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Par rozalux le 27 Janvier 2016 à 17:57
| A la une | Actualité Club finances | France | Publié le 26/01/2016
Le poids du RSA est de plus en plus important dans les budgets des conseils départementaux, qui sont désormais souvent obligés de réduire la voilure sur d'autres dépenses. Qui sont ceux qui ont le plus de bénéficiaires à gérer ou qui ont connu l'augmentation du nombre d'allocataires la plus forte ? Réponses en cartes.
En mars 2015, le délégué général de l’Observatoire national de l’action sociale (Odas), Jean-Louis Sanchez, se déclarait « inquiet pour l’avenir de l’action sociale des départements » qui « risquent de s’effondrer rapidement ».
Les budgets des départements sont de plus en plus contraints par la charge des allocations individuelles de solidarité, et notamment du fait de l’explosion du coût du Revenu de solidarité active (RSA). Depuis sa création en 2009, le nombre de bénéficiaires a bondi de 44%. En 2014, le coût pour les conseils généraux pour le financement du minima social s’élevait à 9,3 milliards d’euros, en augmentation de 7,6% par rapport à 2013.
Une charge inégalement répartie
La charge pour les départements devient donc de plus en plus pesante et tous ne sont pas égaux face au RSA, loin de là. Certains devant gérer un nombre bien plus important d’allocataires, comme le montrent les données de la CAF [1] en décembre 2014.
Nombre d’allocataires du RSA en décembre 2014
Les départements les plus peuplés sont naturellement parmi ceux qui comportent le plus de bénéficiaires : Nord, Bouches-du-Rhône ou Seine-Saint-Denis. Ils restent néanmoins touchés si on ramène le nombre d’allocataires global à la population du département :
INDRE-ET-LOIRE : En décembre 2014, 17212 foyers
touchaient le RSA dans le département.
Nombre d’allocataires du RSA en décembre 2014 pour 100.000 habitants
On constate ainsi deux zones où la concentration d’allocataires est forte : dans le nord (Nord-Pas-de-Calais et Picardie) et le long de la Méditerranée. La Seine-Saint-Denis détient néanmoins la tête de ce classement avec 6.337 bénéficiaires pour 100.000 habitants.
INDRE-ET-LOIRE
Nombre d'allocataires pour 100,000 habitants : 2811
2811En cinq ans, tous les départements ont vu le nombre d’allocataires du RSA augmenter, d’au moins 13%.
Augmentation du nombre d’allocataires du RSA entre 2009 et 2014
Ni les départements les plus peuplés, ni ceux qui ont proportionnellement les plus grand nombre d’allocataires ne sont ceux qui ont subi la plus forte poussée inflationniste depuis la création du RSA. Parmi les dix départements où la hausse a été la plus contenue, on retrouve le Pas-de-Calais (+18%) et les Bouches-du-Rhône (+19%), loin des +50% affichés par la Seine-et-Marne. Au contraire, le département de l’Aveyron qui ne devait indemniser « que » 4595 bénéficiaires fin 2014 a vu la charge augmenté de 33% depuis la création du dispositif. Les départements les moins touchés en apparence font donc également face à des difficultés de plus en plus importantes.
INDRE-ET-LOIRE / augmentation considérable EN 5 ANS
Variation (en pourcentage) :37,2
Nombre d'allocataires en 2009 : 12544
Nombre d'allocataires en 2014 : 17212
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Par rozalux le 16 Décembre 2015 à 22:54Les élections régionales : un premier bilan catastrophique, estime la Fédération CGT des travailleurs des Industries du Livre, du Papier et de la Communication
On ne peut se voiler la face : ces élections régionales sont catastrophiques, dans la mesure où elles constituent un succès non seulement pour le FN et pour la politique antisociale du gouvernement qui le nourrit, mais aussi un véritable désastre pour les classes populaires et les partis qui sont censés les représenter.
