• et 12,1 millions de personnes fragilisées par rapport au logement, a révélé jeudi la Fondation Abbé Pierre (FAP), qui se base sur l'exploitation de la dernière édition de l'enquête nationale logement (Enl) 2013 de l'Insee.

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    Le chiffre de 3,8 millions de mal-logés comprend notamment 894.500 personnes "privées de logement personnel" et 2,9 millions de "personnes vivant dans des conditions de logement très difficiles", a expliqué Manuel Domergue, directeur des études à la Fondation, lors d'une conférence de presse à Paris.

    Mais ce chiffre de 3,8 millions de mal-logés ne peut pas être comparé à celui du précédent rapport sur le mal-logement de la Fondation, établi à 3,5 millions, car les critères de l'Insee ont changé depuis la précédente enquête de 2006, a-t-il précisé.

    Parmi les "personnes privées de logement personnel", la FAP comptabilise 141.500 sans domicile (+50% entre 2001 et 2012), 25.000 personnes logées en hôtel, 85.000 personnes en habitations de fortune, et 643.000 en logements contraints chez des tiers (+19%, entre 2002 et 2013).

    Parmi les "personnes vivant dans des conditions de logement très difficiles", sont notamment recensées 2,1 millions de personnes privées de confort car leur logement ne possède pas d'eau courante, de WC intérieurs, de douche, de moyen de chauffage ou de coin cuisine, ou leur façade est très dégradée avec des fissures profondes. Et 934.000 personnes vivent en "surpeuplement accentué" c'est-à-dire qu'il leur manque deux pièces par rapport à la norme de peuplement (+17% entre 2006 et 2013).

    Par ailleurs, la FAP compte aussi dans les mal-logés 44.000 "gens du voyage" en manque de places dans des aires d'accueil aménagées, et 41.000 migrants vivant dans des foyers de travailleurs migrants non réaménagés.

    Autour de ce noyau dur de 3,8 millions de mal-logés, la FAP comptabilise 12,1 millions de personnes "fragilisées par rapport au logement", et qui pourraient "basculer dans le mal-logement", a expliqué Christophe Robert, délégué général de la Fondation.

    Il s'agit de 4,4 millions de personnes modestes "en surpeuplement modéré" (il leur manque une pièce par rapport à la norme d'occupation), de 1,2 million de personnes en impayés de loyers ou de charges (+2% entre 2006 et 2014), et 1,1 million de personnes vivant dans des copropriétés en difficulté.

    S'ajoutent aussi deux nouvelles formes de "fragilité": les 5,7 millions de personnes qui consacrent un effort financier excessif à leur logement (plus de 35% des revenus, avec un faible reste à vivre),et les 3,5 millions de personnes modestes qui disent avoir eu froid pour cause de privation de chauffage pour raisons financières (+44% entre 2006 et 2014).

    Sur la plupart des indicateurs, la situation du mal-logement s'est aggravée, a souligné Christophe Robert. Seul motif de satisfaction, le nombre de personnes privé du confort sanitaire de base (absence de WC à l'intérieur, de douche, etc.) a diminué de 41% entre 2006 et 2013.

    La Fondation Abbé Pierre présentera son nouveau rapport annuel sur le mal-logement le 28 janvier, qui sera axé notamment sur "le mal-logement qui rend malade", a précisé Christophe Robert.

    SOURCE : La France compte 3,8 millions de mal-logés - 17/12/2015 - La Nouvelle République


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  • Une histoire incroyable et inédite qui se joue en ce moment à Marseille sur la question des libertés.

    Rouge Midi

    Journal communiste.

     

     

     

    C’est en 1864, 20 ans avant la loi qui légalisera les syndicats, qu’Emile OLLIVIER fit voter la loi instaurant le droit de grève. Ce droit ne fut plus remis en question sauf par Pétain qui mit en place une charte du travail qui interdisait les syndicats et le droit de grève. A la libération, en 1946, le gouvernement éleva le droit de grève au rang de droit constitutionnel, ce qui en principe le rendait encore moins inviolable.

