• Mercredi, 16 Décembre, 2015 / L'Humanité

    Depuis trois semaines, les dérives liées à l’état d’urgence se multiplient. Loin de traquer les seules filières djihadistes, ce régime dérogatoire aux libertés a une fâcheuse tendance à viser le mouvement social. De nombreuses voix s’élèvent pour refuser son inscription dans la Constitution.

    L a réunion a eu lieu le 20 novembre à Matignon, au lendemain de la décision, votée par l’Assemblée nationale, d’étendre l’état d’urgence pendant trois mois. Face à Manuel Valls, l’ensemble des responsables syndicaux sont regroupés. Avec, pour beaucoup, la même inquiétude : que les mesures exceptionnelles adoptées la veille dé- bordent largement du seul cadre de la lutte antiterroriste.

    Céline Verzeletti, membre de la direction confédérale de la CGT, se souvient très bien de la réponse rassurante du premier ministre. « Non, je vous le confirme, on est bien dans la lutte contre le terrorisme, et rien d’autre. Il ne s’agit pas d’entraver les libertés syndicales. » Manuel Valls va même plus loin. À part la grande mobilisation citoyenne de la COP21, il n’y aura pas d’interdiction des petites manifestations… Presque un mois plus tard, la responsable syndicale, dont l’organisation avait pris position contre le prolongement de l’état d’urgence, tire un bilan dépité.

    « Malheureusement, nos craintes se sont confirmées. » Les préfets font un usage « élastique » des mesures d’exception Bien loin de traquer les seules filières djihadistes, le régime dérogatoire de l’état d’urgence a aussi une fâcheuse tendance à réprimer durement le mouvement social. Les interdictions de rassemblement et les assignations à résidence (354 depuis le 14 décembre) contre des personnes « dont le comportement peut constituer une menace pour la sécurité et l’ordre public » sont parfois utilisées par les préfets avec une élasticité coupable. Les mouvements sociaux et citoyens sont menacés Depuis trois semaines, les exemples se multiplient.

    Il y a eu des coups d’éclat, comme l’impressionnante répression de la manifestation de la place de la République, le 22 novembre, débouchant sur 58 interpellations et des gardes à vue de parfois quarante-huit heures.

    Mais pas seulement. Ici, c’est une cégétiste convoquée au commissariat pour avoir organisé une manifestation pour la paix. Ailleurs, une poignée de salariés empêchés par la police de tracter devant leur entreprise car ils sont « plus de deux » dans la rue. Ou encore cette traditionnelle manifestation de soutien à Mumia AbuJamal, interdite au nom d’un risque de trouble à l’ordre public…

    Autant de restrictions et brimades qui, mises bout à bout, ne peuvent qu’amener à la conclusion que le mouvement social est dans le viseur. Et inquiéter d’autant plus à l’heure où le gouvernement entend graver l’état d’urgence dans le marbre de la Constitution.

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  • comportement électoral

    Réflexions sur l’invisibilité de l’abstention

    par Clément L
    Ne pas voter : un acte ignoré mais majoritaire | Inform'Action

    Beaucoup d’entre-nous peuvent se souvenir de phrases entendues en cours d’éducation civique, tout au long de notre parcours scolaire, telles que : « Voter c’est un droit, mais aussi un devoir » ou « il y a des gens qui se sont battus pour que l’on puisse voter » (ou qui sont morts, si l’on préfère la version plus tragique).

    Concernant les abstentionnistes, les médias montrent allègrement ces mauvais citoyens qui « préfèrent aller à la pêche que d’aller voter ».

    En avril 2015, le Président de l’Assemblée Nationale proposait même de rendre le vote obligatoire, ce qui ferrait de l’abstentionnisme un acte illégal. Bref, on l’aura compris, ne pas voter c’est mal.

    Pourtant, de plus en plus de personnes font le choix de ne pas voter. La moyenne de l’abstention sur l’ensemble des scrutins qui se sont déroulés depuis 2005 en France atteint 39,56%.

