• luttes juin 1917

    Une nouvelle fois la direction Michelin se distingue par son cynisme. En 1999 elle avait incarné ce qui allait devenir une expression courante par la suite : les licenciements boursiers. En effet, en même temps qu’elle procédait à 7500 suppressions d’emplois, elle annonçait des bénéfices record en augmentation de 20% !

    Aujourd’hui elle supprime 700 emplois à Joué les Tours sur les 930 existants, alors qu’elle vient de voir ses bénéfices progresser de 7, 4% en 2012.

    Les salariés font les frais de cette politique toujours plus agressive, qui, en prenant prétexte de la crise et d’une concurrence mondiale toujours plus impitoyable, cache en fait le choix de satisfaire toujours plus les actionnaires, le choix d’une répartition des richesses où l’argent va toujours plus au capital plutôt qu’aux salaires.

    Ne les laissons pas sévir impunément ! Un vrai gouvernement de gauche interdirait ces licenciements déguisés ! Mais pour le moment les salariés de Michelin ne peuvent compter que sur leurs propres forces, avec le soutien et la solidarité la plus large et la plus unitaire possible pour faire plier ce patron voyou.

    C’est tout le groupe Michelin qui est concerné, c’est tout le groupe Michelin qui est attaqué, car après la fermeture du site de Toul, après celui de Poitiers, après celui prévu de Tours, qui sera le prochain ? Et à travers les salariés-es de Michelin, ce sont tous les salarié-es qui sont visé-es.

    Oui ces licenciements devraient être interdits et un grand mouvement de lutte général et coordonné serait la meilleure garantie pour imposer cette interdiction et faire échec à cette politique. (Source : communiqué du NPA).

    Les élus socialistes poussent des cris d’orfraie, ils disent être effrayés par la casse de l’industrie sur l’Indre et Loire, sur la région centre, ils manifestent leur très forte réprobation, et ils poussent dans tous les médias des cris stridents : alerte ! Alerte ! Au secours ! Il faut trouver des solutions ! nous allons nous y employer grave ! etc etc.

    Mais les députés PS votent contre la proposition de loi du Front de Gauche sur l'interdiction des licenciements boursiers.

    Ils s’en remettent à la loi de transposition de l'accord interprofessionnel sur l'emploi. Alors qu’en l’occurrence, cette loi va favoriser les pressions sur ceux qui revendiquent de rester à Joué-Lès-Tours pour y vivre et y travailler. Ils ne mesurent pas les conséquences néfastes de leurs décisions.

    Ils disent aussi qu’ils s’en remettent à la proposition de loi qu’ils ont présentée le 30 avril sur la reprise des sites rentables, outil principal d'incitation aux entreprises qui veulent fermer pour délocaliser à ne pas le faire. Sans se rendre compte qu’un site qui participe à la rentabilité générale d’un groupe peut parfaitement être mis en difficulté si on décide de ne plus investir pour le condamner à une fermeture sans appel. C’est la rentabilité globale d’un groupe qui doit être prise en compte. Michelin est largement bénéficiaire, distribue des dividendes, et cherche par des mesures de concentration de la production, à faire de plus en plus de profits.

    Pour la loi contre les licenciements boursiers, de la part du PS, c'est un enterrement de première classe, un manque de courage, alors que ce texte est attendu par les travailleurs, a déclaré André Chassaigne, chef de file des députés Front de gauche, devant la presse.

    Là aussi, c'est une capitulation, a-t-il ajouté, se référant au renvoi en commission, souhaité par les députés PS, de la proposition de loi sur l'amnistie sociale.

    Si l’on ne veut pas réellement lutter contre l’emprise de la finance, et les manœuvres délétères des grands groupes, qui licencient et pratiquent à grande échelle la fraude et l’évasion fiscale, ce n’est pas la peine de crier au loup lors que des catastrophes sont annoncées. Apparemment, pour les élus PS, les élus de droite, la politique serait : licenciez et concentrez, faites tous les profits que vous voulez, mais ne touchez pas à mon pré-carré.

