pacte ».

    La Ligue des Droits de l’Homme vient justement de demander au juge des référés au Conseil d’État de suspendre en tout ou partie l’état d’urgence en France. Représentée par Me Spinosi, elle considère, au vue notamment des pièces diffusées par la commission de contrôle initiée à l’Assemblée nationale, que cet état ne se justifie plus aujourd’hui. Du côté de l’exécutif, François Hollande envisagerait malgré tout décider de proroger cette situation au-delà de fin février.

    SOURCE : État d’urgence : la France déroge aussi au Pacte international relatif aux droits civils et politiques | Nantes secteur ouest

    DESSIN : http://jcoutant.over-blog.com/2015/11/etat-d-urgence.html


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