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Par rozalux le 15 Novembre 2015 à 18:02
« Suite à ces attentats, nous allons assister à un déchaînement sécuritaire entretenu par des forces politiques qui surfent sur les peurs pour nous monter les uns contre les autres. »
Une vague d’attentats meurtriers s’est déroulée la nuit dernière à Paris et à Saint-Denis.
L’État français mène des guerres dans plusieurs pays (Libye, Mali, Syrie…) depuis des années. Ces guerres ont aujourd’hui des répercussions sur le territoire français.
Nous sommes confronté-es à des attaques dont l’objectif est de semer la terreur et d’attiser les clivages au sein de la population.Alternative libertaire condamne ces attentats : tuer des gens au hasard dans la rue et frapper aveuglément dans le seul but de faire peur est abject.
photo / Amboise : la devise de Paris écrite en gros square du Souvenir - 15/11/2015 - La Nouvelle République
Ces attaques sont l’œuvre d’un courant politique — le djihadisme salafiste — dont les premières victimes sont les populations civiles du Moyen-Orient et qui, au cours des derniers jours, a déjà frappé à Beyrouth. C’est ce même courant politique qui continue de mener la guerre contre les forces progressistes kurdes en Syrie.
Suite à ces attentats, nous allons assister à un déchaînement sécuritaire entretenu par des forces politiques qui surfent sur les peurspour nous monter les uns contre les autres.
D’ores et déjà, les populations issues de l’immigration et la minorité musulmane de ce pays commencent à être visées par des déclarations politiques et sont exposées à des représailles aveugles.
Ce n’est pas un redoublement des dispositifs liberticidesqui empêchera de nouveaux attentats. L’état d’urgence, c’est la suspension de nombreux droits démocratiques, la légalisation de mesures répressives de grande ampleur à l’égard de différentes couches de la population qui n’ont rien à voir avec ces attentats.
Nous refusons que le gouvernement profite de l’occasion pour interdire les mobilisations syndicales et écologistes à venir.
Tout cela ne mènera qu’à diviser et à renforcer les peurs et les haines. Tout cela ne mènera qu’à une surenchère entre attaques terroristes de plus en plus sanglantes et réponses sécuritaires de plus en plus répressives. La réponse, ce n’est ni le repli sur soi, ni la militarisation de la société.
La solution ne viendra pas de celles et ceux qui ont contribué à créer cette situation par leurs politiques militaristes, impérialistes, discriminatoires, haineuses. Ils utilisent cette situation pour imposer une société toujours plus policière et une unité nationale entre exploiteurs et exploité-es, que nous refusons et dénonçons.
La solution passe par le renforcement des solidarités, dans les quartiers et sur nos lieux de travail, et par le regroupement de toutes celles et tous ceux qui refusent tous les régimes de terreur. Ne restons pas isolé-es ! Réunissons-nous pour discuter de nos responsabilités face à la situation, en particulier en termes d’actions unitaires de toutes les forces de transformation sociale.
Alternative libertaire, le 14 novembre 2015
http://www.alternativelibertaire.org/?Attentats-de-Paris-Contre-leurs
Lire aussi : Leurs guerres, nos morts: la barbarie impérialiste engendre celle du terrorisme | NPA
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Par rozalux le 14 Novembre 2015 à 19:05
Patrick Le Hyaric, Directeur de l’Humanité Député européen - Vice-président du groupe GUE/NGL
Samedi, 14 Novembre, 2015L’effroi nous saisit et la douleur nous étreint après la nouvelle agression terroriste d’une violence et d’une ampleur inédites, devant cet acte de guerre, commis par des fanatiques en plein Paris.Le peuple français ensanglanté pleure sa jeunesse, compte ses morts et partage son chagrin avec une remarquable dignité en multipliant les gestes de solidarité.Nos pensées les plus émues et les plus solidaires vont aux familles et aux proches des si nombreuses victimes. Nous mesurons leur détresse, nous sommes et resterons à leurs côtés.Ces actes barbares ont été commis par des forces organisées qui veulent porter la guerre, la violence et la haine au cœur de notre société en mitraillant indistinctement des innocents qui cherchent à vivre des moments heureux, dans des bars, au concert ou au stade.Face à l’horreur, face à la barbarie infâme, les valeurs de la République doivent être défendues avec détermination et lucidité, dans la solidarité et le droit.L’Etat doit prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité de tous nos concitoyens, aujourd’hui et demain. Les moyens de la justice, des forces de sécurité et des services de renseignement doivent être considérablement renforcés pour éradiquer les foyers du terrorisme fanatique.Je rends hommage aux policiers, gendarmes, au personnel médical et aux fonctionnaires pour le dévouement dont ils ont fait preuve. Je salue la solidarité dont ont immédiatement témoigné les habitants et passants, témoins du carnage.Les temps rudes qui s’annoncent appellent à la clairvoyance, au courage et à la raison pour que soit préservées les valeurs de Liberté, d’Egalité, de Fraternité que ces criminels honnissent et cherchent à détruire.