Si les attentats du 13 novembre ont joué un rôle conjoncturel non négligeable, ces résultats ne constituent pas moins le révélateur d’une situation politique qui s’est très profondément dégradée ces dernières années. Ils nous renvoient à nos propres erreurs, puisque le désastre est si général que nul ne peut s’en laver les mains. Ils s’inscrivent sans doute aussi dans les profondes transformations de la société française qui se trouve aujourd’hui disloquée par les effets délétères de la crise et des politiques régressives menées tant par la droite que par le PS. La gauche radicale se trouve en tout cas placée au pied du mur et joue aujourd’hui sa survie : l’hypothèse d’un scénario à l’italienne, qui verrait une disparition totale de la gauche du champ politique, n’est en effet désormais plus à exclure.
1. La progression du FN s’est pour l’essentiel faite sur le dos de la droite traditionnelle.
Election après élection, le FN assure son hégémonie sur des couches sociales auparavant acquises à la droite gaulliste. Celles-ci sont constituées d’une part des couches les plus réactionnaires de la classe ouvrière, qui passent sans difficultés des Raoult et autre Morano à la dynastie Le Pen, et d’autre part des secteurs les plus frappés par la mondialisation capitaliste, à l’exemple des agriculteurs qui semblent troquer assez massivement le vote gaulliste pour celui du FN. Ce bloc social trouve son ciment idéologique dans une xénophobie obsessionnelle qui se décline dans le rejet de l’immigration, la sortie de l’euro, le protectionnisme ou encore l’affirmation de l’identité nationale. Ce discours, qui a d’autant plus d’échos qu’il n’est pas sans racines dans l’histoire contemporaine de la France, permet au FN de développer le projet d’un Etat national et autoritaire, de nature sans doute plus poutinienne que réellement fasciste.
L’échec du FN au second tour ne doit pour autant pas amener à sous-estimer l’ampleur de sa progression et surtout l’accélération de son rythme : aux européennes de 1984, le FN avait obtenu 10,9 % des exprimés ; aux présidentielles de 2002, il arrivait au score historique de 16,8 % ; à ces régionales, il a atteint au premier tour 27,7 % des exprimés. Même s’il faut faire sa part à l’indéniable effet des attentats du 13 novembre et au climat anxiogène que Hollande et Valls se sont ingéniés à mettre en place, la dynamique du FN est très inquiétante : alors qu’il recueillait les voix de 7,6 % des inscrits aux législatives de juin 2012, il a obtenu les voix de 10,1 % des inscrits aux européennes de mai 2014, celles de 12 % des inscrits aux départementales de mars 2015 avant de réunir au premier tour de ces régionales pas moins de 13,2 % des inscrits.
S’il continue toujours à susciter le rejet de la grande majorité de la population, le FN est aujourd’hui arrivé à des seuils qui lui offrent la perspective d’arriver prochainement au pouvoir, que ce soit au bénéfice d’un accident électoral, toujours possible dans une élection présidentielle, ou peut-être plus probablement par une entrée dans un gouvernement de coalition, à la faveur d’une alliance parlementaire avec la droite extrême. Le constat est d’autant plus alarmant qu’il n’existe aucun exemple dans les démocraties libérales d’un parti qui ait pu se maintenir durablement au-delà du seuil de 30 % des voix sans se voir ouvrir les portes du pouvoir. Même au temps de la guerre froide, la DC italienne avait ainsi été contrainte à envisager de partager son pouvoir avec le PCI, lorsque celui-ci atteignit aux élections de 1976 son score historique de 34 %, et ce « compromis historique » se serait très certainement réalisé si le PCI n’avait été aussitôt frappé par le reflux général des partis eurocommunistes, qui le reconduisit dès 1979 sous le seuil des 30 %.
Pour franchir les dernières marches qui le séparent du pouvoir, il ne manque sans doute plus au Front National que le soutien d’une partie au moins des classes dominantes, la faiblesse de ses relais dans les milieux médiatiques et intellectuels, dans la bourgeoisie d’Etat et le patronat, constituant pour lui un handicap encore rédhibitoire. De fait, le FN ne ménage pas ses efforts pour séduire le patronat, comme en témoigne la récente disparition dans son programme de la retraite à 60 ans ou encore de l’augmentation du SMIC. Il met ainsi en place les conditions nécessaires au ralliement d’une partie de la bourgeoisie, ce qui constitue une hypothèse d’autant plus envisageable que la crise toujours pas réglée de l’euro pourrait inciter une fraction du patronat à souhaiter un retour au franc et à voir dans le FN le vecteur propice à sa mise en œuvre.
