• Europe Pierre Laurent: il est faux de dire qu'aucune réforme n'est possible sans changer les traités

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    Le Parti de gauche veut Jean-Luc Mélenchon comme candidat puis élaborer un programme, le parti communiste veut faire naître un projet d'une réflexion collective avant toute désignation: leurs stratégies pour 2017 semblent à ce stade irréconciliables.

    mélenchon, laurent

    Une chose accorde encore ces deux composantes du Front de gauche, qui avait réuni 11% des suffrages autour de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle de 2012: pour eux, "François Hollande n'est pas le candidat naturel de la gauche en 2017".

    De ce point de vue, ils font le même constat que les signataires de l'appel à une "primaire des gauches et des écologistes", lancé le 11 janvier et qui avait recueilli vendredi soir près de 67.000 signatures. Mais c'est sur la méthode que les anciens alliés affichent leurs divergences.

    Plutôt favorable à cette proposition de primaire, le secrétaire national du parti communiste Pierre Laurent assure "multiplier" les rencontres tous azimuts et, appuyé par son conseil national, choisit d'organiser des "forums publics" tous les lundis de février. Il s'agit de "faire émerger dès mars-avril un accord du plus grand nombre de partenaires possibles pour un cadre pérenne de contenu".

    Intellectuels, syndicalistes, politiques, artistes... Les invités de ces forums seront interrogés: d'abord "quelles priorités pour un projet de gauche et ensuite quel processus de construction d'une candidature à la présidentielle", détaille Pierre Laurent qui n'exclut pas que des socialistes hostiles à une candidature Hollande y participent.

    Mais pour le parti de gauche, créé autour de Jean-Luc Mélenchon en 2009, la stratégie est inverse.

    "Décréter qu'on fait un mouvement citoyen n'attire que les convaincus", estime Eric Coquerel, un de ses coordinateurs politiques. "L'atout de la présidentielle en France, c'est qu'elle repolitise ce pays, nous voulons en profiter pour que le candidat que soutiendra le parti de gauche lie sa campagne à l'émergence d'un mouvement citoyen", selon Eric Coquerel.

    Autrement dit, une candidature Mélenchon est un préalable à l'élaboration d'un programme, qui doit consister en une "actualisation" de celui de 2012 intitulé "L'humain d'abord", avec notamment une solide dimension écologique.

    "Est-ce qu'à moins d'un an du début de la campagne, on peut se payer le risque d'improviser, de partir dans ce qui sera inévitablement une bataille de personnalités?" s'interroge M. Coquerel.

    - Dissensions sur le fond -

    D'ailleurs, argumente Danielle Simonnet, coordinatrice politique du PG, le mouvement citoyen formé pour porter Jean-Luc Mélenchon sera chargé de "désigner les candidats aux législatives".

    Pour elle, "les militants communistes ont toute leur place, il peut y avoir un rassemblement très large dans lequel les partis ne se dissolvent pas".

    Mais sur le fond aussi, il existe des dissensions.

    Jeudi, Jean-Luc Mélenchon expliquait dans un billet de blog que l'Union européenne était "nuisible, hostile à la démocratie et à la justice sociale", n'hésitant à exprimer sa volonté de "sortir" des traités européens.

    La Parti de gauche organise samedi et dimanche à Paris le premier sommet internationaliste du plan B, initié par plusieurs personnalités européennes comme Oskar Lafontaine, fondateur de Die Linke et l'ancien ministre des Finances Yanis Varoufakis. Ce dernier ne sera toutefois pas présent à cette première édition à Paris.

    "La question de la désobéissance aux traités européens est centrale", confirme Mme Simonnet, interrogée sur un espace de compromis possible sur ce sujet dans le cadre d'une alliance plus large à gauche en vue de la présidentielle.

    Mais pour Pierre Laurent, il est faux de dire qu'"aucune réforme n'est possible en Europe sans changer les traités".

    "Si la France rouvre le débat sur les traités, elle doit déjà créer un mouvement de convergence européen pour le soutenir", ajoute-t-il, en regrettant les critiques de M. Mélenchon à l'égard du Premier ministre grec Alexis Tsipras. "Même s'il est dans un rapport de forces défavorable actuellement, Tsipras reste un point d'appui pour tous ceux qui un jour, à gauche, espèrent gouverner", estime-t-il.

    SOURCE 1 : Présidentielle: les stratégies irréconciliables du PG et du PCF

    Lire l'article complet sur Le Parisien


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