    Evidemment, c’est exactement le contraire qu’il faut faire :

    • Agir contre les licenciements,
    • Encadrer et limiter les ruptures conventionnelles et les plans de départ volontaires qui dissimulent de véritables hémorragies d’emplois.
    • Créer un droit de recours suspensif des salariés sur les plans de licenciements.
    • Interdire vraiment les licenciements boursiers ;
    • Créer des droits d’intervention des salariés (représentation, information, consultation, possibilité de contester les choix de gestion …
    • instituer un droit suspensif du comité d’entreprise en cas de restructuration est justifié pour examiner toutes les alternatives.
    • Créer des formes nouvelles de réappropriation collective et publique pour intervenir dans les choix stratégiques des entreprises sont incontournables.
    • Garantir les droits et les libertés syndicales dans l'entreprise afin de lutter contre les discriminations et la répression.
    • Interdire toute criminalisation de l'action collective.

    Avant tout, il faut abandonner la mise en oeuvre de toute politique d'austérité. Elle est source de souffrance injustifiée,, elle est économiquement contre-productive. Pour relancer l'économie, l'emploi, financer nos retraites et notre sécurité sociale, il faut d'abord augmenter les salaires, les pensions, les minimas sociaux.

    Pour cela,les richesses créées par le travail doivent être réorientées vers l'investissement et la réponse aux besoins sociaux. C'est possible ! La part des dividendes profitant aux actionnaires est passée en trente ans de 5 à 25 %.

    Mais ce gouvernement prête l'oreille aux exigences du patronat plutôt qu'aux justes revendications des salariés. Il faut donc que nous nous mobilisions, sans attendre. Le changement ... de cap ... C'est maintenant ... Il dépend de nous. Toutes et tous.


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  • industrie

    Très visibles, les plans sociaux rythment l’histoire économique départementale récente. (Extraits)

    Les plans sociaux de la décennie dans le département ont surtout concerné l'industrie. Selon les chiffres publiés par l'Urssaf, l'Indre-et-Loire a perdu 2.602 emplois industriels entre 2008 et 2011, s'établissant à 27.641 salariés. Pour la seule année 2009, 1.505 emplois ont été perdus. Entre 2010 et 2011, la baisse a été de 1,4 % des emplois industriels (contre 0,2 % en France).

    2007. Pfizer licencie 149 salariés dans son usine pharmaceutique de Pocé-sur-Cisse.
    > 2008. Liquidation judiciaire de Azellis, fabricant de vannes à Nazelles-Négron, soit cent emplois supprimés.