2. Au moins autant que le FN, le PS est le grand vainqueur de cette élection.
En additionnant ses voix à celles du PRG et des divers gauche, le PS obtient pas moins de 25,2 % des exprimés au premier tour des régionales. Non seulement l’hypothèse d’une pasokisation du PS ne s’est pas réalisée, mais en utilisant un savant cocktail de brouillage des pistes et d’appel au vote utile contre le FN, Hollande et Valls auront réussi dès le premier tour un score d’autant plus remarquable qu’il était totalement déconnecté de l’échec patent de leur politique économique et sociale. Lorsque l’on constate que les listes du PS et de ses alliés sont passées de 3,2 millions de voix aux européennes de mai 2014 à 5,4 millions de voix au premier tour de ces régionales, on imagine que Hollande pourra estimer avoir pris le bon cap en remplaçant Ayrault par Valls et en faisant appel à Macron.
Le succès du PS doit beaucoup à la stratégie de Hollande et Valls qui reprennent avec le plus grand cynisme les vieilles recettes de la tambouille mitterrandienne. En présentant sans faillir le FN comme son premier adversaire, Valls s’est employé à lui dérouler le tapis rouge, dans le seul but de placer la droite en difficulté. Coincée entre un PS qui se déplace à droite et un FN qui s’institutionnalise, la droite se trouve en effet écartelée entre ceux qui ne peuvent envisager une alliance avec le FN, au risque de tomber dans les bras d’Hollande, et ceux qui s’engagent dans un jeu de surenchères qui les amène dans ceux des Le Pen. En retirant ses candidats dans trois régions, Hollande a réussi un joli coup tactique, affaiblissant Sarkozy tout en attisant les feux de la zizanie au sein même de la droite, qui pourrait bien au final se retrouver avec une double candidature en 2017. Bien qu’ils n’aient sur le fond réussi qu’à enfoncer un peu plus le pays dans la crise, Hollande et Valls ne peuvent que se féliciter de la réussite de leurs petites combinaisons politiciennes, puisqu’ils auront réussi à transformer la déroute électorale que leur prévoyaient tous les commentateurs en un éclatant succès, la majorité des nouveaux présidents de région ayant de fait été élus avec leur soutien et celui de la forte mobilisation électorale de second tour qu’ils auront réussi à susciter.
Si les listes du PS ont pu bénéficier tant des attentats du 13 novembre que de la logique du « vote utile » habilement instrumentalisée par le pouvoir, leur succès est aussi le fruit d’une mutation du PS qui a trouvé son expression idéologique dans la stratégie du Front Républicain. Au-delà de son caractère politicien, le Front Républicain s’inscrit en effet dans le contexte de la profonde transformation d’un PS largement vidé de son ancienne base militante pour ne plus être aujourd’hui qu’un parti d’élus et dont la base électorale se centre de plus en plus sur les classes moyennes bénéficiaires de la mondialisation. Bien que Cambadélis se plaise à ressortir de temps à autre du placard les vieilles formules de l’union de la gauche qu’il a apprises dans sa jeunesse, le discours des dirigeants du PS est marqué par une lente mais bien réelle évolution, qui les amène à remplacer leurs anciennes références sociales par les valeurs transclassistes de la « République ». De ce point de vue, la place croissante que prennent les oripeaux républicains dans les discours socialistes est le signe d’une évolution du PS qui, dans son positionnement comme dans son idéologie, est désormais de nature démocrate plus que social-démocrate.
3. Le bon score du PS se fait toutefois d’abord et avant tout au détriment de la gauche que Hollande est parvenu à marginaliser et à domestiquer.
L’exemple d’EELV est emblématique : alors même qu’il avait acquis dans les années 2000 une base électorale stable d’environ 10 % des voix dans les élections locales, EELV s’est fait plumer par Hollande, qui a su jouer habilement des ambitions personnelles de ses leaders, en les appâtant, les affadissant et les divisant par des promesses de sièges parlementaires et de maroquins. Après s’être ainsi laisser divisée et décrédibilisée, la direction d’EELV n’aura finalement récolté que 3,83 % des voix au premier tour de ces régionales, dans un scrutin qui lui était pourtant traditionnellement favorable.