    En principe doit-on dire parce que pour l’entreprise de services SODEXO, à voir ce qui se passe à Marseille, c’est à croire que l’on est encore en 1863 et que les plus de 150 ans qui se sont écoulés depuis n’ont pas existé. Retour sur les faits.

    sodexo

    SODEXO se croit en 1863

    A Marseille la SODEXO a obtenu le « marché » (comme si nourrir les enfants des écoles pouvait être un marché !) de la confection et de la livraison des repas aux élèves des écoles de la ville. La santé de l’entreprise est florissante, 490 millions d’euros de résultat pour 2014 [1], pourtant les conditions de travail et de salaire des personnels sont loin de refléter cette bonne santé financière. C’est vérifiable pour tous les services et particulièrement pour le service logistique, celui des chauffeurs-livreurs. Ceux-ci se lèvent tous les matins à 4h pour bourrer leur camion jusqu’à la gueule et faire ensuite la tournée des écoles livrant ainsi 45000 repas chaque jour. En retour, ils ne perçoivent que des salaires très bas et sont dans l’obligation, alors que la charge utile maximum de leurs véhicules est de 635 kg, de charger les camions jusqu’à plus de 2 tonnes : 3 fois plus que ce que la loi autorise ! Tout cela pour ne pas faire deux tournées mais une seule.
    SODEXO économise sur tout et surtout sur la main d’œuvre.
    Pire, certains d’entre eux ont été contraints d’accepter de travailler en CDII (contrat de travail à durée indéterminée intermittent), cette invention diabolique qui fait de vous des précaires à vie. Une sorte de contrat à temps partiel annualisé : le salarié alterne des périodes travaillées et non travaillées, et sa rémunération sera « lissée » sur l’année. Un contrat qui est bien pire qu’un CDD (pour lequel est au moins prévu une prime de précarité) ou qu’un contrat saisonnier qui permet au moins de percevoir des allocations chômage quand on ne travaille pas ce qui n’est pas le cas pour un CDII.
    Ces conditions déplorables les salariés de SODEXO Marseille les subissent depuis des années, plus de 20 ans pour nombre d’entre eux. Des années à courber l’échine sans se révolter parce quand on a un emploi on fait tout pour le garder.
    On fait tout jusqu’à ce qu’on n’en puisse plus.

    • Le 16 novembre dernier les chauffeurs-livreurs, lancent un avertissement à la direction sous la forme d’une lettre très succincte qui dit simplement : si nous ne sommes pas entendus le 23 novembre prochain nous lancerons la grève. Ils préviennent la direction alors que rien dans la loi ne les y oblige puisque étant dans le privé ils n’ont pas de préavis à donner. Ils le font tout simplement par conscience professionnelle. Aucune réponse de la direction…ce qui montre son niveau de conscience à elle….
    • Le lendemain ils sont imités par des représentants des salariés des autres services : toujours pas de réaction de la direction.
    • Le 23, jour prévu pour le démarrage de la grève, dans une ultime tentative de conciliation, ils acceptent de livrer les écoles et demandent à nouveau que la discussion s’engage : en vain.
    • Le 24 ils sont contraints de démarrer la grève. Le soir la direction réunit enfin les délégués du personnel et signe avec eux un accord qui, s’il peut satisfaire une partie des services, ne répond pas aux demandes du service logistique, celui qui a lancé la grève. Les délégués, tout en prenant acte de ce qui peut être positif, disent clairement à la direction que dans ce service il y a fort à parier que le mouvement va continuer. La direction l’a bien compris.
    • Elle l’a tellement bien compris que le 25, c’est flanqué d’un huissier que M. GARDET, directeur régional se présente devant l’assemblée de grévistes pour leur annoncer la mise à pied de tous les grévistes pour…abandon de poste !! Vous refusez de reprendre le travail ? Alors Moi Employeur je déclare que vous n’êtes pas en grève car Moi Employeur je considère que vous êtes en abandon de poste : et tant pis pour le droit constitutionnel !

    Et depuis SODEXO, M. GARDET en tête, n’en démord pas : 23 procédures de licenciement sont déclenchées pour ce même motif. Et la SODEXO de réécrire le code du travail sans doute encouragée par la campagne en cours sur sa « rigidité » et son « obésité ».

    • Le même fait interdire l’entrée de l’entreprise au délégué syndical CGT ce qui est un délit d’entrave caractérisé.
    • Il embauche des intérimaires pour remplacer les grévistes : autre délit.
    • Il fait ceinturer l’entreprise par des vigiles accompagnés de chiens de garde.

    Pour l’instant ni l’inspection du travail alertée par la CGT, ni la justice n’ont arrêté l’employeur qui pense pouvoir profiter de la situation.

    Les prud’hommes saisis par les salariés n’ont pas réussi à se départager et une nouvelle audience est prévue ce mercredi 16 décembre.
    Le tribunal de grande instance (saisi par l’employeur pour « blocage » à cause d’un rassemblement d’une heure devant les grilles) doit lui aussi se prononcer.

