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PCOF : régionales, deuxième tour : il est urgent de développer la résistance ouvrière et populaire
Après le deuxième tour des régionales,
Il y a urgence à développer la résistance ouvrière et populaire à la politique d’austérité et de guerre de Hollande et de son gouvernement
Le deuxième tour des régionales a été dominé par la mobilisation du gouvernement, du PS et des forces politiques qui ont fusionné avec le PS, pour empêcher le FN d’arriver en tête. C’est le message politique national qui a été donné.
Cela s’est traduit par leur retrait dans la région du Nord-Pas-de-Calais-Picardie, et dans celle de Paca, assorti de l’appel à voter pour le candidat de la droite. Dans le grand Est, le maintien du candidat a été désavoué et le PS et plusieurs forces du Front de Gauche ont, elles aussi, appelé à voter pour le candidat de droite. Dans ces régions au deuxième tour le vote « blanc ou nul » a grimpé de façon significative (entre 7 et 8%).
La droite, quant à elle, n’a pas adopté la même position de retrait quand elle était arrivée derrière le PS au premier tour.
L’appel à « faire barrage au FN » a trouvé un écho, qui s’est traduit par une augmentation du niveau de participation, passant de 49% au premier tour, à plus de 53% au deuxième.
Les listes dirigées par le PS ont globalement bénéficié de cette mobilisation électorale supplémentaire. Cela leur a permis de limiter les dégâts et d’arriver en tête dans 5 régions.
Les chiffres globaux donnent, 9 millions de voix pour la droite, 7,2 millions pour les listes dirigées par le PS et 6,8 millions pour le FN. C’est le nombre de voix le plus élevé recueilli par ce parti jusqu’à présent, avec un gain de 800 000 voix entre les deux tours de ces régionales. Il échoue à remporter la tête des 6 régions où sa liste était arrivée en tête le 6 décembre.
La droite va diriger 7 régions, dont l’Ile-de-France.
Cette séquence électorale s’est déroulée dans le contexte de l’état d’urgence, qui a permis au FN de développer ses thèses sécuritaires et son discours islamophobe. Les dirigeants de la droite Sarkozyste se sont engouffrés sur ce terrain pour essayer de capter une partie des voix qui s’étaient portées sur les listes du FN au premier tour. Cela a sans doute fonctionné là où le FN ne pouvait gagner, comme en Ile de France. Un apport de voix qui a permis à Pécresse de passer devant la liste Bartelone.
Mais ce qui pour nous est grave, c’est le message politique et idéologique donné par la position des responsables des listes dirigées par le PS qui ont appelé à voter celles de droite, présentées comme « un rempart au FN ».
Ce qui est grave, c’est que des partis qui dénoncent par ailleurs la politique de Hollande et de son gouvernement, se soient ralliés à cette position.
Notre parti a appelé à l’abstention, dans toutes les régions où la configuration était droite-FN, et dans celles où le « choix » était entre la droite et la liste dirigée par le PS.
Dans la région Languedoc, Roussillon, Midi Pyrénées, nous avons appelé à voter pour la liste de fusion, PS-Front de gauche-EELV, pour empêcher la victoire du FN.
La principale leçon que nous tirons de cette séquence électorale, c’est qu’il y a urgence à développer la résistance ouvrière et populaire à la politique d’austérité et de guerre de Hollande et de son gouvernement.
Paris, 14 décembre 2015
Parti Communiste des Ouvriers de France
www.pcof.net
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