Une stratégie semblable aura aussi permis à Hollande de marginaliser le Front de Gauche, dont les listes n’auront recueilli que 4,06 % des exprimés. En distribuant quelques strapontins aux élections municipales, Hollande était déjà parvenu à séparer la direction PC de celles du PG et d’Ensemble, qui semblaient avoir compris à quel point l’alliance avec le PS pouvait constituer un baiser mortel.
La disparition politique du NPA, qui libère le Front de Gauche d’une forte pression sur sa gauche, combinée aux ambitions des uns et aux illusions des autres, aura permis cette fois-ci de lever tous les verrous. Après s’être le plus souvent divisées au 1er tour, les différentes composantes du Front de Gauche se sont en effet toutes rassemblées au 2e tour sur les listes du PS, au moment même où le gouvernement mettait en place l’état d’urgence, déclarant ainsi une véritable guerre au mouvement social.
Qui plus est, pour justifier l’injustifiable, autrement dit leur présence sur les listes du PS, EELV et le Front de Gauche ont commis l’erreur d’entrer dans le piège tendu par Hollande, en appelant à « battre la droite et l’extrême droite ». Ils auront ainsi déployé le tapis rouge sur lequel Hollande n’aura plus qu’à dérouler sa candidature présidentielle, car il lui sera facile de marginaliser toute candidature d’EELV ou du Front de Gauche, en expliquant qu’il n’y aura d’autre manière en 2017 de « battre la droite et l’extrême-droite » que de voter pour lui dès le premier tour.
4. La quasi-disparition de l’extrême-gauche du champ électoral et la faillite du Front de Gauche laissent les classes populaires sans aucune représentation politique.
Si une partie d’entre elles vote encore par habitude pour le PS, si une autre est de plus en plus sensible à l’extrême-droite, l’essentiel toutefois se réfugie dans l’abstention. En ne participant plus aux élections, la grande majorité des dominés et des exploités montre qu’elle a à juste titre conscience qu’il n’existe aucune offre politique susceptible de les représenter et de défendre sérieusement leurs intérêts. Ces élections ont en fait une nouvelle démonstration, puisque dans nombre de bureaux populaires la participation ne dépasse pas 20 % des inscrits, ce qui est d’autant plus faible qu’une partie significative des habitants de ces quartiers ne dispose même pas du droit de vote.
Cette absence de représentation politique des classes populaires est le problème majeur de la période, dans la mesure où elle les livre pieds et poings liés aux politiques antisociales de la droite et du PS. Depuis la crise de 2007 et l’arrivée au pouvoir de Sarkozy puis d’Hollande, les classes populaires ont payé le prix fort des politiques d’austérité, du chômage de masse, de la précarité et de la casse des services publics. Elles sont aussi les premières victimes de l’état autoritaire que Hollande et Valls mettent sur pied, puisque les perquisitions policières permises par la prolongation de l’état d’urgence se concentrent presque exclusivement sur les populations des quartiers. Elles vont de surcroît être frappées de plein fouet par la nouvelle offensive antisociale que le gouvernement a déjà programmée pour le mois de janvier : sortant renforcé par ces élections, Valls aura encore plus de légitimité pour mener sa désastreuse contre-réforme du code du travail.
* * *
Ces élections régionales auront au final renforcé le cap politique fixé par le gouvernement Valls, mis en perspective la possible arrivée au pouvoir du FN et constituent une étape supplémentaire dans la déliquescence du mouvement ouvrier que nous observons depuis déjà quelque temps. La cote d’alerte est atteinte ; si l’on n’y prend garde, le mouvement ouvrier pourrait disparaître à court terme du champ politique, sans même avoir pour cela besoin que le FN n’arrive au pouvoir : le NPA n’a déjà plus les forces nécessaires pour se présenter, LO est cornérisée sur des positions sectaires et le Front de Gauche est vassalisé comme jamais par le PS.