    Et Sa Suffisance SODEXO d’inventer qu’il ne connaîtrait pas les revendications (qui lui ont été données avant même le début du conflit), que les salariés n’auraient pas le droit de poursuivre la grève si un accord signé ne leur convient pas, qu’il n’aurait pas compris que la grève continuait quand les salariés lui ont dit qu’ils ne bougeaient pas et ne reprenaient pas le travail….bref vous imaginez ce que la mauvaise foi peut inventer dans un cas pareil.

    Les salariés qui se seraient bien passés d’un coup pareil à la veille de Noël tiennent bon. La CGT les soutient et tous sont déterminés à faire respecter le droit de grève et enfin avoir la discussion sur leurs revendications.

    SOURCE : 23 grévistes = 23 licenciements ? SODEXO se croit au 19ème siècle !http://rougemidi.fr/


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  • Publié sur le blog de Gérard Filoche le 16 décembre 2015 : Macron permet la terreur sociale chez Smart Daimler à Hambach où le FN fait 50 % et approuve

    Smart, la mystification Macron et l’illusion Le Pen

    A peine deux jours après les élections qui ont donné le résultat que l’on sait, les urnes pas encore refroidies qu’apprend-on ?

    Chez Smart, alors que le vote des ouvriers avait repoussé la réorganisation du temps de travail, la direction de l’entreprise leur a fait signer individuellement une modification des contrats de travail.

    casse-code-travail-lutte

    C’est illustration la plus claire de la violence, du mépris et de la brutalité appliqués à une collectivité.

    Il n’aura donc pas fallu très longtemps pour que l’on voie dans sa nudité virginale en quoi le « Ligne MACRON » est une pure illusion, une mascarade.

    Le respect de la démocratie n’étouffe pas les tenants de l’augmentation des dividendes. D’ailleurs si l’entreprise était une démocratie ça se saurait !

    Les dirigeant de cette entreprise on donc fait en sorte d’utiliser le chantage le plus clair pour induire un comportement individuel : Si collectivement un salarié peu se prémunir contre cette violence, il n’a aucun moyen de se prémunir contre une violence qui s’exerce individuellement contre lui.

    Que fait la direction de l’entreprise ? En quelque sorte elle lève le secret de l’isoloir qui ne lui a pas donné satisfaction pour le remplacer par un contrat individuel, dont on voit bien ce que le refus de le signer impliquera : licenciement et chômage.

    Les donneurs d’ordre disposent pourtant d’une usine rentable, qui n’a nul besoin de compresser ses coûts pour survivre. Dès lors on ne peut qu’en conclure qu’il y a autre chose, encore plus grave derrière cette affaire caricaturale : La volonté d’écraser toute velléité de résister. Aucune expression, même la plus policée et civilisée ne sera tolérée.

    Il y a fort à parier qu’ils ne reconnaîtront jamais leur responsabilité sociale et politique, les seul comptes qu’ils aient à rendre, c’et à leurs actionnaires.

    Que peut faire un salarié face à cette pratique de terreur sociale ?

    Il a exercé son droit de vote et a dit non, ses organisations syndicales locales ont fait ce pourquoi elles étaient mandatées, et pourtant il se voit imposé par la violence ce contre quoi il s’exprime.

    Il constate que son gouvernement ne voit rien à redire à ce à quoi il est confronté, non seulement le silence de nos politiques est assourdissant, mais pire encore il le théorise.

    Pas un mot de monsieur Macron, qui continue de penser que le travail du dimanche doit être basé sur le volontariat, et à entretenir la mystification selon laquelle un salarié et un employeur traiteraient à parties égales lors de la signature d’un contrat de travail.

    Pas un mot de Monsieur Le Foll, qui, dans une magnifique langue de béton, répondant à Madame Polony devant les caméras, à propos du volontariat du travail du dimanche : « Madame Polony, pourquoi imaginez-vous le pire ». Et bien Monsieur Le Foll, le pire et là sous vos yeux.

    Pas un mot de Monsieur Hollande, celui qui pensais que la finance était son ennemi il y a encore deux ans.

    Ces tenants de l’adaptation individuelle du contrat de travail semblent très bien se satisfaire de ce coup délibéré donné au dialogue social collectif. Ils sont parvenus à transformer 44 % de refus dans le secret de l’isoloir en 90 % d’acceptation en public (résultat du vote des salariés Smart versus le nombre de signature des avenants aux contrats de travail selon la direction de l’usine). Quelle belle victoire !

    Ah ils font du beau travail ces cadres de haut niveau et ce personnel politique aveugle. La mascarade du volontariat est une évidence, elle ne les empêche pas de continuer de jouer avec.