    20 millions de votants sur 66 millions d’habitants

    En France nous sommes 66,03 millions de personnes. Mais il n’y a que 40 millions d’inscrits sur les listes électorales, de personnes qui peuvent voter donc. Et sur ces 40 millions, aux dernières élections départementales, seules 20 millions de personnes sont allées voter.

    Les résultats de ces dernières élections départementales étaient annoncés comme tels : 37,59% pour l’UMP (+ UDI + "Union de la droite"), 25,15% pour le PS (+ "Union de la gauche") et 22,23% pour le FN. Ainsi, on aurait tendance à penser que 37,59% des français ont voté pour l’UMP, mais c’est totalement faux.

    Si on prend en compte l’abstention lors de ces élections, seuls 16,27% des inscrits ont voté pour l’UMP, « premier parti de France » au soir des résultats.
    Lors de ces élections, 37% des inscrits sur les listes électorales ont voté pour le PS, l’UMP ou le FN, alors que 49% ne sont pas allés voter.

    12 millions d’exclus du vote

    Ce score est encore amoindri si l’on prend en compte l’ensemble de la population de plus de 18 ans vivant en France, soit environ 52 millions de personnes.

    Les exclus du vote peuvent l’être :

    - Parce qu’ils ne sont pas inscrits sur les listes électorales : soit parce qu’ils ne l’ont jamais fait avant 1997 (année de la mise en place de l’inscription automatique) ; soit parce qu’ils ont acquis la nationalité française, auquel cas l’inscription nécessite une démarche qu’ils ne connaissent pas forcément. On estime ce nombre à 3 millions de personnes.
    - Parce qu’ils n’ont pas la nationalité française (environ 4 millions)
    - Parce que ce sont des adultes en situation de handicap mental (800 000 personnes)
    - Parce qu’ils ne « jouissent » plus de leurs droits civiques suite à une condamnation.
    En tout, cela représente environ 12 millions de personnes.

    Des résultats largement modifiés avec les abstentionnistes et les exclus

    En prenant en compte l’ensemble des Français de plus de 18 ans, desquels ces 12 millions d’exclus font partie dans le sens où ils vivent sur le territoire, on peut donc dire que seuls 13,38% d’entre-eux ont voté pour l’UMP, le vainqueur de cette élection.

    Dans ce graphique, pour chacun des trois principaux partis, la colonne de gauche représente le score annoncé. Celle du milieu montre ce même résultat en prenant en compte les abstentionnistes. La colonne de droite montre ces résultats en y incluant les exclus du vote, cela représente donc l’ensemble des personnes de plus de 18 ans qui vivent en France.

    Le Front National a obtenu 22,23% des suffrages exprimés lors du second tour des élections départementales. On pourrait donc penser que près d’un quart des Français ont voté pour le FN, ce qui pourrait valoir l’ampleur médiatique dont jouit ce parti politique. Pourtant, "seuls" 8% des adultes qui vivent en France ont voté pour le Front National aux dernières élections.

    65% des adultes qui vivent en France n’ont pas voté pour F. Hollande

    Cette méthode de calcul fonctionne avec toutes les élections. Prenons celle du Président de la République comme second exemple. François Hollande a été élu avec 51,64% des suffrages. Mais en réalité seuls 42% des inscrits ont voté pour François Hollande.

    Ainsi, parmi les gens qui pouvaient voter aux dernières élections présidentielles, il y a plus de personnes qui n’ont pas voté pour F. Hollande que de personnes qui lui ont accordé leur vote. On peut même affirmer que seuls 34,69% des personnes vivant en France en âge de voter ont glissé un bulletin François Hollande dans l’urne.

    Quand on lit dans certains médias que F. Hollande n’est pas très populaire, ce n’est pas très étonnant dans le sens où 65,5% des gens n’ont pas voté pour lui. Et si on enlève parmi eux les exclus du vote, 58% de ceux qui pouvaient voter n’ont pas voté pour François Hollande.