A échelle large, il n’existe d’ores et déjà plus dans le champ politique que trois forces, le PS, la droite et le FN, sachant qu’il n’est pas impossible que les deux premières finissent, volens nolens, par fusionner dans un vaste front républicain.
Plutôt que de se lancer sabre au clair dans des campagnes présidentielles, comme Mélenchon s’apprête à le faire, la gauche radicale aurait tout intérêt à prendre le temps de tirer le bilan de cette situation et de s’interroger sur ses perspectives.
S’il est bien évidemment trop tôt pour dégager une voie, l’histoire récente nous a en tout cas montré qu’il y a deux pistes qui ne peuvent mener que dans le mur.
La première est celle du sectarisme, qui amènerait à penser que ces événements sont le juste châtiment de la gauche radicale et qu’il faudrait donc se garder de toute confrontation avec les « réformistes » pour se replier avec Lutte ouvrière dans les ermitages de la pensée révolutionnaire.
La seconde est celle de l’opportunisme, qui amène pour quelques postes ou d’obscurs raisonnements tactiques à s’allier avec ceux là même que l’on a combattus toute l’année, telle Pénélope détruisant la nuit la tapisserie qu’elle a longuement tissée le jour.
Pour ma part, je suis persuadé qu’il n’y a d’avenir pour la gauche radicale qu’en se délimitant strictement du sectarisme et de l’opportunisme, mais pour le moment, l’essentiel est sans doute de prendre conscience de l’ampleur du désastre, en constatant que nous sommes bien devant un champ de ruine et qu’il n’est plus possible de continuer de faire comme avant, sous peine qu’il n’y ait bientôt plus d’après.
Si la situation subjective est réellement noire, la réalité objective offre pourtant de véritables potentialités. Pour être indéniable, le recul global des luttes ouvrières se conjugue en effet avec l’existence régulière d’explosions sociales d’une grande radicalité, la violence avec laquelle les salariés d’Air France ont été réprimés par le gouvernement constituant de ce point de vue un témoignage évocateur de la peur que les classes dominantes continuent à éprouver devant toute irruption des classes populaires. Si Hollande et Valls sont aujourd’hui parvenus par l’état d’urgence à désarmer les classes populaires, la colère reste suffisamment présente pour offrir partout un terreau favorable à la reconstruction d’un nouveau projet d’émancipation politique.
Encore faudra-t-il pour ce faire, qu’il soit capable de ne pas s’enliser dans les manœuvres institutionnelles et autres arrangements d’appareil, mais qu’il puisse affirmer son autonomie en combinant ses forces aux nouvelles formes de luttes que l’on a vu surgir ces dernières années, comme celles contre le productivisme et les grands projets inutiles qui se mettent en place dans les ZAD, ou encore celles contre la discrimination et l’islamophobie qui se développent dans les quartiers.
Dimanche 13 décembre 2015
par RIPART Laurent
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Par rozalux le 15 Décembre 2015 à 00:19
2015 Résultats 2ème tour
Participation : 59,74 %
François BONNEAU Liste d'Union de la gauche / 40,65 % / 98 145 votes
Philippe VIGIER Liste d'Union de la droite / 33,76 % / 81 502 votes
Philippe LOISEAU / Liste du Front national / 25,59 % / 61 789 votes
Votes blancs / 2,08 % / 5 262 votes
Votes nuls 2,41 % / 6 092 votes
Population603 337 habitants (Données Insee 2009)
- Inscrits 423 164
- Votants / 59,74 % / 252 790
- Abstention / 40,26 % / 170 374
- Exprimés / 57,05 % / 241 436
2010 Résultats 2ème tour
Participation : 53,04 %
François BONNEAU / Liste d'Union de la gauche / 51,88 % / 106 115 votes
Hervé NOVELLI / Liste de la majorité / 38,53% / 78 811 votes
Philippe LOISEAU / Liste du Front national / 9,59 % / 19 624 votes
Votes blancs et nuls /
4,69 %10 070 votes
Population603 337 habitants (Données Insee 2009)
- Inscrits 67 % 404 627
- Votants 53,04 % 214 620
- Abstention 46,96 % 190 007
- Exprimés 50,55 % 204 550
La liste dite d’Union de la « Gauche » qui crie victoire perd 7970 voix de 2015 sur 2010, et un peu plus de 11% des suffrages exprimés …
La liste de droite gagne 2691 voix, mais perd 5 % des suffrages exprimés …
La liste FN gagne 42 165 voix, et prend 16 % en pourcentage des suffrages exprimés …
Donc, s’il y a « victoire », ou comme le répète la presse à l’envi « renaissance » de la « gauche », c’est très certainement une victoire à la Pyrrhus qui ne laisse pas entrevoir d’avenir particulièrement sécurisant pour le peuple de Touraine. (Pour le peuple de France en général)
Il faut d’ailleurs remarquer que partout ceux qui disent avoir gagné ces élections sont très minoritaires. Etant donné le niveau de l’abstention (malgré une meilleure mobilisation des électeurs au 2° tour), ils sont même très minoritaires !