    Allez-vous ouvrir les yeux ? Allez-vous enfin comprendre là où vous menez le pays ? Hélas je vous crois trop intelligents pour ne pas le savoir d’avance.

    Ceux de Hambach sont probablement les fils des métallurgistes trahis dans les années 70. Ils ont vus Hollande leur tenir un joli discours sur le toit d’une camionnette en 2012.

    Que peut-il se passer dans une tête de salarié qui se voit ainsi dénudé de sa fierté et de sa dignité la plus intime ?

    Il cherche sans aucun doute une perspective politique qui lui permette de faire dignement face, de ne pas utiliser la violence face à cette brutalité. Où peut il la trouver lorsque ses représentants naturels, ceux dont on pourrait penser qu’ils agissent en son nom, se taisent ou pire encore, cherchent à généraliser « l’inversion des normes juridiques ».

    C’est sous ce vocable complexe, qui semble éloigné de ses préoccupations immédiates que ce cache le concept dont il est victime. C’est en effet en théorisant le remplacement du rapport collectif par un rapport individuel que M. Macron s’est fait un nom et une loi. Pourtant l’histoire de la démocratie est précisément celle du rapport politique collectif affrontant le rapport individuel à travers entre autre les élections.

    Lorsqu’il organise et légitime une violence légale, permettant tous les chantages au chômage en la renommant « volontariat », il ne fait rien d’autre que de transformer les mots, pas la réalité.

    Vous vous interrogez sur les raisons du vote massif Le Pen ? Commencez par cesser de désespérer Hambach où le FN passe les 50 %  (à Billancourt on vote maintenant LR à 64 % et FN à 6 %).

    Ces votes sont les exutoires politiques d’une désespérance sociale. C’est le résultat de ce musèlement de cette « France d’en bas » qu’on s’évertue à ne pas entendre.

    Le paradoxe c’est que Mme Le Pen n’a pas non plus dit un mot sur cette question, et pour cause ! Elle partage cette même volonté de rendre silencieux les mêmes. Elle partage le même point de vue que LR et PS : Tais toi et bosse !

    Merci à Richard Bloch (cheminot ex-CFDT, puis CGT et aujourd’hui responsable CGT  sur Paris des conseillers du salarié) auteur de cet excellent papier


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  • logement étudiantMercredi, 16 Décembre, 2015
    Humanite.fr
     
    Communiqué de l'Unef.

    A l’occasion du débat sur le Projet de Loi de Finance de l’année 2016, les parlementaires ont voté plusieurs amendements qui concernent les aides au logement à destination des jeunes et des étudiant-e-s. L’UNEF a déjà contesté ces amendements qui remettent en cause le droit à l’autonomie et l’accès au logement des jeunes. La première version des décrets d’application dont l’UNEF a pris connaissance ne font que confirmer nos craintes : à travers l’instauration d’un plafond de loyer et une modification du calcul des aides au logement pour les jeunes en insertion professionnelle, le gouvernement veut nous faire les poches !

    Avec la version actuelle des décrets et de la loi, ce sont près de 200 000 jeunes qui seront pénalisés par une coupe de plus de 100 millions d’euros dans le budget des aides au logement. A croire que le gouvernement et les parlementaires n’ont rien compris au message de défiance exprimé par les jeunes à l’occasion des dernières élections régionales. Ce n’est certainement pas en précarisant davantage les jeunes que l’abstention et le vote pour l’extrême droite vont reculer aux prochaines élections !

    L’UNEF appelle le gouvernement à retirer ces projets de décret et les parlementaires à retirer leurs amendements dès que possible pour qu’aucun jeune ne soit pénalisé.

    En cadeau : une diminution des APL pour les étudiants de région parisienne

    Les parlementaires ont voté un amendement instaurant un plafond de loyer à partir duquel les aides au logement deviendraient dégressives. Ils ont sans doute la conviction que les locataires qui paient un loyer élevé ont des goûts de luxe et qu’ils méritent d’être pénalisés. C’est oublier que pour des milliers d’étudiant-e-s parisien-ne-s et de la petite couronne, payer un loyer très élevé est une contrainte et non un choix !

    En l’état actuel du projet de décret – une dégressivité à partir de 2,8 fois le montant du loyer plafond de la CAF – le montant des aides au logement diminuerait à partir de 800 euros de loyer pour un-e étudiant-e seul-e et, pire encore, à partir de 490 euros de loyer par étudiant-e dans une colocation.