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Par rozalux le 14 Novembre 2015 à 18:44
14 novembre 2015 | Par Thomas Cantaloube - Mediapart.fr
La France est en guerre depuis plus de quatre ans, sans stratégie, avec peu de moyens et de piètres résultats. Le fait d’avoir affaire à des fanatiques prêts à se faire exploser dans Paris en tuant un maximum de personnes n’absout pas de ses propres inconséquences.
Depuis 2012, une carte ressurgit à intervalles réguliers sur les réseaux sociaux : celle des pays que la Grande-Bretagne n’a jamais envahis. Il n’y en a que 22, sur un total de plus de 200 nations… Neuf pays sur dix ont donc, un jour ou l’autre, depuis deux millénaires, été envahis par les Britanniques… Le premier fut d’ailleurs la Gaule, à la fin du IIe siècle, début d’une longue inimitié ponctuée de nombreuses batailles. Depuis la dissolution de leur empire, les Anglais tendent plutôt à rester à l’intérieur de leurs frontières, préférant user du pouvoir de la City plutôt que celui des armes, sauf quand ils ont accompagné les Américains en Afghanistan en 2001, puis en Irak en 2003. Et ils ont subi un attentat, le 7 juillet 2005, dans le métro londonien, qui a fait 52 victimes.
Hollande célébrant la "victoire" de l'opération SERVALIl serait bien évidemment absurde de tracer un lien direct entre interventions militaires à l’étranger et attentats terroristes. Mais, en compulsant la liste des attaques les plus meurtrières depuis une trentaine d’années, force est de constater qu’à quelques exceptions près, la plupart des attentats peuvent être liés à des ingérences étrangères et, dans l’immense majorité des cas, à des conflits dans le monde musulman, internes ou externes. Que l’on approuve ou désapprouve les interventions militaires à l’étranger et, de manière générale, la politique étrangère de la France, toute action provoque une réaction. Comme en physique.
Surtout quand ces actions sont déconnectées de lignes stratégiques à long terme, de moyens financiers et se gorgent d’une rhétorique guerrière ne faisant place ni à la pédagogie ni à la contradiction. L’époque où la France pouvait envahir des potentats africains ou moyen-orientaux en risquant, au pire, une réprimande internationale (Suez en 1956), est révolue depuis fort longtemps. La mondialisation (de l’information, des transports, des idéologies) a rapproché la réaction violente de l’action violente.
Sarkozy et Cameron célébrant la victoire en LYBIEDepuis 2011, Paris a lancé quatre opérations extérieures (Opex dans le langage militaro-politique) : Libye, Mali, Centrafrique et Irak, étendue plus tard à la Syrie. Dans le même temps, elle en bouclait une autre (Afghanistan) que l’on peut difficilement qualifier de succès, et transformait celle au Mali en opération régionale de grande ampleur (Barkhane). Chacune possède sa spécificité et ses justifications propres ; et l’on peut très bien estimer que certaines étaient nécessaires et pas d’autres. Mais le fait est que la France est en guerre depuis quatre ans, de manière continue.
Lire l'article intégral en PDF : Les guerres perdues de François Hollande et Nicolas Sarkozy
Lire aussi en PDF : La peur est notre ennemi - Edwy Plenel
Source : http://www.mediapart.fr/journal/france/141115/la-peur-est-notre-ennemie
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Par rozalux le 14 Novembre 2015 à 18:09
La récup’ des logos et des slogans n’a jamais craint les pires contradictions.
NON, LA FRANCE N’EST PAS UNE TERRE DE PAIX
En Grèce, par exemple, la France incarne actuellement le dépeçage du bien commun massivement bradé aux entreprises bleu-blanc-rouge qui viennent récemment d’accompagner Hollande en terre conquise : Vinci, Total, SNCF, Suez, Veolia, Bouygues, Thales, Lagardère, Dassault… Sans oublier EDF qui saccage la Crète.
