-
Débats : Hier à Versailles, François Hollande n'a pas apporté les bonnes réponses
Pourtant, pourquoi une jeune Français, chauffeur de bus à la Ratp devient-il criminel islamo-fasciste dans la patrie des droits de l'homme et du citoyen? Ou bien, pourquoi le wahhabisme, religion d'état de l'Arabie saoudite, qui est à l'extrême droite de l'Islam des lumières, perce-t-il si facilement dans notre république dite laïque?
Mais d'autres questions se posent urgemment à l'école ou dans les entreprises, dans notre quotidien, sur le peu de place accordé à l'égalité, à la justice sociale ou au progrès pour tous.
Mais non, le chef de l'Etat n'a parlé que du tout sécuritaire au détriment de nos libertés et de la fraternité. Certes, les forces de l'ordre seront renforcées, comme les effectifs dans la justice, la pénitentiaire et les douanes. Mais tout ceci ne sera opérationnel qu'après un recrutement et une formation adéquate au bout de 2 ans. Et encore.
Mais pourquoi, dès son arrivée au palais de l'Elysée, François Hollande a-t-il pousuivi la réduction drastique des effectifs de la Fonction publique opérée par Nicolas Sarkozy? Et pourquoi persévère-t-il dans ces coupes sombres dans la santé, l'éducation ou les services publics?
Certes, il faut protéger les Français et la République, mais pas en dégainant l'arme constitutionnelle pour modifier la constitution et fortifier plus encore les pouvoirs absolus du président de la République, comme à être chef des armées et maître de la politique étrangère sans rendre de comptes à quiconque, comme de décréter l'état d'urgence ou l'état de siège de son seul fait.
"L'Etat de droit n'est pas un état impuissant et la France a tout à perdre dans cette suspension même temporaire des libertés" estime très justement le Syndicat de la magistrature devant les annonces ultra-sécuritaires et le prolongement de l'état d'urgence de François de l'Elysée.
Loin des ors du palais de Versailles sous lesquels députés et sénateurs étaient réunis en Congrès après avoir applaudi les propos du chef de l'état, le peuple de France observait lui une minute de silence en solidarité envers les victimes et tous leurs proches.
Le peuple de France exprimait également sa colère et sa résistance.
Pendant ce temps, la Chambre bleue réunie à Versailles chantait la Marseillaise, le Chant des volontaires de l'armée du Rhin partant combattre l'Europe des monarchies absolues coalisées contre la Révolution française. Merde alors!
Alors, encore et toujours, que le peuple souverain s'avance et tyrans descendez au cercueil! Et vous jeunesse de France, vive et multiple, faites se lever le bon jour.
ECOUTER JEAN FERRAT / https://youtu.be/qkO7_rhhCbA
-
Commentaires