    Des chiffres ignorés

    Ces chiffres un peu techniques permettent de mettre en évidence le fait que nous sommes gouvernés par des gens que la majorité d’entre-nous n’avons pas choisi. Cela vient du fait que certains ne peuvent pas voter (12 millions de personnes environ) et que d’autres ne veulent pas voter (20 millions de personnes aux dernières élections départementales).

    Or, ces 34 millions de personnes sont quasi-totalement exclues de toute analyse politique. A en croire les discours dominants, la politique en France se joue entre 3 partis (PS, Républicains et Front National) pour lesquels moins de 17 millions de personnes ont voté lors des dernières élections. Les personnes qui ne votent pas sont pourtant presque deux fois plus nombreuses que les personnes qui ont voté pour l’un des trois principaux partis lors des dernières élections.

    Les exclus du vote sont purement et simplement ignorés par les analyses habituelles. François Hollande avait pourtant parlé d’accorder le droit de vote aux « étrangers », comme l’ont déjà fait le Danemark, la Finlande ou la Belgique, pour ne citer que quelques pays européens. Mais cette promesse a été enterrée par Manuel Valls au début du mois de novembre.

    Les abstentionnistes sont quant à eux souvent humiliés : on parle par exemple des « mauvais élèves » concernant les départements dans lesquels on vote le moins.

    Ne pas voter, un acte politique

    Pourtant, le fait de ne pas aller voter quand on en a le droit et que l’on nous dit que c’est un devoir mériterait d’être vu comme un choix politique, au sens fort du terme. L’absence de choix pour un parti politique n’est pas une absence de choix politique, on peut penser au contraire que c’est une critique du système politique tel qu’il s’exerce, même si elle n’est pas forcément revendiquée comme telle.

    Cette critique est d’autant plus forte que les différences entre les deux principaux partis politiques (PS et Républicains) s’amenuisent, le premier étant adepte du social-libéralisme tandis que l’autre se revendique du libéralisme social, sorte de Dupond et Dupont version politique. Cette critique du système politique est totalement passée sous-silence alors que 20 millions de personnes ont refusé de voter aux dernières élections départementales, tandis que seulement 11 millions d’autres votaient soit pour le PS, soit pour l’UMP.

    Quelle légitimité pour les trois principaux partis politique ?

    Ce rapport de force devrait poser la question de la légitimité de ceux qui nous gouvernent : quelle légitimité a-t-on à décider pour tous lorsque l’on est élu par moins de 14% de ceux que l’on gouverne, comme c’est le cas pour l’UMP aux dernières élections départementales ?

    Mais ces chiffres sont passés sous silence. Bien que majoritaires les abstentionnistes continuent d’être perçus comme les « mauvais éléments » d’un système qui sacralise pourtant la voie de la majorité.

    On pourrait pourtant penser qu’il y a autant de signification politique à faire le choix de ne pas aller voter qu’à faire celui de participer à la démocratie représentative telle qu’elle s’exerce. Elle laisse en effet le pouvoir aux mains de trois partis politiques pour lesquels environ 75% des personnes vivant sur le territoire n’ont pas voté aux dernières élections.

     

     


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  • Même si l'abstention est en recul par rapport à la semaine dernière, seul un peu plus d'un électeur sur deux a voté ce dimanche. Ce qui montre une nouvelle fois un système politique à bout de souffle.

    FN DEGAGE

    Au final, le Front national n’a emporté aucune région, mais c’est un échec relatif : c’est bel et bien lui qui sort vainqueur de ces élections en apparaissant dès le 1er tour comme le premier parti et en obtenant au final plus de 350 conseillers régionaux à l'issue de ce second tour. Il obtient même autour de 40% dans trois régions à ce second tour, ce qui est considérable. Au-delà, dans cette campagne, le FN a imprimé ses idées sur une large partie de la classe politique, ce qui explique aussi l'échec relatif de Sarkozy, incapable de trouver un espace entre la politique libérale et sécuritaire du gouvernement et l'extrême droite. Le PS, lui, sauve les meubles mais cache mal la sanction de sa politique au gouvernement, en particulier en Île-de-France. 

