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Refonte du code du travail par les socialistes: à qui profite le crime?
Le gouvernement socialiste avait intronisé Robert Badinter, l'icône juridique de leur parti, pour conduire une mission chargée de réfléchir sur l'avenir du Code du travail. Aucun syndicaliste dans ce comité trié sur le volet. Pas même un membre du Conseil supérieur de la prud'homie, instance pourtant définie par le Code du travail actuel. C'est dire si le palais de l'Elysée voulait rassurer Pierre Gattaz parlant ainsi de la future loi socialo inspirée par Robert Bandinter & co: "il est fondamental qu'elle ne loupe pas ce rendez-vous avec l'histoire et le monde entier".
Cinq pages et 61 articles donc pour charcuter le droit du travail français dont Robert Badinter dit qu'il a eu "une histoire tourmentée". Oubliant comme tout social-démocrate bon teint, le terme "lutte des classes", car c'est bien les droits conquis par les travailleurs qui améliorèrent le Code du travail et jamais la gentillesse du patronat, fut-il le plus paternaliste.
Dans ledit rapport rendu à Manu militari Valls et à Myriam El Khomri chargée d'en faire une loi, aucune allusion au Conseil de prud'hommes, originalité française chargée de juger et de condamner les infractions au contrat de travail et au droit du travail. Pas un mot non plus sur l'Inspection du travail. Ce n'est pas un oubli du tout.
Par contre, la durée légale du travail devient durée "normale", alors que légal et normal ne sont pas synonymes. De plus, un accord d'entreprise "entre partenaires sociaux " pourra déroger à cette durée normale. Aujourd'hui, en dépit de ce que nous bassine la pensée unique, les 35h ne sont pas un plafond pour travailler plus, mais un seuil obligatoire pour majorer les heures supplémentaires. Demain, après accord d'entreprise(sic)?
Aujourd'hui encore, un patron peut licencier économiquement son salarié, seulement après avoir mis tout en oeuvre pour le reclasser. Robert Badinter et ses charcuteurs proposent la phrase suivante: "sauf dérogation prévue par la loi". Quand on sait que parlementaires socialos, de droite et de son extrême, s'accordent sur les dérogations nécessaires au bien des entreprises!
Certes le CDD est réaffirmé, mais Robert Badinter et les siens omettent d'écrire que le CDD et l'intérim ne doivent pas "avoir pour objet de pourvoir durablement des emplois permanent". Infraction punie par le Code du travail actuel.
La CFDT, par la voix de son patron Laurent Berger, s'est félicitée de ce rapport dit des sages.
Refonte du Code du travail à qui profite le crime? Je le concède, c'est vraiment un question à la con que j'ai posé en titre.
SOURCE : Refonte du code du travail par les socialistes: à qui profite le crime?/http://www.le-blog-de-roger-colombier.com/
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