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Air France : l'inspection du travail refuse un licenciement
Jeudi, 21 Janvier, 2016Humanite.frSuite à « l’affaire de la chemise », cinq licenciements de salariés d’Air France ont été lancé. Ce jeudi, l'inspection du travail a refusé d'autoriser celui du délégué du personnel. Air France a déposé un recours auprès de la ministre du Travail. Retrouvez l'interview audio de Medhi Kemoune, de la CGT Air France.
L'inspection du travail a refusé d'autoriser le licenciement du délégué du personnel (CGT) accusé par Air France d'avoir agressé deux vigiles et le DRH Xavier Broseta le 5 octobre, lors de l'affaire de la "chemise arrachée". Dans cette affaire, quatre employés ont été licenciés après le rejet de leur recours gracieux. Pour le cas du délégué du personnel, l’inspection du travail devait donner son aval. Ce qui a été rejeté. L'inspection du travail indique que les "faits invoqués pris dans leur ensemble ne permettent pas à (sic) établir l'existence d'une faute lourde commise par le salarié, caractérisant son intention de nuire vis-à-vis de l'entreprise".
La direction l'accusait d'avoir "poussé et bousculé un autre salarié" vers le DRH. Pour l'inspection du travail, "il est impossible de déterminer avec certitude" s'il "bouscule des salariés volontairement, ou s'il est lui-même chahuté". Selon elle, le visionnage des images télévisées avancées comme preuve "ne permet pas de déduire la force de la poussée" et "qu'en conséquence son caractère violent ne peut être établi". En outre, l'inspection du travail accuse la direction d'avoir enfreint le code de sécurité intérieure, lequel interdit "l'intervention des entreprises de sécurité privée dans les conflits au travail".La compagnie aérienne a d'ores et déjà formulé un recours hiérarchique auprès du ministre du Travail. Le recours n'étant pas suspensif, la compagnie doit réintégrer le salarié d'Air France Industries (maintenance) et lui payer le salaire non perçu depuis sa mise à pied conservatoire sans solde prononcée le 16 octobre, a précisé à l'AFP Mehdi Kemoune, responsable juridique de la CGT Air France. Selon le Code du Travail, "si le licenciement est refusé, la mise à pied est annulée et ses effets supprimés de plein droit".
Quatre employés d'Air France ont été licenciés. Avec le délégué CGT, ils seront jugés le 27 mai au tribunal correctionnel de Bobigny pour violence. "On demande que les quatre autres soient de fait réintégrés", car l'inspection du travail "confirme qu'ils ont été pris pour l'exemple et qu'il n'y a aucune preuve d'agression", a commenté Mehdi Kemoune.
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