• Maintenant, Mariano Rajoy a vraiment un problème

    Le Monde.fr | <time datetime="2015-12-21T14:06:19+01:00">21.12.2015</time>

    « Plus rien ne sera comme avant », estime El Mundo lundi 21 décembre, au lendemain des élections régionales en Espagne qui ont laissé le Parti populaire (PP, conservateurs) au pouvoir sans majorité ni certitude de pouvoir gouverner. Dans son édito, le journal de centre droit évoque « la disparition du bipartisme et l’irruption de deux forces émergentes ».
     « Le bipartisme qui a fonctionné en Espagne depuis la transition démocratique est mort hier. Le PP et le Parti socialiste (PSOE), qui rassemblaient jusqu’à maintenant plus de 73 % des voix, dépassent à peine les 50 %. Ils ont perdu, à eux deux, près de 6 millions de suffrages [par rapport à 2011]. Podemos et Ciudadanos ont gagné quant à eux 8,5 millions de voix, débarquant sur la scène comme les principaux acteurs de la prochaine législature. »

    « Mais ils pensaient vraiment qu’ils obtiendraient la majorité absolue ? »

    El Mundo note au passage qu’« il serait logique et cohérent que le PP tente » de constituer un gouvernement, « puisque c’est le parti qui a obtenu le plus de sièges, bien devant le PSOE ». Reste à savoir comment. La caricature en tête de l’édito du jour est assez parlante, dans laquelle les colonnes de la chambre des députés sont complètement emmêlées.

    Le monstre terrasse

    Mais la surprise de la nuit, selon le journal n’est pas le résultat. « La surprise de la nuit a été la surprise au quartier général du parti conservateur. Mais ils pensaient vraiment qu’ils obtiendraient la majorité absolue ? », raille le quotidien de droite.

    Dans un article sévère pour le président du gouvernement sortant, Mariano Rajoy, intitulé « Maintenant, Rajoy a vraiment un problème », le journal note que pour former un gouvernement, le dirigeant va devoir faire preuve des qualités qu’on lui attribuait pendant la campagne électorale, comme « expérience », « sens commun », « sérieux », « le seul homme politique capable d’éviter la ruine de l’Espagne ».

    Il en aura sérieusement besoin dans les prochains mois, tout comme des qualités qui lui manquaient pendant cette dernière législature : capacité de dialogue avec les autres partis, respect du pluralisme et capacité à savoir reconnaître ses erreurs.

    Son parti a pâti de sa politique d’austérité et des scandales de corruption qui ont touché l’ensemble de l’establishment.

    LIRE LA SUITE : Dans la presse espagnole : « Maintenant, Mariano Rajoy a vraiment un problème » – Anti-K


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