• Editorial de Patrick Apel-Muller / L'Humanité du 14/12/2015

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    régionales 2015Le Front national n'est pas parvenu à l'emporter dans les régions qu'il convoitait. La mobilisation d'une proportion assez importante des abstentionnistes a fait la différence. Là où seuls demeuraient des candidats de droite face à l'extrême droite, la majorité des électeurs de gauche a choisi de faire barrage à la famille Le Pen, le choix du moindre risque, un vote au goût amer.

    Le cénacle qui gravite autour de l'Élysée espérait que l'essor du FN, les configurations triangulaires au second tour garantiraient la conservation de régions dans l'escarcelle socialiste. C'est le cas. Et ces stratèges jugent avec jubilation que le coup pourrait fonctionner en 2017. Comme si le destin de la France pouvait être risqué au casino !

    Ce scrutin, comme ceux des derniers années, témoigne d'une exaspération profonde du pays devant la politique conduite par François Hollande et Manuel Valls, une colère qui affaiblit la gauche. Toute surdité à l'égard du mécontentement des abstentionnistes et aux signaux adressés par les électeurs se paiera cash.

    Il serait hasardeux de compter sur des ministres qui, pour certains, rêvent ouvertement d'une grande coalition avec la droite sous le parapluie du libéralisme pour changer de cap.

    C'est pourtant indispensable pour ne pas laisser s'infecter les haines que dispensent l'extrême droite et son hostilité de toujours à l'égard de l'égalité. Un immense chantier s'ouvre donc pour réunir les progressistes, les syndicalistes, les militants associatifs, tous les citoyens attachés à la liberté, la fraternité et l'égalité, pour construire les rassemblements et les mobilisations qui feront renaître l'espoir et obtiendront que soit reprise la marche vers le progrès social.

    Des certitudes devront être bousculées, des routines abandonnées, des expériences tentées... Mais il ne sera pas possible de rester l'arme au pied.

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  • Publié le 13 décembre 2015 par FSC

    cgt-92Déclaration de la Commission Exécutive de l’Union Départementale CGT des Hauts de Seine

    Suite aux attentats du 13 novembre et face à la menace qui continue de peser sur le pays, il est nécessaire de renforcer les moyens des services en charge d'assurer la sécurité de la population. Cela passe en premier lieu par revenir sur les choix de suppression de dizaines de milliers d'emplois induits par les réformes dans les fonctions publiques, conduisant au démantèlement et la privatisation des services publics.

    La prolongation de l'état d'urgence pour 3 mois et la volonté du gouvernement d'introduire dans la Constitution un « régime civil de crise » relève d'une autre logique. Ces décisions reposent implicitement sur l’idée que la démocratie est un handicap pour lutter contre le terrorisme.

    Nous refusons cette logique et l’instauration d'un ordre sécuritaire conduisant à un Etat d'exception permanent et avec lui la montée de la xénophobie, du racisme, des amalgames et la remise en cause des libertés individuelles et collectives.

    Les perquisitions, arrestations et assignations à résidence de militants écologistes, notamment dans les Hauts de Seine, un salarié, bibliothécaire à Malakoff, dans le cadre de la COP21 en sont malheureusement une première illustration.

    Conception de la sécurité à géométrie variable, quand dans le même temps sont autorisées les initiatives commerciales, sportives... L'état d'urgence devient une opportunité pour désarmer le mouvement social et les syndicats en interdisant rassemblements et manifestations sur la voie publique. Nous exigeons la levée immédiate de l’état d’urgence.

    Les attaques contre les salariés, retraités et chômeurs se multiplient : allongement de la durée de cotisation et baisse des retraites, annonces de nouvelles régressions sur le droit du travail (code du travail, statuts, conventions collectives...), flicages et radiations des chômeurs, coupes dans l'emploi public, remise en cause de la durée du temps de travail...

    Criminalisation des luttes sociales comme à Air France, EDF, Goodyear (le procureur a requis 24 mois de prison contre 8 salariés dont 12 fermes) et bien d’autres...


    Menaces sur l'existence ou fermeture des Bourses du travail se multiplient en Ile de France, sans épargner les Hauts de Seine (Boulogne Billancourt) ainsi que dans le pays, alors qu'elles sont un lieu plus que jamais nécessaire face à la précarité et à la violence des rapports sociaux dans les entreprises.

    La CE de l'UD CGT 92, réunie le Mardi 8 décembre, appelle au contraire le monde du travail (salarié-e-s, retraité-e-s, privé-e-s d’emploi), à continuer à revendiquer et à défendre ses intérêts par tous les moyens qu’il juge utile.

    Pas plus qu'il n'y a de trêve dans les attaques contre les salariés, il ne saurait y avoir de trêve dans l’action syndicale et pour le progrès social. C’est le message délivré par les 2 000 manifestants rassemblés le 2 Décembre devant le TGI de Bobigny en soutien au 5 d’Air France et pour l’arrêt de la casse sociale. Nous appelons à la mobilisation pour la  réintégration des salariés d’Air France et l’arrêt des poursuites et des sanctions. Nous serons encore présents à l’audience du 27 mai 2016.

    • La CE de l'UD CGT 92, s'inscrit totalement dans la déclaration du CCN du 18 novembre, dans l’appel unitaire « nous ne céderons pas » de plus de 70 syndicats et associations pour la défense des libertés et le vivre ensemble ainsi que dans la déclaration des organisations de jeunesse.
    • La CE de l'UD CGT 92 invite tous les militants et militantes des Hauts de Seine à aller à la rencontre des salariés en se saisissant de la consultation confédérale pour créer les conditions de la mobilisation la plus large. Plus que jamais nous devons combattre les logiques guerrières et mettre en avant les valeurs du syndicalisme CGT : le progrès social, le vivre  ensemble, la paix, l’amitié et la solidarité entre les peuples.