Quant à la performance du « Front de Gauche » (réduit aux acquêts) quelques chiffres que nous a transmis un camarade montrent l’étendue des dégâts :
« Qu'on en juge ! Les résultats du FdG dans le 37 : régionale 2010 : 15 595 voix / présidentielle 2012 : 36 657 voix / législative 2012 : 13 095 voix / Européennes 2014 : 10 866 / et cerise sur le gâteau, régionales 2015 : 8 856 voix. Soit en résumé, entre les régionales 2015 et la présidentielle 2012, la perte de plus de 75% des voix, ou 3 voix sur 4. »
Comme il l’ajoute très justement, « il va falloir en tirer collectivement, publiquement, toutes les leçons … Il est grand temps de tout remettre à plat … » et de laisser « réellement la Place (et d’abord la parole) au Peuple et aux citoyens ! »
Toutes les organisations composant le Front de Gauche sont concernées, et les non-adhérents à ces organisations au premier chef … Les premières n’ont pas su créer la dynamique qui aurait permis d’exprimer avec suffisamment de force les souffrances, les revendications, les attentes, les propositions de ce peuple et de ces citoyens qui n’en peuvent plus de la politique du gouvernement socialiste. Les seconds depuis longtemps ne servent que de force d’appoint. Au niveau où nous en sommes, c’est l’existence même du Front de Gauche qui est en question. Il faut tout remettre à plat et tout reconstruire.
Il est illusoire de croire que le gouvernement va changer de politique, VALLS vient d'ailleurs d'annoncer le contraire ... Seules les luttes que nous mènerons collectivement pourront faire évoluer la situation. La question de l'organisation nécessaire et du positionnement politique est donc posée avec plus de force que jamais !
Résultats pour l'Indre-et-Loire /http://nrco.lanouvellerepublique.fr/dossiers/elections_regionales_2015/index.php
Pour finir, voilà les élus d'Indre-et-Loire :
Liste Union de la gauche : 11 sièges. Jean-Patrick Gille, Cathy Münsch-Masset, Charles Fournier, Mélanie Fortier, Mohamed Moulay, Isabelle Gaudron, Pierre-Alain Roiron, Alix Tery-Verbe, Pierre Commandeur, Sabrina Hamadi, Charles Girardin.
Liste UDI-LR-MoDem : 5 sièges. Claude Greff, Patrick Cintrat, Christine Fauquet, Jacques Chevtchenko, Isabelle Pain.
Front National : 4 sièges. Daniel Fraczak, Véronique Péan, Stanislas De la Ruffie, Hélène O'Connell.Evidemment, plus un seul représentant du Front de Gauche, éliminé au premier tour … Par contre, de vrais cumulards dans cette liste. Tout cela ne va pas améliorer la perception de la vie politique et de ses acteurs chez les électrices et les électeurs de Touraine.
Source : http://nrco.lanouvellerepublique.fr/dossiers/elections_regionales_2015/index.php
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Par rozalux le 14 Décembre 2015 à 00:34
Jean Luc Mélenchon a déploré "une campagne dominée de bout en bout par l'extrême droite qui a "imposé ses idées, ses mots, dans les médias et dans tous les partis". Il a fustigé le gouvernement "responsable au premier rang de cette situation et qui aurait tord de triompher". Il a ensuite appelé à la démision du premier ministre et à un changement radical de politique évoquant "un nouveau Front Populaire" et a conclu son intervention par ces mots d'espoir :
"Je sais que nous avançons dans l'hiver, mais je sais aussi qu'après le printemps revient porteur de ses fruits"
Cécile Duflot, pour sa part, exhorte les responsables politiques à tenir compte de l'avertissement pour "passer des mots aux actes" en réference au "changement de polique" annoncé par le premier ministre.
