• Le "plan B" de Mélenchon et Varoufakis prend forme

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    À l'occasion de la venue d'Angela Merkel et de François Hollande à Strasbourg, des députés européens de gauche apportent leur soutien à l'appel anti-austérité lancé le 12 septembre.
    Représentation tragi-comique a Strasbourg

    En marge de la rencontre entre Hollande et Merkel, venus afficher à Strasbourg leurs convergences toujours plus grandes quant à leur politique européenne commune austéritaire, une dizaine de députés de la gauche unitaire européenne (GUE/NGL) favorables à « un plan B en Europe » ont tenu à se démarquer hier dans les travées du Parlement européen.

    Avec un message clair : ouvrir une brèche, un espace de discussion pour contrer au plus vite la politique franco-allemande jugée antidémocratique et unilatérale. Ces députés répondent de fait à l'appel lancé pendant la Fête de l'Humanité (le 12 septembre), par leur collègue parlementaire du Parti de gauche (PG) Jean-Luc Mélenchon, alors accompagné de personnalités symboles de la lutte anti-austérité, l'ex-présidente du Parlement grec, Zoé Konstantopoulou, et l'ex-ministre des Finances hellène, Yanis Varoufakis, qui avait donné sa démission quelques jours avant la signature d'un troisième mémorandum, le 13 juillet dernier, ligotant de nouveau Athènes à ses créanciers de la troïka (BCE, FMI, Commission européenne).

    Débat pour un plan B fete de l\'huma

    L'événement aurait été à la source de ce mouvement, comme le rappelle Jean-Luc Mélenchon à l'Humanité: « Varoufakis l'a déjà annoncé: un jour ou l'autre, le gouvernement allemand visera la France parce que c'est son intention de nous mettre définitivement au pas.

    Avec ce plan B, il s'agit de briser la camisole de force que Bruxelles et Berlin tentent d'imposer aux peuples européens ; tout particulièrement, la politique droitière de l'Allemagne qui enferme le dialogue démocratique dans une position binaire fermée : ou l'on fait comme décide la troïka ou c'est le chaos ! » Pour JeanLuc Mélenchon comme pour ses collègues du Parlement, l'idée consiste à créer une conférence internationaliste ayant le même rôle que tenait celle de São Paulo à ses débuts dans les années 1990-1991, « et qui fut la matrice d'une dizaine de gouvernements progressistes en Amérique latine », rappelle l'excandidat du Front de gauche à la présidentielle de 2012. « Comme il s'agit d'une structure ouverte, nous espérons que des socialistes européens nous rejoignent. Au Portugal, le Bloc de gauche et le Parti communiste sont déjà très intéressés... » Un intérêt que Sabine Lösing, de Die Linke, explique par le fait qu'il n'y aura pas de leadership : « Plusieurs plans B seront discutés.

    «Avec ce plan B, il s'agit de briser la camisole de force que Bruxelles et Berlin tentent d'imposer aux peuples européens...»JEAN-LUC MÉLENCHON

    Tous les scénarios seront mis en débat. Que ce soit celui d'une sortie de l'eurozone ou un autre. Au début, il s'agira d'abord de voir quelles modifications nous pouvons apporter à cette zone euro. » Une première réunion de la conférence internationaliste du plan B en Europe devrait se dérouler les 14 et 15 novembre prochains à Paris. Un rendez-vous intermédiaire devrait avoir lieu le 16 octobre à Bruxelles.

    SOURCE : humanite digitale / –du 08/10/2015

     


    Lire aussi : À Strasbourg, la comédie du couple franco-allemand fait un flop | L'Humanité

    Côte à côte au Parlement européen, Angela Merkel et François Hollande ont voulu afficher l’importance de la relation entre Paris et Berlin. Sur
le fond, ils ne se sont guère avancés. Après l’épisode du chantage contre la Grèce, l’Allemagne dicte ses conditions et la France fait de la figuration.


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