    Adopté par la CE de l’UD – Nanterre, le 8 décembre 2015.

    UD CGT du 92 : Pour la levée immédiate de l'état d'urgence! - Front Syndical de Classe


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  • Vendredi, 11 Décembre, 2015
    Humanite.fr
     
    Un appel de Laurence Cohen, responsable nationale du PCF des Droits des femmes et du féminisme
    Avortement libre et gratuit

    De plus en plus sensibles aux arguments du Front national, les femmes seraient de plus en plus nombreuses à voter en sa faveur.

    Pourtant avoir des candidates femmes, qui bénéficient d’une couverture médiatique complaisante, ne suffit pas à défendre les droits des femmes, bien au contraire.

    Surfant sur un très fort taux d’abstention, le Front national veut paraitre ce qu’il n’est pas, un parti défendant les plus fragiles, les plus en difficultés. Qu’on ne s’y trompe pas, son programme est d’abord antisocial.

    En diminuant les dépenses sociales, en s’attaquant aux personnels des collectivités régionales, il remet en cause les services rendus aux populations.

    Nombre de ses propositions visent les droits des femmes conquis de hautes luttes.

    Ainsi, Marion Maréchal-Le Pen, candidate pour le Front National en PACA, s'engage à organiser l'asphyxie budgétaire du Planning Familial pour en finir avec l'accès à l'avortement. Par là même, elle veut priver les femmes, notamment celles de condition modeste, d’un droit acquis grâce à nos luttes et à l’engagement au Parlement, de Madame Simone Veil.

    Par là même, elle remet en cause tout le travail de prévention et d’éducation à la sexualité mené par le planning auprès des jeunes.

    Et comment ne pas rappeler que les député-es du Front National ont voté contre la loi sur l’égalité réelle entre les femmes et les hommes ? Comment oublier qu’au niveau européen, ils ont voté contre la Directive Congés maternité et contre la ratification de la convention d’Istanbul de lutte contre les violences faites aux femmes ?

    Au  fond, le projet de société que veut mettre en place le Front National est de renvoyer les femmes à la maison. Quel bel avenir pour les femmes et également pour les hommes!

    Ne nous laissons pas piéger le 13 décembre prochain, 

    Ne soyons pas spectatrices des politiques qui sont menées contre nous, contre nos droits, nos choix de vie, nos rêves pour l'avenir.


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  • Maintien et développement sur l’ensemble du territoire national d’une offre de transport ferroviaire régional de qualité -

    transport-collectif

    Par / 10 décembre 2015

    Le sénat débattait aujourd’hui de la proposition de loi du groupe CRC permettant le développement du transport ferroviaire régional en apportant de nouvelles ressources par l’instauration d’un versement transport régional et la baisse du taux de TVA sur les transports publics. Elle préconisait également de supprimer la libéralisation des transports interurbains par autocar en considérant que cette offre concurrente allait se porter uniquement sur les axes rentables et donc pénaliser l’offre de TER.

    Le débat ouvert a été intéressant. Tellement intéressant que l’article 3 de ce texte, permettant la baisse de la TVA à un taux de 5,5% a été adopté ainsi que l’article 4 qui constituait le gage de cette proposition, en réduisant le CICE.

    Le groupe CRC a été utile pour poser le débat sur la place des transports publics dans nos sociétés et principalement le transport ferroviaire. Cette adoption démontre la nécessité de dégager des ressources nouvelles pour financer cette activité d’intérêt général.

    Pour autant, les groupes parlementaires du PS, du RDSE, de l’UDI et des Républicains ont rejeté cette proposition de loi en considérant qu’il ne convenait pas de faire participer les entreprises au financement du service public de transport, que cette contribution constituait un frein à l’emploi et donc à la compétitivité. Les sénatrices et les sénateurs du groupe communiste, et ils n’ont pas été les seuls, considèrent que cette participation est légitime. Les entreprises bénéficient, en effet, de bonnes conditions de mobilité pour leurs salariés.

    L’ensemble des groupes parlementaires a souligné les besoins de financement et la place spécifique du rail pour les territoires. Pour autant, la baisse des dotations, conjuguée à la libéralisation des bus, condamne l’offre ferroviaire portée par les régions.

    Le ministre André Vallini a jugé nécessaire, pour justifier la position de refus du gouvernement, d’indiquer que « le ferroviaire ne se justifie pas partout ». Doit-on lui rappeler le coût des transports routiers pour la collectivité ? Un cout lié à la dégradation des infrastructures et à la pollution de l’air.

    À l’heure où tous les pays s’engagent à diminuer leur empreinte carbone au travers les travaux de la COP 21, le sénat a raté une occasion d’apporter une contribution utile, en encourageant les transports collectifs et notamment les transports ferroviaires.


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  • Des personnes ont voté à la place de Marine Le Pen, c’est contraire au règlement. Ce sont des faits troublants qu’il faut éclaircir », précise une source parlementaire.

    Jouer avec le feu

    Marine Le Pen va être convoquée par le Parlement européen pour s’expliquer sur des soupçons de fraude au vote, rapporte mercredi 9 décembre Les Échos.

    « La leader du FN est fermement invitée par Martin Schulz, le président du Parlement européen, à venir s’expliquer sur des soupçons de fraude au vote », raconte les Échos. « Des personnes ont voté à la place de Marine Le Pen, c’est contraire au règlement. Ce sont des faits troublants qu’il faut éclaircir », précise une source parlementaire.

    À lire sur le site des Échos.


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