    Forte abstention, poussée dangereuse du FN, crises profondes des grands partis institutionnels... Ces élections régionales sont donc une nouvelle démonstration d'une crise politique profonde.

    Les Républicains et le PS prétendent avoir arrêté la progression du FN alors que les 30 ans de politiques antisociales menées par les  différents gouvernements ont abouti à son score actuel. Pour contrer le Front national, il n’y a pas d’autre voie que la mobilisation de toute la gauche sociale et politique contre ce parti.

    Ces élections ont montré qu’il manque une représentation politique pour les exploitEés. Pour le monde du travail, la première urgence est de construire les mobilisations, de retrouver le chemin des luttes : pour la levée de l'état d'urgence, qui a eu comme effet concret de bâillonner le mouvement social pour la COP21, pour Air France, pour NDDL, pour la défense des migrants, etc. Au-delà, la construction d'une alternative politique anticapitaliste,  d’un nouveau projet émancipateur, reste plus que jamais d’actualité.

    Régionales : attention danger ! Le monde du travail doit reprendre l’initiative | NPA


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  • La CGT qui avait appelé entre les deux tours de ces élections régionales à « mettre en échec partout le Front National sur ses prétentions électorales et ses objectifs politiques et sociaux » ne peut que se réjouir que le FN ne préside aucun des exécutifs régionaux.

    Par ici l\'avenir
    Mais il est difficile de ne pas ressentir de l'amertume car pour y parvenir, il a fallu dans les régions où la droite et le FN se faisaient face que les électeurs se mobilisent en allant voter sans autre conviction que celle de faire barrage au FN.

    En votant y compris pour des candidats d'une droite qu'on qualifie de décomplexée qui passe son temps à faire les poches du FN, à braconner dans ses marigots nauséabonds pour cliver l'opinion.

    Mais hélas, ce second tour n'efface nullement le premier en ce qui concerne les leçons à tirer. Il y a même urgence à ce que les leçons soient tirées par le gouvernement qui a renié ses promesses, comme par l’ensemble des partis républicains.

    Hélas, rien dans les déclarations de Manuel Valls ce dimanche 13 décembre ne laisse entrevoir une nouvelle orientation de la politique économique et sociale. "S'en tenir aux seules explications économiques et sociales, même si elles sont indéniables, ça ne suffit pas" avait assuré le Premier ministre deux jours après le premier tour pour expliquer le niveau inédit du vote pour le Front national le 6 décembre. Le chef du gouvernement et le président de la République s'enferrent dans le déni et maintiennent le cap mortifère de réformes libérales.

    Ce qui est en cause, ce sont les promesses non tenues et la démission du politique face au marché. La fuite en avant dans la dérive sécuritaire est une impasse qui conduit à normaliser le discours de l’extrême droite.

    Ces élections régionales, 18 mois avant la présidentielle montrent l'urgence d'une autre politique économique et sociale tournant le dos aux exigences du Medef pour répondre aux besoins des salariés.

    Publié le lundi, 14 décembre 2015 dans Billets de la semaine /UGICT CGT

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  • Le premier fait politique de la soirée d'hier est d'abord la hausse de la participation, supérieure d'environ dix points à celle du premier tour (58,5 % estimée contre 49,9 % dimanche dernier), et de sept points à celle du deuxième tour des régionales de 2010 (51,2 %).

    régionales 2015

    Les résultats du premier tour, qui avaient placé le FN en tête dans six régions sur treize (Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Bourgogne-Franche-Comté, CentreVal de Loire, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais-Picardie, ProvenceAlpes-Côte d'Azur), avec des chances de l'emporter sur le papier dans deux à quatre d'entre elles (Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Provence-Alpes-Côte d'Azur, AlsaceChampagne-Ardenne-Lorraine voire Bourgogne-Franche-Comté), ont créé un électrochoc dans une partie de l'électorat, décidé à ne pas laisser triompher le parti des Le Pen.

