• Soutien aux Goodyear / Alerte sur les libertés démocratiques et syndicales-Front Syndical de Classe

    Le FSC salue et soutient les militants CGT de Goodyear Amiens condamnés de manière inique à 2 ans de prison dont 9 mois ferme par une justice qu'on n'a d'autre choix que d'appeler « de classe ».

    Leur crime ? Avoir tenu tête pendant 7 ans à une multinationale et avoir donné l'exemple de la résistance ouvrière.

    Il leur a été reproché d’avoir retenu sans violence deux hauts cadres de l’entreprise pendant une trentaine d'heures, sans violence. C'est le Parquet seul, lui-même sous contrôle du gouvernement, qui a poursuivi nos camarades de la CGT pour « séquestration » et « violences en réunion », qui a demandé et obtenu d'une justice aux ordres des condamnations extrêmement sévères tandis que les milliards peuvent être détournées sans poursuite, et que des milliers d'ouvriers et de salariés peuvent être jetés à la rue sans que cela émeuve dans les beaux quartiers et les salons dorés.

    Et avec les syndicalistes d'Air France, cloués au pilori par Valls et les médias eux-aussi aux ordres pour une bousculade et une chemise déchirée, arrêtés comme des terroristes et renvoyés devant le Tribunal au mois de mai prochain, il ne fait désormais plus aucun doute que le pouvoir a décidé d'intimider et de réprimer le mouvement social et particulièrement le mouvement syndical.

    Après la très inquisitrice loi sur le renseignement de juillet 2015, le gouvernement utilise les attentats de novembre 2015 pour se livrer à une attaque en règle contre les droits démocratiques et sociaux, en particulier avec le projet de constitutionnaliser l'état d'urgence et donc les mesure de surveillance et de contrainte policière sans contrôle judiciaire de quiconque « pourrait faire peser un risque à l'ordre public ». De manifs interdites en manifestants écologistes assignés à résidence, la dérive autoritaire est largement amorcée.

    Ce qui est visé, c'est la possibilité de résister par les moyens auxquels les travailleurs peuvent avoir recours (grèves, manifestations, blocages…) afin d'amplifier la politique de casse sociale que le gouvernement et l'UE mènent au profit du grand patronat.

    Jaurès en son temps dénonçait la répression des mineurs de Courrières par le gouvernement Clémenceau en expliquant à la Chambre : « Ce que les classes dirigeantes entendent par le maintien de l’ordre, c’est seulement (…) la répression de tous les excès de la force ouvrière ; c’est aussi, sous prétexte d’en réprimer les écarts, de réprimer la force ouvrière elle-même et de laisser le champ libre à la seule violence patronale. »

    On comprend que Valls se réclame de Clémenceau contre un Jaurès qui doit se retourner dans sa tombe en voyant le gouvernement Hollande affublé du mot « socialiste ».

    Non seulement ce gouvernement a trahi toutes ses promesses électorales (y compris celle de sauver l'usine Goodyear à Amiens!) en poursuivant et en aggravant la politique de Sarkozy mais il engage désormais le pays dans la voie d'un totalitarisme qui ne dit son nom au service de la dictature du capital.

    Si comme l'explique Juncker, président de la Commission européenne, « il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens », alors toute manifestation pour l'emploi, les salaires, la Sécu ou les services publics seront bientôt considérées comme un danger pour l'ordre public voire comme du terrorisme.

    Les Goodyear et les Air France font partie des premières victimes mais si on laisse faire, ils ne seront pas les seuls. Le mouvement ouvrier est en état de légitime défense. Il doit se mettre en état d'urgence, s’organiser dans chaque département pour protester le plus vite possible, et préparer une gigantesque manifestation nationale unitaire pour la liberté des Goodyear et pour la défense des libertés syndicales et démocratiques gravement menacées.

    Au-delà et dans le même effort, il convient de poser l'urgence d'un front de résistance populaire pour le changement social, les libertés et la paix, capable de construire le nécessaire rapport de force (y compris l'arrêt des moyens de production afin de bloquer les profits) pour mettre fin à des décennies de régression sociale.

    FSC, 13 janvier 2016 : Soutien aux Goodyear - Alerte sur les libertés démocratiques et syndicales - Front Syndical de Classe


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    « Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. La lutte de classes, au contraire, est la base de l'unité, son motif le plus puissant. C'est pour la mener avec succès en rassemblant l'ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n'est pas une invention, c'est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu'elle cesse : renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l'exploitation et à l'écrasement. » « La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat ! » H. Krasucki


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