    > 2009. Entre 2009 et début 2010, plus de mille emplois ont été supprimés en Indre-et-Loire, dans les entreprises qui ont mis en place un plan social. Il s'agit notamment deMichelin avec 340 emplois supprimés ; de La Nouvelle République (181 postes supprimés) ; d'Autocast (liquidation judiciaire pour 116 salariés) ; de SKF (110 licenciements) ; de Plastivaloire (80 licenciements) ; de Autocast dont la fermeture, à Bléré, a mis 92 personnes au chômage ; de Corona Medical à Tours (60 licenciements) ; de TI Automotive avec 50 licenciements ou encore de AEG Power Solutions à Chambray-lès-Tours (50 licenciements).
    A l'inverse, en novembre, Kuka, repris par un groupe allemand, s'est rebaptisé Farman, conservant les 84 postes. Mecachrome est aussi sauvé par une recapitalisation de 22 M€, au prix d'une dizaine de licenciements dans le département.
    > 2010. Suite de certains plans, comme à Plastivaloire. Maisoning Services est en liquidation judiciaire ; 254 salariés sont repris par le groupe Prunay. Balluteau Emballages disparaît aussi, avec 103 salariés.
    > 2011. Une année qui a vu plus de mille emplois supprimés par des plans. En mars, TI Automotive, à Nazelles-Négron, annonce la suppression de 49 postes. En mai, Liotard, à Saint-Pierre-des-Corps (fabrication de bouteilles de gaz) annonce un plan de licenciement pour 85 emplois avec des départs volontaires.
    Au printemps, AEG Power Solutions, à Chambray-lès-Tours, supprime 64 postes, sur 226 salariés. Téléperformance (plateforme téléphonique) à Tours, puis Odyssée (monétique) et Arféo (mobilier) ferment en laissant près de 140 salariés au chômage.
    En juin, le transporteur Gringore Pivoin ferme à Château-la-Vallière, faute de repreneur : 36 licenciements. SES, fabricant de panneaux routiers, à Tours et Chambourg-sur-Indre, est repris par le fonds Alandia. 246 emplois sont préservés, au prix de 140 licenciements en Touraine. Depuis, l'entreprise s'est redressée et a recommencé à embaucher. Juillet 2011, liquidation judiciaire de l'imprimeur Mame, à Chambray-lès-Tours, après une longue agonie : 114 personnes sont licenciées. Le 30 juin, Gibert Clarey Rotatives, appartenant au même groupe Laski, avait supprimé 97 emplois. Deux entités subsistent, Gibert Clarey Imprimeurs (41 salariés) en activité à Chambray et Technic Imprim (31 salariés) repris par un groupe parisien.
    > 2012. Annonce, en décembre, de la fermeture à l'automne 2013, des brioches Pasquier, à Amboise, employant 50 salariés.
    > 2013. En janvier, la société d'assurance Altima Courtage, aux Deux-Lions, à Tours, est menacée de fermeture avec 46 salariés. Des reclassements sont négociés avec les trois mutuelles actionnaires de l'entité. En février, le couvoir de Saint-Branchs a fermé ses portes à, laissant 41 salariés sans emploi. Le groupe Grimaud frères, dont le siège est en Maine-et-Loire, l'a fermé faute de rentabilité. Des reclassements ont été proposés, mais très peu acceptés. En mars, le groupe Farman, concepteur de cellules robotisées à Joué-lès-Tours a été repris, début mars, par le groupe bourguignon Galilée ; 49 emplois sur 60 ont été sauvegardés. Des reclassements ont été proposés ailleurs en France, dans le groupe.


    Vendredi 7 juin 2013, une source syndicale annonce 730 suppressions de postes à l'usine Michelin de Joué-lès-Tours. La direction le confirme lundi 10 juin. C'est le plus important plan social depuis dix ans en Indre-et-Loire.

    Source : http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Actualite/Economie-social/n/Contenus/Articles/2013/06/13/Dix-ans-de-plans-sociaux-l-industrie-est-diminuee-1507225


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  • villes tentaculaires

    Les sénateurs veulent ramener à 250.000 habitants le seuil minimum pour permettre aux agglomérations de devenir des communautés urbaines.

    http://memorix.sdv.fr/0/default/empty.gifL'agglomération de Tours, qui pèse déjà très lourd dans le paysage départemental, prendra-t-elle encore plus d'envergure dans les années à venir, sinon sur le plan géographique du moins en matière de compétences exercées ? La loi sur la décentralisation, actuellement discutée par les parlementaires, pourrait lui en donner l'occasion. Jeudi dernier, à l'issue d'un long débat, les sénateurs ont, en effet, adopté un amendement défendu par les socialistes Maurice Vincent (Loire) et Jacques Chiron (Isère) qui ramène à 250.000 habitants, au lieu de 450.000, le seuil de population minimum imposé aux agglos pour devenir des communautés urbaines. Cette disposition doit maintenant être examinée par l'Assemblée nationale.

    Tour(s)plus, qui s'apprête à franchir le cap des 300.000 habitants avec l'intégration prochaine de Rochecorbon, Chanceaux-sur-Choisille et Parçay-Meslay serait donc concerné. A condition que les élus communautaires le décident, à la majorité qualifiée, qui requiert un large consensus.

    M.-F. Beaufils a voté contre

    La sénatrice maire communiste de Saint-Pierre-des-Corps, Marie-France Beaufils, a voté contre l'amendement qui modifie les règles de constitution des communautés urbaines. « Nous constatons, à travers le texte débattu au Sénat, que c'est à nouveau la politique de " la carotte financière " qui est privilégiée plutôt que le débat sur le projet pour le territoire, pour les citoyens ».  Pour elle, au-delà des critères démographiques, ces communautés doivent se construire autour d'un projet.
    « En baissant le seuil à 250.000 habitants au lieu des 400.000 prévus initialement, c'est une façon très administrative d'élargir de façon importante le nombre de communautés d'agglomération qui deviendront communautés urbaines, et tout cela au détriment principalement des communes », souligne-t-elle.

