• L'Argentine face à son destin

    L’empire a besoin que Mauricio Macri gagne les élections

    Les « fonds vautours » n’ont pas caché leur prédisposition à collaborer avec le « macrisme » en cas de triomphe de ce dernier lors du second tour. A peine quelques jours après le premier tour, un de ses porte-parole a déclaré à Paris qu’avec Macri à la Casa Rosada (siège de l’exécutif argentin), leur volonté serait de suivre les ordres du système financier international et de faciliter l’entrée massive de capitaux pour la « reconstruction » de l’Argentine. Macri compte aussi sur l’appui inconditionnel de l’oligarchie médiatique : les grands médias hégémoniques ont scandaleusement manipulé l’information afin de favoriser leur candidat.
     

    Daniel-Scioli-Mauricio-Macri
    C'est un scrutin historique mettant fin à 12 ans de présidence de Nestor et Cristina Kirchner: les Argentins décident dimanche si leur futur président sera Mauricio Macri, un libéral, ou Daniel Scioli, un péroniste modéré.

    M. Macri peut compter également sur l’appui des fractions hégémoniques de la classe dominante dont l’organisation principale est l’Association des Entreprises Argentine (AEA). Les secteurs les plus concentrés du capital étranger le soutiennent également, si bien que ces derniers, tout comme leurs prédécesseurs ont fait de très bonnes affaires durant les années Kirchner. La classe moyenne, ainsi que les propriétaires terriens soutiennent sa candidature ainsi que les secteurs les plus rétrogrades de l’Eglise Catholique.

    La bureaucratie syndicale, corrompue et dont le prestige a disparu, le soutient également et aux delà de nos frontières : il bénéficie du soutien politique, diplomatique et financier de deux personnes profondément sinistres comme l’ex-président colombien Alvaro Uribe et l’ex-président du gouvernement espagnol, héritier direct du franquisme, José Maria Aznar, deux personnalités qui ont baigné dans le sang et la corruption. Les partis et mouvements populaires de toute l’Amérique Latine et des Caraïbes ont manifesté leur profonde préoccupation face à la possibilité qu’avec la victoire du candidat de la coalition Cambiemos se termine l’ère des gouvernements progressistes et de gauche dans la région, mais également que cette victoire favorise la répression des mouvements sociaux dans des pays dominés par des gouvernements néolibéraux comme au Chili, au Pérou, en Colombie et au Mexique entre autres.

    Face à ce scénario, comment faire pour arrêter le triomphe du candidat de l’empire ? Imaginons quelles pourraient être les alternatives. La première : une victoire électorale d’une grande coalition de gauche (type Front Large uruguayen). Probabilité égale à zéro car aucune force de gauche n’est arrivée au ballottage. Malheureusement, nous sommes dans un cas de figure où s’affrontent un « néolibéralisme dur » et un « kirchnérisme light ». Seconde alternative : une insurrection populaire réussie qui renverse le gouvernement de Madame Kirchner, détruit les appareils répressifs de l’Etat et met au pouvoir une coalition révolutionnaire et annonce comme première mesure l’annulation du second tour des élections du 22 novembre.

    Probabilité également égale à zéro, impossible dans la conjoncture actuelle. Comme dirait Lénine, il n’y a ni condition objective ni subjective pour une insurrection. Ainsi, elle est écartée.

    Lire la suite : http://www.investigaction.net/L-Argentine-face-a-son-destin.html


     


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