    Sous le sapin : les jeunes salarié-e-s précaires seront fortement pénalisé-e-s

    Le second amendement problématique modifie le mode de calcul des aides au logement pour les salarié-e-s de moins de 25 ans. Jusqu’à présent, les jeunes étaient dispensés de l’évaluation forfaitaire, un système qui impose de prendre en compte le revenu actuel plutôt que n-2 pour la première demande d’aide au logement. Cette dérogation permettait à un jeune de bénéficier du montant maximal d’aide au logement les deux premières années de son insertion (n-2 correspondant à sa situation d’étudiant-e ou de lycéen-ne et donc, a priori, à un revenu faible ou nul).

    Supprimer cette dérogation revient à baisser mécaniquement les aides au logement de près de 150 000 jeunes en insertion ! Très concrètement, un jeune précaire qui bénéficiait jusqu’à présent du montant maximal d’aide au logement peut les perdre complétement s’il a le malheur d’avoir fait un mois d’intérim à temps complet juste avant de faire sa demande à la CAF.

    7 jeunes sur 10 rencontrent des difficultés pour se loger(1). Il est inacceptable que les parlementaires suppriment le seul dispositif spécifique dans l’intérêt des jeunes tout en maintenant les discriminations à leur encontre pour l’accès aux aides sociales (RSA, CMU-C…)

    L’UNEF appelle les jeunes à signer massivement la pétition pour demander au gouvernement et aux parlementaires de faire marche arrière et de sanctuariser les aides au logement.

     (1) Enquête Afev


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  • Alexandre Fache / Mercredi, 16 Décembre, 2015 / Humanite.fr (extraits)
    L’association alerte contre les « prix exorbitants des médicaments innovants » et les menaces qu’ils font peser sur l’existence même de notre système de santé. Et avance quelques propositions.
    C’est une alerte lancée au milieu d’un « silence assourdissant ». Celui qui entoure le risque d’ « explosion de notre système de santé » que font peser les « prix exorbitants des médicaments innovants » pratiqués par l’industrie pharmaceutique.
     
    La problématique commence à être connue des acteurs de santé, et en particulier des associations de malades, mais elle l’est encore peu de l’opinion publique. C’est pour combler ce manque, mais aussi peser sur l’action - jugée « timide » - des pouvoirs publics en la matière, que la Ligue contre le cancer a donc sonné l’alarme mardi et présenté ses propositions.
     
    « Pourrons-nous tous être soignés en 2016 ? » interroge l’association chargée de porter la parole des malades. « Nous craignons que ça ne soit plus le cas, répond la présidente de la Ligue, Jacqueline Godet. Nous avons déjà des témoignages de patients qui montrent que les chances de survie ou de guérison pour telle ou telle maladie ne sont pas les mêmes d’une région à l’autre. Et désormais aussi des cas d’établissements qui disent ne plus pouvoir financer certaines thérapies innovantes, trop coûteuses. » La présidente de la Ligue contre le cancer cite même le cas d’une famille à qui l’on aurait « conseillé d’aller acheter son traitement en Suisse, car l’hôpital, lui, ne pourrait lui payer »…
     
    Tri des malades, évaluation monétaire de la valeur d’une vie humaine, déremboursement contraint de molécules pourtant utiles… C’est une jungle – celle que vit aujourd’hui la Grande-Bretagne - que nous promet la gestion par le seul marché de l’accès aux médicaments novateurs. « Jusqu’à la fin du XXe siècle, le prix des médicaments dépendait des efforts de recherche qui avaient été faits pour le mettre au point, rappelle le professeur Jean-Pierre Vernant, administrateur de la Ligue. Ainsi, quand on a découvert pendant les années 1950 des traitements contre la tuberculose, ou mis au point le vaccin contre la polio, ils ont été mis sur le marché à des prix raisonnables. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas : le prix des médicaments innovants, comme le Sovaldi, contre l’hépatite C, ne dépend plus que d’un rapport de forces entre le laboratoire et les Etats. » Résultat : sa cure est facturée 67000 dollars aux Etats-Unis, 41000 euros en France - après négociation entre le ministère de la Santé et son producteur, le labo Gilead -, mais aussi 4000 euros en Thaïlande et même 700 euros en Egypte.
     
    « Il n’y a pas de règle d’or fixant la part de ses richesses nationales qu’un pays peut consacrer au financement de la santé, pose le généticien Axel Kahn, président du Comité Ethique et Cancer, initié par la Ligue. Ce doit être le résultat d’un débat démocratique. Mais si la santé est effectivement devenue un marché, elle reste aussi un droit de l’homme. On ne peut donc pas fixer le prix d’un médicament comme on détermine celui d’une voiture ou d’une montre de luxe. »
     

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