    Source : http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Actualite/Politique/n/Contenus/Articles/2013/06/12/Et-si-Tour-s-plus-devenait-une-communaute-urbaine-1504427

    Source 2 : M.-F. Beaufils a voté contre


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  • Marie France BEAUFILS

    Vive réaction de Marie-France Beaufils, sénatrice communiste d’Indre-et-Loire qui réagit au plan de 730 suppressions d'emplois prévu à l'usine Michelin de Joué-lès-Tours.

    Comment réagissez-vous à l’annonce de Michelin de supprimer 700 postes à l’usine de Joué-lès-Tours ?

    Marie-France Beaufils. Rien ne laissait présager un plan d’une telle ampleur. C’est inacceptable d’autant que l’entreprise enregistre des bénéfices en hausse et investit à tour de bras dans les pays émergents. On comprend bien les motivations de Michelin : fabriquer des pneus dans des pays où la main-d’œuvre est moins chère et la marge plus importante, de manière à améliorer la rémunération des actionnaires. Encore une fois, ce sont les salariés français qui en payent les conséquences. On ne peut pas accepter que ce soient toujours les mêmes qui se serrent la ceinture. Ce sont les salariés qui fabriquent la richesse…

    S’il existait une loi pour interdire 
les licenciements boursiers, les salariés de Michelin n’en seraient pas là ?

    Marie-France Beaufils. En effet, le gouvernement aurait aujourd’hui un texte à disposition pour agir. Cela aurait permis de bloquer le plan et d’engager des discussions avec la direction avec un vrai rapport de forces. J’ai envoyé un courrier au premier ministre dans lequel je lui demande de prendre des dispositions pour empêcher de telles décisions. On nous a répété que le texte sur l’ANI empêcherait ce type de situation. Que le gouvernement en fasse 
la démonstration…

    Vous êtes élue en Indre-et-Loire, quelles sont les conséquences à l’échelle locale ?

    Marie-France Beaufils. L’usine Michelin est la plus grosse entreprise de Joué-lès-Tours et même du département. Autant dire que cela pèse lourd. On nous dit aujourd’hui que 200 à 250 personnes pourraient probablement profiter d’aménagement de fin de carrière, mais on ne peut s’en satisfaire quand 700 postes vont être supprimés. Cela annihile tous les efforts faits au niveau local pour créer des emplois.

    ·         Source de l’article : http://www.humanite.fr/social-eco/ce-sont-encore-les-memes-qui-trinquent-543621

    ·         Lire aussi :

    Michelin crève l’emploi

    Michelin : après l'annonce des suppressions de postes, les salariés débrayent

    Vers une nouvelle affaire Michelin ?


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  • head-gauche-anticapitaliste_0_1Officiellement, Michelin vient d'annoncer l'arrêt de l'activité pneus poids lourds dans son usine de Joué-lès-Tours dans l'Indre, à partir du premier semestre 2015.

    Des 4000 postes dans les années 80, il en reste aujourd'hui 920. 700 emplois devraient disparaître suite à cette annonce de la direction du groupe.

    Pour les salariéEs, c'est la douche froide, la consternation et la colère. Un certain nombre d'entre eux avaient connu une situation similaire dans l'usine de Poitiers.

    C'est d'autant plus scandaleux que les bénéfices de Michelin, en 2012, avaient fait un bond de 25% avec un gain supplémentaire de 2,4 milliards d'euros.

    C'est exactement ce genre de situation que la récente proposition de loi du Front de gauche, contre les licenciements dans les entreprises qui font des profits, versent des dividendes, voulait éviter. Cette proposition de loi est plus que jamais d'actualité.

    Avec Spanghero, Virgin, voire Goodyear, entre autres, c'est une nouvelle vague de licenciements à, laquelle il faut opposer la convergence des luttes et des mobilisations.

    La Gauche anticapitaliste, membre du Front de gauche, solidaire des salariéEs de Michelin de Joué-lès-Tours, soutient sans réserve leurs revendications et leurs actions pour le maintien de leur emploi.


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