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Vienne : plus de 500 hier à la marche contre le projet de ferme-usine des 1.000 taurillons
On attendait 200 à 300 manifestants hier après-midi à Coussay-les-Bois. Ils étaient plus de 500, contre le projet d'implantation de la « ferme-usine » de 1.000 taurillons (2) dans cette petite commune du Châtelleraudais.
Ce projet de ferme-usine prévoit, sur un terrain situé sur l'ancienne décharge de la Sita à Coussay-les-Bois, un élevage de 1.200 taurillons assorti d'une unité de méthanisation, d'une plateforme de compostage et d'un parc photovoltaïque.
La manifestation était organisée par l'Association de sauvegarde et de la protection de l'environnement de Coussay-les-Bois et de sa région thermale (Aspect) et la Confédération paysanne de la Vienne. Des militants d'Attac, du Front de gauche, d'Europe Écologie-Les Verts, du comité poitevin contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes… étaient aussi présents.
Dans le cortège, plusieurs élus de toute tendance politique, et, en tête de la manifestation parsemée de tracteurs, le maire de Coussay-les-Bois, Michel Favreau, ainsi que plusieurs de ses homologues des communes voisines (Leigné, Vicq…), ceints de leur écharpe tricolore.
Mais aussi des citoyens venus du Châtelleraudais et de Poitiers (3) qui brandissaient des panneaux et des banderoles : « Après la vache folle, le taurillon fou ! » « Non à la ferme-usine ! »… Tous dénoncent des « nuisances olfactives pour le voisinage mais aussi écologiques sur les nappes phréatiques… ».
Le maire de Coussay, Michel Favreau, qui a déposé un recours devant le tribunal administratif de Poitiers contre les deux permis de construire accordés par la sous-préfecture de Châtellerault, prévient qu'il se battra jusqu'au bout contre ce projet : « Cette ferme industrielle ne se fera pas ! On est sur une zone humide, donc inconstructible avec une nappe phréatique qui alimente les communes de Coussay, Lésigny et Mairé. L'eau va être polluée ! J'attends que la nouvelle préfète s'imprègne du dossier et prenne sa décision… »
Pour Nicolas Fortin, éleveur bovin à La Puye et porte-parole de la Confédération paysanne, son opposition est ailleurs. « La pollution oui peut-être… mais c'est surtout que l'élément moteur de ce projet, ce n'est pas la production agricole de viande mais la production énergétique. Le vrai objectif de cette ferme-usine, c'est de faire du fric avec les 13.000 m2 de panneaux photovoltaïques prévus sur les toits. »
Cette mobilisation intervient en pleine enquête d'utilité publique à l'issue de laquelle le préfet donnera ou non son feu vert à l'exploitation de cette ferme-usine prévue sur un ancien site de traitement de déchets.
SOURCE :500 contre les 1.000 taurillons - 17/01/2016 - La Nouvelle République
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