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Notes de campagne après les résultats des départementales en Indre-et-Loire
Après la débâcle des municipales, une nouvelle gifle (au vinaigre) qui n’a rien changé dans l’attitude des responsables socialistes du département, qui semblent en réclamer d’autres !
La venue de manuel Valls à Tours, à coup sûr, a aggravé la situation dans notre département. C’est de sa politique que souffrent les Tourangeaux les plus modestes, et c’est ce que leur a rappelé sa présence dans le département.
Les insultes du député de Tours J.P. Gillen’ont pas amélioré les relations entre le Rassemblement Citoyen, Ecologiste, Solidaire (qui rassemblait plus de 13% des suffrages le 22 mars) et les socialistes de Tours rebaptisés pour l’occasion des élections « majorité départementale » … Le poing et la Rose étaient trop lourds à porter !
D’où des difficultés dans les reports de voix, et une faible mobilisation de ce que les journalistes, à court de possibilité d’analyse, par réflexe conditionné, appellent encore « la gauche », mais qui, à ce jour, ne signifie plus grand-chose.
La rupture se fait plutôt entre ceux qui rendent des services de plus en plus énormes au capital financier, au MEDEF, sous la férule de l’Europe, et le refus d’une politique d’austérité catastrophique sur tous les plans (politique, économique, social, moral …)
En bleu : la droite / En rose : les socialistesSur le canton de Tours 4, Nicolas Gautreau a choisi pour partenaire une centriste de droite du MODEM.Et il s’étonne, pris en tenaille entre le contexte national, répercuté au niveau départemental (présence de Valls soutenu par Frédéric Thomas) et ses choix politiques que le report ne se soit pas fait « correctement ». Il veut dire entre ceux que JP Gille a appelé les « Frontamentalistes » et l’ex « majorité départementale », cache-sexe du PS.
Sur St Pierre des Corps /St Avertin, l’ex-majorité socialiste du Conseil Général a tenté le mariage de la carpe et du lapin qui ne pouvait donner naissance qu’à un monstre à deux têtes.L’objectif était de battre la Conseillère Générale communiste, et de faire élire un binôme départemental socialiste. La première partie a été réalisée au premier tour… Le score du rassemblement Citoyen, Ecologiste, Solidaire à St Avertin (7%) garantissait l’échec de la Conseillère sortante, malgré son score excellent sur St Pierre …Mais pour la deuxième partie, ce fut l’arroseur arrosé. Le canton a été livré à la droite par l’ex-majorité socialiste. Au deuxième tour, il y a eu trois fois plus de votants à St Avertin qu’à Saint-Pierre. La droite fait 67,4% à St Avertin, 36 % à Saint-Pierre, mais la liste « ex-majorité départementale » ne parvient qu’à 32,59% à St Avertin, et 63,23 à Saint-Pierre … Le nombre de votants très réduit à Saint-Pierre fait la différence. ( 66,48% d’abstention et de votes blancs ou nuls).
La défaite du PS est cuisante sur le canton de Monts.Pour Marisol Touraine, qui en fut l’élue, et qui fut aussi présidente du Conseil Général, c’est une vraie gifle ! Le moins qu’on puisse dire, c’est que ses prestations en tant que ministre de la santé et en tant que présidente du Conseil Général n’ont pas été plébiscitées par les électeurs. Le candidat malheureux de « l’ex majorité-parlementaire » (PS), Jean-Claude Landré, est aussi l’ancien adjoint aux collèges du Conseil Général. La politique de fermeture des collèges sur des critères strictement financiers, et le projet de Partenariat Public-Privé pour l’entretien des bâtiments n’ont pas porté leurs fruits auprès de l’électorat du canton de Monts.
A Montlouis, l’ex-« majorité sortante » s’en sort de justesse :51,18% des voix … (69,53% en 2011, mais le canton ne couvrait pas Chambray) … Le résultat n’est dû qu’à un bon score sur Montlouis (56,3%). La droite, par contre, réalise un bon score sur Chambray, ce qui ne présage rien de bon pour l’avenir. Là aussi, l’ex « majorité départementale » accuse le coup. Sa soumission, son soutien aux politiques définies par leurs amis Hollande, Valls, Macron, son engagement aux côtés de Frédéric Thomas met en question son implantation locale.
Tout le monde a pu remarquer dimanche-soir que le Président du Conseil Général sortant, battu sur le canton de Tours-Nord, en redemandait : toujours plus de réformes antidémocratiques, antisociales, repoussées par une grande majorité des électeurs, y compris les abstentionnistes.
Comme ils disent dans la presse locale, ce sera dur de redresser la barre,de renouer des liens avec les participants au Rassemblement Citoyen, Ecologiste, Solidaire. Toute la politique du gouvernement et de ses représentants locaux doit être repoussée, et c’est collectivement que nous redéfinirons une politique en faveur de tous ces citoyens qui ont brutalement rejeté le pouvoir social-libéral et la politique qu’il mène, et qu’il déclare vouloir poursuivre.
Il est évident aussi que ce n’est pas avec une majorité de droite, et le FN en embuscade que nous parviendrons à construire une politique différente. La perspective au contraire est celle d’une aggravation de la situation sur le plan social, et plus de précarité à la clé.
Pour le Front de Gauche, au sein du rassemblement citoyen, écologiste, solidaire,rien ne se fera sans l’expression de l’ensemble des citoyen(ne)s du département, sans la prise en compte de leur situation réelle, de leur vécu, de leurs attentes. Le travail commence maintenant !
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