En Afrique, où le néo-colonialisme frappe depuis cinquante ans, c’est encore pire : l’exploitation contrôle, sous-paie, endette, affame et assassine.
Non, décidément, la France n’est pas une terre de paix.
Tous les jours, en Grèce, en Afrique et ailleurs, des enfants s’évanouissent ou meurent de faim, des pères se suicident, des mères se prostituent, des jeunes descendent dans des mines ou s’exilent sous les coups du néo-colonialisme. La capitalisme fait rage et agite le chiffon rouge des fascismes politiques et religieux pour nous faire croire que nous vivons dans la paix, la liberté, l’égalité et la fraternité.
Mais tout cela n’est qu’un leurre, une énième guéguerre entre nos ennemis dont nous sommes, comme toujours, les victimes, à Paris comme ailleurs. Tant que le pouvoir sera entre les mains de la mort qui nous gouverne, qu’elle soit barbue ou cravatée, nous serons de la chair à canon, à bombe, à kalachnikov, à famas, à grenade offensive, à flash-ball, à emploi précaire, à licenciement, à malbouffe, à télévision, à discipline, à sanction, à humiliation, à prison, à expulsion, à dette privée et publique…
Avec le plus grand culot, le capitalisme nous appelle, aujourd’hui, à l’unité à ses côtés, en se prévalant de la paix. Mais nous ne sommes pas en paix. Nous ne serons jamais en paix avec lui.
Nous ne serons en paix que débarrassés, bien sûr, des fascismes politiques et religieux qui nous menacent et nous assassinent, mais aussi du capitalisme qui a causé plus de morts que toutes les autres idéologies réunies.
Nous ne serons en paix que débarrassés de tous les pouvoirs qui se font la guerre et nous font la guerre.
Nous ne serons en paix qu’en prenant nos vies en mains.
Y.Y. / Non, la France n’est pas une terre de paix | Blog YY
« (…) Je joue sur tes peurs pour que la hache soit déterrée.
Je sais très bien comment te retourner l’cerveau.
Je te travaille au corps, jusqu’à trouver ta faille.
Vulgaire chair à canon, je ne donne pas cher de ta peau.
Je suis ce vent qui rend fou dans les champs de bataille,
Le ton, les mots qu’il faut, le chant parfait.
Je fanfaronne, galvanise les troupes et met l’paquet.
Je suis la voix du patriote aux yeux de braise.
Tu connais bien une de mes filles, on la surnomme la Marseillaise. »La Canaille, « Allons enfants »
https://www.youtube.com/watch?v=aXc3v_zqx5M
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Par rozalux le 14 Novembre 2015 à 14:20
Il faut continuer à lutter
contre la politique de misère et de guerre
Nous condamnons sans réserve les attentats terroristes qui ont fait plus de cent morts et de très nombreux blessés. Nous témoignons notre solidarité avec les victimes, leurs familles et amis.
Il est clair que ces attentats avaient pour but de faire le plus de victimes possibles et que ces victimes, ce sont des femmes, des hommes, des jeunes, des milieux populaires.
Il est clair que ces attentats sont liés aux guerres de Syrie, d’Irak, du Sahel dans lesquelles la France est engagée. Personne ne peut plus le nier. Mais quelle est la conséquence qu’il faut en tirer ?
Approfondir l’engagement militaire, bombarder toujours plus, s’engager davantage dans ces guerres ? C’est la voie dans laquelle les dirigeants étasuniens, ceux de la Russie…, se sont engagés et c’est cette voie que les dirigeants français veulent poursuivre. Mais il est clair que cette voie ne résout rien et que les destructions humaines et matérielles, le chaos généralisé provoqués par ces guerres ne font qu’alimenter le phénomène du terrorisme.
La situation est grave et pleine de menaces.
Oui, il faut unir notre peuple, refuser et combattre les tentatives de division et les amalgames qu’on a déjà connus, notamment autour des attentats de janvier dernier.
C’est l’unité des travailleurs, des masses populaires, de la jeunesse… dans la lutte contre la politique d’austérité et de guerre, pour le progrès social et la solidarité entre les peuples qui est le rempart au terrorisme.
Paris, 14 novembre 2015
Parti Communiste des Ouvriers de France
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