    Les premières estimations disponibles hier à 20 heures confirmaient le sens de cette mobilisation :

    aucune région ne tomberait dans l'escarcelle de l'extrême droite, qui serait nettement battue en Nord-Pasde-Calais-Picardie (57,5 %, selon l'Ifop, à Xavier Bertrand contre 42,5 % à Marine Le Pen), Provence-Alpes-Côte d'Azur (55 % à Christian Estrosi, selon l'Ifop, contre 45 % à Marion Maréchal-Le Pen), Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine (48,4 %, selon TNS-Sofres, au « LR » Philippe Richert contre 36,4 % au FN Florian Philippot et 15,2 % au divers gauche Jean-Pierre Masseret).

    C'est un soulagement pour tous les progressistes et les démocrates, mais qui se paie au prix fort : dans deux régions (Nord-Pas-de-Calais-Picardie et ProvenceAlpes-Côte d'Azur), aucun élu de gauche ne siégera pour faire contrepoids à la droite de Xavier Bertrand et Christian Estrosi, qui devraient être portés à la tête de ces assemblées que la gauche dirigeait respectivement depuis 1986 et 1998.

    Si le FN accuse le coup, sa présidente ayant escompté au moins un succès pour crédibiliser sa candidature à la présidentielle de 2017, il n'en reste pas moins que son score reste exceptionnellement haut, surtout pour un deuxième tour. Qualifié pour la première fois dans toutes les régions (il n'avait réussi à se maintenir que dans douze régions sur 22 à l'époque), il aurait obtenu près de 29 % des voix hier, soit davantage que les 27,7 % obtenus le 6 décembre.

    C'est la deuxième leçon de ce scrutin : si le danger FN a été au moins écarté des exécutifs régionaux grâce à la mobilisation des abstentionnistes du premier tour, c'est essentiellement au profit de la droite, qui fait mieux que ce que lui laissait espérer son score de premier tour (31,7 %). Avec 40 à 41 % des voix au plan national, elle semblait en mesure de remporter au moins cinq régions sur treize, parmi lesquelles, outre Alsace-Champagne-ArdenneLorraine, Nord-Picardie et Paca, la région AuvergneRhône-Alpes (41,3 %, selon TNS-Sofres, à Laurent Wauquiez contre 36,3 % à JeanJack Queyranne et 22,4 % au FN) et les Pays de la Loire. (En fait, 7 régions !)

    Avec à peine 30,6 % des voix (37,5 % au premier tour), la gauche enregistre quant à elle une vraie contre-performance, avec un résultat très éloigné du second tour de 2010 (54,05 % des voix toutes listes confondues) et même inférieur à celui du second tour des départementales de 2015, où elle avait recueilli seulement 32,1 % des voix (contre 45 % à la droite et 22,3 % au FN).

    Son désistement dans deux régions très peuplées a évidemment lourdement pesé, puisque son score remonte à 37 %, à égalité avec la droite (et le FN à 26 %) sur les seules dix régions où ses listes restaient en lice.

    Elle conserverait ainsi au moins cinq régions (elle en dirigeait jusqu'alors 21 sur les 22 existantes, seule l'Alsace étant fidèle à la droite), dont Aquitaine-LimousinPoitou-Charentes (44,3 % pour Alain Rousset contre 34,4 % à la candidate « LR » Virginie Calmels et 21,3 % au FN), la Bretagne, où Jean-Yves Le Drian était en passe d'être réélu hier soir (environ 51 % des voix), Languedoc-RoussillonMidi-Pyrénées (44 % à Carole Delga, 33 % au FN Louis Aliot et 22 % à Dominique Reynié), le Centre-Val de Loire et la BourgogneFranche-Comté.

    Reste que ces résultats confirment l'érosion observée au premier tour (...)

    Quant à l'Île-de-France et Normandie, les premiers résultats étaient indécis, hier à 20 heures, s'annonçant très serrés (gauche et droite étaient données chacune à 36 %) ... Elles ont été gagnées par la droite ! tandis que la Corse devait revenir aux nationalistes, supplantant la gauche qui la dirigeait jusqu'alors.


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