Pierre Laurent a déclaré : "Ces résultats ouvrent une nouvelle période politique. Les communistes entendent mener de front le combat contre la droite et l'extrême-droite et la construction d'un nouveau projet progressiste nourrit d'actions prioritaires et de mesures urgentes, pour sortir la gauche et le pays du piège du tripartisme dans lequel ils nous enferment." lire l'intégralité du communiqué :
declaration_de_pierre_laurent.pdf
Clémentine Autain, candidate Front de gauche sur la liste de Claude Bartolone (PS) défaite en Ile-de-France a condamné les divisions de la gauche aux élections régionales. "Il ne faut pas se leurrer sur le résultat. Rendez-vous compte que le total gauche pourrait être de l'ordre de 30% et que nous avons donc une gauche qui est littéralement laminée, atomisée, en déroute, a déclaré Clémentine Autain sur TF1.
"Il faut reconstruire une gauche dans ce pays"
La sénatrice EELV du Val de Marne, Esther Benbassa, affiche sa déception sur twitter :
En
#IDF c'est la défaite. A la gauche, aux#écolos d'inventer 1 politique de proximité généreuse, créative, sans langue de bois, plus juste.
Les autres réactions (PS et assimilés) : Régionales : la gauche a le soulagement modeste | L'Humanité
Et à droite toute : Régionales. La droite ne crie pas victoire | L'Humanité
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Par rozalux le 9 Décembre 2015 à 00:01Les progressistes revivent un scénario proche du 21 avril 2002. Mais le FN a été largement « dédiabolisé » depuis, avec le concours actif du PS et la droite. Une situation qui complique le barrage indispensable à opposer à un parti toujours aussi dangereux, mais la gauche pourrait, malgré son recul, être la mieux à même d’y parvenir.
Avec un Front national gratifi é de 27,7 % des voix au plan national, en pole position dans six des treize nouvelles régions métropolitaines, et une présence assurée de ses listes au second tour dans la totalité de ces régions dimanche prochain, les partis de gauche revivent un scénario qui rappelle, dans sa confi guration, le 21 avril 2002. Le retrait de leurs listes décidé pour permettre un « barrage républicain » à la victoire possible du FN dans au moins deux régions (Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Provence- Alpes-Côte d’Azur) et, peut-être, dans une troisième (le cas de la liste PS de Jean- Pierre Masseret en Alsace- Champagne-Ardenne- Lorraine était toujours l’enjeu d’un litige non réglé, hier en fin d’après-midi, entre le candidat qui souhaitait se maintenir et la direction nationale du PS qui exigeait son retrait) évoque le vote Chirac pour barrer la route à Jean- Marie Le Pen, au second tour de la présidentielle, après l’élimination du socialiste Lionel Jospin. Car il s’agira comme alors d’utiliser le bulletin du candidat de droite restant en lice.
Pourtant, la situation vécue dimanche dernier n’a plus rien à voir avec celle d’il y a treize ans. Alors que la qualifi cation du président du FN avait créé la surprise, provoquant une énorme mobilisation citoyenne dans l’entre-deux-tours de la présidentielle, qui avait abouti à la cuisante défaite du candidat d’extrême droite, le résultat de dimanche dernier était pour ainsi dire attendu, annoncé de longue date par les sondages. Ce danger n’a pourtant pas créé de sursaut civique particulier, l’abstention touchant près d’un électeur sur deux (49,9 %). Surtout, ce scrutin a été précédé de deux élections où le FN s’est hissé en tête des formations politiques au plan national (24,9 % aux européennes en 2014, puis 25,2 % au premier tour des départementales en mars). C’est dire si le FN a réussi à se « dédiaboliser » depuis 2011, sous la houlette de Marine Le Pen.
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